CRITIQUE DE L'EMISSION QUE RFI A CONSACREE A MELCHIOR NDADAYE DANS ARCHIVES D'AFRIQUE (*)
Burundi Information (le 04 avril 2019). Dans le cadre de la vigilance qui fonde l’existence même de Burundi Information, nous avons révisité une émission que la Radio France Internationale (RFI) a consacrée à Melchior Ndadaye dans son magazine "Archives d'Afrique", édition du 27 juin 2014. C’est en parfaite connaissance du fait que certains de nos lecteurs observeraient une révérence presque religieuse envers la RFI, que nous nous sommes senti interpellés pour éclairer sur les imprécisions qui se trouvent dans ce numéro.
Que des inexactitudes!
Déjà à la 2e minute 49e seconde, on parle de la "ville" natale de Ndadaye.” Nous ne pouvons que lancer un défi à ceux qui connaissent le bled de Nyabihanga où Melchior Ndadaye est né. S’ils veulent confirmer ce mensonge, qu’ils nous dissent s’il y aurait ne serait-ce qu'un semblant d'une ville dans un rayon de 10 km de Murama. Mais c’est surtout en rapport avec la représentation ethniste tordue du Burundi des années de jeunesse de Ndadaye, que nous nous trouvons servis un mélange étonnant d’anachronismes dont on ignore s’ils tiennent de l’ignorance du réalisateur de l’émission ou d’une quelconque déformation délibérée de l’histoire du Burundi.
Ainsi, à la 3e minute 13e seconde, le présentateur annonce :
“Tout commence par une rébellion hutu qui éclate en ce mois d'avril au Burundi dans le nord du Burundi [l’emphase est nôtre]. Depuis quelques temps, le régime du Président Micombero vit sous la peur d'un complot en préparation, et cette rébellion qui menace son régime, va être durement réprimée par l'armée."
Pour les non-avertis et autres suivistes, l’illustration est vraisemblable. Hélas, les hordes génocidaires qui s’attaquent aux Tutsi burundais en 1972 ont commencé non pas par le nord mais par le sud-ouest du pays.
Ce n’est pas tout. L’élément sonore que le journalise fait passer pour étayer ces affirmations est de … Juvénal Habyarimana et date de 1990 au lancement de la guerre de liberation du FPR! Jugez de vous-même [à partir de la 3e minute, 33e seconde]:
- “Nous avons été attaqués, on n'identifie pas encore (sic) les assaillants, tout ce qu'il y a, c'est qu'ils portent des uniformes, qui ressemblent à ceux [sic] de l'armée ougandaise."
- "On parle aussi de soldats venants du Burundi du Zaire mais aussi de Tanzanie" [voix de la journaliste qui interviewe le dictateur génocidaire rwandais].
- "Mais, je ne sais pas encore. Ils sont "venus, ils sont encore aux prises avec nos forces armées, tout ce que nous savons, c'est qu'ils sont en uniforme de l'armée ougandaise."
Et RFI de poursuivre ses contradictions. Pour renforcer ses affirmations erronées sur 1972, le présentateur de l’émission balance le son d’un autre journaliste qui porte sur les attaques du PALIPEHUTU en 1988 [à partir de la 4e minute, 13e seconde]:
“Loin de nous en Afrique, vingt-quatre mille personnes auraient été tuées la semaine dernière lors de massacres entre deux ethnies au Burundi. Ce pays d’Afrique central est une ancienne colonie allemande, puis belge, indépendante depuis 1962. Deux ethnies occupant le pays: les Hutu qui sont majoritaires environ 85%, et les Tutsi. Ce sont ces derniers qui ont été victimes de ce massacre qui est révélé seulement aujourd’hui. Au téléphone, Bernard Estrade: “Les vieux démons semblent être bien de retour au Burundi, petit pays enclavé au coeur de l’Afrique. Seize ans après des massacres qui ont fait 100 000 morts parmi la majorité hutu, tenue à l’écart du pouvoir, uennouvelle vague de violences ethniques a éclaté. Vingt-quatre mille personnes ont été massacrées le week-end dernier, a déclaré une source gouvernementale burundaise, qui a précisé que les victimes étaient les membres de la minorité tutsie au pouvoir....”
