FAUSSE BROUILLE ENTRE LE GOUVERNEMENT BURUNDAIS ET LE COLLECTIF NEGATIONNISTE QU'IL A CREE
Burundi Information (le 04 octobre 2017). La nouvelle est sur tous les média. Le divorce est consommé entre le Gouvernement du Burundi et le Collectif des Survivants de 1972 [1]. La réalité cependant est qu’il s’agit d'une manœuvre tactique de haute envergure de la part du régime des terroristes génocidaires du CNDD-FDD et de ses supporteurs rassemblés au sein du Collectif en question.
Ni l’histoire récente, ni l’actualité dominée par l'incurie politico-administrative qui caractérise le pouvoir burundais actuel, rien n'explique une quelconque mésentente entre ces deux partenaires. Il n’y a donc aucune raison de se laisser berner par le contenu de la lettre du Ministre Burundais des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale, Aimé Nyamitwe, selon laquelle le Collectif négationniste ne s’est pas acquitté de ses engagements. Au contraire, il est impérieux de noter que la lettre en question confirme (a) qu’il y avait depuis un certain temps une convention de coopération entre les deux parties qui a été formalisée le 26 avril 2017; et que (b) au terme de cette convention, le Collectif s’est "engagé à exécuter des programmes des départements ministériels [burundais] et/ou leurs partenaires”.
Rien que par ces deux exemples, il est clair que, comme nous l'avions souligné dans nos éditions antérieures, une coopération a bel bien existé depuis bien avant, entre ce Collectif négationniste et le régime des terroristes génocidaires du CNDD-FDD.
D’autre part, il est tout aussi important de ne pas se laisser abuser par l’évocation par le "Minafet" burundais d’un cas de force majeure l’obligeant à résilier la convention. La cause réelle de cette “résiliation” qui n’est qu’un trompe-l’oeil, résulte du fait que les deux partenaires, en réalité, des ouvriers de la même et seule phalange génocidaire et négationniste, ont réalisé qu’ils ont été découverts dans leur entreprise commune.
Nous rappellerons à cette occasion les multiples actes du Collectif allant dans le sens d’appuyer le régime dans ses projets les plus controversés. Par exemple, le Collectif claironne à chaque occasion possible qu’elle attend tant de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR). Or, cette CVR plus que controversée est caractérisée par des tares qui ne peuvent nullement donner crédit à ses travaux, et ce depuis sa gestation. A titre d'illustration, le comite tripartite dit de pilotage qui lui a préparé le terrain était composé en grande partie par les principaux suspects dans le génocide commis contre les tutsi du Burundi en 1993. Nous citerons notamment Jean-Marie Sindayigaya qui, à un moment, occupa le poste de vice-président de l’organisation terroriste et génocidaire CNDD (c-est-à-dire, avant qu’il ne se scinde en plusieurs branches). Il y a aussi Léonce Ndarubagiye, ancien Gouverneur de Muramvya sous Ndadaye Melchior et que la Commission d’Enquête Internationale nommée par les Nations Unies a identifié comme étant l’organisateur principal des meurtres multiples des tutsi dans sa province ressort.
Qu’on se souvienne en outre qu’au début de l’été 2015, alors que le monde entier décriait et les tueries du pouvoir CNDD-FDD et la tricherie des élections tenues en l’absence de tout observateur neutre, le Collectif fut le seul à féliciter le régime honni; demandant aussi qu'il lui envoie une invitation officielle pour que ses délégues prennent part aux cérémonies de la troisième investiture frauduleuse de notre génocidaire de Président, Pierre Nkurunziza.
Qu’on se rappelle également qu’au début du mois de juillet 2017, en bons émissaires du régime des terroristes impunis et impénitents du CNDD-FDD, des membres de ce Collectif ont tenté en Australie d’exposer leurs thèses négationnistes et révisionnistes sur le génocide des tutsi en 1972 [2]. L'histoire retiendra qu'à cette occasion au moins, ils s’étaient heurtés à la vigilance d’autres Burundais vivant en Australie dont certains sont des rescapés de ce régime génociaire ; et que ces vaillants militants anti-génocides ont battu en brèche les petites thèses de ces faussaires, ralliant au passage le reste des conférenciers qui relayèrent à cœur joie sur leurs comptes Twitter la déculottée subie par ces apôtres du mensonge.
Qu’on note enfin que cette pseudo crise dans les milieux négationnistes n’est pas sans précédent. Au début de la deuxième moitié de 2015, ledit Collectif a sorti une déclaration faisant état de l’évincement de son coordonnateur, à savoir Frédéric Nzeyimana. Mais curieusement, malgré ce prétendu limogeage, c’est le même sire qu’on retrouvera aux côtés des génocidaires en poste à Bujumbura pour la commémoration négationniste et révisionniste de 1972 [3].
