NDADAYE: TOUT SAUF DEMOCRATIQUEMENT ELU
En l’an 1993, un Génocidaire est devenu président, par élection. Cela n’a rien d’original. Bien avant lui Hitler à la tête du parti Nazi avait été élu chancelier d’un pays européen, l’Allemagne ; le sanguinaire Taylor Charles a également été élu ; divers racistes furent élus à la tête de l’Apartheid sud africain ; le curé Aristide fut élu pour présider la République d’Haïti ; Milosévitch le fut mêmement à la tête de l’ex-Yougoslavie. Tous furent élus au suffrage universel direct, comme Bagaza.
Ndadaye fut donc également élu. Cela ne fut donc pas une première d’avoir un ennemi du droit, un raciste, un génocidaire porté au pouvoir par voie électorale. Cette élection est donc contestable à plusieurs points de vue, elle n’avait rien de légitime, sur le fond comme sur la forme.
Sur la forme d’abord. Le professeur Siriba a publié une étude prouvant chiffres à l’appui, que le scrutin du premier juin 1993 avait été truqué. Il lança un défi à quiconque en avait envie et les moyens de le contredire. Jusqu’à ce jour, personne n’a osé ; simplement parce que l’étude de ce professeur d’université est incontestable.
Sur le fond, c’est encore plus scandaleux. Selon des sources dignes de foi près d’une centaine de plaintes furent enregistrées par la commission électorale contre la propagande raciste pratiquée par le candidat Ndadaye et l’organisation raciste, terroriste et génocidaire FRODEBU qu’il présidait. Bien avant les élections, le Président du Parti UPRONA, Nicolas Mayugi adressa un document décrivant les enseignements et le comportement racistes et génocidaires du FRODEBU et de Ndadaye lui-même ; la presse qualifia ce document de péchés du FRODEBU.
Mais comme cela fut le cas six mois plus tard au RWANDA lorsque les observateurs tirèrent la sonnette d’alarme sur la préparation du génocide, le monde prit cela pour des propos de propagande et en rigola. Dans la tradition buyoyiste, on sanctionna la liste de Cankuzo officiellement déclarée monoethnique, mais on oublia l’essentiel. Dans d’autres circonstances, le successeur du sanguinaire Habyalimana dans le rôle de parrain des génocidaires de la région des Grands Lacs africains, Pierre Buyoya envoya sa télévision filmer et diffuser à longueurs de journées la dégradation d’un caporal coupable d’avoir réclamé un pourboire de 5.000 francs bu, soit 5 dollars américains si on est généreux à la bourse du marché central de Bujumbura, cela en guise de preuve que son régime était engagé dans la lutte contre la corruption au sein de l’armée. Mêmement il fit exécuter par les armes à feu le directeur génocidaire de Kibimba, un Tutsi présumé sans-échec, et un Twa obscur, cela en signe de lutte contre l’impunité et de non discrimination ou plutôt d’unité nationale dans la répression des crimes crapuleux, avant de consacrer le mouvement d’impunité arushienne où les cerveaux des crimes les plus crapuleux partagent le pouvoir avec leurs alliés les génocidaires Frodebu, Cndd et Palipehutu, sous l’alibi frauduleux d’une réconciliation Hutu Tutsi.