À partir de ce passage, il est aisé de remarquer combien l’erreur persiste.
Quelques apports de taille
Bien entendu, il n’y a pas que des inexactitudes. L’émisison est riche en révélations sur le parcours de l’organisation terroriste et génocidaire FRODEBU. On y apprend notamment de Sylvestre Ntibantunganya que:
“nous avons décidé déjà en 1983 de rentrer ici [au Burundi] avec Ndadaye. Alors, nous rentrons avec cette idée de changer le cours des choses (..) nous avions programmé qu’à un certain moment, le processus révolutionaire sera caractérisé aussi par une lutte armée” [à partir de la 8e minute 24e seconde]
De ces propos, tout observateur non-oblivieux de l’histoire comprend pourquoi en 1984, le visionnaire Chef d’État d’alors, Jean-Baptiste Bagaza, dira dans son discours du 1er juillet, qu’il y en a qui ont peur qu’une guerre puisse éclater. On rappelera qu’à cette occasion, le très lucide président en profitera pour tranquilliser les esprits en des termes sans équivoque : nous avons les moyens de savoir qu’il y a des guerres en preparation, celles qui peuvent aboutir; et si ces dernières aboutissent, nous avons les moyens de les mener et de les gagner. Et l’avenir lui donnera raison. Lui, qui, dans son discours du 31e octobre 1986 adressé à la nation dans le cadre de la célébration du 10e anniversaire de son accession au pouvoir, il dira: “Je viens de passer 10 ans au pouvoir, sans combat, sans troubles.” Inutile de rappeler que son successeur ne connaîtra pas un tel climat, lui qui eut autant de malchances que de maladresses, notamment l’amnistie de crimes inamnistiables en décembre 1990.
Il en est de même quand, au sujet de la fameuse victoire de la démocratie, le compagnon [on ferait mieux de dire, le complice] de Ndadaye, Sylvestre Ntibantunganya, dira que “le facteur ethnique a joue. Il ne pouvait pas en être autrement.” (à la 22e minute 24e seconde)
Et Ndadaye lui-même le confirme: “A ce que j’ai entendu, nous avons 60 pour-cent, et si c’était l’ethnisme qui avait vraiment fonctionne à 100 pourcent, je pense que nous aurions eu plus que ca” (23e minute 11e seconde).
Qu'en dire?
Chez Burundi Information, nous avons toujours affirmé qu’on ne corrompt que celui qui veut vraiment l'être. Ainsi, même dans ce recueil de mensonges ou d’imprécisions, aucun esprit éclairé ne peut en effet laisser de tels mensonges passer sans être signalés. Peu importe leur gravité. Nous tenons à dénoncer jusqu’aux moindres autres inexactitudes.
Nous condamnons la reduction de la population du Burundi à tout juste “deux ethnies les hutu et les Tutsi. Si on les laisse les choses ainsi, on gomme les Twa, mais aussi ces Omanais, Grecs, Indiens et autres Pakistanais natifs du pays, sans oublier ces Burundais descendants de prêtres belges,...
D’autre part, à partir de la 11e minute 30e seconde de l’émission, il est question d’un Sommet franco-africain tenu à Bujumbura en décembre 1985 --cependant, c’est en 1984, du 11 au 12 novembre pour être précis, que cette dernière a eu lieu.
De même, le journaliste affirme que le 3 juillet 1993, ce sont “les hommes du 3e Bataillon Commando [qui]vont tenter, juste un peu avant la prestation de serment de Ndadaye, de le remplacer” (28e minute 23e seconde). La réalité est que les militaires qui ont tenté ce coup étaient isssus du 11e Bataillon blindé stationné non pas dans la garnison de Gitega où se trouve le 3e Commando cité à tort par RFI mais plutôt dans la capitale Bujumbura -- dans un quartier qui abrite également le 1er Para, une unité sera démantelée en même temps que le 11e Blindé en 2015 sur ordre de Pierre Nkurunziza dans son anéantissement acceléré de tout ce qui est associé, à tort ou à raison, auxTutsi (1).
