DES BURUNDAIS DU CANADA CELEBRENT UN INCONNUE DENOMMEE CNDD-FDD
Burundi Information (le 28 aout 2014). Il s'est passé à Toronto, au sein de la diaspora burundaise, des choses fort intéressantes. Au propre comme au figuré. Un anniversaire a dû être célébré au niveau communautaire. Cependant, même s'il y a eu célébration, et que les organisateurs étaient connus depuis longtemps, l'identité réelle de celui qui allait souffler sur les bougies, est resté un mystère jusqu'à la fin. Ou Presque. On a tenu à cacher son nom, ce qui a créé cette sorte de tension parfois nécessaire à ce genre de fêtes. Mais avec le temps, tout a fini par se déanter, car même s’il n'a jamais dit son nom, celui qui fêtait l’anniversaire a fini par montrer tout son visage.
Les observateurs avaient détecté dès le départ une très bonne initiative mais qui, au fur et à mesure, sera auréolée de faux pas (pour ne pas dire de faux jeux). C'est ainsi que les mêmes observateurs ont complété à temps la nature et l’identité de la célébration en préparation. Ils se sont servis en cela de leurs connaissances relatives aux métamorphose animales à la burundaise, en particulier celles des ovins: "Umwagazi w'intama uvuka wera ariko uko ukura ukaguma ..." [complétez par vous même ou trouvez-vous un kirundophone compétent pour vous aider].
Des débuts timides
Tout commence au cours du dernier hiver 2013-2014. Des communiqués commencèrent à être diffusés, parfois aux occasions les moins opportunes pour bon nombre des membres de la communauté (comme à l'occasion d'un enterrement!). Pendant les rassemblement comme il n'en manque jamais dans les milieux diasporiques, on entendait tantôt untel raconter à un proche qu'il y aura une fête grandiose l'été par et pour les burundais.
Quand finalement, des annonces écrites commencèrent à être produites relativement à cette fête, elle ajoutèrent à la confusion. C'est vrai qu'elles parlaient d'anniversaire. Cependant, alors que d'habitude, on célèbre un anniversaire de 1, 2, 5, 25, 50, ... ans; la fameuse occasion se présenta de façon on ne peut plus ambiguë: "célébrons plus de vingt ans de contribution de burundais au Canada." Mais soyons sérieux, plus de 20 ans, c'est un nombre indéterminé, ça va "de vingt à l'infini moins un" comme diraient les mathématiciens, les compères se seraient donc convenu de célébrer un indéterminé? Fort probable, car jusqu'à l'heure qu'il est, ils ne se sont pas dérangés nullement pour lever l'indétermination...
À ceux des burundo-canadiens qui, apprenant la nouvelle de la fête en préparation, demandaient si c'est l'association communautaire qui l'organisait, les organisateurs répondaient que non, car, disaient-ils, ils nous ne voulaient pas que ces associations leur volent la vedette. Ils ajoutaient aussi qu'ils ne voudraient pas être étiquettés comme étant de telle ou telle autre tendance (car on sait que la nyakurisation bat son plein au sein de la diaspora burundaise du Canada, à Toronto comme dans les villes de Montreal,Ottawa, pour ne citer que celles-là).
Mais qui trompe qui ?
Essayons de comprendre le dégré de "neutralité" politique du comité d'organisation. Certains des organisateurs du gala se sont illustres dans ce qu'on peut appeler "le paradoxe politique du burundais de la diaspora." Celui-ci se manifeste soit par (1) la négation publique d'appartenir à une quelconque formation politique alors que dans les faits on est membre à part entière de tel ou tel autre parti, (2) l'appartenance de façade à une organisation communautaire donnée alors que, semi-clandestinement, on fait allégeance envers une autre organisation aux objectifs et aux pratiques diamétralement opposées, ou (3)bien souvent, une combinaison des deux.
