DIX ANS DEJA? JOYEUX ANNIVERSAIRE, BURUNDI INFORMATION
Burundi Information (le 29 avril 2017). Ça se célèbre, un anniversaire. Dix ans déjà. C’est en effet au 29 avril 2007 que votre médium Burundi Information, le journal le plus sérieux du monde selon une certaine opinion, le plus têtu selon d’autres, le plus dérangeant selon une tendance (pro-genocidaire, celle-là); c’est en cette date désormais historique, que Burundi Information livrait son premier numéro. Pour un rappel bien précis, il s’agissait d’un doublet. Outre l’éditorial annonçant la couleur et la pensée du nouveau venu, nous avions choisi d’ouvrir nos publications par un article replaçant le 29 avril 1972 dans son contexte (1). Et dix ans après, nous sommes ravis de constater que notre première livraison reste, jusqu'à aujourd’hui le deuxième article le plus consulté de nos publications -- il ne cède la place qu'à une enquête de l'Institut Havila, relayée dans notre rubrique Tribune (2).
Dix ans! D’aucuns peuvent juger que c’est trop court comme période. Mais de notre côté, nous persistons et signons : c’est assez long comme période de maturation, que ce soit pour un journal en ligne que pour un être humain.
Ceux de nos lecteurs qui sont familiers avec les communautés pastorales du Burundi profond savent qu’à dix ans, un garçon pouvait non seulement prendre soin de tous les veaux du troupeau, mais également, il pouvait garder tout le troupeau pendant une demi-journée si le berger principal était momentanément empêché. Bien entendu, il fallait que le garçon soit bien éduqué, qu'il garde constamment dans sa conscience l’importance du troupeau et partant, de la nécessité de s’opposer par tous les moyens à quiconque voudrait s’en emparer en tout ou en partie. C'est avec cet esprit que Burundi Information est né et qu'il a grandi: parfaitement conscient de l’existence au Burundi d’une idéologie qui prône l’élimination des tutsi au nom de la démocratie pluraliste; déterminé à s'y opposer avec toute la force que nous pouvons rassembler.
C’est une évidence, Burundi Information a grandi. Tant en audience qu’en influence. Ses publications ont éclairé beaucoup de monde aux quatre coins de la planête. Elles ont déjà aidé des avocats et inspiré des universitaires, des étudiants du premier cycle aux chercheurs chevronnés parmi lesquels des professeurs d'université et autres spécialistes du Burundi.
Parmi ses principales réalisations, Burundi Information se targue d’avoir maintenu le cap pour dénoncer l’immoralité institutionnelle assise au Burundi et que le reste de la presse tant nationale qu’internationale, jusqu'à une date assez récente, semblait avoir choisi d'encenser presque de commun accord (3). Mais par dessus tout, nous nous réjouissons d’être la voix des victimes et rescapés du génocide commis contre les tutsi du Burundi depuis plus de quatre décennies, c'est-à-dire, depuis l’avènement malencontreux de l’UBU de triste mémoire en 1972, jusqu’à ses isomères comme le PALIPEHUTU-FRODEBU-CNDDFDD-UPD.
Burundi Information se félicite d’avoir toujours été aux devants pour dénoncer l’apologie du crime de génocide, que cette dernière soit explicite ou implicite, assumée ou murée sous des affabulations autrement alléchantes du type realpolitik, modération, équilibre ethnique, éthique journalistique, etc. Nous tenons mordicus à ce principe de ne jamais donner de répit aux génocidaires et aux apologues. Car pour jouir à jamais de leur impunité, ces deux catégories comptent sur le silence des témoins et des rescapés. Burundi Information a toujours été aux premières lignes pour condamner, quand il le fallait, ceux qui prétendaient se servir cette noble cause alors qu’en réalité, ils voulaient s’en servir pour être servis par les mêmes génocidaires qu’ils juraient la main sur le cœur, de ne jamais tolérer.
A cause de son engagement, Burundi Information ne s'est pas fait que des amis lors de ces dernières années d’existence, bien au contraire. Il s'est fait quelques ennemis, mais cela ne nous a pas empêchés de continuer de l’avant, sachant que "homme sans ennemi, homem sans valeur". Après tout, ce n'est pas pour rien que nos ancêtres les Barundi donnaient à certains de leurs rejetons des noms comme Nkundwanabake ou Ntawukundwanabose; mais également, Ntawankwanabose, Mpitabakana, Bavumiragiye, etc. Ainsi, nous nous armons constamment de ces anthroponymes que seuls nos ancêtres pouvaient penser, des patronymes comme Barindambi, Baradumbwa, Baranyikwa, Bankamwabo, etc.; le plus adéquat en pareil circonstances restant sans nul doute Sibonkomezi. Bref, face à tant d’acharnement, un faible aurait cédé et fermé boutique, ou alors, entrepris la rédaction de louanges en la gloire du faux processus de paix ayant conduit le Burundi là ou il se trouve; d'autres auraient probablement versé dans le populisme aux allures prêcheuses qui est à la une depuis l'avènement du régime unique et inique de Pierre Nkurunziza, le "Président" qui tue d'une machette dans sa main droite tandis que la gauche maintient bien haut une Bible.
Burundi Information, par sa foi dans la noblesse de la cause énoncée dans sa ligne éditoriale, est resté ce qu'il est : un inconditionnel de la justice, intransigeant sur l’impunité du génocidaire. Ayant commencé par ce pas par lequel tout voyage, si long soit-il, commence, après dix ans de cheminement dans le droit chemin, Burundi Information marche désormais de pied ferme. Après dix ans de présence sur le terrain médiatique, et fort de ses connaissances et de sa maturité, Burundi Information poursuit avec lucidité la marche vers un Burundi libéré des génocidaires et de l’idéologie odieuse qui les anime et qui les unit avec leurs apologues.
