PLAN MARSHALL POUR LE BURUNDI: AIDER LE PEUPLE OU CE QUI TIENT LIEU DE SON GOUVERNEMENT, UN DILEMME PLUTOT FACILE A RESOUDRE (*)
Du 24 au 25 mai 2007 s’est tenue à Bujumbura une table ronde des bailleurs de fonds du Burundi. Ils devaient analyser pour engagement de financement un programme lui soumis par le Gouvernement NKURUNZIZA et qui avait été appelé « Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté ».
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces donnataires ne manquèrent pas de générosité mais ils promirent de financer les secteurs qu’ils choisirent eux-mêmes indistinctement du plan présenté par le gouvernement CNDD-FDD car ils ne le trouvèrent pas du tout sérieux. Tel promit de financer la promotion des droits de l’homme, tel autre s’engagea à réhabiliter les infrastructures choisies par lui-même. Un détail, mais de taille quand même : Un certain pays occidental s’engagea à financer la réforme des corps de défense, entendez par là l’intégration dans l’armée gouvernementale des FNL- PALIPEHUTU, et cela au nom de la lutte contre la pauvreté. Drôle façon de penser le développement car ce n’est quand même pas la misère qui explique l’assassinat de Monseigneur Kouthner, des passagers du Titanic, de l’avion de la compagnie SABENA, des Tutsi congolais BANYAMULENGE réfugiés à Gatumba. On ne parle plus du génocide des Tutsi du Burundi, tellement « tout le monde a fait ça » que cela a fini par devenir banal.
Mais à qui profitent les milliards de dollars octroyés au Gouvernement ?
Certainement pas au peuple burundais, car pour faire simple, pourquoi de très sérieuses organisations internationales et nationales telles Amnesty international, OLUCOME, les ligues ITEKA et autres ainsi que tout ce que le pays de Mwezi Gisabo compte de partis politiques sauf le CNDD-FDD avaient demandé que soient d’abord exigé du Gouvernement non seulement qu’il respecte les droits humains mais aussi qu’il mette fournisse des garanties de la bonne utilisation de ces fonds.
Car les Burundais ne sont pas dupes. L’argent destiné à financer leur sécurité récompense les services (de la présidence) responsables des assassinats de Kinama, de Muyinga, les inventeurs maladroits de faux complots. Au même moment, des ennemis réels du Burundi se la coulent douce, les frontières du Burundi sont impunément violées et pire, des citoyens burundais sont jetés dans la Kanyaru pour un différent frontalier avec un pays voisin.Ni le Ministère dit de la défense, ni celui chargé des relations extérieures ne lèvent le petit doigt.
L’argent qui devrait acheter les médicaments des enfants burundais achète de grandes et belles camionnettes pour hauts fonctionnaires du Ministère de la Santé et à quel prix !!!On s’arrange pour acheter au garage le « plus disant ».
En même temps, l’argent du contribuable burundais finance l’achat des jeeps pour députés appelés YEBO YEBO. Et les Burundais savent prendre leur revanche car dans une des langues du Congo Oriental, cette expression signifierait approximativement « Danger ! Danger ! Sauvez-vous ! » (Ngw’aho ngw’aho en Kirundi). Avec le reste, Nkurunziza passe à ses distributions que les gens non avisées qualifient d’anarchiques et d’improvisées mais qui en réalité n’ont rien de tel. Qu’y -a-t-il de difficile à comprendre lorsque NKURUNZIZA promet et finance la construction d’une maison en faveur d’une vieille de MUSIGATI (BUBANZA) qui l’a abrité lorsqu’il était encore en brousse ? Qu’est-ce qui vous échappe lorsque cet autre pierre inonde de dollars le jeune DOGO A ainsi que des membres de la chorale qui l’aident à trouver le peu de sommeil dont il est capable d’avoir ? Car on ne peut rien contre les lois de la psychologie, les crimes qu’il a commis le hantent et il dort à peine.
