GENOCIDE DES TUTSI DU BURUNDI EN 1972 (II): COMMENT LE NEGATIONNISME A PRIS DU POIL
Burundi Information. (le 30 juin 2017). On ne peut pas parler de la montée récente du négationnisme du génocide des tutsi en passe d'être érigé en idéologie officielle, sans remonter à ses fondations lointaines, insoupçonnées pour la plupart. Au commencement étaient le ventriotisme et la liberté d’expression, pour parodier une des Evangiles ayant échappé à la censure.
Tout commence en mars 1997 à San Egidio au début des négociations secrètes avec les terroristes génocidaires du CNDD/FDD, pour s'achever au moment où se déroulaient les magaburanyama d’Arusha clôturés le 28 aout 2000. C'est là que s’est créé une tendance parmi les négociateurs, tendance qui était plus ventriote qu’autre chose, en tout cas, pas patriote. Cette nouvelle race de politiciens se recrutait essentiellement parmi la communauté tutsie. On en a vu parmi eux qui déclaraient sans ciller, que rien, alors rien, ne devrait être décidé pour les tutsi sans leur accord, sans leur participation. Certains Burundais ont malheureusement soutenu cette frange opportuniste. Les premiers parmi eux étaient, comme on s’y attendrait, les suivistes. Mais il y avait aussi des citoyens honnêtes, lassés par les manoeuvres d’un président putschiste désireux de rester au pouvoir le plus longtemps possible.
Suite à cette première forme de négationnisme prit forme petit à petit, la presse internationale, de même que la presse privée du Burundi, se sont mises à reprendre, à l’instar des moutons orwelliens, que tel parti tutsi avait acquiescé l’accession au pouvoir des terroristes génocidaires antitutsis, ou que telle autre formation avait appuyé le principal partenaire des terroristes génocidaires, Pierre Buyoya, dans sa marche vers un Burundi régi par l'impunité des génocidaires -- pourvu que se derniers se fassent légèrement violence et qualifient ces actes hautement répréhensibles de "crimes à mobile politique” ou de “lutte pour la démocratie.”
Face à cette percée, il se trouva fort heureusement, une frange de politiciens qui, tout en décriant cette supercherie et tout en en récusant les apôtres, proposèrent un texte inégalable en importance: l’Accord Cadre Pour la Restauration d’un Etat de Droit au Burundi (1). Ce dernier reste, jusqu'aujourd'hui, le seul qui reconnaît le conflit burundais tel qu'il est: fondamentalement un conflit de génocide,. L'Accord Cadre est le seul qui précise que tout accord dit de paix pour le Burundi, qui ne passerait pas par le bannissement et le démantèlement des organisations terroristes et génocidaires, n’en serait pas un. A l’époque, cela concernait les organisations comme le PALIPEHUTU, le FRODEBU, le CNDDFDD. L’UPD, descendant directe de ces mêmes organisations, n'existait pas encore. Les thuriféraires de ce négationnisme, constatant que leur ligne qui prônait officiellement la survie et la sécurité des tutsi venait d'être découverte au grand jour; furent piqués au vif. En effet, il y avait parmi ses animateurs principaux, les pères fondateurs de l’intégrisme raciste légué par UBU, Umugambwe w’Abakozi b’Uburundi, qu’on a plus besoin de vous présenter car déjà tristement célèbre pour avoir organisé le génocide des tutsi de 1972. (2).
En d’autres mots, c'est sous prétexte de lancer des négociations destinées à rétablir une paix perturbée entre autres choses par les massacres génocidaires commis par les descendants de l’UBU, qu'on invita au dialogue les principaux perturbateurs de la même paix, et qui, de surcroît, s'étaient rendus coupables des pires crimes contre l'humanité. Et comme pour rendre l’équation encore plus compliquée, il n’y avait en face de ses descendants de l’organisation raciste et génocidaire UBU, que des ventriotes qui ne cherchaient que des strapontins, quand ce n'était pas simplement la recherche inavouée d’une amnistie pour des détournements et autres maux que ces memes pseudo- representants des tutsi, avaient accumulés tout au long des années.
C’est dans ces conditions que les criminels de la pire espèce que sont le CNDD-FDD et ses semblables, ont accédé au pouvoir, à l'instar de leurs pères biologiques du FRODEBU en 1993. Et c’est donc sans surprise qu’une fois assurés de la maîtrise des institutions de l’Etat, ces hors-la-loi gratifiés du statut respectable d’acteurs politiques et plus tard, de dirigeants nationaux, ont mis tout le paquet pour promouvoir l’idéologie odieuse qui les anime depuis leurs “ancêtres” comme UBU et autres PARMEHUTU sur la rive nord de l'Akanyaru(3). De là à ce que le négationnisme (qui est la dernière étape du génocide) soit institué en pratique officielle, il n’y avait plus qu’un petit pas à franchir --CQFD, diraient les matheux.