Telles sont les quatre composantes de la toile de fond de cette manoeuvre tactique du "Minafet" Alain Nyamitwe qui fait semblant de se brouiller avec le Collectif qu’il a mis sur pied. Pour ce faire, en dépit de ce simulacre de divorce entre un régime aux abois et une de ses nombreuses organisations satellitaires, il n’est pas question de baisser la garde. Il faut garder l’œil sur les activités de ce collectif. Car même si cette brouille entre lui et le régime qu’il sert devait être vraie, le Collectif reste actif et ses manœuvres gardent toute leur nocivité compte tenu de sa détermination dans le travestissement des faits historiques et dans la manipulation des naïfs ou des ignorants.
À cette occasion, il faut mettre en garde les ONGs locales qui se laisseraient manipuler par les émissaires du régime des terroristes génocidaires du CNDD-FDD se cachant derrière des projets respectables de respect de la mémoire ou de recherche de justice. Par exemple, depuis un certain temps, le Collectif s’active particulièrement aux États-Unis d’Amérique et au Canada en dressant des listes des opposants au régime en place à Bujumbura et en leur collant des crimes auxquels ils sont étrangers. L’objectif de telles manœuvres est double. D’un côté, poursuivre l’accusation en miroir qui a toujours caractérisé les terroristes génocidaires impunis et impénitents au pouvoir à Bujumbura, lesquels ont tout à gagner à diriger l’attention des observateurs loin de leurs propres crimes, qu’ils soient anciens ou récents. D’un autre, même s’ils savent qu’ils n’ont pas de matière à inculper des innocents, ils espèrent intimider et ultimement démobiliser ceux des militants de la bonne cause qui seraient susceptibles d'être découragés par ces accusations sans fondement. Bien entendu, de telles manœuvres ne sauraient entamer la détermination de qui que ce soit [4]. La vraie intention de leurs auteurs est désormais connue. (BINFO)
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[1] Voir Lettre du Ministre Burundais des Relations Extérieures et de la Coopératon Internationale adressée au Collectif des Victimes et Survivants de 1972
[2] Profitant de la 16e Conférence de l’Association Internationale des Chercheurs sur le Génocide (IAGS) tenue à l’Université de Queensland (Brisbane, Australie).
[3] Car il ne faut jamais oublier que le 29 avril 1972, aucun hutu n’a été tué au Burundi; les morts de cette soirée étaient exclusivement tutsi
[4] S’il n’y avait pas risque de paraître perpétuer le discours d’une organisation génocidaire nous leur dirions "Twarabahinyuye"
Ni l’histoire récente, ni l’actualité dominée par l'incurie politico-administrative qui caractérise le pouvoir burundais actuel, rien n'explique une quelconque mésentente entre ces deux partenaires. Il n’y a donc aucune raison de se laisser berner par le contenu de la lettre du Ministre Burundais des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale, Aimé Nyamitwe, selon laquelle le Collectif négationniste ne s’est pas acquitté de ses engagements. Au contraire, il est impérieux de noter que la lettre en question confirme (a) qu’il y avait depuis un certain temps une convention de coopération entre les deux parties qui a été formalisée le 26 avril 2017; et que (b) au terme de cette convention, le Collectif s’est "engagé à exécuter des programmes des départements ministériels [burundais] et/ou leurs partenaires”.
Rien que par ces deux exemples, il est clair que, comme nous l'avions souligné dans nos éditions antérieures, une coopération a bel bien existé depuis bien avant, entre ce Collectif négationniste et le régime des terroristes génocidaires du CNDD-FDD.
D’autre part, il est tout aussi important de ne pas se laisser abuser par l’évocation par le "Minafet" burundais d’un cas de force majeure l’obligeant à résilier la convention. La cause réelle de cette “résiliation” qui n’est qu’un trompe-l’oeil, résulte du fait que les deux partenaires, en réalité, des ouvriers de la même et seule phalange génocidaire et négationniste, ont réalisé qu’ils ont été découverts dans leur entreprise commune.
Nous rappellerons à cette occasion les multiples actes du Collectif allant dans le sens d’appuyer le régime dans ses projets les plus controversés. Par exemple, le Collectif claironne à chaque occasion possible qu’elle attend tant de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR). Or, cette CVR plus que controversée est caractérisée par des tares qui ne peuvent nullement donner crédit à ses travaux, et ce depuis sa gestation. A titre d'illustration, le comite tripartite dit de pilotage qui lui a préparé le terrain était composé en grande partie par les principaux suspects dans le génocide commis contre les tutsi du Burundi en 1993. Nous citerons notamment Jean-Marie Sindayigaya qui, à un moment, occupa le poste de vice-président de l’organisation terroriste et génocidaire CNDD (c-est-à-dire, avant qu’il ne se scinde en plusieurs branches). Il y a aussi Léonce Ndarubagiye, ancien Gouverneur de Muramvya sous Ndadaye Melchior et que la Commission d’Enquête Internationale nommée par les Nations Unies a identifié comme étant l’organisateur principal des meurtres multiples des tutsi dans sa province ressort.