Joyeux anniversaire, Burundi Information; Kura Ukurikirirwe!
La Rédaction
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(1) Le 29 avril 1972
(2) Buyoya serait-il hutu? Extrait d'une enquête de l'Institut Havila
(3) Le salut du Burundi ne viendra jamais des frondeurs DD
Dix ans! D’aucuns peuvent juger que c’est trop court comme période. Mais de notre côté, nous persistons et signons : c’est assez long comme période de maturation, que ce soit pour un journal en ligne que pour un être humain.
Ceux de nos lecteurs qui sont familiers avec les communautés pastorales du Burundi profond savent qu’à dix ans, un garçon pouvait non seulement prendre soin de tous les veaux du troupeau, mais également, il pouvait garder tout le troupeau pendant une demi-journée si le berger principal était momentanément empêché. Bien entendu, il fallait que le garçon soit bien éduqué, qu'il garde constamment dans sa conscience l’importance du troupeau et partant, de la nécessité de s’opposer par tous les moyens à quiconque voudrait s’en emparer en tout ou en partie. C'est avec cet esprit que Burundi Information est né et qu'il a grandi: parfaitement conscient de l’existence au Burundi d’une idéologie qui prône l’élimination des tutsi au nom de la démocratie pluraliste; déterminé à s'y opposer avec toute la force que nous pouvons rassembler.
C’est une évidence, Burundi Information a grandi. Tant en audience qu’en influence. Ses publications ont éclairé beaucoup de monde aux quatre coins de la planête. Elles ont déjà aidé des avocats et inspiré des universitaires, des étudiants du premier cycle aux chercheurs chevronnés parmi lesquels des professeurs d'université et autres spécialistes du Burundi.
Parmi ses principales réalisations, Burundi Information se targue d’avoir maintenu le cap pour dénoncer l’immoralité institutionnelle assise au Burundi et que le reste de la presse tant nationale qu’internationale, jusqu'à une date assez récente, semblait avoir choisi d'encenser presque de commun accord (3). Mais par dessus tout, nous nous réjouissons d’être la voix des victimes et rescapés du génocide commis contre les tutsi du Burundi depuis plus de quatre décennies, c'est-à-dire, depuis l’avènement malencontreux de l’UBU de triste mémoire en 1972, jusqu’à ses isomères comme le PALIPEHUTU-FRODEBU-CNDDFDD-UPD.
Burundi Information se félicite d’avoir toujours été aux devants pour dénoncer l’apologie du crime de génocide, que cette dernière soit explicite ou implicite, assumée ou murée sous des affabulations autrement alléchantes du type realpolitik, modération, équilibre ethnique, éthique journalistique, etc. Nous tenons mordicus à ce principe de ne jamais donner de répit aux génocidaires et aux apologues. Car pour jouir à jamais de leur impunité, ces deux catégories comptent sur le silence des témoins et des rescapés. Burundi Information a toujours été aux premières lignes pour condamner, quand il le fallait, ceux qui prétendaient se servir cette noble cause alors qu’en réalité, ils voulaient s’en servir pour être servis par les mêmes génocidaires qu’ils juraient la main sur le cœur, de ne jamais tolérer.
A cause de son engagement, Burundi Information ne s'est pas fait que des amis lors de ces dernières années d’existence, bien au contraire. Il s'est fait quelques ennemis, mais cela ne nous a pas empêchés de continuer de l’avant, sachant que "homme sans ennemi, homem sans valeur". Après tout, ce n'est pas pour rien que nos ancêtres les Barundi donnaient à certains de leurs rejetons des noms comme Nkundwanabake ou Ntawukundwanabose; mais également, Ntawankwanabose, Mpitabakana, Bavumiragiye, etc. Ainsi, nous nous armons constamment de ces anthroponymes que seuls nos ancêtres pouvaient penser, des patronymes comme Barindambi, Baradumbwa, Baranyikwa, Bankamwabo, etc.; le plus adéquat en pareil circonstances restant sans nul doute Sibonkomezi. Bref, face à tant d’acharnement, un faible aurait cédé et fermé boutique, ou alors, entrepris la rédaction de louanges en la gloire du faux processus de paix ayant conduit le Burundi là ou il se trouve; d'autres auraient probablement versé dans le populisme aux allures prêcheuses qui est à la une depuis l'avènement du régime unique et inique de Pierre Nkurunziza, le "Président" qui tue d'une machette dans sa main droite tandis que la gauche maintient bien haut une Bible.
Burundi Information, par sa foi dans la noblesse de la cause énoncée dans sa ligne éditoriale, est resté ce qu'il est : un inconditionnel de la justice, intransigeant sur l’impunité du génocidaire. Ayant commencé par ce pas par lequel tout voyage, si long soit-il, commence, après dix ans de cheminement dans le droit chemin, Burundi Information marche désormais de pied ferme. Après dix ans de présence sur le terrain médiatique, et fort de ses connaissances et de sa maturité, Burundi Information poursuit avec lucidité la marche vers un Burundi libéré des génocidaires et de l’idéologie odieuse qui les anime et qui les unit avec leurs apologues.
Joyeux anniversaire, Burundi Information; Kura Ukurikirirwe!
La Rédaction
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(1) Le 29 avril 1972
(2) Buyoya serait-il hutu? Extrait d'une enquête de l'Institut Havila
(3) Le salut du Burundi ne viendra jamais des frondeurs DD