BUGENDANA : SOUVENIR INDELEBILE (Iere partie)
Burundi Information (le 20 juillet 2018). Pour les amis de la mémoire vigilante, un anniversaire, même le plus triste, comme celui d'aujourd'hui, ça se commémore. C'est en effet dans la nuit du 20 au 21 juillet 1996, que les hordes de tueurs sans foi ni loi de la milice CNDD(FDD) décimèrent les rescapes tutsi du site de Bugendana. Ils répondaient aux ordres d'un certain Léonard Nyangoma, assisté par d'autres criminels comme Jean-Bosco Ndayikengurukiye, Hussein Radjabu, et bien entendu, Pierre Nkurunziza; pour ne citer qu'une poignée.
Pour mémoire, il faut noter à double trait qu'aucun de ceux que la terminologie suiviste appelle frondeurs, n'a jamais dénoncé ni regretté publiquement ce massacre d'innocents! Et dire qu'aujourd'hui, il y a des rescapés de Bugendana qui leur courent derrière!
Il y a plusieurs raisons qui fondent notre foi en la nécessité de commémorer le massacre commis par le CNDD(FDD) sur les Tutsi à Bugendana le 20 juin 1996. La première, la plus importante de toutes, c'est le devoir de mémoire comme annoncée plus haut. La deuxième est ce constat malheureux qu'il y a démobilisation (volontaire ou forcée) des victimes. La troisième est la falsification soutenue que le régime des terroristes génocidaires du CNDD-FDD mène depuis un certain temps sur le symbolisme de Bugendana. Cette dernière reste de loin la plus dangereuse, tant et si bien que nous y reviendrons sous peu dans autre numero que nous lui réservons spécialement.
Nous nous souvenons donc des 648 rescapes qui vivaient sur le site de Bugendana depuis fin octobre 1993 et qui y furent massacrées en une seule nuit. À l'époque des faits, la composante fréquentable de l'Exécutif burundais, traduisez, celle qui ne soutenait pas les génocidaires encore au maquis. Le Premier Ministre dalors, avait demande à la communauté internationale, par le biais de ses représentants accrédités au Burundi, d'aller au moins sur terrain et voir les victimes afin de comprendre enfin ce dont étaient capables les pseudo démocrates qu'on s'efforçait à installer au pouvoir.
Et dire que moins de 20 ans plus tard, la même communauté internationale, comme si elle se réveillait brusquement d'une sieste profonde et prolongée et se souvenait brusquement des actes de génocide ayant toujours caractérisée le CNDDFDD et ses isomères, exige non pas que l'organisation soit bannie et démantelée comme il se doit, mais seulement qu'on ...
Puisque le reste du monde n'est pas pressé à exiger le jugement des génocidaires impunis du Burundi, chose inadmissible pour les victimes rescapées de Bugendana et d'ailleurs, c'est à ces derniers que revient la tâche de garder et la mémoire et la pression sur les concernés. Malheureusement, par les temps qui courent, les rescapés sont rendus à un point où ils plaident pour la non-poursuite des bourreaux, avançant qui, des raisons de modération, qui la realpolitik; quand ils ne se cachent pas littéralement pour cause de petits calculs mesquins que seuls les auteurs sauraient qualifier tellement ils sont inqualifiables pour toute personne sachant encore distinguer l'est de l'ouest.
Pour ceux d'entre nous qui sont esclaves non pas du chiffre mais de la signifiance, se souvenir des victimes de Bugendana exige ipso facto de penser à ce militaire de l'armée régulière qui est tombé sur le champ d'honneur cette même nuit alors qu'il était en faction là-bas sur ce site. Tout comme les autres 11 éléments composant la section qui gardait ce site, il s'est d'abord trouvé immobilisé par le tir de fixation que les génocidaires avaient délibérément intensifié afin que le reste des miliciens de Nyangoma armés d'armes blanches tuent sans être dérangés les rescapés de 1993 qui y vivaient.
Nous revenons sur ce militaire en outre, car personne ne parle plus de lui. Personne ne pense plus à lui, ou plutôt si: le pouvoir des terroristes génocidaires du CNDD-FDD. Il n'a pas oublié de sitôt le militaire de l'ancienne armée régulière. Le régime CNDD-FDD s'est souvenu de lui, mais bien spécialement; c'est-à-dire, négativement. Ainsi, pour noircir l'image des anciens militaires gouvernementaux [et indirectement, celle des tutsi auquels les militaires étaient assimilées à tort ou à raison], le Gouvernement du Burundi a commandité une thèse de doctorat en droit sur le militaire burundais et le droit pénal international. La mission n'a pas été confiée à n'importe qui: un homme en uniforme de … policier! Comme pour justifier l'adage “uwushaka umuntuzee amutuma uyundi [Trouvez-vous un traducteur].
Notre objectif n'est pas de s'attaquer à ce travail de recherche, c'est plutôt de secouer ceux qui dorment sur leurs lauriers alors que le régime en place est sur le pied de guerre. Cet appel s'adresse particulièrement aux membres de ce corps, jadis le plus solide et le plus respecté de la sous région, mais qui, aujourd'hui est réduit à l'ombre de lui même. Nous interpelons ceux-là qui peuvent mais qui ne veulent plus (1), pour qu'ils mènent des recherches sur leur corps et leur carriere. Ceci s'adresse à ces anciens officiers de l'armée burundaise diplômes des divers Académie Frounze, St Cyr, West Point; etc. ceux-là qui la ferment au moment où leurs frères d'armes d'hier croupissent en prison injustement. Ceci concerne aussi ceux des officiers de l'ancienne gouvernementale, qui subissent constamment l'humiliation supreme: obligés de saluer les anciens miliciens incultes propulsées au grade de colonel ou de général, simplement parce qu'ils ont tue des tutsi sans défense.