Ainsi, par rapport aux tendances des organisations de burundo-canadiens de la région de Toronto où s'est passé la fête, les organisateurs du gala affichaient au départ une hésitation qui fusait parfois le ridicule. Mais ils montreront leur vraie couleur par après : il suffit de voir à qui ils confièrent la célébration de cette "grande messe."
À commencer par ceux qui furent choisis comme invités de marque. D'abord, le conférencier principal. Dans le passé, il a été représentant du CNDD-FDD, l'organisation terroriste et génocidaire actuellement au pouvoir au Burundi. Il fut également dirigeant de l'autre organisation communautaire qui coordonne toutes les missions au Canada des emissaries de l' AIDBU, l'aile diasporique officieuse du parti au pouvoir au Burundi (en réalité, on devrait dire "AIDD"). Ensuite, il y a l'Ambassadeur du Burundi au Canada. Avec un tel panel, comment peut-on oser déclarer qu'un tel événement est politiquement neutre?
Des hauts et des bas...
Autant, tout n'a pas été rose, autant tout n'a pas été critiquable. Notre reporter qui était sur terrain, a pu relever un certain nombre de points qui méritent des félicitations. Le décor était impeccable. Le protocole aussi. Les textes du programme étaient dans les deux langues officielles du Canada, le français et l'anglais (nous nous réservons de lorgner sur la qualité de la traduction...). Par contre, il n’y avait aucune trace du Kirundi. On aurait dit que c'était pour appuyer l'adage "Umurundi akiize akira iyo ava," que ces fameux basirimu ont honte de dire que leur première langue parlée et écrite fut le Kirundi. Ceci est d'autant plus préoccupant que même pour les rares textes rundi trouvés sur le site des organisateurs, leur orthographe frôlait l'insulte aux hommes de lettres qui se trouvaient dans le comité.
Des prix décernés de manière suspecte...
À en croire les organisateurs, certains des prix décernes à l'occasion cette fête avaient fait l'objet d'une compétition (tout au moins, certains d'entre eux, notamment les bourses d'études). Mais curieusement, il a été constaté que les principaux ont été gagnés par des proches des organisateurs. Ce qui laisse planer des doutes sur la fiabilité des conditions posées pour réglementer cette soi-disant compétition. Pour le moment, nous nous contenterons d'adresser nos félicitations aux "gagnants ", car il est fort probable qu'ils n'étaient pas dans le parfum.
Pour conclure
Des débuts aux allures neutres et apolitiques, la grande fête a dévoilé, au fur et à mesure, sa couleur politique, d'abord timidement, puis ouvertement aux dernières étapes. Ainsi, quelque grandiose que cette fête ait été, il y a lieu d'en tirer quelques leçons.
La première est que cette fête aura revelé la fourberie des proches du CNDD-FDD embusqués dans le comité d'organisation du gala. Nous l'avons mentionné plus haut, ce comité était constitué en grande majorité des proches du régime CNDD-FDD. Incapables d'assumer au grand jour la mission que cette organisation terroriste et génocidaire assigne à ses sections étrangères déguisées en associations de la diaspora, ils ont joué la carte de immigrant burundais des années 1990. Mais ils se sont trahi en prenant comme base l'année 1994, et qui plus est, en rappelant que ce flux de burundais se poursuivent aujourd'hui, ils se sont piégés davantage. Leur allégéance au régime ne leur permit pas d’avouer que ces burundais qui continuent à arriver au Canada, sont des refugiés fuyant la terreur que le CNDD-FDD continue à faire régner au Burundi.
La deuxième est que cette fête court le risque réel de coller, si pas à la communauté burundo-canadienne entière, du moins aux organisateurs du gala, le sobriquet de "maitres de l'ambiguïté." En voici les raisons. Primo, ils ont qualifié d'apolitique et de neutre un gala ou les conférenciers principaux sont respectivement un agent et un mandateur politiques. Secundo, ils célèbrent un anniversaire pour un nombre indéterminé d'années. Du jamais-vu, dira-t-on. Sauf que la confusion s'arrête là et ne s'applique qu'aux non connaisseurs de la communauté burundo-canadienne. Le reste sait que pour les proches du CNDD-FDD, le choix des 20 ans écoulés depuis 1994 a une signification toute particulière: elle correspond à l'implantation en Amérique du Nord de la première cellule du CNDD/FDD. Tant et si bien qu'il ne serait pas erroné de dire que ce qui se célébrait le week end du 23 août 2014 à Toronto, c'est l'anniversaire de cette organisation terroriste et génocidaire. CQFD.