Mais revenons à l’élection de Ndadaye. Au cours de sa campagne électorale, ce génocidaire avéré prononça, depuis Kayanza, le discours suivant :
“BASHINGANTAHE, BAPFASONI, RWARUKA, NK’ABANTU BAZA KUBABWIRA NGO MUDATOYE MPORONA NGO HAZOBA INGWANO, NI RWO RUVYINO BARIRIMBA AHO BACIYE HOSE. IRYO NI ITERABWOBA! MBEGA IYO NGWANO GA, BAZOZA ABO BAPORONA BASIGAYE BARI KU RUSHI, BANGANA GUTYA, NI BO BOZA GUTERA INGWANO KU MILIYONI ZITANU ZIRENGA Z’ABARUNDI ZISHAKIRA AMAHORO? NI BAYITERA, NI BATSA UWO MURIRO, TURI IMILIYONI ZITANU TUZOWUZIMYA, DUCE TUBABOHA"
Il est évident que ni le Frodebu, ni la coalition FCD n’ont jamais eu 5 millions de militants ; Ndadaye endossait publiquement le racisme ethnique et génocidaire ; il reprenait également à son compte le discours que le leader génocidaire rwandais, Gitera, prononça le 27 septembre 1959 à quelques kilomètres de là, de l’autre côté de la Kanyaru à Butare (Astrida à l’époque) : en cas de conflit les Hutu remporteraient grâce à leur nombre, Gatutsi serait anéanti et exterminé, ce sera comme ôter rien qu’un simple petit cheveux d’une tête bien fournie :
« NIYO HABA INTAMBARA, ABATUTSI BAYITEJE, BASHIRA BAGANGANA N’UMUBARE W’ABAHUTU UNGANA N’UWABO, ARIKO ABAHUTU HASIGARA BENSHI NA NONE, MBESE NI NKO GUKURA AGASATSI KU MUTWE W’UMUNTU. » (Cahiers Lumière et Société, DIALOGUE.II. n° 14, juin 1999 ; page 65).
S’agissant des FCD (Forces de Changement Démocratiques) composés des partis FRODEBU, PL, RPB ET PP, tous comportent dans leur emblème le symbole du soleil levant de 1972, entendez le Burundi d’où auront été exterminés les Tutsi. Ndadaye avait déjà débaptisé le Burundi ; il signa son premier décret au nom de la « République du Burundi Nouveau », de quel pays s’agissait-il ?
Depuis le Rwanda, sous le parrainage du génocidaire Habyalimana, Ndadaye Melchior avait ressuscité l’organisation génocidaire UBU coupable d’avoir rythmé l’exécution du programme d’extermination totale des TUTSI en 1972 et dont le contenu est en tous points similaire à ce que les historiens appellent les 10 commandements des Hutu. Honteux du flagrant délit, certains propagandistes du génocide comme Ntibantunganya jurent que UBU n’existait pas avant et que ce sont eux qui l’ont créé, alors que le député Burarame a confirmé l’an dernier sur la BBC (IMVO N’IMVANO) avoir été parfaitement au courant des activités de UBU en 1972.
Urwandiko ku nshirwarimenetse
Barundi, Barundikazi, Bakozi b’Uburundi,
Mwebwe abemeye gupfa no gukira baharanira bo bantu batobato kuvugira ijambo mu ntwaro y’igihugu cacu no mu Makungu,
« Turabaramukije ibikorwa »
-Kubera ko twese twamaze kwiranga ko incungu ya bene wacu twemeye kuyobora tukabakura mu buja bw’abatutsi.
-KUBERA UBUGAMBURUTSI, ubutwari, n’ukwiheba mu kurwanya umwansi aho ari hose ariyo nshimikiro y’inganji.
Murwanashaka, kurikiza ibikurikira navyo niho uzoba ushigikiye n’umutima wawe wose, n’ubwenge bwawe bwose, umugambwe w’Abakozi b’Uburundi n’intwaro y’Abakozi b’abarimyi.
(in Marc Manirakiza, Burundi : De la Revolution au régionalisme. 1966-1976, Paris : Le Mât de Misaine 1992, pages 121-122)
La Charte de l’Unité Nationale interdit tout pouvoir d’inspiration raciste, ethnique et génocidaire. La Constitution de 1992 l’interdisait tout aussi formellement. Comment peut-on alors déclarer que Ndadaye fut élu démocratiquement ? Cela n’est possible que dans un sens, celui au nom duquel il fut proclamé héros de la démocratie, la démocratie à la Kayibanda, les rwandais ne chantaient-ils pas sous Habyalimana : KAYIBANDA NIWE YADUHAYE DEMOKARASI ! Nkurunziza en campagne électorale devant le parlement (rappelez-vous qu’il n’a jamais été élu au suffrage universel !) déclara : nous préférons le terme DEMOKARASI à INTWARO RUSANGI.
