COMMUNIQUE DE PRESSE DE L'ASSOCIATION «A.C. CÉNOCIDE - CIRIMOSO»
Le Comité Exécutif de l'Association pour la Lutte contre le Génocide («A.C. GÉNOCIDE - CIRIMOSO»), en cette journée du vendredi, 21octobre 2016, porte à la connaissance du Peuple Burundais et de la Communauté Internationale ce qui suit :
1. Depuis plus de vingt ans, l'A.C. GÉNOCIDE - CIRIMOSO organise des activités de commémoration du génocide perpétré contre les Tutsi au Burundi à partir du 21 octobre 1993. Ce génocide a été dûment constaté et, par la suite, formellement attesté dans le Rapport S/1996/682 de la Commission d'Enquête Internationale des Nations-Unies pour le Burundi (CEINUB) mandatée par le Conseil de Sécurité -- résolution 1012 du 28-08-1995 --- sur demande expresse du Gouvernement du Burundi.
2. A cette occasion, un hommage est rendu aux victimes non seulement à l'échelle nationale mais aussi au niveau international (grâce notamment au dévouement et à l'abnégation de certains Burundais de la Diaspora). Cet hommage est alors suivi d'activités de réarmement moral pour le Plus jamais ça !
3. Depuis l'année passée, la traditionnelle « Semaine Commémorative d'Octobre » a été absolument impossible à organiser étant donné la situation politico-sécuritaire qui prévaut jusqu'à ce jour au Burundi.
4. En revanche, cette année, la journée du 22 octobre semble être l’occasion rêvée pour le pouvoir en place à Bujumbura de faire, au Mémorial de Kibimba (lieu-dit Kwibubu), la promotion de sa « Commission pour la Vérité et la Réconciliation » (CVR).
5. Ladite CVR a été conçue comme un instrument du pouvoir qui prône une réconciliation sans justice. En outre, fidèle à sa logique perverse du négationnisme, le même pouvoir décide aujourd'hui :
(b) l'expulsion des trois experts de la Commission d'Enquête Indépendante des Nations Unies sur le Burundi (EINUB) mandatée par le Conseil des Droits de l’Homme (résolution S-24/1) après la publication de leur rapport A/HRC/33/37 en date du 20 septembre 2016 qui constate de graves violations des droits humains commises surtout par les agents de l'Etat ;
(b) la suspension immédiate, en date du 11 octobre 2016, de toute forme de collaboration et de coopération avec l’Office du Haut l'Homme au Burundi, et
(c) le retrait du Burundi du Statut de Rome instaurant la Cour Pénale Internationale (CPI), tel que stipulé par la Loi no 1/14 promulguée par le Président Pierre Nkurunziza le 18 octobre 2016.
6. L' « A.C. GÉNOCIDE - CIRIMOSO » rappelle que tout crime de génocide qui reste impuni est destiné à se répéter ou à se perpétuer sous d'autres formes de crimes contre l'humanité et que le devoir de justice est tout aussi -- ou sinon plus -- important que le devoir de mémoire.
7. Par ailleurs, l’« A.C. GÉNOCIDE - CIRIMOSO » rappelle qu’elle considère l'actuelle Commission « Vérité et Réconciliation » (CVR) comme un mécanisme mis sur pied par le pouvoir en place à Bujumbura, dominé par le parti CNDD-FDD, pour falsifier l'Histoire, occulter et nier le génocide et surtout pour amnistier les responsables des crimes les plus graves qui ont endeuillé le Burundi depuis plus d’un demi-siècle et qui devraient comparaître devant les juridictions internationales.
8. L' « A.C. GÉNOCIDE - CIRIMOSO » considère que seule une justice indépendante et équitable libèrera les Burundais des suspicions mutuelles, de la globalisation et de la culpabilisation collective par rapport à ce passé douloureux. Elle considère que la justice est une source de paix et de réconciliation et que la culture de l'impunité du crime, qui s'enracine de plus en plus dans notre pays, risque de détruire le Burundi en tant que Nation multiséculaire.
9. Au vu de tout ce qui précède, l’ « A.C. GÉNOCIDE CIRIMOSO » ne se lassera jamais de demander à la Communauté Internationale ce qui suit :
9.1. D'appuyer le Burundi dans la mise en place d’un Tribunal Pénal International chargé de juger les crimes de génocide, les crimes de guerre et les crimes contre I ‘humanité commis au Burundi à partir du 2l octobre 1993.
9.2. De mettre sur pied une Commission Internationale d'Enquête Judiciaire mandatée pour mener des investigations et un Tribunal Pénal International pour qualifier et juger les crimes les plus graves commis au Burundi depuis l’indépendance jusqu’en octobre 1993.
9.3. D'appuyer de manière concrète la Cour Pénale Internationale (C.P.I.) dans sa mission de poursuite judiciaire de toutes les personnes qui, au cours de la crise actuelle, ont commis ou auront commis des crimes de génocide, des crimes de guerre et d'autres crimes contre l’humanité
Fait à Toronto, le 21octobre 2016
Pour l’« A.C. GÉNOCIDE - CIRIMOSO »
Emmanuel Nkurunziza,
Secrétaire d’AC Génocide Canada.
