C.A.N. : LA ZAMBIE CHAMPIONNE DE FOOTBALL ... ET DE LA MEMOIRE
BURUNDI INFORMATION (le 12 février 2012). La 28 ème Coupe d’Afrique des Nations de football vient de se terminer. C’est la Zambie qui l’a remportée par l’épreuve des tirs au buts: 8 tirs réussis contre 7 pour la Côte d’Ivoire. Une victoire bien méritée pour la Zambie. Mais plus qu’une victoire dans un match de football (ou de soccer selon que vous vous trouvez à l’ouest de l’Océan Atlantique), nous aurons remarqué une autre qualité du coté des vainqueurs.
Les joueurs de l’équipe zambienne ont montré qu’ils tiennent tant à la mémoire. C’est d’ailleurs une qualité qu’ils partagent avec tout le reste de la Zambie. Rappelons-nous en effet du drame qui se produisit non loin du Stade de la Liberté où les zambiens vienent de remporter la coupe. Le 27 avril 1993 lors un appareil de transport militaire de la Force Aérienne Zambienne qui transportait les footballeurs de la Football Association of Zambia au Sénégal, s’abima dans l’Océan Atlantique, aux larges de Libreville. C'était juste après le décollage réussi après pas moins de 40 minutes de plusieurs tentatives de démarrage et de redémarrage. Il n’y eut aucun survivant. Ce qui n’empêcha pas les reservistes et autres remplaceants rassemblés à la hate après l'accident, d’aller jusqu’en finale lors de l’édition de la CAN qui suivit.
Bravo donc aux "Chipolopolo" d’avoir prévu cette banderole --ô combien significative-- qu’ils ont déroulée après leur sacre et où onpouvait lire IN MEMORY OF 1993.
Ils méritent des félicitons aussi pour voir arraché la coupe à des francophones alors que la finale se jouait en terre « francophone » (ou plutôt « francafricaine »).
Nous félicitations également aux organisateurs gabonais pour la cérémonie de clôture très très réussie. Nous saluons particulièrement la parade des gueriers (fang ou obame ?) ayant accompagné la coupe jusqu’au podium. Leurs tenues et leurs pas de danse guerriers tranchaient nettement avec les démarches mannequines européennes ou américaines auxquelles on était habitué lors des cérémonies du genre.
Félicitations enfin à Dr. David Kenneth Kaunda, véritable père de la nation zambienne qui, du haut de ses 88 ans, a tenu à marquer de sa présence cette première pour la nation qu’il a tant servie, n’en déplaise à quelques ingrats parmi ses successeurs qui ont tenté de le déchoir de sa nationalité zambienne. Un observateur bien avisé dit que c’est la présence du vieux Honorable -- dans tous les sens du mot-- qui apporta la chance à l’équipe zambienne, les désormais célèbres Chipolopolo. C'est un Kenneth Kaunda marqué par l’âge, certes, s’appuyant sur sa canne, mais toujours souriant, s’avancer vers la pelouse pour la photo de famille avec les footballeurs zambiens.
Pour terminer, il ne reste qu’à esperer que le jour n’est pas éloigné où le Burundi se sera defait de l’aigle porte-malheur pour que les Intamba nous ramènent la coupe d’Afrique, pourquoi celle du monde, coupe(s) que nous dédierions aux victimes du génocide qui reste impuni dans notre pays (BINFO)
Les joueurs de l’équipe zambienne ont montré qu’ils tiennent tant à la mémoire. C’est d’ailleurs une qualité qu’ils partagent avec tout le reste de la Zambie. Rappelons-nous en effet du drame qui se produisit non loin du Stade de la Liberté où les zambiens vienent de remporter la coupe. Le 27 avril 1993 lors un appareil de transport militaire de la Force Aérienne Zambienne qui transportait les footballeurs de la Football Association of Zambia au Sénégal, s’abima dans l’Océan Atlantique, aux larges de Libreville. C'était juste après le décollage réussi après pas moins de 40 minutes de plusieurs tentatives de démarrage et de redémarrage. Il n’y eut aucun survivant. Ce qui n’empêcha pas les reservistes et autres remplaceants rassemblés à la hate après l'accident, d’aller jusqu’en finale lors de l’édition de la CAN qui suivit.
Bravo donc aux "Chipolopolo" d’avoir prévu cette banderole --ô combien significative-- qu’ils ont déroulée après leur sacre et où onpouvait lire IN MEMORY OF 1993.
Ils méritent des félicitons aussi pour voir arraché la coupe à des francophones alors que la finale se jouait en terre « francophone » (ou plutôt « francafricaine »).
Nous félicitations également aux organisateurs gabonais pour la cérémonie de clôture très très réussie. Nous saluons particulièrement la parade des gueriers (fang ou obame ?) ayant accompagné la coupe jusqu’au podium. Leurs tenues et leurs pas de danse guerriers tranchaient nettement avec les démarches mannequines européennes ou américaines auxquelles on était habitué lors des cérémonies du genre.
Félicitations enfin à Dr. David Kenneth Kaunda, véritable père de la nation zambienne qui, du haut de ses 88 ans, a tenu à marquer de sa présence cette première pour la nation qu’il a tant servie, n’en déplaise à quelques ingrats parmi ses successeurs qui ont tenté de le déchoir de sa nationalité zambienne. Un observateur bien avisé dit que c’est la présence du vieux Honorable -- dans tous les sens du mot-- qui apporta la chance à l’équipe zambienne, les désormais célèbres Chipolopolo. C'est un Kenneth Kaunda marqué par l’âge, certes, s’appuyant sur sa canne, mais toujours souriant, s’avancer vers la pelouse pour la photo de famille avec les footballeurs zambiens.
Pour terminer, il ne reste qu’à esperer que le jour n’est pas éloigné où le Burundi se sera defait de l’aigle porte-malheur pour que les Intamba nous ramènent la coupe d’Afrique, pourquoi celle du monde, coupe(s) que nous dédierions aux victimes du génocide qui reste impuni dans notre pays (BINFO)