En définitive, c'est ceci qu'il faut utiliser pour comprendre pourquoi et comment des partis qui se définissaient traditionnellement comme étant anti-génocidaires, se bousculent désormais au service des mêmes génocidaires qu’ils juraient devoir combattre jusqu'au dernier souffle voilà seulement 15 ans. Le citoyen bien intentionné est rendu, lui, à une étape où il se demande encore si ces pseudo-combattants se sont seulement essoufflés, ou s’ils ont simplement rendu leur dernier souffle. Ce qui est sûr, c’est que la bête génocidaire en a pris du poil.(BINFO)
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[1] Accord Cadre pour la Restauration d'un Etat de Droit au Burundi
[2] Le génocide des tutsi du Burundi par l'organisation UBU ancetre des partis PALIPEHUTU/ FRODEBU/CNDDFDD/UPD
[3] Au sujet de la similarité entre les discours des génocidaires rwandais et celui des burundais
Tout commence en mars 1997 à San Egidio au début des négociations secrètes avec les terroristes génocidaires du CNDD/FDD, pour s'achever au moment où se déroulaient les magaburanyama d’Arusha clôturés le 28 aout 2000. C'est là que s’est créé une tendance parmi les négociateurs, tendance qui était plus ventriote qu’autre chose, en tout cas, pas patriote. Cette nouvelle race de politiciens se recrutait essentiellement parmi la communauté tutsie. On en a vu parmi eux qui déclaraient sans ciller, que rien, alors rien, ne devrait être décidé pour les tutsi sans leur accord, sans leur participation. Certains Burundais ont malheureusement soutenu cette frange opportuniste. Les premiers parmi eux étaient, comme on s’y attendrait, les suivistes. Mais il y avait aussi des citoyens honnêtes, lassés par les manoeuvres d’un président putschiste désireux de rester au pouvoir le plus longtemps possible.
Suite à cette première forme de négationnisme prit forme petit à petit, la presse internationale, de même que la presse privée du Burundi, se sont mises à reprendre, à l’instar des moutons orwelliens, que tel parti tutsi avait acquiescé l’accession au pouvoir des terroristes génocidaires antitutsis, ou que telle autre formation avait appuyé le principal partenaire des terroristes génocidaires, Pierre Buyoya, dans sa marche vers un Burundi régi par l'impunité des génocidaires -- pourvu que se derniers se fassent légèrement violence et qualifient ces actes hautement répréhensibles de "crimes à mobile politique” ou de “lutte pour la démocratie.”
Face à cette percée, il se trouva fort heureusement, une frange de politiciens qui, tout en décriant cette supercherie et tout en en récusant les apôtres, proposèrent un texte inégalable en importance: l’Accord Cadre Pour la Restauration d’un Etat de Droit au Burundi (1). Ce dernier reste, jusqu'aujourd'hui, le seul qui reconnaît le conflit burundais tel qu'il est: fondamentalement un conflit de génocide,. L'Accord Cadre est le seul qui précise que tout accord dit de paix pour le Burundi, qui ne passerait pas par le bannissement et le démantèlement des organisations terroristes et génocidaires, n’en serait pas un. A l’époque, cela concernait les organisations comme le PALIPEHUTU, le FRODEBU, le CNDDFDD. L’UPD, descendant directe de ces mêmes organisations, n'existait pas encore. Les thuriféraires de ce négationnisme, constatant que leur ligne qui prônait officiellement la survie et la sécurité des tutsi venait d'être découverte au grand jour; furent piqués au vif. En effet, il y avait parmi ses animateurs principaux, les pères fondateurs de l’intégrisme raciste légué par UBU, Umugambwe w’Abakozi b’Uburundi, qu’on a plus besoin de vous présenter car déjà tristement célèbre pour avoir organisé le génocide des tutsi de 1972. (2).
En d’autres mots, c'est sous prétexte de lancer des négociations destinées à rétablir une paix perturbée entre autres choses par les massacres génocidaires commis par les descendants de l’UBU, qu'on invita au dialogue les principaux perturbateurs de la même paix, et qui, de surcroît, s'étaient rendus coupables des pires crimes contre l'humanité. Et comme pour rendre l’équation encore plus compliquée, il n’y avait en face de ses descendants de l’organisation raciste et génocidaire UBU, que des ventriotes qui ne cherchaient que des strapontins, quand ce n'était pas simplement la recherche inavouée d’une amnistie pour des détournements et autres maux que ces memes pseudo- representants des tutsi, avaient accumulés tout au long des années.
C’est dans ces conditions que les criminels de la pire espèce que sont le CNDD-FDD et ses semblables, ont accédé au pouvoir, à l'instar de leurs pères biologiques du FRODEBU en 1993. Et c’est donc sans surprise qu’une fois assurés de la maîtrise des institutions de l’Etat, ces hors-la-loi gratifiés du statut respectable d’acteurs politiques et plus tard, de dirigeants nationaux, ont mis tout le paquet pour promouvoir l’idéologie odieuse qui les anime depuis leurs “ancêtres” comme UBU et autres PARMEHUTU sur la rive nord de l'Akanyaru(3). De là à ce que le négationnisme (qui est la dernière étape du génocide) soit institué en pratique officielle, il n’y avait plus qu’un petit pas à franchir --CQFD, diraient les matheux.
En définitive, c'est ceci qu'il faut utiliser pour comprendre pourquoi et comment des partis qui se définissaient traditionnellement comme étant anti-génocidaires, se bousculent désormais au service des mêmes génocidaires qu’ils juraient devoir combattre jusqu'au dernier souffle voilà seulement 15 ans. Le citoyen bien intentionné est rendu, lui, à une étape où il se demande encore si ces pseudo-combattants se sont seulement essoufflés, ou s’ils ont simplement rendu leur dernier souffle. Ce qui est sûr, c’est que la bête génocidaire en a pris du poil.(BINFO)
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[1] Accord Cadre pour la Restauration d'un Etat de Droit au Burundi
[2] Le génocide des tutsi du Burundi par l'organisation UBU ancetre des partis PALIPEHUTU/ FRODEBU/CNDDFDD/UPD
[3] Au sujet de la similarité entre les discours des génocidaires rwandais et celui des burundais