DE GROSSIERS MENSONGES RACONTES LORS DE LA COMMÉMORATION DU MASSACRE DES ÉTUDIANTS DE L’UNIVERSITÉ DU BURUNDI.
Burundi Information (le 14 juin 2019). L’actualité burundaise de la journée du 11 juin 2019 a été marquée entre autres choses par une cérémonie tenue au Campus Mutanga pour commémorer le massacre des étudiants de l’Université du Burundi en juin 1995. Ceux qui y ont pris part, tout comme les internautes qui en ont vu ou entendu le reportage, ont noté un témoignage qu’a lu à cette occasion un certain Joseph Nkurunziza. Dans son intervention, ce « général »[1] a proféré un mensonge grossier. Il a remercié infiniment les USA pour avoir déporté vers le Burundi Monsieur Clément Nkurunziza soi-disant pour son rôle présumé dans les massacres en question. La vérité est bien évidemment autre. Au cours du traitement du dossier de l’ancien Président de l’ASSER par l’administrattion étatsunienne, ni le Département de la Sécurité Intérieure (le « Department of Homeland Security » ou DHS) ni la cour qui a décidé de renvoyer Clément Nkurunziza au Burundi n’ont jamais rendu une quelconque décision dans ce sens. Voici pourquoi, voilà comment.
Il est vrai qu’à l’arrivée de jour aux USA de cet ancient leader estudiantin, les animateurs de l’organisation négationniste dénommé Collectif de 1972 qui était encore en gestation, ont tenté d’amener les autorités étasuniennes à considérer Clément Nkurunziza comme étant un auxiliaire d’un crime de masse. Il est tout aussi vrai cependant qu’aux termes de la loi sur la Nationalité et l’Immigration (“The Immigration and Nationality Act” ou INA), pour qu’un étranger soit expulsé pour ce genre de crime, il faut qu’il y ait des preuves tangibles de son implication ou de son incitation à la persécution ou à la torture de quelqu’un pour cause de race, de religion, de nationalité, ou alors d’appartenance à un groupe social, politique ou d’opinion.
Selon la décision du juge qui a décidé de renvoyer Clément, le DHS n’a pas trouvé de preuves liant Clément Nkurunziza aux massacres des étudiants de l’UB le 11 juin 1995. Tout au plus, le DHS a prouvé que l’ancien President de l’ASSER était un étudiant politiquement engagé, qu’à un moment, il a fait des declarations musclées dénonçant le mauvais traitement que le régime hutisant du CNDD-FDD faisait subir aux Tutsi notamment avec les désappropriations illégales dont la plus connue reste celle de Justin Nyakabeto.[2] Mais le plus important dans cette décision est que le juge trouvé que les informations qui avaient été fournies au DHS concernant la probable implication de Clément Nkurunziza dans le meurtre survenu sur le campus universitaire en juin 1995 n’étaient pas fiables ; elles ne précisaient pas la source et, pour toute preuve, elles avançaient des on-dit émanant de témoins non-identifiés.[3] C’est ainsi que, sans surprise, la Cour a tout logiquement décidé qu’elle rejetait les accusations portées contre Clément Nkurunziza à cet égard.
Dans l’entretemps, pendant que cette bataille juridique qui aura duré un certain temps, suivait son bonhomme de chemin, la validité des pièces d’identité de Clément Nkurunziza a expiré, un facteur parmi tant d’autres qui mettent le demandeur d’asile dans une situation d’irrégularité. Or, sous le régime de la nouvelle administration étasunienne, cela offre une bonne excuse pour procéder à la déportation dont la place centrale qu’elle occupe dans la politique d’immigration en vogue aux USA est connue. Voilà pour la forme. Au niveau du fonds, le gouvernement étatsunien n'a expulsé l’ancien Président de l’ASSER que pour cause d’échec d’obtention de l'asile qu’il cherchait, l’argument principal étant que le demandeur avait bénéficié dans le passé des avantages du gouvernement burundais, entre autres, la bourse d’études qui lui avait permis de poursuivre des études de troisième cycle à l'étranger.
Les propos tenus par sieur Joseph Nkurunziza le 11 juin 2019 au Campus Universitaire de Mutanga, tout comme ceux des autres qui l’ont précédé dans d’autres cadres pour charger injustement et mensongèrement Clément Nkurunziza, relèvent donc des tentatives de fabrication d’une connection, si petite soit-elle, entre les faits et gestes du concerné et le crime dont le régime essaie de lui faire endosser la planification ou la perpétration.