D’autre part, comment peut-on qualifier de “résistance” une situation où “les villageois hutu qui se vengent sans merci sur leurs voisins tutsi," malgré "le médecin du CICR qui affirme avoir survolé pendant 15 minutes dans la fumée le nord du pays, tandis que "dans la région de Karuzi c’est toute la campagne qui brûle, dans le village de Kibimba où il a vu dans une salle de classe dont la porte avait été cadenassée et ou il a compté 25 corps de collégiens tutsi brûlés vifs” (depuis la 31e minute 35e seconde). Au sujet de la “vengeance” il est évident que telle qu’évoquée dans ce passage, elle a été exercée sur les mauvaises cibles. Même en supposant que ces “villageois hutu” avaient raison de se venger, ce n’est pas à leurs voisins tutsi qui n’avaient rien à voir avec l’assassinat de Ndadaye, qu’il fallait s’en prendre. D’autre part, on devrait demander au présentateur d’où il tient une telle notion de la résistance, si c’est celle-là qui fut appliquée aux NAZI allemands quand ils occupaient ce qui sera plus tard le siège de la RFI.
Conclusion.
D’aucuns pourraient se tromper et penser que cette critique tient du fait que l’émission en question était consacré au premier Chef d’État hutu élu au Burundi. Cependant, il était question de rappeler à notre lectorat qu’il ne suffit pas qu’une émission soit réalisée par une grande boîte pour qu’on croise les bras face aux mensonges qu’il véhicule, qu’ils le soient par erreur ou pour d’autres raisons. Ce que nous avons trouvé dans ce numéro justifie plus que jamais la nécessité de toujours veiller à la qualité des archives sur le Burundi contemporain, de les épousseter de manière à leur ôter ces poussières de mensonges qui peuvent contaminer les utilisateurs, risquant d’empoisoner les moins avisés d’entre eux. (BINFO).
Par Emmanuel Nkurunziza
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(*) https://www.rfi.fr/fr/emission/20150627-portrait-melchior-ndadaye-1-22
(1) http://www.burundi-information.net/des-poulets-pour-instruire-les-humains.html
Que des inexactitudes!
Déjà à la 2e minute 49e seconde, on parle de la "ville" natale de Ndadaye.” Nous ne pouvons que lancer un défi à ceux qui connaissent le bled de Nyabihanga où Melchior Ndadaye est né. S’ils veulent confirmer ce mensonge, qu’ils nous dissent s’il y aurait ne serait-ce qu'un semblant d'une ville dans un rayon de 10 km de Murama. Mais c’est surtout en rapport avec la représentation ethniste tordue du Burundi des années de jeunesse de Ndadaye, que nous nous trouvons servis un mélange étonnant d’anachronismes dont on ignore s’ils tiennent de l’ignorance du réalisateur de l’émission ou d’une quelconque déformation délibérée de l’histoire du Burundi.
Ainsi, à la 3e minute 13e seconde, le présentateur annonce :
“Tout commence par une rébellion hutu qui éclate en ce mois d'avril au Burundi dans le nord du Burundi [l’emphase est nôtre]. Depuis quelques temps, le régime du Président Micombero vit sous la peur d'un complot en préparation, et cette rébellion qui menace son régime, va être durement réprimée par l'armée."
Pour les non-avertis et autres suivistes, l’illustration est vraisemblable. Hélas, les hordes génocidaires qui s’attaquent aux Tutsi burundais en 1972 ont commencé non pas par le nord mais par le sud-ouest du pays.
Ce n’est pas tout. L’élément sonore que le journalise fait passer pour étayer ces affirmations est de … Juvénal Habyarimana et date de 1990 au lancement de la guerre de liberation du FPR! Jugez de vous-même [à partir de la 3e minute, 33e seconde]:
- “Nous avons été attaqués, on n'identifie pas encore (sic) les assaillants, tout ce qu'il y a, c'est qu'ils portent des uniformes, qui ressemblent à ceux [sic] de l'armée ougandaise."
