EN MEMOIRE DES 684 TUTSI TUES PAR LE CNDD-FDD A BUGENDANA LE 20.7.1996
Burundi Information (le 23 juillet 2016). Le 23 juillet 1996, le Burundi procédait à l'inhumation de 684 personnes, essentiellement des enfants et des femmes tués trois jours plus tôt par les miliciens du CNDD-FDD (aujourd'hui au pouvoir) qui étaient alors en pleine campagne d'extermination des tutsi. La sombre cérémonie se déroula dans des circonstances on ne peut plus spéciales. Outre le nombre extremement élevé des victimes, il y avait la présence du génocidaire Sylvestre Ntibantunganya qui, à l'époque, était Président de la République, poste qu'il allait perdre d'ailleurs dès la soirée de ce jour noir et ce par désertion. En effet, à peine arrivé sur les lieux, Sylvestre Ntibantunganye fut hué par l'immense foule constituée des rescapés de Bugendana et d'autres Burundais accourus des quatre coins du pays pour ces obsèques. Aux cris de désapprobation, suivront des jets de pierres et de mottes de terre lancés vers cette autorité suprême mais qui n'était plus digne d'égards compte tenu de son soutien non-déguisé pour les terroristes génocidaires du CNDD-FDD. Et, comme expression du dédain ultime envers ce génocidaire qui venait verser des larmes de crocodile alors que c'est lui le commanditaire de ce massacres, on lancera sur Sylvestre Ntibantunganya des touffes d'herbes (melées à des excréments humains selon certains témoins), un symbole très fort dans la culture rundi. C'est ainsi que Sylvestre reprendra tout de suite son hélicoptère pour se diriger non pas vers sa Résidence officielle mais plutôt à celle de l'Ambassadeur des Etas Unis d'Amérique, d'où il ne sortira que 11 mois plus tard. Dans l'entretemps, pendant que ce criminel contre l'humanité bénéficiait de l'immunité diplomatique, un de ses alliés, Pierre Buyoya, s'emparera du poste de Président de la République devenu vacant, dont l'occupant affirmait toute honte bue, sur la voie des ondes, qu'il était en viste chez l'Ambassadeur des USA au Burundi.
Ceci n'est que de l'historiographie sans grand intérêt pour le moment. Ce que l'on souhaite comme le veut la tradition, c'est "Que nos innocents de Bugendana reposent en paix". Mais cela n'est possible que si, et seulement si, tous les auteurs de ce génocide, c'est-à-dire, les commanditaires, les complices et les exécutants, sont traduits en justice. (BINFO)
Ceci n'est que de l'historiographie sans grand intérêt pour le moment. Ce que l'on souhaite comme le veut la tradition, c'est "Que nos innocents de Bugendana reposent en paix". Mais cela n'est possible que si, et seulement si, tous les auteurs de ce génocide, c'est-à-dire, les commanditaires, les complices et les exécutants, sont traduits en justice. (BINFO)