A CHACUN SON IRENA SANDLER
BURUNDI INFORMATION (le 12 juin 2011). Elle est morte le 12 mai 2011, après avoir dignement vécu. Elle, c'est Sandler Irena, héroïne dans son pays, la Pologne. Sous l’occupation nazie, elle s’occupa avec courage et abnégation de sauver des enfants juifs de la déportation et du génocide. La Gestapo l’arrêta puis la tortura, elle survécut. Le gouvernement polonais avait proposé sa candidature pour le Prix Nobel de la Paix en 2007...
Imaginez si cette Irena avait été proclamée Prix Nobel de la Paix! Quel message cela aurait été dans ce monde où l’on rend quotidiennement hommage à la médiocrité, au crime au génocide et à l’impunité. Particulièrement dans un pays qui se nomme Burundi, où la seule légitimité démocratique est la capacité de faire la promotion du racisme ethnique et de commettre impunément le génocide!
Il y a quelques années une initiative avait permis de réunir un nombre impressionnant de personnes d’horizons les plus divers, on les qualifia de INKINGI Z’UBUNTU. En temps normal, on parlerait de BASHINGANTAHE; mais cette institution, la seule à laquelle les Barundi croyaient encore il y a peu, n’a plus de valeur que nom. Rarement on n’a entendu les Bashingantahe condamner le racisme et le génocide ainsi que l’impunité qui va avec. J’aimerai me tromper et demander pardon séance tenante.
Autant pour moi; cela fut fait sous la direction d’un représentant de l’UNESCO à Busiga puis à Kanyosha, en ces temps-là. Les Bashingantahe avaient alors condamné sans réserve les crimes contre l’Humanité ainsi que leurs auteurs. Dans un pays où les sirènes du racisme et de l’impunité hurlaient si fort, le représentant de l’UNESCO fut prié de faire ses bagages et quitter sans délais le pays. Et on remplaça ces Bashingantahe indépendants d’esprit par de nouveaux qui jamais n’oseront dire au Roi qu’il s’est trompé.
C’était l’époque où la prestigieuse Ligue ITEKA condamnait encore le génocide au Burundi et faisait campagne en faveur de la primauté du droit en lieu et place des ententes entre criminels. A elle aussi l’on a demandé de se taire; elle fait campagne depuis en faveur du processus arushien d’institutionnalisation du racisme ethnique et du génocide. O tempora! O mores!
C’était l’époque aussi où la presse qualifiait de terroristes génocidaires les associations et organisations coupables des actes de génocide notamment à Buta, Bugendana, Teza, Ryansoro ou du terrorisme raciste sur nos routes pour séparer les Hutu et les Tutsi comme à Buta et Kibimba, afin que l’Interethnique de résistance contre le racisme et le génocide ne prospère point. Depuis les médias se sont tues sur ces forfaits, afin de permettre l’investiture du plus coupable au sommet de l’Etat, comme réussite de cet hommage à la médiocrité et que l’on appelle malgré tout processus de paix et de démocratie…
C’était l’époque où tout ce qui compte participait aux réunions de la prestigieuse AC Génocide Cirimoso. Puis ceux qui se bousculaient pour être au premier rang reculèrent au second, pour finir par assister aux réunions debout derrière et près de la sortie avant de ne plus oser se manifester.
« Que sont devenus "INKINGI Z’UBUNTU"? Depuis on nous chante que tout le monde a tué; un mensonge diffusé par les plus grands qui refusent d’avouer qu’il existe des héros, les vrais, ceux qui ont sauvé des vies. Au lieu de cela un faux croyant fait le tour des stades pour dire que Dieu est grand parce qu’il l’a sauvé alors que lui ne faisait et ne fait encore que donner la mort. Dieu est Grand parce que INKINGI Z’UBUNTU existent et non à cause d’un Néron à la peau noire...
Rwagasore a gagné à cause de l’Interethnique résistante; c’est aussi pour cela qu’il est héros National. Lorsqu’on a demandé aux Barundi de donner leur point de vue ils ont promu et adopté la Charte de l’Unité Nationale; les racistes terroristes et génocidaires y virent un danger à combattre par tous les moyens…
N’ayez pas peur; car ce sont les autres qui ont peur. Alors INKINGI Z’UBUNTU, manifestez-vous! D’autant plus que le mal reste le mal même si tout le monde le fait; et le bien reste le bien même si personne ne le fait. (BINFO)