AMISOM SE FERME AUX SOLDATS BURUNDAIS, LE POUVOIR PERD LA TETE
Le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine a décidé le rapatriement progressif des contingents burundais de l’AMISOM, considérant sans doute que leur mission est terminée et bien accomplie. Le premier retrait de 1000 soldats a eu lieu ce 21 février 2019, et d’après Hatungimana Léonidas et Radjabu Hussein, tous les 5400 militaires burundais devront avoir quitté le sol somalien avant fin 2020. Jusque-là, la nouvelle devrait être considérée comme normale, presque banale. Les forces burundaises étaient parties en Somalie il y a plus de 12 ans sans que cela fasse de bruit, ils devraient revenir de la même manière !
Il se fait pourtant que les choses n’en soit pas ainsi. Les autorités burundaises ont surpris le monde entier par la brutalité avec laquelle ils ont dénoncé la mesure. La RFI souligne déjà ce vendredi 22 février 2019 que la décision de l’UA « a provoqué la fureur de Bujumbura ». En effet, un immense levé de bouclier est en train de secouer toute la classe politique du pays, composée dans toute sa structure essentiellement de Hutus radicaux. Nkurunziza n’a pas pu se retenir, il étale au grand jour son jeu et sa vrai nature. Il avait en effet fait de l’AMISOM sa vache laitière, et dès qu’il est annoncé le sevrage, fut-il progressif, il perd le self control, tire dans toutes les directions et promet l’apocalypse !
Il convoque en urgence le Président Somalien, qui ne trouve rien d’autre à lui promettre pour le calmer que « le souvenir » des loyaux services rendus par les soldats burundais à son pays ! « Reka Abarundi batwenge akabi gatwengwa nk’akeza » ! Il annonce dans la foulée la convocation également en urgence d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat des pays contributeurs de troupes en Somalie, avec pour ordre du jour la révision de la mesure incriminée. Sans devoir faire le déplacement, il nous paraît vraisemblable que ses homologues se contenteront de lui renvoyer la question pour lui demander « pourquoi les militaires burundais ne doivent pas quitter la Somalie ? ».
Ceci est d’autant plus facile que Nkurunziza ne pourra pas quitter sa tanière de Ngozi où il est terré depuis quatre ans pour se rendre à la réunion. Seul Sindimwo, dont tout le monde là-bas - et chez nous d’ailleurs - connait le poids et les performances, serait présent si la rencontre devait avoir lieu.
Pendant ce même temps, le Sénat et l’Assemblée Nationale déversaient, dans leur unanimisme habituel, procédant par « arrêt en flagrance » mais sans preuve aucune, leurs diatribes insensées sur Buyoya, sur Kagame, sur Mousa Faki, sur l’Union Européenne,... sur tout le monde en fait. Le Gouvernement et les partis satellites font de même par les voix de Bunyoni Ministre de la Sécurité, de la marionnette Ntahomvukiye Ministre de la Défense, de Fabien Banciryanino du groupe indéfini « Amizero y’Abarundi », et bien d’autres. Ces hautes instances de l’Etat auraient même décidé, en guise de représailles, le rapatriement sine die de toutes les forces burundaises stationnées en Somalie.
Au-delà de toutes ces inepties d’un régime qui s’est départi de toute dignité et de tout scrupule, revenons un peu sur la genèse de ce que l’on peut désormais appeler « l’affaire AMISOM ». Lorsqu’en 2007 le Gouvernement burundais – et non le Parlement - a décidé d’envoyer des troupes en Somalie, le discours du pouvoir, tapageusement médiatisé, était que nos soldats volaient au secours du peuple somalien pris à la gorge par des terroristes, sur demande de la Communauté Internationale et des Somaliens eux-mêmes. Mais alors, si aujourd’hui la même Communauté Internationale et les mêmes Somaliens estiment que la présence des forces burundaises n’est plus nécessaire là-bas, en quoi franchement le pouvoir burundais devrait-il s’accrocher ? En quoi est-il lésé en rentrant ses militaires dans le bercail ?
En tout état de cause, le Gouvernement burundais – encore moins le Parlement qui n’a jamais été associé à ce dossier – est mal venu pour critiquer ou se plaindre de cette fin de mission. Le peuple somalien est le seul habilité pour apprécier si la paix est revenue chez lui ou non, et il est le seul à pouvoir demander, s’il l’estime utile, la prolongation du séjour des forces étrangères sur son territoire. Tout autre qui insisterait pour rester aurait d’autres visés que la paix en Somalie !
En fait, Nkurunziza ne s’est jamais préoccupé de la paix en Afrique, même pas de la paix au Burundi. Partout il ne voit que des opportunités d’enrichissement personnel, par tous les moyens, insatiablement. Un autre que lui se réjouirait du retour de nos enfants qui sortiraient enfin du bourbier somalien, où le contingent burundais a payé le plus lourd tribut avec plus d’un millier de morts, soit environ 20% des forces engagées ! Mais Nkurunziza ne voit que l’argent, toujours de l’argent, et rien que de l’argent. Si des gens meurent, au Burundi et partout ailleurs, ce n’est pas son problème, pourvu que cette mort soit financièrement rentable, qu’elle rapporte des devises pour lui et pour sa femme Bucumi !
