AC GENOCIDE CANADA ALERTE CONTRE LA PERSECUTION DES RESCAPES DE MUTAHO
DÉCLARATION RELATIVE À LA PERSÉCUTION EN COURS CONTRE LES RESCAPÉS DU GENOCIDE TUTSI D'OCTOBRE 1993
L'Association de lutte Contre le Génocide AC GÉNOCIDE CANADA porte à la connaissance du public ce qui suit:
Depuis les premières heures de la matinée de ce mercredi 25 janvier 2017, le site de Mutaho abritant les rescapés du génocide tutsi de 1993 s'est retrouvé assiégé par de nombreuses forces de police. Ce déploiement d’une armada policière contre les rescapés intervient dans la foulée d'une attaque qui aurait eu lieu la veille contre la caserne de Mukoni située dans la même région (dans le nord du Burundi) que ce site. Des informations concordantes font état d'arrestations arbitraires de jeunes gens habitant le site de Mutaho.
AC GÉNOCIDE CANADA tient à souligner que les déclarations du porte-parole de l’armée burundaise relatives à l'attaque de Mukoni, ne déplorent aucun dégat matériel ou humain et ne précisent pas l'identité des assaillants. AC GÉNOCIDE CANADA est très préoccupée par cette confusion d'autant plus que, parallèlement à ces déclarations, la milice Imbonerakure relevant de l’organisation CNDD-FDD au pouvoir, diffuse des messages invitant ses membres à faire disparaître immédiatement les suspects avant qu'ils ne soient identifiés par la Croix Rouge ou les organisations des droits de l'homme.
AC GÉNOCIDE CANADA rappelle qu'en decembre 2015, la police et l'armée avaient profité des attaques du 11 et 12 décembre 2015 contre quelques casernes situées dans la capitale Bujumbura, pour arrêter des centaines de jeunes tutsi dans les zones urbaines de Nyakabiga, Mutakura et Ngagara situées pourtant très loin des installations militaires attaquées; et que jusqu’à jour, la plupart de ces personnes arrêtées restent introuvables.
AC GÉNOCIDE CANADA tient le regime en place à Bujumbura responsable de tout ce qui arrivera aux jeunes gens arrêtés arbitrairement sur le site de Mutaho ainsi qu’aux centaines d’autres qu' il avait tués à Bujumbura en décembre 2015.
AC GÉNOCIDE CANADA dénonce avec la dernière energie cet acharnement du pouvoir contre les rescapés de Mutaho et dont le but est visiblement le démantèlement de ce site en vue de l'élimination des preuves du génocide que l'organisation CNDD-FDD a commis. AC GÉNOCIDE CANADA rappelle à cet effet que c'est un fait prouvé mondialement que dans l'histoire du génocide, l'oblitération des preuves est une attitude régulièrement observée chez les auteurs impunis comme c'est le cas des forces du CNDD-FDD au Burundi.
AC GÉNOCIDE CANADA rappelle à l'Organisation des Nations Unies et plus particulièrement au Conseiller Spécial pour la Prévention du Génocide, que conformément à la Résolution A/60/L.1 adoptée par l’Assemblée Générale de l'ONU en date du 16 septembre 2005, il est de leur devoir de “mettre en œuvre les moyens diplomatiques, humanitaires et autres afin de protéger les populations menacées contre le génocide, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le nettoyage ethnique, ainsi que contre les incitations à les commettre" quand l'État de leur ressort ne s’acquitte pas de cette responsabilité. Pour cela, AC GÉNOCIDE CANADA leur demande avec insistance de constater que cette situation s'applique parfaitement au Burundi où le régime en place se trouve toujours des motifs pour cibler les populations tutsi.
AC GÉNOCIDE CANADA exige encore une fois de l'Organisation des Nations Unies la mise sur pied d'un Tribunal Pénal pour le Burundi conformément aux recommandations du Rapport S/1996/682 de la Commission d'Enquête Internationale des Nations-Unies pour le Burundi qui a conclu qu'un génocide a été perpétré contre les Tutsi du Burundi à partir du 21 octobre 1993.
