CVR ACTUELLE: UN JEU FAUSSÉ DÈS LE DÉPART
Burundi Information (le 14 février 2020). On ne le dira jamais assez, la partisanerie de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) actuelle dépasse les limites de l'entendement. C’est pourquoi notre campagne “Garde-fou à la CVR” se poursuit sans relache.
Il convient de rappeler que tel qu’il avait été conçu au départ, le processus prévoyait un volet justice. En plus des dépositions et des enquêtes, il devait y avoir une Chambre Spéciale au sein de l’appareil judiciaire burundais mais dont la composition serait mixte, c’est-à-dire, 5 juges dont 2 Burundais travaillant avec 3 internationaux pour garantir l’impartialité. C’est cela qui avait été convenu entre le Burundi et l’ONU. Deux rapports des Nations Unies sont là pour le prouver. Le premier porte le numéro S/2004/72 et date du 26 janvier 2004, et le deuxième est immatriculé S/2005/158 et du 11 mars 2005. C’est là que s’arrêta le bon sens dans la conduite de la mise en place de la CVR car par la suite, on abandonna ses garde-fous.
Faut-il noter aussi que le rapport S/2005/158, tout en exigeant à très juste raison une commission internationale d’enquête sur les meurtres de masse de 1972, reconnaît que “c’est uniquement pour les massacres dont les Tutsis ont été victimes en 1993 qu’il a été déterminé sur le plan juridique qu’un crime de génocide avait été commis au Burundi”(paragraphe 19.b). Et maintenant, malgré tout cela, l’actuelle CVR mise en place par les auteurs des mêmes meurtres de masse déjà qualifiés de génocide par une commission onusienne, se plaît à fausser l’histoire et veut que le monde souscrive à ses conclusions? Niet!
Il n'y a que les membres de cette commission dont les visées révisionnistes ne sont plus à démontrer, qui y croient. S’y ajoutent bien entendu leurs employeurs du Gouvernement dirigé par l'organisation criminelle CNDD-FDD qui prend également en ôtage le Parlement et l’appareil judiciaire. En termes clairs, le résultat des soi-disant interviews et autres enquêtes de terrains, de même que les opérations d’exhumation menées par l’actuelle CVR n’engage personne d’autre que les auteurs.
Si les atrocités commises par Hitler et son organisation sur les Juifs d'Europe n'ont pas été enquêtés et jugées par les résidus du parti NAZI après la deuxième Guerre Mondiale;
Si les crimes commis au Cambodge entre 1975 et 1978 n'ont pas été enquêtés par les Khmers Rouges;
Si le jugement des crimes perpétrés en Bosnie et dans les autres républiques de l’ex-Yougoslavie n’a pas été mené par les partisans et les héritiers politiques de Milosevic ;
Si on a pas confié le jugement des responsables du génocide des Tutsi du Rwanda aux Interahamwe et autres résidus de l’organisation MRND(D);
Au nom de quelle logique peut-on accepter que les héritiers idéologiques de l’organisation UBU qui a tenté d’exterminer les Tutsi en 1972 (entreprise odieuse reprise par le PALIPEHUTU depuis 1988, le FRODEBU en 1993 et après, ainsi que par le CNDD-FDD depuis 1993 à nos jours) se voient confier l’enquête de ces atrocités, fut-il dans le cadre d’une Commission dite de Vérité et Réconciliation -- surtout quand celle-ci a été mise en place et est payée par un régime dirigé par les descendants idéologiques de la même UBU.
Même si cette soi-disant CVR n'avait pas été amputée de sa principale manche qu’est la justice (pourtant convenue depuis les tout premiers pourparlers destinés à mettre fin au génocide anti-tutsi que menaient le CNDD-FDD et ses alliés rwandais Interahamwe et ex-FAR) , ceci suffirait à lui seul pour qu’on invalide ses conclusions. (BINFO)
Par Emmanuel Nkurunziza,
Toronto, Ontario
Il convient de rappeler que tel qu’il avait été conçu au départ, le processus prévoyait un volet justice. En plus des dépositions et des enquêtes, il devait y avoir une Chambre Spéciale au sein de l’appareil judiciaire burundais mais dont la composition serait mixte, c’est-à-dire, 5 juges dont 2 Burundais travaillant avec 3 internationaux pour garantir l’impartialité. C’est cela qui avait été convenu entre le Burundi et l’ONU. Deux rapports des Nations Unies sont là pour le prouver. Le premier porte le numéro S/2004/72 et date du 26 janvier 2004, et le deuxième est immatriculé S/2005/158 et du 11 mars 2005. C’est là que s’arrêta le bon sens dans la conduite de la mise en place de la CVR car par la suite, on abandonna ses garde-fous.
Faut-il noter aussi que le rapport S/2005/158, tout en exigeant à très juste raison une commission internationale d’enquête sur les meurtres de masse de 1972, reconnaît que “c’est uniquement pour les massacres dont les Tutsis ont été victimes en 1993 qu’il a été déterminé sur le plan juridique qu’un crime de génocide avait été commis au Burundi”(paragraphe 19.b). Et maintenant, malgré tout cela, l’actuelle CVR mise en place par les auteurs des mêmes meurtres de masse déjà qualifiés de génocide par une commission onusienne, se plaît à fausser l’histoire et veut que le monde souscrive à ses conclusions? Niet!
Il n'y a que les membres de cette commission dont les visées révisionnistes ne sont plus à démontrer, qui y croient. S’y ajoutent bien entendu leurs employeurs du Gouvernement dirigé par l'organisation criminelle CNDD-FDD qui prend également en ôtage le Parlement et l’appareil judiciaire. En termes clairs, le résultat des soi-disant interviews et autres enquêtes de terrains, de même que les opérations d’exhumation menées par l’actuelle CVR n’engage personne d’autre que les auteurs.
Si les atrocités commises par Hitler et son organisation sur les Juifs d'Europe n'ont pas été enquêtés et jugées par les résidus du parti NAZI après la deuxième Guerre Mondiale;
Si les crimes commis au Cambodge entre 1975 et 1978 n'ont pas été enquêtés par les Khmers Rouges;
Si le jugement des crimes perpétrés en Bosnie et dans les autres républiques de l’ex-Yougoslavie n’a pas été mené par les partisans et les héritiers politiques de Milosevic ;
Si on a pas confié le jugement des responsables du génocide des Tutsi du Rwanda aux Interahamwe et autres résidus de l’organisation MRND(D);
Au nom de quelle logique peut-on accepter que les héritiers idéologiques de l’organisation UBU qui a tenté d’exterminer les Tutsi en 1972 (entreprise odieuse reprise par le PALIPEHUTU depuis 1988, le FRODEBU en 1993 et après, ainsi que par le CNDD-FDD depuis 1993 à nos jours) se voient confier l’enquête de ces atrocités, fut-il dans le cadre d’une Commission dite de Vérité et Réconciliation -- surtout quand celle-ci a été mise en place et est payée par un régime dirigé par les descendants idéologiques de la même UBU.
Même si cette soi-disant CVR n'avait pas été amputée de sa principale manche qu’est la justice (pourtant convenue depuis les tout premiers pourparlers destinés à mettre fin au génocide anti-tutsi que menaient le CNDD-FDD et ses alliés rwandais Interahamwe et ex-FAR) , ceci suffirait à lui seul pour qu’on invalide ses conclusions. (BINFO)
Par Emmanuel Nkurunziza,
Toronto, Ontario