Bref, l’élection de Ndadaye est un coup d’Etat contre le droit et contre la morale. Voilà pourquoi ses héritiers s’entendent aujourd’hui comme larrons en foire avec les divers autres racistes putschistes assassins comme les buyoyistes : ils parlent le même langage.
L’engagement génocidaire de Ndadaye sera confirmé quelques heures avant son assassinat lorsqu’il menaça les soldats de génocide s’il lui arrivait malheur. Le 5 juillet 1993, il avait réuni les hauts dignitaires FRODEBU pour donner le mot d’ordre génociaire officiellement en riposte à toute éventualité d’un putsch militaire. « USHAKA KUMPOZA NTAMPORE » avait lancé en appel à la Nation un non élu, descendant d’une monarchie de droit divin, Sa Majesté le Roi Mwambutsa Bangiricenge, lorsque son fils et Premier Ministre Rwagasore Louis, démocratiquement élu cette fois, avait été assassiné. Mwambutsa s’était montré plus démocrate, privilégiant le recours au droit des tribunaux. Rwagasore savait qu’il allait être assassiné, tout comme Ngendandumwe, Lumumba également, ainsi que de nombreux autres démocrates qui n’ont jamais planifié l’extermination de leurs administrés en guise de représailles et à la place du droit…
Comment dès lors qualifier de démocrate un individu qui, sous le prétexte de réplique contre un coup d’Etat, planifie l’extermination de ses administrés, y compris les foetus et les bébés, par des exécutions extra judiciaires. Ndadaye ne fut qu’un autre Micombero, et ceux qui croyaient que Bururi avait eu le monopole du racisme ethnique après le colonisateur belge n’ont qu’à aller se rhabiller, qu’ils viennent donc de Muramvya-Mwaro, Gitega avec Ntibantunganya, Bujumbura avec Ntaryamira, Kayanza avec Ndayizeye, Ngozi avec Nkurunziza et divers Rwasa, Muyinga avec Rajabu, Kirundo avec Minani, etc…
Et si vous êtes sérieusement à la recherche d’un Hutu démocratiquement élu après Ngendandumwe, il faudra retourner à l’école, surtout que Ndadaye n’avait pas été élu parce que Hutu, mais FRODEBU, et le FRODEBU n’est pas Hutu mais criminel…
Normalement ce genre de catastrophe est à la base d’une remise en question des valeurs racistes et des idées qui tuent, de la proclamation du PLUS JAMAIS CA et de la restauration d’un véritable Etat de droit. Le mouvement est né, il est là, nié par les partisans du non droit qui se proclament démocrates ou partisans de la paix, mais c’est lui qui sauvera le Peuple burundais et le remettra sur les sentiers d’une vraie démocratie, en harmonie avec les normes de la morale universelle et du droit international aujourd’hui méprisées par un régime qui répond à toutes les caractéristiques d’un Etat voyou…
Ndadaye fut donc également élu. Cela ne fut donc pas une première d’avoir un ennemi du droit, un raciste, un génocidaire porté au pouvoir par voie électorale. Cette élection est donc contestable à plusieurs points de vue, elle n’avait rien de légitime, sur le fond comme sur la forme.
Sur la forme d’abord. Le professeur Siriba a publié une étude prouvant chiffres à l’appui, que le scrutin du premier juin 1993 avait été truqué. Il lança un défi à quiconque en avait envie et les moyens de le contredire. Jusqu’à ce jour, personne n’a osé ; simplement parce que l’étude de ce professeur d’université est incontestable.
Sur le fond, c’est encore plus scandaleux. Selon des sources dignes de foi près d’une centaine de plaintes furent enregistrées par la commission électorale contre la propagande raciste pratiquée par le candidat Ndadaye et l’organisation raciste, terroriste et génocidaire FRODEBU qu’il présidait. Bien avant les élections, le Président du Parti UPRONA, Nicolas Mayugi adressa un document décrivant les enseignements et le comportement racistes et génocidaires du FRODEBU et de Ndadaye lui-même ; la presse qualifia ce document de péchés du FRODEBU.