1. Depuis plus de vingt ans, l'A.C. GÉNOCIDE - CIRIMOSO organise des activités de commémoration du génocide perpétré contre les Tutsi au Burundi à partir du 21 octobre 1993. Ce génocide a été dûment constaté et, par la suite, formellement attesté dans le Rapport S/1996/682 de la Commission d'Enquête Internationale des Nations-Unies pour le Burundi (CEINUB) mandatée par le Conseil de Sécurité -- résolution 1012 du 28-08-1995 --- sur demande expresse du Gouvernement du Burundi.
2. A cette occasion, un hommage est rendu aux victimes non seulement à l'échelle nationale mais aussi au niveau international (grâce notamment au dévouement et à l'abnégation de certains Burundais de la Diaspora). Cet hommage est alors suivi d'activités de réarmement moral pour le Plus jamais ça !
3. Depuis l'année passée, la traditionnelle « Semaine Commémorative d'Octobre » a été absolument impossible à organiser étant donné la situation politico-sécuritaire qui prévaut jusqu'à ce jour au Burundi.
4. En revanche, cette année, la journée du 22 octobre semble être l’occasion rêvée pour le pouvoir en place à Bujumbura de faire, au Mémorial de Kibimba (lieu-dit Kwibubu), la promotion de sa « Commission pour la Vérité et la Réconciliation » (CVR).
5. Ladite CVR a été conçue comme un instrument du pouvoir qui prône une réconciliation sans justice. En outre, fidèle à sa logique perverse du négationnisme, le même pouvoir décide aujourd'hui :
(b) l'expulsion des trois experts de la Commission d'Enquête Indépendante des Nations Unies sur le Burundi (EINUB) mandatée par le Conseil des Droits de l’Homme (résolution S-24/1) après la publication de leur rapport A/HRC/33/37 en date du 20 septembre 2016 qui constate de graves violations des droits humains commises surtout par les agents de l'Etat ;
(b) la suspension immédiate, en date du 11 octobre 2016, de toute forme de collaboration et de coopération avec l’Office du Haut l'Homme au Burundi, et
(c) le retrait du Burundi du Statut de Rome instaurant la Cour Pénale Internationale (CPI), tel que stipulé par la Loi no 1/14 promulguée par le Président Pierre Nkurunziza le 18 octobre 2016.
6. L' « A.C. GÉNOCIDE - CIRIMOSO » rappelle que tout crime de génocide qui reste impuni est destiné à se répéter ou à se perpétuer sous d'autres formes de crimes contre l'humanité et que le devoir de justice est tout aussi -- ou sinon plus -- important que le devoir de mémoire.
7. Par ailleurs, l’« A.C. GÉNOCIDE - CIRIMOSO » rappelle qu’elle considère l'actuelle Commission « Vérité et Réconciliation » (CVR) comme un mécanisme mis sur pied par le pouvoir en place à Bujumbura, dominé par le parti CNDD-FDD, pour falsifier l'Histoire, occulter et nier le génocide et surtout pour amnistier les responsables des crimes les plus graves qui ont endeuillé le Burundi depuis plus d’un demi-siècle et qui devraient comparaître devant les juridictions internationales.
8. L' « A.C. GÉNOCIDE - CIRIMOSO » considère que seule une justice indépendante et équitable libèrera les Burundais des suspicions mutuelles, de la globalisation et de la culpabilisation collective par rapport à ce passé douloureux. Elle considère que la justice est une source de paix et de réconciliation et que la culture de l'impunité du crime, qui s'enracine de plus en plus dans notre pays, risque de détruire le Burundi en tant que Nation multiséculaire.
9. Au vu de tout ce qui précède, l’ « A.C. GÉNOCIDE CIRIMOSO » ne se lassera jamais de demander à la Communauté Internationale ce qui suit :
9.1. D'appuyer le Burundi dans la mise en place d’un Tribunal Pénal International chargé de juger les crimes de génocide, les crimes de guerre et les crimes contre I ‘humanité commis au Burundi à partir du 2l octobre 1993.
9.2. De mettre sur pied une Commission Internationale d'Enquête Judiciaire mandatée pour mener des investigations et un Tribunal Pénal International pour qualifier et juger les crimes les plus graves commis au Burundi depuis l’indépendance jusqu’en octobre 1993.
9.3. D'appuyer de manière concrète la Cour Pénale Internationale (C.P.I.) dans sa mission de poursuite judiciaire de toutes les personnes qui, au cours de la crise actuelle, ont commis ou auront commis des crimes de génocide, des crimes de guerre et d'autres crimes contre l’humanité
Fait à Toronto, le 21octobre 2016
Pour l’« A.C. GÉNOCIDE - CIRIMOSO »
Emmanuel Nkurunziza,
Secrétaire d’AC Génocide Canada.