Ce que BUYOYA fit, avec sa clique, des plus de 110 milliards octroyés au Burundi après la signature des accords impies d’Arusha- car ils furent effectivement et totalement débloqués contrairement à ce qu’avancent leurs dilapidateurs-, Nkurunziza est entrain de la faire avec le fruit de la générosité de l’après- élections et le fera sûrement avec les nouveaux fonds promis. Car ce pays manque de bonne gouvernance ou de gouvernance tout simplement.
Et ce ne sont pas les plus de 35 milliards y consacrés par ledit cadre et à faire gérer par la Ministère dit de la bonne gouvernance qui vont y changer quoi que ce soit car là ne se trouve pas la question.
Le premier occupant de ce porte-feuille, un certain KIGANAHE brilla par la mascarade de la mise en place d’une Cour des comptes qui n’a d’une cour que le nom car au lieu de juger les auteurs des dilapidations du trésor public, elle fut collée au Parlement de KIGOBE et vit sa mission se confiner à…faire des rapports. Résultat, plus de 2 ans de vie de cette Cour et aucun détourneur inquiété.
Son successeur, le tristement célèbre NTAKARUTIMANA marqua l’opinion par la découverte d’une nouvelle loi de l’économie des marchés. Dans un dossier où la Direction de la Police était accusée d’avoir sorti plus d’argent pour le payement d’une facture de fourniture de haricot, compte tenu des quantités achetées et du prix à l’unité, cet ancien gouverneur de Ngozi coupable de l’incitation au génocide d’une partie de ses administrés tutsis comme lui osa affirmer devant micros et caméras que « plus les quantités achetées augmentent, plus le prix unitaire augmente ».La presse en rit toujours. Cela n’a pas empêché à Nkurunziza d’envoyer cet homme représenter le Burundi à New York.
L’actuel détenteur de ce porte-feuille, sieur KAMANA n’est pas différent. Il crut que dans l’intérêt de la bonne gouvernance, il fallait remercier tous les techniciens de l’Inspection Générale des Finances. Les rapports des hommes de BUTASI dérangeaient un peu trop. Il fit également tout pour réduire au silence les organisations luttant contre la corruption, telles l’OLUCOME notamment en en faisant emprisonner le leader.
Voilà la raison qui explique que même si l’argent des bailleurs de fonds coulait comme eau de fontaine, le quotidien des Burundais ne s’améliorerait pas.
QUE FAIRE ?
La réponse est plus qu’aisée : Aider le peuple plutôt que ce qui tient lieu de son gouvernement. L’aider à se doter d’un gouvernement car il n’est pas aujourd’hui gouverné. Gouverner et bien gouverner sont synonymes, gouverner et assumer s’appellent. Allez-y trouver un seul pays au monde où l’Exécutif, refusant d’assumer ses propres crimes et maladresses en rejette la responsabilité au chef d’un parti politique sans aucun statut constitutionnel. Expliquez-vous la logique qu’il y a à prétendre rectifier la politique du gouvernement changeant la direction d’un parti. Et cela dans un régime dit multipartite et démocratique.
Aider le Burundi, c’est soutenir les forces visant à refaire du Burundi un Etat comme les autres, un Etat de droit dont la légitimité se fonde sur la promotion du PLUS JAMAIS CA.
Sur le plan économique et en attendant l’aboutissement de ce processus, il est plus utile d’aider directement les forces productives en finançant leurs projets de développement car ils n’ont pas de gouvernement. Le budget de l’actuel ministère de l’agriculture par exemple n’empêche pas que des milliers de Burundais meurent de faim.
Le bannissement de ses dirigeants criminels de sang et gaspilleurs de fonds publics ne serait que justice rendue à ce peuple meurtri. Car en effet, qu’a NKURUNZIZA de meilleur que Charles Taylor et MUGABE, ce dernier n’étant coupable que de l’expropriation des colons blancs, crime tout de même moins grave qu’un génocide, même si les victimes sont des Tutsi burundais. Question de justice tout court.