Mais comme cela fut le cas six mois plus tard au RWANDA lorsque les observateurs tirèrent la sonnette d’alarme sur la préparation du génocide, le monde prit cela pour des propos de propagande et en rigola. Dans la tradition buyoyiste, on sanctionna la liste de Cankuzo officiellement déclarée monoethnique, mais on oublia l’essentiel. Dans d’autres circonstances, le successeur du sanguinaire Habyalimana dans le rôle de parrain des génocidaires de la région des Grands Lacs africains, Pierre Buyoya envoya sa télévision filmer et diffuser à longueurs de journées la dégradation d’un caporal coupable d’avoir réclamé un pourboire de 5.000 francs bu, soit 5 dollars américains si on est généreux à la bourse du marché central de Bujumbura, cela en guise de preuve que son régime était engagé dans la lutte contre la corruption au sein de l’armée. Mêmement il fit exécuter par les armes à feu le directeur génocidaire de Kibimba, un Tutsi présumé sans-échec, et un Twa obscur, cela en signe de lutte contre l’impunité et de non discrimination ou plutôt d’unité nationale dans la répression des crimes crapuleux, avant de consacrer le mouvement d’impunité arushienne où les cerveaux des crimes les plus crapuleux partagent le pouvoir avec leurs alliés les génocidaires Frodebu, Cndd et Palipehutu, sous l’alibi frauduleux d’une réconciliation Hutu Tutsi.
Mais revenons à l’élection de Ndadaye. Au cours de sa campagne électorale, ce génocidaire avéré prononça, depuis Kayanza, le discours suivant :
“BASHINGANTAHE, BAPFASONI, RWARUKA, NK’ABANTU BAZA KUBABWIRA NGO MUDATOYE MPORONA NGO HAZOBA INGWANO, NI RWO RUVYINO BARIRIMBA AHO BACIYE HOSE. IRYO NI ITERABWOBA! MBEGA IYO NGWANO GA, BAZOZA ABO BAPORONA BASIGAYE BARI KU RUSHI, BANGANA GUTYA, NI BO BOZA GUTERA INGWANO KU MILIYONI ZITANU ZIRENGA Z’ABARUNDI ZISHAKIRA AMAHORO? NI BAYITERA, NI BATSA UWO MURIRO, TURI IMILIYONI ZITANU TUZOWUZIMYA, DUCE TUBABOHA"
Il est évident que ni le Frodebu, ni la coalition FCD n’ont jamais eu 5 millions de militants ; Ndadaye endossait publiquement le racisme ethnique et génocidaire ; il reprenait également à son compte le discours que le leader génocidaire rwandais, Gitera, prononça le 27 septembre 1959 à quelques kilomètres de là, de l’autre côté de la Kanyaru à Butare (Astrida à l’époque) : en cas de conflit les Hutu remporteraient grâce à leur nombre, Gatutsi serait anéanti et exterminé, ce sera comme ôter rien qu’un simple petit cheveux d’une tête bien fournie :
« NIYO HABA INTAMBARA, ABATUTSI BAYITEJE, BASHIRA BAGANGANA N’UMUBARE W’ABAHUTU UNGANA N’UWABO, ARIKO ABAHUTU HASIGARA BENSHI NA NONE, MBESE NI NKO GUKURA AGASATSI KU MUTWE W’UMUNTU. » (Cahiers Lumière et Société, DIALOGUE.II. n° 14, juin 1999 ; page 65).
S’agissant des FCD (Forces de Changement Démocratiques) composés des partis FRODEBU, PL, RPB ET PP, tous comportent dans leur emblème le symbole du soleil levant de 1972, entendez le Burundi d’où auront été exterminés les Tutsi. Ndadaye avait déjà débaptisé le Burundi ; il signa son premier décret au nom de la « République du Burundi Nouveau », de quel pays s’agissait-il ?
