AUTOPSIE D'UNE CONFERENCE NEGATIONNISTE (1ERE PARTIE)
Burundi Information (le 08 mai 2014). C’est devenu tradition. Avec la commémoration de la tragédie de 1972, les internautes s’intéressant au Burundais sont habitués à passer un mois d’avril ponctués d’articles aux titres plus émotionnels les uns que les autres. Les associations bien connues pour leur engagement et leur longévité dans la lutte contre le génocide (comme AC GENOCIDE CIRIMOSO, AC GENOCIDE CANADA, etc.) organisent régulièrement leurs activités y relatives. Parallèlement, il se tient aussi régulièrement d’autres commémorations parfois aux allures négationnistes.
La particularité de cette année de 2014, s’il en est une, est que la période d’avril a été marquée par l’apparition d’un Collectif des Survivants et des rescapés de 1972. Selon ses propres propagandistes, ce collectif est agréé au Canada où il jouit du statut d’organisme sans but lucatrif. C’est là que semble s’arrêter son jeu honnête. Les informations disponibles sur la toile suggèrent que cette association est caractérisée entre autres choses par un réveil panhutiste matérialisée par un discours globalisateur où le tutsi est présenté commé responsable du massacre des hutu dans le passé.
Dès les premiers jours d’avril, cette organisation lança des invitations à une conférence dite internationale sur le génocide de 1972. Dans un soucis évident et somme toute légitime de paraître dynamique, il a été annoncé que des chercheurs de renom seront au rendez-vous. Malheureusement, certains d’entre eux ont bâti leur réputation sur le négationnisme. A elle seule, cette entorse aurait suffi pour présager une très mauvaise conférence car Iyizobwagura imisega uyibona ikizezuye.
Hélas, ce pressentiment se confirmera par le déroulement de l’événement, compromettant irrémédiablement une conférence condamnée d’avance par plusieurs éléments en tête desquels le dessein réel (derrière une apparente recherche de la justice, se cache un plan d’occultation du génocide plannifié et exécuté par l’organisation UBU), mais aussi la moralité douteuse de l’organisateur principal et les outils très peu qui ont été mis à contribution. C’est ce que nous nous proposons de vous exposer. En commençant par le commencement, les organisateurs et l’affiche annonçant la conférence.
Premierement, il y a le coordonateur du collectif et en même temps organisateur principal de cet événement: Monsieur Frédéric Nzeyimana de Scarborough, Ontario, car c’est de lui qu’il s’agit. C’est un fait déjà connu dans les milieux de Toronto, du Canada et probablement dans le monde entier, qu’eu égard au génocide au Burundi et dans les Grands Lacs est-africains, Monsieur Frédéric Nzeyimana est un grand menteur impénitent doublé d’un ethniste extrémiste (1). Par le passé, il a diffusé des écrits mensongers tantôt en son propre nom tantôt au nom d’une certaine association — mais dont la plupart des membres ont quand même tenu à se distancer de lui. La particularité de cette littérature très peu recommandable est que l’auteur fait endosser à tout le groupe social tutsi des crimes commis par certains administratif, certains officiers ou hommes troupes de l’armée, certains policiers, etc. C’est ainsi que Monsieur Frédéric Nzeyimana n’hésite pas à confondre délibérément rwandais et burundais, diplomates et paysans, pour autant qu’ils lui permettent de se prêter à son sport favori qu’est l’accusation en masse des tutsi.
Deuxièmement, il y a le communiqué de presse annonçant la conférence. Il comporte une entorse de taille. On y trouve une citation prétendument tirée du fameux Rapport Whitaker, le cheval de bataille des négationnistes du génocide tutsi. L’invitation à la conférence avance que le Rapport Whitaker qualifie 1972 de « double génocide. » Mais cette expression ne se trouve que dans la tête du menteur qui a rédigé le communiqué. Quiconque aura parcouru ce document de bout en bout sait que nul part, il ne mentionne un double génocide. On notera en passant que son auteur, le rapporteur spécial Benjamin Whitaker, n’avait pas été mandaté pour enquêter sur le génocide de 1972. Nous y reviendrons dans un autre numéro.
Troisièmement, l’affiche de la conférence use, elle aussi, d’un faux. Elle arbore une photo d’un enfant à qui on a coupé les mains. Considérant que l’objectif déclaré de la conférence est d’amener le monde à reconnaître que 1972 a « visé » les hutu, il se comprend que les organisateurs prétendent que l’enfant présenté est une victime hutu. Or, il s’agit d’un gosse dont le père tutsi, un ancien directeur de la prison de Rumonge, a été tué par les miliciens génocidaires de l’UBU en 1972. Quel cynisme!
Qu’en dire ?
Notre ligne état connu depuis notre lancement de notre médium voila maintenant 7 ans, nous ne pouvons pas manquer de reconnaître que l’objectif déclaré de l’organisation ci-haut cité est noble. Mais la même objectivité nous oblige de décrire ce collectif tel qu’il est: une organisation qui débute ses activités sous le leadership d’un menteur doté de mauvais outils. Ce qui amène plus d’un à se questionner sur sa crédibilité : Puisqu’il a été établi que le faux engendre le faux, et que c’est de la lumière que viendra la lumière, comment est-ce qu’une organisation qui proclame militer pour la noble cause de recherche de la justice pour les victimes de la tragédie de 1972, qui lance ses activités sous la bannière du mensonge, puisse-t-elle escompter qu’une conférence lancée dans ces conditions produise des résultats crédibles? C’est comme quelqu’un qui veut distribuer du courant électrique avec de faux conducteurs. Première preuve de l’échec, Ikinesho ca mbere, dirait l’immortel Nicolas Mayugi.
