HISTOIRE PARTIELLE DES RELATIONS ONU-PALIPEHUTU
Burundi Information (le 06 juin 2008). Selon une déclaration attribuable à la Porte-parole du Secrétaire Général des Nations Unies sur le Burundi, déclaration rendue publique le 31 mai 2008, le Secrétaire général accueille favorablement le retour au Burundi du Président du PALIPEHUTU Agathon Rwasa, retour qu’il qualifie de « développement significatif » qui « fait suite à un certain nombre d’autres avancées positives dans le cadre du processus de Paix au Burundi ». A la diffusion de ce message, il y a quelques burundais qui se sont réjouis. Il s’agit pour la plupart des chantres du régime génocidaire qui, à l’instar des moutons des Panurge, se tiennent toujours prêts à placer dans le sens du soi-disant processus de paix tout ce qui viendrait de la nébuleuse communauté internationale. Mais la majeure partie des burundais, les militants anti-génocides et les autres partisans d’un État de Droit en tête, n’a rien trouvé d’extraordinaire dans cette déclaration qui est à leurs yeux le nième faux-pas de l’ONU. Pour eux, elle rejoint bien d’autres qui ont toujours caractérisé la position de l’ONU par rapport à l’axe de l’idéologie de génocide véhiculée par le PALIPEHUTU- FRODEBU- CNDD-FDD : une concavité tournée vers le négationnisme et dont la courbe est cotangente à la versatilité et au ridicule.
Pour comprendre cette équation qui démontre presque mathématiquement l’histoire de l’attitude de l’ONU face aux génocidaires du PALIPEHUTU, il faut remonter à 1998. En effet, à cette époque (plus précisément le 19 aout), une commission d’enquête de l’ONU établit, faits indéniables à l’appui, qu’ensemble avec le CNDD-FDD aujourd’hui au pouvoir, le PALIPEHUTU coopère avec les ex-FAR et les milices Interahamwe responsables du génocide au Rwanda pour commettre les mêmes forfaits dans notre pays (Rapport S/1998/777, paragraphe 46).
C’est dans cet esprit qu’au début de 1999, les Accords de Lusaka conclus sous l’égide de l’ONU classifient le PALIPEHUTU dans la catégorie des forces négatives à démanteler. Mais au lieu de continuer sur cette lancée salutaire, l’ONU soutint le maintien au pouvoir du FRODEBU et du CNDD, des organisations aussi racistes, terroristes et génocidaires que le PALIPEHUTU et les Interahamwe auxquels ils sont par ailleurs alliés : c’était à Arusha, au jour maudit du 28 aout 2000.
Dopée par cette duplicité de l’ONU, le PALIPEHUTU entama de donner à ses crimes une dimension internationale : non seulement il attenta contre un avion de la compagnie belge SABENA, mais également, il tua des non-burundais. Certains des 21 passagers du bus Titanic Express que le PALIPEHUTU a massacrés à Mageyo le 28 décembre 2000 étaient d’origines canadienne, britannique, congolaise et rwandaise. Et que fit l’ONU? Après de très longs mois, une résolution du Conseil de Sécurité passée le 29 octobre 2001 demanda au PALIPEHUTU de « mettre fin à tous les actes de violence dirigés contre les civils » [Seulement!] – comme si l’ONU approuvait indirectement la destruction des infrastructures économiques et sociales par le PALIPEHUTU, par exemple le dortoir et la bibliothèque du Lycée Pédagogique de Mweya que ces hors-la-loi avaient incendiées quelques mois auparavant en avril 2001!]