Depuis le Rwanda, sous le parrainage du génocidaire Habyalimana, Ndadaye Melchior avait ressuscité l’organisation génocidaire UBU coupable d’avoir rythmé l’exécution du programme d’extermination totale des TUTSI en 1972 et dont le contenu est en tous points similaire à ce que les historiens appellent les 10 commandements des Hutu. Honteux du flagrant délit, certains propagandistes du génocide comme Ntibantunganya jurent que UBU n’existait pas avant et que ce sont eux qui l’ont créé, alors que le député Burarame a confirmé l’an dernier sur la BBC (IMVO N’IMVANO) avoir été parfaitement au courant des activités de UBU en 1972.
Urwandiko ku nshirwarimenetse
Barundi, Barundikazi, Bakozi b’Uburundi,
Mwebwe abemeye gupfa no gukira baharanira bo bantu batobato kuvugira ijambo mu ntwaro y’igihugu cacu no mu Makungu,
« Turabaramukije ibikorwa »
-Kubera ko twese twamaze kwiranga ko incungu ya bene wacu twemeye kuyobora tukabakura mu buja bw’abatutsi.
-KUBERA UBUGAMBURUTSI, ubutwari, n’ukwiheba mu kurwanya umwansi aho ari hose ariyo nshimikiro y’inganji.
- Ve hasi, vire hasi rimwe. Fata icumu, umuhoro, umupanga, umuheto n’ubuhiri murwanye umututsi aho mumuziga hose.
- Barwanashaka dufatane mu nda turwanye Umututsi tutiziganya guhera ku ntwaramiheto ku batwara bose ntidusige n’uwo kubara inkuru, dushigwe tubashubije mu kuzimu.
- Ni mufate Abashikiranganji, ba Gouverneurs, ba Commissaires, ba Administrateurs, aba Conseillers na ba gacimbiri ba Batutsi hamwe n’abakuru b’Umugambwe mubice n’abagore n’abana babo n’inda mumene.
- Ni duhiganwe turushanye ubutwari, ubugamburutsi n’ubukerebutsi mu guhora bene wacu gushika aho ata mugabo, ata mugore, ata mwana w’umututsi aba akivugwa mu gihugu cacu.
- Ntihagire Umututsi n’umwe abajana canke mushira mu mbohero mpaka mushigwe mushize mu kuzimu.
Murwanashaka, kurikiza ibikurikira navyo niho uzoba ushigikiye n’umutima wawe wose, n’ubwenge bwawe bwose, umugambwe w’Abakozi b’Uburundi n’intwaro y’Abakozi b’abarimyi.
- Rwanira umugore n’abana, Rwanira agatongo ka Basogokuru, aho uri hose ugume uraba ko ata mututsi n’umwe umugabo, umugore canke umwana agihema.
- Murwanashaka aho uri hose hitana abavandimwe bose, ubigishe muhane ibigaba vyose, bitabafasha kurwanya umututsi, mubibohe mubite mu mvuto tuzobicira urubanza.
- Aho mwatinyiye umwansi hose humuriza abavyeyi, abagore, n’abana, mushinge intwaro y’abantu batobato irongowe na mwebwe nyene.
- Mufashe igisagara, sigeho intwari nkeyi z’ukurinda ibintu vya leta kurinda intwaro nshasha no kwinjiza abantu mu mihari, Abandi komeza kuj’imbere gushika aho muzohwana n’izindi nshigwarimenetse zivuye ahandi.
- Nshigwarimenetse aho uri hose, kurikiza izi mpanuro Umugambwe w’Abakozi uguhaye, zishire ku muzirikanyi ejo Uburundi tuzoba tubuvyiniramwo amayaya twicaye kuwadushizeko umuhunda, ku watwangaje, abadusohoye mu rwo twiyubakiye, ku watugomeza inka ziwe tukibona, ku wo twamyira akongera akatunywesha ibimyira vyiwe. Ku watugumije mu buja gushika n’ubu, ku wadukoresheje ibimoko biri ku nyo, ku watwiba w’imburakimazi: UMUTUTSI.