Qu’on se souvienne en outre qu’au début de l’été 2015, alors que le monde entier décriait et les tueries du pouvoir CNDD-FDD et la tricherie des élections tenues en l’absence de tout observateur neutre, le Collectif fut le seul à féliciter le régime honni; demandant aussi qu'il lui envoie une invitation officielle pour que ses délégues prennent part aux cérémonies de la troisième investiture frauduleuse de notre génocidaire de Président, Pierre Nkurunziza.
Qu’on se rappelle également qu’au début du mois de juillet 2017, en bons émissaires du régime des terroristes impunis et impénitents du CNDD-FDD, des membres de ce Collectif ont tenté en Australie d’exposer leurs thèses négationnistes et révisionnistes sur le génocide des tutsi en 1972 [2]. L'histoire retiendra qu'à cette occasion au moins, ils s’étaient heurtés à la vigilance d’autres Burundais vivant en Australie dont certains sont des rescapés de ce régime génociaire ; et que ces vaillants militants anti-génocides ont battu en brèche les petites thèses de ces faussaires, ralliant au passage le reste des conférenciers qui relayèrent à cœur joie sur leurs comptes Twitter la déculottée subie par ces apôtres du mensonge.
Qu’on note enfin que cette pseudo crise dans les milieux négationnistes n’est pas sans précédent. Au début de la deuxième moitié de 2015, ledit Collectif a sorti une déclaration faisant état de l’évincement de son coordonnateur, à savoir Frédéric Nzeyimana. Mais curieusement, malgré ce prétendu limogeage, c’est le même sire qu’on retrouvera aux côtés des génocidaires en poste à Bujumbura pour la commémoration négationniste et révisionniste de 1972 [3].
Telles sont les quatre composantes de la toile de fond de cette manoeuvre tactique du "Minafet" Alain Nyamitwe qui fait semblant de se brouiller avec le Collectif qu’il a mis sur pied. Pour ce faire, en dépit de ce simulacre de divorce entre un régime aux abois et une de ses nombreuses organisations satellitaires, il n’est pas question de baisser la garde. Il faut garder l’œil sur les activités de ce collectif. Car même si cette brouille entre lui et le régime qu’il sert devait être vraie, le Collectif reste actif et ses manœuvres gardent toute leur nocivité compte tenu de sa détermination dans le travestissement des faits historiques et dans la manipulation des naïfs ou des ignorants.
À cette occasion, il faut mettre en garde les ONGs locales qui se laisseraient manipuler par les émissaires du régime des terroristes génocidaires du CNDD-FDD se cachant derrière des projets respectables de respect de la mémoire ou de recherche de justice. Par exemple, depuis un certain temps, le Collectif s’active particulièrement aux États-Unis d’Amérique et au Canada en dressant des listes des opposants au régime en place à Bujumbura et en leur collant des crimes auxquels ils sont étrangers. L’objectif de telles manœuvres est double. D’un côté, poursuivre l’accusation en miroir qui a toujours caractérisé les terroristes génocidaires impunis et impénitents au pouvoir à Bujumbura, lesquels ont tout à gagner à diriger l’attention des observateurs loin de leurs propres crimes, qu’ils soient anciens ou récents. D’un autre, même s’ils savent qu’ils n’ont pas de matière à inculper des innocents, ils espèrent intimider et ultimement démobiliser ceux des militants de la bonne cause qui seraient susceptibles d'être découragés par ces accusations sans fondement. Bien entendu, de telles manœuvres ne sauraient entamer la détermination de qui que ce soit [4]. La vraie intention de leurs auteurs est désormais connue. (BINFO)
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[1] Voir Lettre du Ministre Burundais des Relations Extérieures et de la Coopératon Internationale adressée au Collectif des Victimes et Survivants de 1972
[2] Profitant de la 16e Conférence de l’Association Internationale des Chercheurs sur le Génocide (IAGS) tenue à l’Université de Queensland (Brisbane, Australie).
[3] Car il ne faut jamais oublier que le 29 avril 1972, aucun hutu n’a été tué au Burundi; les morts de cette soirée étaient exclusivement tutsi
[4] S’il n’y avait pas risque de paraître perpétuer le discours d’une organisation génocidaire nous leur dirions "Twarabahinyuye"