Le 13 aout 2004, le PALIPEHUTU massacra 152 tutsi congolais banyamulenge à Gatumba et s’empressa de revendiquer le forfait, comme s’il en avait assez de ces approbations tacites et tardives de l’ONU. Bien sur que l’ONU demanda « que l’enquête sur le massacre de Gatumba soit menée à bien et que les responsables soient traduits en justice » , mais malgré cette revendication du crime par le PALIPEHUTU qui ne laissait aucun équivoque, et en dépit des résultats de l’enquête menée conjointement par la MONUC et l’ONUB (Rapport S/2004/821 du 18 octobre 2004), on aurait dit que le Secrétaire Général a eu de la peine à admettre que c’est le PALIPEHUTU qui a commis ce massacre génocidaire :
Les FNL (Rwasa) en ont revendique la responsabilité et des déclarations des témoins le confirment. Ce qui a emmené les enquêteurs des nations Unies à penser qu’elles avaient effectivement participé à l’attaque. Tout porte cependant à croire qu’elles n’ont pas agi seules. » S/2004/902 du 15 novembre 2004, paragraphe 48
Et même si dans la résolution S/RES/1602 (2005) du 31 mai 2005, du Conseil de Sécurité « réaffirme sa vive condamnation du massacre survenu à Gatumba le 13 aout 2004 », la même ONU qui se déclare « vivement préoccupée par la poursuite des hostilités par le Palipehutu-Forces Nationales de Libération et par la menace qu’elles font peser sur les civils », ne manque pas de « saluer la volonté du gouvernement [génocidaire] de parvenir à une solution pacifique avec le PALIPEHUTU ». Mais comble de la contradiction, l’ONU « réaffirme son intention d’envisager les mesures appropriées qui pourraient être prises contre les individus qui menacent ce processus» (Résolution du Conseil de Sécurité S/RES/1650 du 21 décembre 2005, paragraphe 8).
Arrêtons-nous un peu sur cette résolution. On n’a pas besoin d’être un spécialiste de la langue de Molière pour se rendre compte du degré d’ambigüité contenu dans cette résolution. En plus des fameuses « mesures appropriées » qui dans la bureaucratie onusienne, prendraient à elles seules des mois et des mois pour être définies, on peut s’imaginer combien de temps il aurait encore à l’ONU pour passer de « l’intention » à « l’envisagement » de ces mesures avant de les mettre finalement en œuvre.
Au 30 juin 2006, le Conseil de Sécurité, dans sa résolution S/RES/1692 (2006), salua les négociations entre le Gouvernement [génocidaire] burundais et les Forces Nationales de Libération. A ce niveau, on remarque déjà la disparition progressive de l’acronyme PALIPEHUTU dans le registre onusien sur le Burundi. Et la même tendance à atténuer le ton tribaliste de cette structure anti-tutsi se retrouve dans la résolution S/RES/1719 du 25 octobre 2006.
En résumé, si malgré les vives (et parfois vides) condamnations, la profonde préoccupation, les vives (et parfois vides) condamnations, … qu’on a si souvent entendu dans les résolutions faisant suite aux multiples crimes du Palipehutu-Fnl, le Conseil de Sécurité peut saluer son intégration sans qu’aucun des résultats des fameuses enquêtes ne soit pour traduire en justice les leaders (ne serait-ce que pour les actes qu’ils ont revendiqués); qui s’étonnerait encore que le Secrétaire Général de l’ONU accueille favorablement le retour du terroriste génocidaire Agathon Rwasa dans un Burundi dirigé par le non-moins génocidaire Pierre Nkurunziza?
Pour comprendre cette équation qui démontre presque mathématiquement l’histoire de l’attitude de l’ONU face aux génocidaires du PALIPEHUTU, il faut remonter à 1998. En effet, à cette époque (plus précisément le 19 aout), une commission d’enquête de l’ONU établit, faits indéniables à l’appui, qu’ensemble avec le CNDD-FDD aujourd’hui au pouvoir, le PALIPEHUTU coopère avec les ex-FAR et les milices Interahamwe responsables du génocide au Rwanda pour commettre les mêmes forfaits dans notre pays (Rapport S/1998/777, paragraphe 46).
C’est dans cet esprit qu’au début de 1999, les Accords de Lusaka conclus sous l’égide de l’ONU classifient le PALIPEHUTU dans la catégorie des forces négatives à démanteler. Mais au lieu de continuer sur cette lancée salutaire, l’ONU soutint le maintien au pouvoir du FRODEBU et du CNDD, des organisations aussi racistes, terroristes et génocidaires que le PALIPEHUTU et les Interahamwe auxquels ils sont par ailleurs alliés : c’était à Arusha, au jour maudit du 28 aout 2000.