- "On parle aussi de soldats venants du Burundi du Zaire mais aussi de Tanzanie" [voix de la journaliste qui interviewe le dictateur génocidaire rwandais].
- "Mais, je ne sais pas encore. Ils sont "venus, ils sont encore aux prises avec nos forces armées, tout ce que nous savons, c'est qu'ils sont en uniforme de l'armée ougandaise."
Et RFI de poursuivre ses contradictions. Pour renforcer ses affirmations erronées sur 1972, le présentateur de l’émission balance le son d’un autre journaliste qui porte sur les attaques du PALIPEHUTU en 1988 [à partir de la 4e minute, 13e seconde]:
“Loin de nous en Afrique, vingt-quatre mille personnes auraient été tuées la semaine dernière lors de massacres entre deux ethnies au Burundi. Ce pays d’Afrique central est une ancienne colonie allemande, puis belge, indépendante depuis 1962. Deux ethnies occupant le pays: les Hutu qui sont majoritaires environ 85%, et les Tutsi. Ce sont ces derniers qui ont été victimes de ce massacre qui est révélé seulement aujourd’hui. Au téléphone, Bernard Estrade: “Les vieux démons semblent être bien de retour au Burundi, petit pays enclavé au coeur de l’Afrique. Seize ans après des massacres qui ont fait 100 000 morts parmi la majorité hutu, tenue à l’écart du pouvoir, uennouvelle vague de violences ethniques a éclaté. Vingt-quatre mille personnes ont été massacrées le week-end dernier, a déclaré une source gouvernementale burundaise, qui a précisé que les victimes étaient les membres de la minorité tutsie au pouvoir....”
À partir de ce passage, il est aisé de remarquer combien l’erreur persiste.
Quelques apports de taille
Bien entendu, il n’y a pas que des inexactitudes. L’émisison est riche en révélations sur le parcours de l’organisation terroriste et génocidaire FRODEBU. On y apprend notamment de Sylvestre Ntibantunganya que:
“nous avons décidé déjà en 1983 de rentrer ici [au Burundi] avec Ndadaye. Alors, nous rentrons avec cette idée de changer le cours des choses (..) nous avions programmé qu’à un certain moment, le processus révolutionaire sera caractérisé aussi par une lutte armée” [à partir de la 8e minute 24e seconde]
De ces propos, tout observateur non-oblivieux de l’histoire comprend pourquoi en 1984, le visionnaire Chef d’État d’alors, Jean-Baptiste Bagaza, dira dans son discours du 1er juillet, qu’il y en a qui ont peur qu’une guerre puisse éclater. On rappelera qu’à cette occasion, le très lucide président en profitera pour tranquilliser les esprits en des termes sans équivoque : nous avons les moyens de savoir qu’il y a des guerres en preparation, celles qui peuvent aboutir; et si ces dernières aboutissent, nous avons les moyens de les mener et de les gagner. Et l’avenir lui donnera raison. Lui, qui, dans son discours du 31e octobre 1986 adressé à la nation dans le cadre de la célébration du 10e anniversaire de son accession au pouvoir, il dira: “Je viens de passer 10 ans au pouvoir, sans combat, sans troubles.” Inutile de rappeler que son successeur ne connaîtra pas un tel climat, lui qui eut autant de malchances que de maladresses, notamment l’amnistie de crimes inamnistiables en décembre 1990.
Il en est de même quand, au sujet de la fameuse victoire de la démocratie, le compagnon [on ferait mieux de dire, le complice] de Ndadaye, Sylvestre Ntibantunganya, dira que “le facteur ethnique a joue. Il ne pouvait pas en être autrement.” (à la 22e minute 24e seconde)
Et Ndadaye lui-même le confirme: “A ce que j’ai entendu, nous avons 60 pour-cent, et si c’était l’ethnisme qui avait vraiment fonctionne à 100 pourcent, je pense que nous aurions eu plus que ca” (23e minute 11e seconde).