Les observateurs avaient détecté dès le départ une très bonne initiative mais qui, au fur et à mesure, sera auréolée de faux pas (pour ne pas dire de faux jeux). C'est ainsi que les mêmes observateurs ont complété à temps la nature et l’identité de la célébration en préparation. Ils se sont servis en cela de leurs connaissances relatives aux métamorphose animales à la burundaise, en particulier celles des ovins: "Umwagazi w'intama uvuka wera ariko uko ukura ukaguma ..." [complétez par vous même ou trouvez-vous un kirundophone compétent pour vous aider].
Des débuts timides
Tout commence au cours du dernier hiver 2013-2014. Des communiqués commencèrent à être diffusés, parfois aux occasions les moins opportunes pour bon nombre des membres de la communauté (comme à l'occasion d'un enterrement!). Pendant les rassemblement comme il n'en manque jamais dans les milieux diasporiques, on entendait tantôt untel raconter à un proche qu'il y aura une fête grandiose l'été par et pour les burundais.
Quand finalement, des annonces écrites commencèrent à être produites relativement à cette fête, elle ajoutèrent à la confusion. C'est vrai qu'elles parlaient d'anniversaire. Cependant, alors que d'habitude, on célèbre un anniversaire de 1, 2, 5, 25, 50, ... ans; la fameuse occasion se présenta de façon on ne peut plus ambiguë: "célébrons plus de vingt ans de contribution de burundais au Canada." Mais soyons sérieux, plus de 20 ans, c'est un nombre indéterminé, ça va "de vingt à l'infini moins un" comme diraient les mathématiciens, les compères se seraient donc convenu de célébrer un indéterminé? Fort probable, car jusqu'à l'heure qu'il est, ils ne se sont pas dérangés nullement pour lever l'indétermination...
À ceux des burundo-canadiens qui, apprenant la nouvelle de la fête en préparation, demandaient si c'est l'association communautaire qui l'organisait, les organisateurs répondaient que non, car, disaient-ils, ils nous ne voulaient pas que ces associations leur volent la vedette. Ils ajoutaient aussi qu'ils ne voudraient pas être étiquettés comme étant de telle ou telle autre tendance (car on sait que la nyakurisation bat son plein au sein de la diaspora burundaise du Canada, à Toronto comme dans les villes de Montreal,Ottawa, pour ne citer que celles-là).
Mais qui trompe qui ?
Essayons de comprendre le dégré de "neutralité" politique du comité d'organisation. Certains des organisateurs du gala se sont illustres dans ce qu'on peut appeler "le paradoxe politique du burundais de la diaspora." Celui-ci se manifeste soit par (1) la négation publique d'appartenir à une quelconque formation politique alors que dans les faits on est membre à part entière de tel ou tel autre parti, (2) l'appartenance de façade à une organisation communautaire donnée alors que, semi-clandestinement, on fait allégeance envers une autre organisation aux objectifs et aux pratiques diamétralement opposées, ou (3)bien souvent, une combinaison des deux.
Ainsi, par rapport aux tendances des organisations de burundo-canadiens de la région de Toronto où s'est passé la fête, les organisateurs du gala affichaient au départ une hésitation qui fusait parfois le ridicule. Mais ils montreront leur vraie couleur par après : il suffit de voir à qui ils confièrent la célébration de cette "grande messe."