Fait à Toronto, le 25 janvier 2017
Emmanuel Nkurunziza,
Secrétaire d’AC Génocide Canada
L'Association de lutte Contre le Génocide AC GÉNOCIDE CANADA porte à la connaissance du public ce qui suit:
Depuis les premières heures de la matinée de ce mercredi 25 janvier 2017, le site de Mutaho abritant les rescapés du génocide tutsi de 1993 s'est retrouvé assiégé par de nombreuses forces de police. Ce déploiement d’une armada policière contre les rescapés intervient dans la foulée d'une attaque qui aurait eu lieu la veille contre la caserne de Mukoni située dans la même région (dans le nord du Burundi) que ce site. Des informations concordantes font état d'arrestations arbitraires de jeunes gens habitant le site de Mutaho.
AC GÉNOCIDE CANADA tient à souligner que les déclarations du porte-parole de l’armée burundaise relatives à l'attaque de Mukoni, ne déplorent aucun dégat matériel ou humain et ne précisent pas l'identité des assaillants. AC GÉNOCIDE CANADA est très préoccupée par cette confusion d'autant plus que, parallèlement à ces déclarations, la milice Imbonerakure relevant de l’organisation CNDD-FDD au pouvoir, diffuse des messages invitant ses membres à faire disparaître immédiatement les suspects avant qu'ils ne soient identifiés par la Croix Rouge ou les organisations des droits de l'homme.
AC GÉNOCIDE CANADA rappelle qu'en decembre 2015, la police et l'armée avaient profité des attaques du 11 et 12 décembre 2015 contre quelques casernes situées dans la capitale Bujumbura, pour arrêter des centaines de jeunes tutsi dans les zones urbaines de Nyakabiga, Mutakura et Ngagara situées pourtant très loin des installations militaires attaquées; et que jusqu’à jour, la plupart de ces personnes arrêtées restent introuvables.
AC GÉNOCIDE CANADA tient le regime en place à Bujumbura responsable de tout ce qui arrivera aux jeunes gens arrêtés arbitrairement sur le site de Mutaho ainsi qu’aux centaines d’autres qu' il avait tués à Bujumbura en décembre 2015.
AC GÉNOCIDE CANADA dénonce avec la dernière energie cet acharnement du pouvoir contre les rescapés de Mutaho et dont le but est visiblement le démantèlement de ce site en vue de l'élimination des preuves du génocide que l'organisation CNDD-FDD a commis. AC GÉNOCIDE CANADA rappelle à cet effet que c'est un fait prouvé mondialement que dans l'histoire du génocide, l'oblitération des preuves est une attitude régulièrement observée chez les auteurs impunis comme c'est le cas des forces du CNDD-FDD au Burundi.
AC GÉNOCIDE CANADA rappelle à l'Organisation des Nations Unies et plus particulièrement au Conseiller Spécial pour la Prévention du Génocide, que conformément à la Résolution A/60/L.1 adoptée par l’Assemblée Générale de l'ONU en date du 16 septembre 2005, il est de leur devoir de “mettre en œuvre les moyens diplomatiques, humanitaires et autres afin de protéger les populations menacées contre le génocide, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le nettoyage ethnique, ainsi que contre les incitations à les commettre" quand l'État de leur ressort ne s’acquitte pas de cette responsabilité. Pour cela, AC GÉNOCIDE CANADA leur demande avec insistance de constater que cette situation s'applique parfaitement au Burundi où le régime en place se trouve toujours des motifs pour cibler les populations tutsi.
AC GÉNOCIDE CANADA exige encore une fois de l'Organisation des Nations Unies la mise sur pied d'un Tribunal Pénal pour le Burundi conformément aux recommandations du Rapport S/1996/682 de la Commission d'Enquête Internationale des Nations-Unies pour le Burundi qui a conclu qu'un génocide a été perpétré contre les Tutsi du Burundi à partir du 21 octobre 1993.
Fait à Toronto, le 25 janvier 2017
Emmanuel Nkurunziza,
Secrétaire d’AC Génocide Canada