LE SNR PERSECUTE TERENCE MUSHANO, VICE-PRESIDENT DE L'AC GENOCIDE CIRIMOSO
Burundi Information (le 21 août 2018). Dans la droite ligne de notre monitoring et de notre dénonciation soutenue du des faits et gestes des génocidaires au pouvoir au Burundi, nous tirons la sonnette d'alarme aujourd'hui contre la persécution dont fait l'objet depuis un bon bout de temps le Vice-président de l'Association de lutte Contre le Génocide (AC Génocide Cirimoso). Il y a en effet quelques jours, Monsieur Térence Mushano, cadre de la SOBUGEA, avait été interpellé par le Service National de Renseignements (le SNR de sinistre renom) sur deux jours consécutifs dont un passé partiellement au frais dans les geôles de cette police présidentielle où se retrouvent les plus cruels des plus antitutsi des miliciens du CNDD-FDD. Et voilà que son nom revient inexplicablement à la surface à l'occasion de l'éclatement en public des conséquences de la gestion désastreuse des installations aéroportuaires de Bujumbura, gestion semblable en tous points à la légendaire chèvre (la burundaise seulement?) championne de destruction de sa propre étable (1).
Burundi Information sait qu'il lui revient d'établir pour les ignorants, et de rappeler pour ceux qui font semblant d'ignorer, le pourquoi de l'acharnement direct et indirect contre ce cadre de la SOBUGEA: c'est à cause de son combat infatigable mené depuis plus de deux décennies contre le mal absolu. Ce noble combat, Monsieur Mushano le mène dans le cadre de l'association de lutte contre le génocide, AC Genocide Cirimoso, dont il assure actuellement la Vice-présidence. Il est essentiel de rappeler à ce niveau que cette persécution des membres dirigeants de Crimoso par le pouvoir dirigé par l'organisation terroriste et génocidaire CNDD-FDD, suit beaucoup d'autres (2).
Dans cette premiere partie, nous nous limitons au partage avec notre lectorat, des faits entourant la première interpellation de Monsieur Térence Mushano par le SNR, quitte à nous pencher sur leur portée et leurs implications dans un numéro à part qui suivra d'ici peu, c'est-à-dire, après le résumé de sa première journée d'interpellation.
Nous sommes tentés d'écarter de la liste des éléments à partager, le fait que la première séance a commencé par les questions banales d'usage consistant à décliner l'identité de la personne interpellée. Il est crucial de noter dès le départ, cependant, que Monsieur Mushano a été convoqué sans aucun mandat, sans qu'aucun motif ne lui soit signifié. Une première violation du code de procédure pénale.
Tout a commencé par un coup de Téléphone, quand le premier acteur visible de cette persécution contre ce dirigeant d'AC GENOCIDE CIRIMOSO, en la personne d'Alexis NDAYIKENGURUKIYE alias NKOROKA, appelle Mushano à 08h30 le 25 juillet 2018. Il lui demandait de se présenter au Bureau de la Sûreté Intérieure. La victime se trouvait alors à son lieu de service à la SOBUGEA, Société basée à l’Aéroport International de Bujumbura.
M. Mushano pose au Commissaire la question de savoir pourquoi il ne lui envoie pas un mandat d’amener. Le très lucide Térence Mushano assène alors une deuxième question relative à l’objet de plainte contre lui. Il demande également si quelqu'un aurait porté plainte contre lui au Service National de Renseignement. Nul doute que déjà a ce niveau, ses persécuteurs qui se voient remis dans leur assiette par un homme qui maîtrise les procédures judiciaires mieux que les salariés d'un régime sanguinaire dont la plupart n'ont pour tout mérite, pour toute formation, ... que l'appartenance à la milice génocidaire devenue parti au pouvoir par un malheureux accident de l'histoire.