Dopée par cette duplicité de l’ONU, le PALIPEHUTU entama de donner à ses crimes une dimension internationale : non seulement il attenta contre un avion de la compagnie belge SABENA, mais également, il tua des non-burundais. Certains des 21 passagers du bus Titanic Express que le PALIPEHUTU a massacrés à Mageyo le 28 décembre 2000 étaient d’origines canadienne, britannique, congolaise et rwandaise. Et que fit l’ONU? Après de très longs mois, une résolution du Conseil de Sécurité passée le 29 octobre 2001 demanda au PALIPEHUTU de « mettre fin à tous les actes de violence dirigés contre les civils » [Seulement!] – comme si l’ONU approuvait indirectement la destruction des infrastructures économiques et sociales par le PALIPEHUTU, par exemple le dortoir et la bibliothèque du Lycée Pédagogique de Mweya que ces hors-la-loi avaient incendiées quelques mois auparavant en avril 2001!]
Le 13 aout 2004, le PALIPEHUTU massacra 152 tutsi congolais banyamulenge à Gatumba et s’empressa de revendiquer le forfait, comme s’il en avait assez de ces approbations tacites et tardives de l’ONU. Bien sur que l’ONU demanda « que l’enquête sur le massacre de Gatumba soit menée à bien et que les responsables soient traduits en justice » , mais malgré cette revendication du crime par le PALIPEHUTU qui ne laissait aucun équivoque, et en dépit des résultats de l’enquête menée conjointement par la MONUC et l’ONUB (Rapport S/2004/821 du 18 octobre 2004), on aurait dit que le Secrétaire Général a eu de la peine à admettre que c’est le PALIPEHUTU qui a commis ce massacre génocidaire :
Les FNL (Rwasa) en ont revendique la responsabilité et des déclarations des témoins le confirment. Ce qui a emmené les enquêteurs des nations Unies à penser qu’elles avaient effectivement participé à l’attaque. Tout porte cependant à croire qu’elles n’ont pas agi seules. » S/2004/902 du 15 novembre 2004, paragraphe 48
Et même si dans la résolution S/RES/1602 (2005) du 31 mai 2005, du Conseil de Sécurité « réaffirme sa vive condamnation du massacre survenu à Gatumba le 13 aout 2004 », la même ONU qui se déclare « vivement préoccupée par la poursuite des hostilités par le Palipehutu-Forces Nationales de Libération et par la menace qu’elles font peser sur les civils », ne manque pas de « saluer la volonté du gouvernement [génocidaire] de parvenir à une solution pacifique avec le PALIPEHUTU ». Mais comble de la contradiction, l’ONU « réaffirme son intention d’envisager les mesures appropriées qui pourraient être prises contre les individus qui menacent ce processus» (Résolution du Conseil de Sécurité S/RES/1650 du 21 décembre 2005, paragraphe 8).
Arrêtons-nous un peu sur cette résolution. On n’a pas besoin d’être un spécialiste de la langue de Molière pour se rendre compte du degré d’ambigüité contenu dans cette résolution. En plus des fameuses « mesures appropriées » qui dans la bureaucratie onusienne, prendraient à elles seules des mois et des mois pour être définies, on peut s’imaginer combien de temps il aurait encore à l’ONU pour passer de « l’intention » à « l’envisagement » de ces mesures avant de les mettre finalement en œuvre.
Au 30 juin 2006, le Conseil de Sécurité, dans sa résolution S/RES/1692 (2006), salua les négociations entre le Gouvernement [génocidaire] burundais et les Forces Nationales de Libération. A ce niveau, on remarque déjà la disparition progressive de l’acronyme PALIPEHUTU dans le registre onusien sur le Burundi. Et la même tendance à atténuer le ton tribaliste de cette structure anti-tutsi se retrouve dans la résolution S/RES/1719 du 25 octobre 2006.
En résumé, si malgré les vives (et parfois vides) condamnations, la profonde préoccupation, les vives (et parfois vides) condamnations, … qu’on a si souvent entendu dans les résolutions faisant suite aux multiples crimes du Palipehutu-Fnl, le Conseil de Sécurité peut saluer son intégration sans qu’aucun des résultats des fameuses enquêtes ne soit pour traduire en justice les leaders (ne serait-ce que pour les actes qu’ils ont revendiqués); qui s’étonnerait encore que le Secrétaire Général de l’ONU accueille favorablement le retour du terroriste génocidaire Agathon Rwasa dans un Burundi dirigé par le non-moins génocidaire Pierre Nkurunziza?