ACCORD CADRE POUR LA RESTAURATION D'UN ETAT DE DROIT: ANNIVERSAIRE
Thème : Le 22ème anniversaire de l’adoption de la Charte Nationale, le 13ème anniversaire de l’Accord Cadre pour la restauration d’un Etat de Droit au Burundi : un bilan catastrophique, une économie essoufflée et un pouvoir qui ne sécurise pas la population.
A l’ occasion de la célébration du 22ème anniversaire de l’adoption de la Charte Nationale et du 13 ème anniversaire de la création de l’Accord Cadre pour la restauration d’un Etat de Droit au Burundi, le Peuple Burundais souffre, il est éprouvé, le poumon de l’économie nationale vient
de bruler, la CNTB fait des ravages dans l’expropriation injuste des citoyens, la chasse aux déplacés, la corruption à grande échelle, des lois scélérates sur la presse, les partis politiques et » la mise en place des mécanismes de la justice transitionnelle… tels sont les maux qui frappent notre pays pour l’année qui s’est achevée et celle qui a commencé. Il faut pour reconstituer les tissus déchirés de notre société afin de reconstruire l‘Etat et spécialement restaurer l’Etat de droit. Ne pas le dire serait encore plus criminel car on ne cache pas le feu quand la maison brule.
1. Après les marchés de Gitega, Ngozi, Rumonge, Kayogoro …c’est le tour du marché Central de Bujumbura de prendre feu. Une chose est certaine, il s’agit d’un incendie criminel et le Gouvernement de la coalition au pouvoir l’a confirmé en arrêtant brutalement le Directeur Général de la SOGEMAC.
2. Cette catastrophe humanitaire s’est abattue sur notre pays alors que la CNTB fait des ravages dans l’expropriation des citoyens en violation de la constitution et de la loi.
3. La journée du 5.2.2013 arrive au moment où les déplacés du génocide de 1993 sont terrorisés, pourchassés, pour rentrer de force dans leurs mouroirs, en violation flagrante des accords signés par le Gouvernement et les accords d’ARUSHA.
4. Nous célébrons les deux anniversaires au moment où des lois liberticides sont promulguées et d’autres se trouvent encore au bureau de l’Assemblée Nationale. C’est le cas notamment de la loi sur les partis politiques qui met l’opposition dans les girons du pouvoir en place pour mieux les contrôler, de la loi sur la presse qui oblige notamment les journalistes à révéler leurs sources et la loi portant création de la seule CVR au lieu de mettre en place les deux mécanismes de la justice
transitionnelle y compris le tribunal pénal spécial pour le Burundi préconisé par les Nations Unies.
5. Le 05.02.2013 est aussi célébré dans un climat morose de corruption, de détournement des deniers publics jamais égalé dans l’histoire de ce pays. Cela ressort des différents rapports des activistes nationaux et internationaux qui luttent contre la corruption et les malversations
économiques de tous ordres.
6. Enfin la célébration des deux anniversaires se déroule au moment où la jeunesse est laissée pour compte dans le chômage, la délinquance juvénile et la violence.
En conclusion, il est manifeste que le bilan est catastrophique, que l’économie de notre pays est essoufflée et que le pays n’est pas sécurisé. L’Accord Cadre pour la Restauration de l’Etat de droit au Burundi fait ce constat et voudrait le partager avec tous les burundais qui souffrent de l’absence de l’Etat de droit pour qu’ils se mettent ensemble afin de le restaurer. Il ne peut en effet y avoir d’unité, de réconciliation et de développement sans justice.
Fait Bujumbura le 5.2.2013
Pour l’ACCRED
Maître Gabriel SINARINZI
A l’ occasion de la célébration du 22ème anniversaire de l’adoption de la Charte Nationale et du 13 ème anniversaire de la création de l’Accord Cadre pour la restauration d’un Etat de Droit au Burundi, le Peuple Burundais souffre, il est éprouvé, le poumon de l’économie nationale vient
de bruler, la CNTB fait des ravages dans l’expropriation injuste des citoyens, la chasse aux déplacés, la corruption à grande échelle, des lois scélérates sur la presse, les partis politiques et » la mise en place des mécanismes de la justice transitionnelle… tels sont les maux qui frappent notre pays pour l’année qui s’est achevée et celle qui a commencé. Il faut pour reconstituer les tissus déchirés de notre société afin de reconstruire l‘Etat et spécialement restaurer l’Etat de droit. Ne pas le dire serait encore plus criminel car on ne cache pas le feu quand la maison brule.
1. Après les marchés de Gitega, Ngozi, Rumonge, Kayogoro …c’est le tour du marché Central de Bujumbura de prendre feu. Une chose est certaine, il s’agit d’un incendie criminel et le Gouvernement de la coalition au pouvoir l’a confirmé en arrêtant brutalement le Directeur Général de la SOGEMAC.
2. Cette catastrophe humanitaire s’est abattue sur notre pays alors que la CNTB fait des ravages dans l’expropriation des citoyens en violation de la constitution et de la loi.
3. La journée du 5.2.2013 arrive au moment où les déplacés du génocide de 1993 sont terrorisés, pourchassés, pour rentrer de force dans leurs mouroirs, en violation flagrante des accords signés par le Gouvernement et les accords d’ARUSHA.
4. Nous célébrons les deux anniversaires au moment où des lois liberticides sont promulguées et d’autres se trouvent encore au bureau de l’Assemblée Nationale. C’est le cas notamment de la loi sur les partis politiques qui met l’opposition dans les girons du pouvoir en place pour mieux les contrôler, de la loi sur la presse qui oblige notamment les journalistes à révéler leurs sources et la loi portant création de la seule CVR au lieu de mettre en place les deux mécanismes de la justice
transitionnelle y compris le tribunal pénal spécial pour le Burundi préconisé par les Nations Unies.
5. Le 05.02.2013 est aussi célébré dans un climat morose de corruption, de détournement des deniers publics jamais égalé dans l’histoire de ce pays. Cela ressort des différents rapports des activistes nationaux et internationaux qui luttent contre la corruption et les malversations
économiques de tous ordres.
6. Enfin la célébration des deux anniversaires se déroule au moment où la jeunesse est laissée pour compte dans le chômage, la délinquance juvénile et la violence.
En conclusion, il est manifeste que le bilan est catastrophique, que l’économie de notre pays est essoufflée et que le pays n’est pas sécurisé. L’Accord Cadre pour la Restauration de l’Etat de droit au Burundi fait ce constat et voudrait le partager avec tous les burundais qui souffrent de l’absence de l’Etat de droit pour qu’ils se mettent ensemble afin de le restaurer. Il ne peut en effet y avoir d’unité, de réconciliation et de développement sans justice.
Fait Bujumbura le 5.2.2013
Pour l’ACCRED
Maître Gabriel SINARINZI