Autant de raisons de toujours se souvenir de Bugendana et de tout ce qui lui est associé. Asuivre (BINFO)
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(1) en référence à la devise de l"institut Supérieur des Cadres Militaires: "Que soient ici ceux qui peuvent et qui veulent"
Pour mémoire, il faut noter à double trait qu'aucun de ceux que la terminologie suiviste appelle frondeurs, n'a jamais dénoncé ni regretté publiquement ce massacre d'innocents! Et dire qu'aujourd'hui, il y a des rescapés de Bugendana qui leur courent derrière!
Il y a plusieurs raisons qui fondent notre foi en la nécessité de commémorer le massacre commis par le CNDD(FDD) sur les Tutsi à Bugendana le 20 juin 1996. La première, la plus importante de toutes, c'est le devoir de mémoire comme annoncée plus haut. La deuxième est ce constat malheureux qu'il y a démobilisation (volontaire ou forcée) des victimes. La troisième est la falsification soutenue que le régime des terroristes génocidaires du CNDD-FDD mène depuis un certain temps sur le symbolisme de Bugendana. Cette dernière reste de loin la plus dangereuse, tant et si bien que nous y reviendrons sous peu dans autre numero que nous lui réservons spécialement.
Nous nous souvenons donc des 648 rescapes qui vivaient sur le site de Bugendana depuis fin octobre 1993 et qui y furent massacrées en une seule nuit. À l'époque des faits, la composante fréquentable de l'Exécutif burundais, traduisez, celle qui ne soutenait pas les génocidaires encore au maquis. Le Premier Ministre dalors, avait demande à la communauté internationale, par le biais de ses représentants accrédités au Burundi, d'aller au moins sur terrain et voir les victimes afin de comprendre enfin ce dont étaient capables les pseudo démocrates qu'on s'efforçait à installer au pouvoir.
Et dire que moins de 20 ans plus tard, la même communauté internationale, comme si elle se réveillait brusquement d'une sieste profonde et prolongée et se souvenait brusquement des actes de génocide ayant toujours caractérisée le CNDDFDD et ses isomères, exige non pas que l'organisation soit bannie et démantelée comme il se doit, mais seulement qu'on ...
Puisque le reste du monde n'est pas pressé à exiger le jugement des génocidaires impunis du Burundi, chose inadmissible pour les victimes rescapées de Bugendana et d'ailleurs, c'est à ces derniers que revient la tâche de garder et la mémoire et la pression sur les concernés. Malheureusement, par les temps qui courent, les rescapés sont rendus à un point où ils plaident pour la non-poursuite des bourreaux, avançant qui, des raisons de modération, qui la realpolitik; quand ils ne se cachent pas littéralement pour cause de petits calculs mesquins que seuls les auteurs sauraient qualifier tellement ils sont inqualifiables pour toute personne sachant encore distinguer l'est de l'ouest.
Pour ceux d'entre nous qui sont esclaves non pas du chiffre mais de la signifiance, se souvenir des victimes de Bugendana exige ipso facto de penser à ce militaire de l'armée régulière qui est tombé sur le champ d'honneur cette même nuit alors qu'il était en faction là-bas sur ce site. Tout comme les autres 11 éléments composant la section qui gardait ce site, il s'est d'abord trouvé immobilisé par le tir de fixation que les génocidaires avaient délibérément intensifié afin que le reste des miliciens de Nyangoma armés d'armes blanches tuent sans être dérangés les rescapés de 1993 qui y vivaient.
Nous revenons sur ce militaire en outre, car personne ne parle plus de lui. Personne ne pense plus à lui, ou plutôt si: le pouvoir des terroristes génocidaires du CNDD-FDD. Il n'a pas oublié de sitôt le militaire de l'ancienne armée régulière. Le régime CNDD-FDD s'est souvenu de lui, mais bien spécialement; c'est-à-dire, négativement. Ainsi, pour noircir l'image des anciens militaires gouvernementaux [et indirectement, celle des tutsi auquels les militaires étaient assimilées à tort ou à raison], le Gouvernement du Burundi a commandité une thèse de doctorat en droit sur le militaire burundais et le droit pénal international. La mission n'a pas été confiée à n'importe qui: un homme en uniforme de … policier! Comme pour justifier l'adage “uwushaka umuntuzee amutuma uyundi [Trouvez-vous un traducteur].
Notre objectif n'est pas de s'attaquer à ce travail de recherche, c'est plutôt de secouer ceux qui dorment sur leurs lauriers alors que le régime en place est sur le pied de guerre. Cet appel s'adresse particulièrement aux membres de ce corps, jadis le plus solide et le plus respecté de la sous région, mais qui, aujourd'hui est réduit à l'ombre de lui même. Nous interpelons ceux-là qui peuvent mais qui ne veulent plus (1), pour qu'ils mènent des recherches sur leur corps et leur carriere. Ceci s'adresse à ces anciens officiers de l'armée burundaise diplômes des divers Académie Frounze, St Cyr, West Point; etc. ceux-là qui la ferment au moment où leurs frères d'armes d'hier croupissent en prison injustement. Ceci concerne aussi ceux des officiers de l'ancienne gouvernementale, qui subissent constamment l'humiliation supreme: obligés de saluer les anciens miliciens incultes propulsées au grade de colonel ou de général, simplement parce qu'ils ont tue des tutsi sans défense.
Autant de raisons de toujours se souvenir de Bugendana et de tout ce qui lui est associé. Asuivre (BINFO)
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(1) en référence à la devise de l"institut Supérieur des Cadres Militaires: "Que soient ici ceux qui peuvent et qui veulent"