Térence Mushano, qui ne se reproche de rien, accepte de répondre positivement à cette convocation téléphonique. Mais fort de sa maîtrise des procédures, ainsi que de sa connaissance du mépris des procédures qui caractérise ceux qui le convoquent, il exige d'abord de son persécuteur encore éloigné, de signaler à son employeur l'objet de la convocation. Ainsi, le Commissaire Ndayikengurukiye téléphone à l’Administrateur Directeur Général de la SOBUGEA qui est, semble-t-il, un G3 (Général Générique Génocidaire). D'autre part, Monsieur Térence Mushano informe également le Directeur Technique et de l’Exploitation, dont il dépend directement en tant qu'Attaché de Direction. Ce dernier téléphone à l’ADG de la SOBUGEA lui demandant s’il saurait que Mushano est convoqué au Service National de Renseignement. Et l’ADG de lui répondre qu’il le sait déjà.
Après l'entretien entre les deux dirigeants de la SOBUGEA, le Directeur Technique et de l’Exploitation dit à Mushano qu’il croyait qu’il avait voyagé au RWANDA sans congé. C'est ainsi que la victime prend soin de se munir, avant de se rendre au Bureau de la Sûreté Intérieure, d'une copie de son congé, quitte à la montrer au Commissaire qui vient de le convoquer, en cas de besoin. Il imprime aussi la lettre de son invitation au RWANDA par l'ONG dénommé AEGIS Trust. Et enfin, il photocopie son Certificat de participation à la formation organisée par AEGIS.
Une fois au Bureau du Commissaire Alexis NDAYIKENGURUKIYE qui l'a convoqué, Monsieur Térence Mushano y rencontre d’autres personnes qui attendaient le commissaire. Quand arrive enfin son tour, Mushano est interrogé par Alexis NDAYIKENGURUKIYE pendant 5 minutes, avant que ce dernier ne le conduise chez un OPJ Instructeur dénommé Jean Marie BERAHINO. Ce dernier lui demande s'il aurait été en congé dans les quelques jours précédant la convocation. Il lui demande aussi l’emploi du temps de son congé.
Quand l'OPJ apprend que du 15 au 21 juillet 2018, Térence Mushano était à KIGALI au RWANDA, il lui demande tout naturellement l’objet de son déplacement vers le RWANDA. Monsieur Mushano l'informe qu'au mois de juin, il avait été informé via l’internet qu’il y a une formation sur le thème en anglais « Concept of Genocide and Mass atrocities : causes, actors and responses of Genocide » [son équivalent en français serait « Le Concept du Génocide et des Atrocités de Masse : les Causes, les Acteurs et les Réponses Appropriées »]. Il continue en précisant que comme il est Vice-Président de AC-GENOCIDE CIRIMOSO, ce thème ne pouvait pas ne pas l'intéresser, que c'est ainsi qu’il avait postulé à cette formation.
Curieusement, quand le Vice-président de l'AC Genocide Cirimoso a donné à l'OPJ instructeur la lettre d’invitation par AEGIS Trust et le Certificat qui atteste de sa participation à la formation, la réponse de ce dernier a été de l'amener à un autre OPJ. Ce dernier commence sa propre série de questions sur un ton des plus inamicaux. Après avoir répété à Monsieur Térence Mushano les mêmes questions relatives au déplacement de Kigali, il lui demande s'il aurait déjà été emprisonné, puis revient aux questions ordinaires type, "à quel endroit la formation était organisée?" Et puis, avec toute la maladresse caractéristique des services de renseignements burundais sous le régime CNDD-FDD, l'OPJ demande à Mushano comment il s'est permis de dépasser les frontières sans l’autorisation de l’employeur. Très sereinement, le Vice-président de Cirimoso lui répond que puisqu'il était en congé, il pouvait l’exploiter à sa volonté.
Suit la question de savoir si Mushano aurait eu des frais de mission, avant une autre lui demandant de citer les ONG Internationales avec AC Génocide Cirimoso coopère. Cependant, celle qui vient après est tout, sauf banale et moins encore anodine. L'OPJ demande au Vice-président de Cirimoso s'il n y a pas eu de service militaire pour la paix au cours de sa mission au Rwanda. Il est répondu à l'agent du régime dirigé par l'organisation terroriste et génocidaire CNDD-FDD, que, normalement, les ONG n'organisent pas de Services Militaires; il lui conseille tout de même de se référer au Ministère des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale s’il aurait des doutes ou s'il veut en savoir davantage.