Qu'en dire?
Chez Burundi Information, nous avons toujours affirmé qu’on ne corrompt que celui qui veut vraiment l'être. Ainsi, même dans ce recueil de mensonges ou d’imprécisions, aucun esprit éclairé ne peut en effet laisser de tels mensonges passer sans être signalés. Peu importe leur gravité. Nous tenons à dénoncer jusqu’aux moindres autres inexactitudes.
Nous condamnons la reduction de la population du Burundi à tout juste “deux ethnies les hutu et les Tutsi. Si on les laisse les choses ainsi, on gomme les Twa, mais aussi ces Omanais, Grecs, Indiens et autres Pakistanais natifs du pays, sans oublier ces Burundais descendants de prêtres belges,...
D’autre part, à partir de la 11e minute 30e seconde de l’émission, il est question d’un Sommet franco-africain tenu à Bujumbura en décembre 1985 --cependant, c’est en 1984, du 11 au 12 novembre pour être précis, que cette dernière a eu lieu.
De même, le journaliste affirme que le 3 juillet 1993, ce sont “les hommes du 3e Bataillon Commando [qui]vont tenter, juste un peu avant la prestation de serment de Ndadaye, de le remplacer” (28e minute 23e seconde). La réalité est que les militaires qui ont tenté ce coup étaient isssus du 11e Bataillon blindé stationné non pas dans la garnison de Gitega où se trouve le 3e Commando cité à tort par RFI mais plutôt dans la capitale Bujumbura -- dans un quartier qui abrite également le 1er Para, une unité sera démantelée en même temps que le 11e Blindé en 2015 sur ordre de Pierre Nkurunziza dans son anéantissement acceléré de tout ce qui est associé, à tort ou à raison, auxTutsi (1).
D’autre part, comment peut-on qualifier de “résistance” une situation où “les villageois hutu qui se vengent sans merci sur leurs voisins tutsi," malgré "le médecin du CICR qui affirme avoir survolé pendant 15 minutes dans la fumée le nord du pays, tandis que "dans la région de Karuzi c’est toute la campagne qui brûle, dans le village de Kibimba où il a vu dans une salle de classe dont la porte avait été cadenassée et ou il a compté 25 corps de collégiens tutsi brûlés vifs” (depuis la 31e minute 35e seconde). Au sujet de la “vengeance” il est évident que telle qu’évoquée dans ce passage, elle a été exercée sur les mauvaises cibles. Même en supposant que ces “villageois hutu” avaient raison de se venger, ce n’est pas à leurs voisins tutsi qui n’avaient rien à voir avec l’assassinat de Ndadaye, qu’il fallait s’en prendre. D’autre part, on devrait demander au présentateur d’où il tient une telle notion de la résistance, si c’est celle-là qui fut appliquée aux NAZI allemands quand ils occupaient ce qui sera plus tard le siège de la RFI.
Conclusion.
D’aucuns pourraient se tromper et penser que cette critique tient du fait que l’émission en question était consacré au premier Chef d’État hutu élu au Burundi. Cependant, il était question de rappeler à notre lectorat qu’il ne suffit pas qu’une émission soit réalisée par une grande boîte pour qu’on croise les bras face aux mensonges qu’il véhicule, qu’ils le soient par erreur ou pour d’autres raisons. Ce que nous avons trouvé dans ce numéro justifie plus que jamais la nécessité de toujours veiller à la qualité des archives sur le Burundi contemporain, de les épousseter de manière à leur ôter ces poussières de mensonges qui peuvent contaminer les utilisateurs, risquant d’empoisoner les moins avisés d’entre eux. (BINFO).
Par Emmanuel Nkurunziza
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(*) https://www.rfi.fr/fr/emission/20150627-portrait-melchior-ndadaye-1-22
(1) http://www.burundi-information.net/des-poulets-pour-instruire-les-humains.html