COMMEMORATION DE L'INDEPENDANCE DU BURUNDI: DE QUOI ETRE FIER (2)
Burundi Information (le 3 juillet 2016). Dans notre récent numéro commémorant l’indépendance du Burundi, nous avons évoqué quelques raisons pour le Burundi d’être fier de sa souveraineté recouvrée après près de 60 ans de domination coloniale. Nous y ajouterons aujourd’hui l'onomastique rundi.
Le Burundi est un cas rarissime d'un pays où tous les habitants parlent la même langue. Cela n’empêche cependant que des Burundais se collent des noms dont la prononciation et la signification n'ont pas de place en kirundi. Ceux de nos compatriotes qui ont déjà été en occident vous en diront quelque chose. Autant les Occidentaux (et certainement, les Orientaux, car après tout, il n’y a pas que l’Occident…) se débattent pour prononcer nos patronymes; autant, ils sont très peu à toujours savoir la signification de leurs propres noms. Beaucoup vous demanderont si les vôtres en ont, et beaucoup encore écarquilleront les yeux en entendant la signification des noms comme Barantandikiye, Barunsanzakumbuga, Bisidukabisenyeranya; Bendantagwira,Cobatesa; Ihotorihigwa; Ntagazwa; Ntaganzwa, Ntiyengerwa, Ruvugazinaniwe, Zirambaguye, etc.
Il n'y a aucune raison pour les Burundais d’adouber leurs noms de prénoms importés et par ailleurs inutiles. Vérifiez par vous même: combien de Dieudonné Cimpaye, Bienvenu Njeneza, Emmanuel Nkurunziza; etc ; bref, tout un chapelet de redondances qui, si elles venaient à être expliquées à tout le monde, risqueraient de ridiculiser porteurs et baptiseurs confondus. Car les parents, eux, ne sont coupables que de s’être conformés au modèle en vogue.
Nous profitons de cette commemoration pour saluer certains de nos compatriotes qui, ont tenté des formes de résistance pacifique mais non moins efficaces, à cette atteinte à l'identité. On relèvera notamment le cas documenté d'un Burundais qui était aux études en Belgique au cours des années 1970. Quand il a eu son premier enfant, on lui a donné une liste de prénoms parmi lesquels il devait choisir celui qu’il devait donner à son rejeton. Le gentleman décida illico presto d'enregistrer son enfant sous deux noms burundais seulement. Il se rapporte d’ailleurs qu’il a gardé la pratique même pour les autres enfants qu'il a eus après.
Nous faisons également un clin d’oeil à nos compatriotes qui affichent une sorte de complexe à n’avoir qu’un seul prénom. Ainsi, parcourez la liste de certains Burundais ages de 30 à, disons, 50 ans. Ces 20 dernières années, la plupart d’entre eux ont ajouté qui un “Jean” qui un « Aimé» pour les compères ; etc. La même chose s’observe chez les filles âgées de 28 à 48 ans (les “...t huit-ans” comme on dit) , qui, pour faire plus sexy, se font appeler désormais Nelly, Joëlle, Cherry, Flore, … en lieu et place de leur « traditionnel » Marie, Rose, Pascasie, Capitoline, etc.
Nous nous adressons enfin aux nombreux compatriots qui se tordent tant physiquement que moralement pour avoir un accent étranger, rwandais de preference. Ceci n'est pas un soutien aux attaques répétitives au régime des génocidaires du CNDD-FDD qui ne manquent jamais d'occasion pour cracher sur le régime rwandais où c'est un rescapé du génocide qui préside aux destinées du pays, là ou au Burundi, c'est génocidaire impuni et impénitent qui officie comme président, et ce, depuis 12 ans. Bref, c’est juste pour souligner que les Burundais ont tout ce qu'il leur faut pour qu’ils vivent pleinement comme des Burundais, tout au moins linguistiquement parlant. BINFO
Le Burundi est un cas rarissime d'un pays où tous les habitants parlent la même langue. Cela n’empêche cependant que des Burundais se collent des noms dont la prononciation et la signification n'ont pas de place en kirundi. Ceux de nos compatriotes qui ont déjà été en occident vous en diront quelque chose. Autant les Occidentaux (et certainement, les Orientaux, car après tout, il n’y a pas que l’Occident…) se débattent pour prononcer nos patronymes; autant, ils sont très peu à toujours savoir la signification de leurs propres noms. Beaucoup vous demanderont si les vôtres en ont, et beaucoup encore écarquilleront les yeux en entendant la signification des noms comme Barantandikiye, Barunsanzakumbuga, Bisidukabisenyeranya; Bendantagwira,Cobatesa; Ihotorihigwa; Ntagazwa; Ntaganzwa, Ntiyengerwa, Ruvugazinaniwe, Zirambaguye, etc.
Il n'y a aucune raison pour les Burundais d’adouber leurs noms de prénoms importés et par ailleurs inutiles. Vérifiez par vous même: combien de Dieudonné Cimpaye, Bienvenu Njeneza, Emmanuel Nkurunziza; etc ; bref, tout un chapelet de redondances qui, si elles venaient à être expliquées à tout le monde, risqueraient de ridiculiser porteurs et baptiseurs confondus. Car les parents, eux, ne sont coupables que de s’être conformés au modèle en vogue.
Nous profitons de cette commemoration pour saluer certains de nos compatriotes qui, ont tenté des formes de résistance pacifique mais non moins efficaces, à cette atteinte à l'identité. On relèvera notamment le cas documenté d'un Burundais qui était aux études en Belgique au cours des années 1970. Quand il a eu son premier enfant, on lui a donné une liste de prénoms parmi lesquels il devait choisir celui qu’il devait donner à son rejeton. Le gentleman décida illico presto d'enregistrer son enfant sous deux noms burundais seulement. Il se rapporte d’ailleurs qu’il a gardé la pratique même pour les autres enfants qu'il a eus après.
Nous faisons également un clin d’oeil à nos compatriotes qui affichent une sorte de complexe à n’avoir qu’un seul prénom. Ainsi, parcourez la liste de certains Burundais ages de 30 à, disons, 50 ans. Ces 20 dernières années, la plupart d’entre eux ont ajouté qui un “Jean” qui un « Aimé» pour les compères ; etc. La même chose s’observe chez les filles âgées de 28 à 48 ans (les “...t huit-ans” comme on dit) , qui, pour faire plus sexy, se font appeler désormais Nelly, Joëlle, Cherry, Flore, … en lieu et place de leur « traditionnel » Marie, Rose, Pascasie, Capitoline, etc.
Nous nous adressons enfin aux nombreux compatriots qui se tordent tant physiquement que moralement pour avoir un accent étranger, rwandais de preference. Ceci n'est pas un soutien aux attaques répétitives au régime des génocidaires du CNDD-FDD qui ne manquent jamais d'occasion pour cracher sur le régime rwandais où c'est un rescapé du génocide qui préside aux destinées du pays, là ou au Burundi, c'est génocidaire impuni et impénitent qui officie comme président, et ce, depuis 12 ans. Bref, c’est juste pour souligner que les Burundais ont tout ce qu'il leur faut pour qu’ils vivent pleinement comme des Burundais, tout au moins linguistiquement parlant. BINFO