(in Marc Manirakiza, Burundi : De la Revolution au régionalisme. 1966-1976, Paris : Le Mât de Misaine 1992, pages 121-122)
La Charte de l’Unité Nationale interdit tout pouvoir d’inspiration raciste, ethnique et génocidaire. La Constitution de 1992 l’interdisait tout aussi formellement. Comment peut-on alors déclarer que Ndadaye fut élu démocratiquement ? Cela n’est possible que dans un sens, celui au nom duquel il fut proclamé héros de la démocratie, la démocratie à la Kayibanda, les rwandais ne chantaient-ils pas sous Habyalimana : KAYIBANDA NIWE YADUHAYE DEMOKARASI ! Nkurunziza en campagne électorale devant le parlement (rappelez-vous qu’il n’a jamais été élu au suffrage universel !) déclara : nous préférons le terme DEMOKARASI à INTWARO RUSANGI.
Bref, l’élection de Ndadaye est un coup d’Etat contre le droit et contre la morale. Voilà pourquoi ses héritiers s’entendent aujourd’hui comme larrons en foire avec les divers autres racistes putschistes assassins comme les buyoyistes : ils parlent le même langage.
L’engagement génocidaire de Ndadaye sera confirmé quelques heures avant son assassinat lorsqu’il menaça les soldats de génocide s’il lui arrivait malheur. Le 5 juillet 1993, il avait réuni les hauts dignitaires FRODEBU pour donner le mot d’ordre génociaire officiellement en riposte à toute éventualité d’un putsch militaire. « USHAKA KUMPOZA NTAMPORE » avait lancé en appel à la Nation un non élu, descendant d’une monarchie de droit divin, Sa Majesté le Roi Mwambutsa Bangiricenge, lorsque son fils et Premier Ministre Rwagasore Louis, démocratiquement élu cette fois, avait été assassiné. Mwambutsa s’était montré plus démocrate, privilégiant le recours au droit des tribunaux. Rwagasore savait qu’il allait être assassiné, tout comme Ngendandumwe, Lumumba également, ainsi que de nombreux autres démocrates qui n’ont jamais planifié l’extermination de leurs administrés en guise de représailles et à la place du droit…
Comment dès lors qualifier de démocrate un individu qui, sous le prétexte de réplique contre un coup d’Etat, planifie l’extermination de ses administrés, y compris les foetus et les bébés, par des exécutions extra judiciaires. Ndadaye ne fut qu’un autre Micombero, et ceux qui croyaient que Bururi avait eu le monopole du racisme ethnique après le colonisateur belge n’ont qu’à aller se rhabiller, qu’ils viennent donc de Muramvya-Mwaro, Gitega avec Ntibantunganya, Bujumbura avec Ntaryamira, Kayanza avec Ndayizeye, Ngozi avec Nkurunziza et divers Rwasa, Muyinga avec Rajabu, Kirundo avec Minani, etc…
Et si vous êtes sérieusement à la recherche d’un Hutu démocratiquement élu après Ngendandumwe, il faudra retourner à l’école, surtout que Ndadaye n’avait pas été élu parce que Hutu, mais FRODEBU, et le FRODEBU n’est pas Hutu mais criminel…
Normalement ce genre de catastrophe est à la base d’une remise en question des valeurs racistes et des idées qui tuent, de la proclamation du PLUS JAMAIS CA et de la restauration d’un véritable Etat de droit. Le mouvement est né, il est là, nié par les partisans du non droit qui se proclament démocrates ou partisans de la paix, mais c’est lui qui sauvera le Peuple burundais et le remettra sur les sentiers d’une vraie démocratie, en harmonie avec les normes de la morale universelle et du droit international aujourd’hui méprisées par un régime qui répond à toutes les caractéristiques d’un Etat voyou…