La suite? Sans explication aucune, le Vice-président d'AC Génocide Cirimoso est confiné dans un cachot de 15h30 minutes à 18h00. À 18h00, le Commissaire Ndayikengurukiye l’appelle et lui dit qu'il le laisse rentre juste pour ce soir mais qu'il lui faudra revenir le lendemain à 9h00. A suivre. (BINFO)
(1) Plusieurs messages ont été échangés sur Whatsapp aujourd'hui faisant état d'une prochaine suspension, par Kenya Airways, de deux des trois vols que la compagnie effectue quotidiennement vers le Burundi
(2) Voir Situation de l'AC Genocide Cirimoso au 1er mai 2014 http://www.burundi-information.net/persecution-et-discrimination-contre-ac-genocide.html
Burundi Information sait qu'il lui revient d'établir pour les ignorants, et de rappeler pour ceux qui font semblant d'ignorer, le pourquoi de l'acharnement direct et indirect contre ce cadre de la SOBUGEA: c'est à cause de son combat infatigable mené depuis plus de deux décennies contre le mal absolu. Ce noble combat, Monsieur Mushano le mène dans le cadre de l'association de lutte contre le génocide, AC Genocide Cirimoso, dont il assure actuellement la Vice-présidence. Il est essentiel de rappeler à ce niveau que cette persécution des membres dirigeants de Crimoso par le pouvoir dirigé par l'organisation terroriste et génocidaire CNDD-FDD, suit beaucoup d'autres (2).
Dans cette premiere partie, nous nous limitons au partage avec notre lectorat, des faits entourant la première interpellation de Monsieur Térence Mushano par le SNR, quitte à nous pencher sur leur portée et leurs implications dans un numéro à part qui suivra d'ici peu, c'est-à-dire, après le résumé de sa première journée d'interpellation.
Nous sommes tentés d'écarter de la liste des éléments à partager, le fait que la première séance a commencé par les questions banales d'usage consistant à décliner l'identité de la personne interpellée. Il est crucial de noter dès le départ, cependant, que Monsieur Mushano a été convoqué sans aucun mandat, sans qu'aucun motif ne lui soit signifié. Une première violation du code de procédure pénale.
Tout a commencé par un coup de Téléphone, quand le premier acteur visible de cette persécution contre ce dirigeant d'AC GENOCIDE CIRIMOSO, en la personne d'Alexis NDAYIKENGURUKIYE alias NKOROKA, appelle Mushano à 08h30 le 25 juillet 2018. Il lui demandait de se présenter au Bureau de la Sûreté Intérieure. La victime se trouvait alors à son lieu de service à la SOBUGEA, Société basée à l’Aéroport International de Bujumbura.
M. Mushano pose au Commissaire la question de savoir pourquoi il ne lui envoie pas un mandat d’amener. Le très lucide Térence Mushano assène alors une deuxième question relative à l’objet de plainte contre lui. Il demande également si quelqu'un aurait porté plainte contre lui au Service National de Renseignement. Nul doute que déjà a ce niveau, ses persécuteurs qui se voient remis dans leur assiette par un homme qui maîtrise les procédures judiciaires mieux que les salariés d'un régime sanguinaire dont la plupart n'ont pour tout mérite, pour toute formation, ... que l'appartenance à la milice génocidaire devenue parti au pouvoir par un malheureux accident de l'histoire.
Térence Mushano, qui ne se reproche de rien, accepte de répondre positivement à cette convocation téléphonique. Mais fort de sa maîtrise des procédures, ainsi que de sa connaissance du mépris des procédures qui caractérise ceux qui le convoquent, il exige d'abord de son persécuteur encore éloigné, de signaler à son employeur l'objet de la convocation. Ainsi, le Commissaire Ndayikengurukiye téléphone à l’Administrateur Directeur Général de la SOBUGEA qui est, semble-t-il, un G3 (Général Générique Génocidaire). D'autre part, Monsieur Térence Mushano informe également le Directeur Technique et de l’Exploitation, dont il dépend directement en tant qu'Attaché de Direction. Ce dernier téléphone à l’ADG de la SOBUGEA lui demandant s’il saurait que Mushano est convoqué au Service National de Renseignement. Et l’ADG de lui répondre qu’il le sait déjà.