À commencer par ceux qui furent choisis comme invités de marque. D'abord, le conférencier principal. Dans le passé, il a été représentant du CNDD-FDD, l'organisation terroriste et génocidaire actuellement au pouvoir au Burundi. Il fut également dirigeant de l'autre organisation communautaire qui coordonne toutes les missions au Canada des emissaries de l' AIDBU, l'aile diasporique officieuse du parti au pouvoir au Burundi (en réalité, on devrait dire "AIDD"). Ensuite, il y a l'Ambassadeur du Burundi au Canada. Avec un tel panel, comment peut-on oser déclarer qu'un tel événement est politiquement neutre?
Des hauts et des bas...
Autant, tout n'a pas été rose, autant tout n'a pas été critiquable. Notre reporter qui était sur terrain, a pu relever un certain nombre de points qui méritent des félicitations. Le décor était impeccable. Le protocole aussi. Les textes du programme étaient dans les deux langues officielles du Canada, le français et l'anglais (nous nous réservons de lorgner sur la qualité de la traduction...). Par contre, il n’y avait aucune trace du Kirundi. On aurait dit que c'était pour appuyer l'adage "Umurundi akiize akira iyo ava," que ces fameux basirimu ont honte de dire que leur première langue parlée et écrite fut le Kirundi. Ceci est d'autant plus préoccupant que même pour les rares textes rundi trouvés sur le site des organisateurs, leur orthographe frôlait l'insulte aux hommes de lettres qui se trouvaient dans le comité.
Des prix décernés de manière suspecte...
À en croire les organisateurs, certains des prix décernes à l'occasion cette fête avaient fait l'objet d'une compétition (tout au moins, certains d'entre eux, notamment les bourses d'études). Mais curieusement, il a été constaté que les principaux ont été gagnés par des proches des organisateurs. Ce qui laisse planer des doutes sur la fiabilité des conditions posées pour réglementer cette soi-disant compétition. Pour le moment, nous nous contenterons d'adresser nos félicitations aux "gagnants ", car il est fort probable qu'ils n'étaient pas dans le parfum.
Pour conclure
Des débuts aux allures neutres et apolitiques, la grande fête a dévoilé, au fur et à mesure, sa couleur politique, d'abord timidement, puis ouvertement aux dernières étapes. Ainsi, quelque grandiose que cette fête ait été, il y a lieu d'en tirer quelques leçons.
La première est que cette fête aura revelé la fourberie des proches du CNDD-FDD embusqués dans le comité d'organisation du gala. Nous l'avons mentionné plus haut, ce comité était constitué en grande majorité des proches du régime CNDD-FDD. Incapables d'assumer au grand jour la mission que cette organisation terroriste et génocidaire assigne à ses sections étrangères déguisées en associations de la diaspora, ils ont joué la carte de immigrant burundais des années 1990. Mais ils se sont trahi en prenant comme base l'année 1994, et qui plus est, en rappelant que ce flux de burundais se poursuivent aujourd'hui, ils se sont piégés davantage. Leur allégéance au régime ne leur permit pas d’avouer que ces burundais qui continuent à arriver au Canada, sont des refugiés fuyant la terreur que le CNDD-FDD continue à faire régner au Burundi.
La deuxième est que cette fête court le risque réel de coller, si pas à la communauté burundo-canadienne entière, du moins aux organisateurs du gala, le sobriquet de "maitres de l'ambiguïté." En voici les raisons. Primo, ils ont qualifié d'apolitique et de neutre un gala ou les conférenciers principaux sont respectivement un agent et un mandateur politiques. Secundo, ils célèbrent un anniversaire pour un nombre indéterminé d'années. Du jamais-vu, dira-t-on. Sauf que la confusion s'arrête là et ne s'applique qu'aux non connaisseurs de la communauté burundo-canadienne. Le reste sait que pour les proches du CNDD-FDD, le choix des 20 ans écoulés depuis 1994 a une signification toute particulière: elle correspond à l'implantation en Amérique du Nord de la première cellule du CNDD/FDD. Tant et si bien qu'il ne serait pas erroné de dire que ce qui se célébrait le week end du 23 août 2014 à Toronto, c'est l'anniversaire de cette organisation terroriste et génocidaire. CQFD.