A suivre.
(1) voir http://burundi-information.net/frederic-nzeyimana-et-ses-mensonges.html
voir en outre http://burundi-information.net/diaspora-burundaise-de-torontoexemple-a-suivre.html
voir aussi http://burundi-megainfo.blogspot.ca/2010/08/canadades-burundais-extremistes-du.html
La particularité de cette année de 2014, s’il en est une, est que la période d’avril a été marquée par l’apparition d’un Collectif des Survivants et des rescapés de 1972. Selon ses propres propagandistes, ce collectif est agréé au Canada où il jouit du statut d’organisme sans but lucatrif. C’est là que semble s’arrêter son jeu honnête. Les informations disponibles sur la toile suggèrent que cette association est caractérisée entre autres choses par un réveil panhutiste matérialisée par un discours globalisateur où le tutsi est présenté commé responsable du massacre des hutu dans le passé.
Dès les premiers jours d’avril, cette organisation lança des invitations à une conférence dite internationale sur le génocide de 1972. Dans un soucis évident et somme toute légitime de paraître dynamique, il a été annoncé que des chercheurs de renom seront au rendez-vous. Malheureusement, certains d’entre eux ont bâti leur réputation sur le négationnisme. A elle seule, cette entorse aurait suffi pour présager une très mauvaise conférence car Iyizobwagura imisega uyibona ikizezuye.
Hélas, ce pressentiment se confirmera par le déroulement de l’événement, compromettant irrémédiablement une conférence condamnée d’avance par plusieurs éléments en tête desquels le dessein réel (derrière une apparente recherche de la justice, se cache un plan d’occultation du génocide plannifié et exécuté par l’organisation UBU), mais aussi la moralité douteuse de l’organisateur principal et les outils très peu qui ont été mis à contribution. C’est ce que nous nous proposons de vous exposer. En commençant par le commencement, les organisateurs et l’affiche annonçant la conférence.
Premierement, il y a le coordonateur du collectif et en même temps organisateur principal de cet événement: Monsieur Frédéric Nzeyimana de Scarborough, Ontario, car c’est de lui qu’il s’agit. C’est un fait déjà connu dans les milieux de Toronto, du Canada et probablement dans le monde entier, qu’eu égard au génocide au Burundi et dans les Grands Lacs est-africains, Monsieur Frédéric Nzeyimana est un grand menteur impénitent doublé d’un ethniste extrémiste (1). Par le passé, il a diffusé des écrits mensongers tantôt en son propre nom tantôt au nom d’une certaine association — mais dont la plupart des membres ont quand même tenu à se distancer de lui. La particularité de cette littérature très peu recommandable est que l’auteur fait endosser à tout le groupe social tutsi des crimes commis par certains administratif, certains officiers ou hommes troupes de l’armée, certains policiers, etc. C’est ainsi que Monsieur Frédéric Nzeyimana n’hésite pas à confondre délibérément rwandais et burundais, diplomates et paysans, pour autant qu’ils lui permettent de se prêter à son sport favori qu’est l’accusation en masse des tutsi.
Deuxièmement, il y a le communiqué de presse annonçant la conférence. Il comporte une entorse de taille. On y trouve une citation prétendument tirée du fameux Rapport Whitaker, le cheval de bataille des négationnistes du génocide tutsi. L’invitation à la conférence avance que le Rapport Whitaker qualifie 1972 de « double génocide. » Mais cette expression ne se trouve que dans la tête du menteur qui a rédigé le communiqué. Quiconque aura parcouru ce document de bout en bout sait que nul part, il ne mentionne un double génocide. On notera en passant que son auteur, le rapporteur spécial Benjamin Whitaker, n’avait pas été mandaté pour enquêter sur le génocide de 1972. Nous y reviendrons dans un autre numéro.
Troisièmement, l’affiche de la conférence use, elle aussi, d’un faux. Elle arbore une photo d’un enfant à qui on a coupé les mains. Considérant que l’objectif déclaré de la conférence est d’amener le monde à reconnaître que 1972 a « visé » les hutu, il se comprend que les organisateurs prétendent que l’enfant présenté est une victime hutu. Or, il s’agit d’un gosse dont le père tutsi, un ancien directeur de la prison de Rumonge, a été tué par les miliciens génocidaires de l’UBU en 1972. Quel cynisme!
Qu’en dire ?
Notre ligne état connu depuis notre lancement de notre médium voila maintenant 7 ans, nous ne pouvons pas manquer de reconnaître que l’objectif déclaré de l’organisation ci-haut cité est noble. Mais la même objectivité nous oblige de décrire ce collectif tel qu’il est: une organisation qui débute ses activités sous le leadership d’un menteur doté de mauvais outils. Ce qui amène plus d’un à se questionner sur sa crédibilité : Puisqu’il a été établi que le faux engendre le faux, et que c’est de la lumière que viendra la lumière, comment est-ce qu’une organisation qui proclame militer pour la noble cause de recherche de la justice pour les victimes de la tragédie de 1972, qui lance ses activités sous la bannière du mensonge, puisse-t-elle escompter qu’une conférence lancée dans ces conditions produise des résultats crédibles? C’est comme quelqu’un qui veut distribuer du courant électrique avec de faux conducteurs. Première preuve de l’échec, Ikinesho ca mbere, dirait l’immortel Nicolas Mayugi.
A suivre.
(1) voir http://burundi-information.net/frederic-nzeyimana-et-ses-mensonges.html
voir en outre http://burundi-information.net/diaspora-burundaise-de-torontoexemple-a-suivre.html
voir aussi http://burundi-megainfo.blogspot.ca/2010/08/canadades-burundais-extremistes-du.html