Après l'entretien entre les deux dirigeants de la SOBUGEA, le Directeur Technique et de l’Exploitation dit à Mushano qu’il croyait qu’il avait voyagé au RWANDA sans congé. C'est ainsi que la victime prend soin de se munir, avant de se rendre au Bureau de la Sûreté Intérieure, d'une copie de son congé, quitte à la montrer au Commissaire qui vient de le convoquer, en cas de besoin. Il imprime aussi la lettre de son invitation au RWANDA par l'ONG dénommé AEGIS Trust. Et enfin, il photocopie son Certificat de participation à la formation organisée par AEGIS.
Une fois au Bureau du Commissaire Alexis NDAYIKENGURUKIYE qui l'a convoqué, Monsieur Térence Mushano y rencontre d’autres personnes qui attendaient le commissaire. Quand arrive enfin son tour, Mushano est interrogé par Alexis NDAYIKENGURUKIYE pendant 5 minutes, avant que ce dernier ne le conduise chez un OPJ Instructeur dénommé Jean Marie BERAHINO. Ce dernier lui demande s'il aurait été en congé dans les quelques jours précédant la convocation. Il lui demande aussi l’emploi du temps de son congé.
Quand l'OPJ apprend que du 15 au 21 juillet 2018, Térence Mushano était à KIGALI au RWANDA, il lui demande tout naturellement l’objet de son déplacement vers le RWANDA. Monsieur Mushano l'informe qu'au mois de juin, il avait été informé via l’internet qu’il y a une formation sur le thème en anglais « Concept of Genocide and Mass atrocities : causes, actors and responses of Genocide » [son équivalent en français serait « Le Concept du Génocide et des Atrocités de Masse : les Causes, les Acteurs et les Réponses Appropriées »]. Il continue en précisant que comme il est Vice-Président de AC-GENOCIDE CIRIMOSO, ce thème ne pouvait pas ne pas l'intéresser, que c'est ainsi qu’il avait postulé à cette formation.
Curieusement, quand le Vice-président de l'AC Genocide Cirimoso a donné à l'OPJ instructeur la lettre d’invitation par AEGIS Trust et le Certificat qui atteste de sa participation à la formation, la réponse de ce dernier a été de l'amener à un autre OPJ. Ce dernier commence sa propre série de questions sur un ton des plus inamicaux. Après avoir répété à Monsieur Térence Mushano les mêmes questions relatives au déplacement de Kigali, il lui demande s'il aurait déjà été emprisonné, puis revient aux questions ordinaires type, "à quel endroit la formation était organisée?" Et puis, avec toute la maladresse caractéristique des services de renseignements burundais sous le régime CNDD-FDD, l'OPJ demande à Mushano comment il s'est permis de dépasser les frontières sans l’autorisation de l’employeur. Très sereinement, le Vice-président de Cirimoso lui répond que puisqu'il était en congé, il pouvait l’exploiter à sa volonté.
Suit la question de savoir si Mushano aurait eu des frais de mission, avant une autre lui demandant de citer les ONG Internationales avec AC Génocide Cirimoso coopère. Cependant, celle qui vient après est tout, sauf banale et moins encore anodine. L'OPJ demande au Vice-président de Cirimoso s'il n y a pas eu de service militaire pour la paix au cours de sa mission au Rwanda. Il est répondu à l'agent du régime dirigé par l'organisation terroriste et génocidaire CNDD-FDD, que, normalement, les ONG n'organisent pas de Services Militaires; il lui conseille tout de même de se référer au Ministère des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale s’il aurait des doutes ou s'il veut en savoir davantage.
La suite? Sans explication aucune, le Vice-président d'AC Génocide Cirimoso est confiné dans un cachot de 15h30 minutes à 18h00. À 18h00, le Commissaire Ndayikengurukiye l’appelle et lui dit qu'il le laisse rentre juste pour ce soir mais qu'il lui faudra revenir le lendemain à 9h00. A suivre. (BINFO)
(1) Plusieurs messages ont été échangés sur Whatsapp aujourd'hui faisant état d'une prochaine suspension, par Kenya Airways, de deux des trois vols que la compagnie effectue quotidiennement vers le Burundi
(2) Voir Situation de l'AC Genocide Cirimoso au 1er mai 2014 http://www.burundi-information.net/persecution-et-discrimination-contre-ac-genocide.html