Vient en effet le moment où les relations internationales doivent prendre en compte le fait qu’en Afrique, les ennemis des peuples peuvent être, et sont d’ailleurs souvent leurs gouvernements.
(*) Par Bernard Ntahiraja
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces donnataires ne manquèrent pas de générosité mais ils promirent de financer les secteurs qu’ils choisirent eux-mêmes indistinctement du plan présenté par le gouvernement CNDD-FDD car ils ne le trouvèrent pas du tout sérieux. Tel promit de financer la promotion des droits de l’homme, tel autre s’engagea à réhabiliter les infrastructures choisies par lui-même. Un détail, mais de taille quand même : Un certain pays occidental s’engagea à financer la réforme des corps de défense, entendez par là l’intégration dans l’armée gouvernementale des FNL- PALIPEHUTU, et cela au nom de la lutte contre la pauvreté. Drôle façon de penser le développement car ce n’est quand même pas la misère qui explique l’assassinat de Monseigneur Kouthner, des passagers du Titanic, de l’avion de la compagnie SABENA, des Tutsi congolais BANYAMULENGE réfugiés à Gatumba. On ne parle plus du génocide des Tutsi du Burundi, tellement « tout le monde a fait ça » que cela a fini par devenir banal.
Mais à qui profitent les milliards de dollars octroyés au Gouvernement ?
Certainement pas au peuple burundais, car pour faire simple, pourquoi de très sérieuses organisations internationales et nationales telles Amnesty international, OLUCOME, les ligues ITEKA et autres ainsi que tout ce que le pays de Mwezi Gisabo compte de partis politiques sauf le CNDD-FDD avaient demandé que soient d’abord exigé du Gouvernement non seulement qu’il respecte les droits humains mais aussi qu’il mette fournisse des garanties de la bonne utilisation de ces fonds.
Car les Burundais ne sont pas dupes. L’argent destiné à financer leur sécurité récompense les services (de la présidence) responsables des assassinats de Kinama, de Muyinga, les inventeurs maladroits de faux complots. Au même moment, des ennemis réels du Burundi se la coulent douce, les frontières du Burundi sont impunément violées et pire, des citoyens burundais sont jetés dans la Kanyaru pour un différent frontalier avec un pays voisin.Ni le Ministère dit de la défense, ni celui chargé des relations extérieures ne lèvent le petit doigt.
L’argent qui devrait acheter les médicaments des enfants burundais achète de grandes et belles camionnettes pour hauts fonctionnaires du Ministère de la Santé et à quel prix !!!On s’arrange pour acheter au garage le « plus disant ».
En même temps, l’argent du contribuable burundais finance l’achat des jeeps pour députés appelés YEBO YEBO. Et les Burundais savent prendre leur revanche car dans une des langues du Congo Oriental, cette expression signifierait approximativement « Danger ! Danger ! Sauvez-vous ! » (Ngw’aho ngw’aho en Kirundi). Avec le reste, Nkurunziza passe à ses distributions que les gens non avisées qualifient d’anarchiques et d’improvisées mais qui en réalité n’ont rien de tel. Qu’y -a-t-il de difficile à comprendre lorsque NKURUNZIZA promet et finance la construction d’une maison en faveur d’une vieille de MUSIGATI (BUBANZA) qui l’a abrité lorsqu’il était encore en brousse ? Qu’est-ce qui vous échappe lorsque cet autre pierre inonde de dollars le jeune DOGO A ainsi que des membres de la chorale qui l’aident à trouver le peu de sommeil dont il est capable d’avoir ? Car on ne peut rien contre les lois de la psychologie, les crimes qu’il a commis le hantent et il dort à peine.
Ce que BUYOYA fit, avec sa clique, des plus de 110 milliards octroyés au Burundi après la signature des accords impies d’Arusha- car ils furent effectivement et totalement débloqués contrairement à ce qu’avancent leurs dilapidateurs-, Nkurunziza est entrain de la faire avec le fruit de la générosité de l’après- élections et le fera sûrement avec les nouveaux fonds promis. Car ce pays manque de bonne gouvernance ou de gouvernance tout simplement.