Les Burundais ont commis l’erreur historique en 2005 de placer Nkurunziza à la tête du pays, et ils le payent cher, surtout en vies humaines et en dignité. Les mêmes Burundais doivent se lever ensemble pour rectifier le tir pendant qu’il est encore temps, et débarquer manu militari ce couple démoniaque du sommet de l’Etat.
Nous vous remercions.
INKEREBUTSI J.de Dieu
24.02.2019
Il se fait pourtant que les choses n’en soit pas ainsi. Les autorités burundaises ont surpris le monde entier par la brutalité avec laquelle ils ont dénoncé la mesure. La RFI souligne déjà ce vendredi 22 février 2019 que la décision de l’UA « a provoqué la fureur de Bujumbura ». En effet, un immense levé de bouclier est en train de secouer toute la classe politique du pays, composée dans toute sa structure essentiellement de Hutus radicaux. Nkurunziza n’a pas pu se retenir, il étale au grand jour son jeu et sa vrai nature. Il avait en effet fait de l’AMISOM sa vache laitière, et dès qu’il est annoncé le sevrage, fut-il progressif, il perd le self control, tire dans toutes les directions et promet l’apocalypse !
Il convoque en urgence le Président Somalien, qui ne trouve rien d’autre à lui promettre pour le calmer que « le souvenir » des loyaux services rendus par les soldats burundais à son pays ! « Reka Abarundi batwenge akabi gatwengwa nk’akeza » ! Il annonce dans la foulée la convocation également en urgence d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat des pays contributeurs de troupes en Somalie, avec pour ordre du jour la révision de la mesure incriminée. Sans devoir faire le déplacement, il nous paraît vraisemblable que ses homologues se contenteront de lui renvoyer la question pour lui demander « pourquoi les militaires burundais ne doivent pas quitter la Somalie ? ».
Ceci est d’autant plus facile que Nkurunziza ne pourra pas quitter sa tanière de Ngozi où il est terré depuis quatre ans pour se rendre à la réunion. Seul Sindimwo, dont tout le monde là-bas - et chez nous d’ailleurs - connait le poids et les performances, serait présent si la rencontre devait avoir lieu.
Pendant ce même temps, le Sénat et l’Assemblée Nationale déversaient, dans leur unanimisme habituel, procédant par « arrêt en flagrance » mais sans preuve aucune, leurs diatribes insensées sur Buyoya, sur Kagame, sur Mousa Faki, sur l’Union Européenne,... sur tout le monde en fait. Le Gouvernement et les partis satellites font de même par les voix de Bunyoni Ministre de la Sécurité, de la marionnette Ntahomvukiye Ministre de la Défense, de Fabien Banciryanino du groupe indéfini « Amizero y’Abarundi », et bien d’autres. Ces hautes instances de l’Etat auraient même décidé, en guise de représailles, le rapatriement sine die de toutes les forces burundaises stationnées en Somalie.
Au-delà de toutes ces inepties d’un régime qui s’est départi de toute dignité et de tout scrupule, revenons un peu sur la genèse de ce que l’on peut désormais appeler « l’affaire AMISOM ». Lorsqu’en 2007 le Gouvernement burundais – et non le Parlement - a décidé d’envoyer des troupes en Somalie, le discours du pouvoir, tapageusement médiatisé, était que nos soldats volaient au secours du peuple somalien pris à la gorge par des terroristes, sur demande de la Communauté Internationale et des Somaliens eux-mêmes. Mais alors, si aujourd’hui la même Communauté Internationale et les mêmes Somaliens estiment que la présence des forces burundaises n’est plus nécessaire là-bas, en quoi franchement le pouvoir burundais devrait-il s’accrocher ? En quoi est-il lésé en rentrant ses militaires dans le bercail ?
En tout état de cause, le Gouvernement burundais – encore moins le Parlement qui n’a jamais été associé à ce dossier – est mal venu pour critiquer ou se plaindre de cette fin de mission. Le peuple somalien est le seul habilité pour apprécier si la paix est revenue chez lui ou non, et il est le seul à pouvoir demander, s’il l’estime utile, la prolongation du séjour des forces étrangères sur son territoire. Tout autre qui insisterait pour rester aurait d’autres visés que la paix en Somalie !
En fait, Nkurunziza ne s’est jamais préoccupé de la paix en Afrique, même pas de la paix au Burundi. Partout il ne voit que des opportunités d’enrichissement personnel, par tous les moyens, insatiablement. Un autre que lui se réjouirait du retour de nos enfants qui sortiraient enfin du bourbier somalien, où le contingent burundais a payé le plus lourd tribut avec plus d’un millier de morts, soit environ 20% des forces engagées ! Mais Nkurunziza ne voit que l’argent, toujours de l’argent, et rien que de l’argent. Si des gens meurent, au Burundi et partout ailleurs, ce n’est pas son problème, pourvu que cette mort soit financièrement rentable, qu’elle rapporte des devises pour lui et pour sa femme Bucumi !
Les Burundais ont commis l’erreur historique en 2005 de placer Nkurunziza à la tête du pays, et ils le payent cher, surtout en vies humaines et en dignité. Les mêmes Burundais doivent se lever ensemble pour rectifier le tir pendant qu’il est encore temps, et débarquer manu militari ce couple démoniaque du sommet de l’Etat.
Nous vous remercions.
INKEREBUTSI J.de Dieu
24.02.2019