Voilà pourquoi, au lieu de se laisser abuser par les propos de cet agent en uniforme du pouvoir qui vient de mettre une année et 3 mois sans parvenir à rassembler des éléments de preuve qui lui permettraient de juger l’ancien Président de l’ASSER, les personnes moralement saines devraient se manifester et décrier cette injustice qui perdure. (BINFO)
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[1] Voir si ce n’est pas un “3G” ou général générique génocidaire, c’est-à-dire, un de ces anciens miliciens ayant gagné leurs gallons d’officier au maquis où ils s’adonnaient au génocide des Tutsi au lieu de s’attaquer à l’armée
[2]http://www.burundi-information.net/reaction-de-clement-nkurunziza-aux-colomnies-des-milieux-ultra-exteremistes.html
[3] L’aberration se saisit mieux dans la version origibnale en anglais “The the evidence is hearsay within hearsay”
Il est vrai qu’à l’arrivée de jour aux USA de cet ancient leader estudiantin, les animateurs de l’organisation négationniste dénommé Collectif de 1972 qui était encore en gestation, ont tenté d’amener les autorités étasuniennes à considérer Clément Nkurunziza comme étant un auxiliaire d’un crime de masse. Il est tout aussi vrai cependant qu’aux termes de la loi sur la Nationalité et l’Immigration (“The Immigration and Nationality Act” ou INA), pour qu’un étranger soit expulsé pour ce genre de crime, il faut qu’il y ait des preuves tangibles de son implication ou de son incitation à la persécution ou à la torture de quelqu’un pour cause de race, de religion, de nationalité, ou alors d’appartenance à un groupe social, politique ou d’opinion.
Selon la décision du juge qui a décidé de renvoyer Clément, le DHS n’a pas trouvé de preuves liant Clément Nkurunziza aux massacres des étudiants de l’UB le 11 juin 1995. Tout au plus, le DHS a prouvé que l’ancien President de l’ASSER était un étudiant politiquement engagé, qu’à un moment, il a fait des declarations musclées dénonçant le mauvais traitement que le régime hutisant du CNDD-FDD faisait subir aux Tutsi notamment avec les désappropriations illégales dont la plus connue reste celle de Justin Nyakabeto.[2] Mais le plus important dans cette décision est que le juge trouvé que les informations qui avaient été fournies au DHS concernant la probable implication de Clément Nkurunziza dans le meurtre survenu sur le campus universitaire en juin 1995 n’étaient pas fiables ; elles ne précisaient pas la source et, pour toute preuve, elles avançaient des on-dit émanant de témoins non-identifiés.[3] C’est ainsi que, sans surprise, la Cour a tout logiquement décidé qu’elle rejetait les accusations portées contre Clément Nkurunziza à cet égard.
Dans l’entretemps, pendant que cette bataille juridique qui aura duré un certain temps, suivait son bonhomme de chemin, la validité des pièces d’identité de Clément Nkurunziza a expiré, un facteur parmi tant d’autres qui mettent le demandeur d’asile dans une situation d’irrégularité. Or, sous le régime de la nouvelle administration étasunienne, cela offre une bonne excuse pour procéder à la déportation dont la place centrale qu’elle occupe dans la politique d’immigration en vogue aux USA est connue. Voilà pour la forme. Au niveau du fonds, le gouvernement étatsunien n'a expulsé l’ancien Président de l’ASSER que pour cause d’échec d’obtention de l'asile qu’il cherchait, l’argument principal étant que le demandeur avait bénéficié dans le passé des avantages du gouvernement burundais, entre autres, la bourse d’études qui lui avait permis de poursuivre des études de troisième cycle à l'étranger.
Les propos tenus par sieur Joseph Nkurunziza le 11 juin 2019 au Campus Universitaire de Mutanga, tout comme ceux des autres qui l’ont précédé dans d’autres cadres pour charger injustement et mensongèrement Clément Nkurunziza, relèvent donc des tentatives de fabrication d’une connection, si petite soit-elle, entre les faits et gestes du concerné et le crime dont le régime essaie de lui faire endosser la planification ou la perpétration.
Voilà pourquoi, au lieu de se laisser abuser par les propos de cet agent en uniforme du pouvoir qui vient de mettre une année et 3 mois sans parvenir à rassembler des éléments de preuve qui lui permettraient de juger l’ancien Président de l’ASSER, les personnes moralement saines devraient se manifester et décrier cette injustice qui perdure. (BINFO)
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[1] Voir si ce n’est pas un “3G” ou général générique génocidaire, c’est-à-dire, un de ces anciens miliciens ayant gagné leurs gallons d’officier au maquis où ils s’adonnaient au génocide des Tutsi au lieu de s’attaquer à l’armée
[2]http://www.burundi-information.net/reaction-de-clement-nkurunziza-aux-colomnies-des-milieux-ultra-exteremistes.html
[3] L’aberration se saisit mieux dans la version origibnale en anglais “The the evidence is hearsay within hearsay”