Et ce ne sont pas les plus de 35 milliards y consacrés par ledit cadre et à faire gérer par la Ministère dit de la bonne gouvernance qui vont y changer quoi que ce soit car là ne se trouve pas la question.
Le premier occupant de ce porte-feuille, un certain KIGANAHE brilla par la mascarade de la mise en place d’une Cour des comptes qui n’a d’une cour que le nom car au lieu de juger les auteurs des dilapidations du trésor public, elle fut collée au Parlement de KIGOBE et vit sa mission se confiner à…faire des rapports. Résultat, plus de 2 ans de vie de cette Cour et aucun détourneur inquiété.
Son successeur, le tristement célèbre NTAKARUTIMANA marqua l’opinion par la découverte d’une nouvelle loi de l’économie des marchés. Dans un dossier où la Direction de la Police était accusée d’avoir sorti plus d’argent pour le payement d’une facture de fourniture de haricot, compte tenu des quantités achetées et du prix à l’unité, cet ancien gouverneur de Ngozi coupable de l’incitation au génocide d’une partie de ses administrés tutsis comme lui osa affirmer devant micros et caméras que « plus les quantités achetées augmentent, plus le prix unitaire augmente ».La presse en rit toujours. Cela n’a pas empêché à Nkurunziza d’envoyer cet homme représenter le Burundi à New York.
L’actuel détenteur de ce porte-feuille, sieur KAMANA n’est pas différent. Il crut que dans l’intérêt de la bonne gouvernance, il fallait remercier tous les techniciens de l’Inspection Générale des Finances. Les rapports des hommes de BUTASI dérangeaient un peu trop. Il fit également tout pour réduire au silence les organisations luttant contre la corruption, telles l’OLUCOME notamment en en faisant emprisonner le leader.
Voilà la raison qui explique que même si l’argent des bailleurs de fonds coulait comme eau de fontaine, le quotidien des Burundais ne s’améliorerait pas.
QUE FAIRE ?
La réponse est plus qu’aisée : Aider le peuple plutôt que ce qui tient lieu de son gouvernement. L’aider à se doter d’un gouvernement car il n’est pas aujourd’hui gouverné. Gouverner et bien gouverner sont synonymes, gouverner et assumer s’appellent. Allez-y trouver un seul pays au monde où l’Exécutif, refusant d’assumer ses propres crimes et maladresses en rejette la responsabilité au chef d’un parti politique sans aucun statut constitutionnel. Expliquez-vous la logique qu’il y a à prétendre rectifier la politique du gouvernement changeant la direction d’un parti. Et cela dans un régime dit multipartite et démocratique.
Aider le Burundi, c’est soutenir les forces visant à refaire du Burundi un Etat comme les autres, un Etat de droit dont la légitimité se fonde sur la promotion du PLUS JAMAIS CA.
Sur le plan économique et en attendant l’aboutissement de ce processus, il est plus utile d’aider directement les forces productives en finançant leurs projets de développement car ils n’ont pas de gouvernement. Le budget de l’actuel ministère de l’agriculture par exemple n’empêche pas que des milliers de Burundais meurent de faim.
Le bannissement de ses dirigeants criminels de sang et gaspilleurs de fonds publics ne serait que justice rendue à ce peuple meurtri. Car en effet, qu’a NKURUNZIZA de meilleur que Charles Taylor et MUGABE, ce dernier n’étant coupable que de l’expropriation des colons blancs, crime tout de même moins grave qu’un génocide, même si les victimes sont des Tutsi burundais. Question de justice tout court.
Vient en effet le moment où les relations internationales doivent prendre en compte le fait qu’en Afrique, les ennemis des peuples peuvent être, et sont d’ailleurs souvent leurs gouvernements.
(*) Par Bernard Ntahiraja