EDITORIAL 2014: ON Y EST, ON Y RESTE
Burundi Information (le 13 février 2014). Elle nous a trouvés là. Elle, c'est l'année 2014, nous, c'est Burundi Information, c’est-à-dire, vous ensemble avec notre Rédaction, après tout, nous existons car vous nous lisez, chers lecteurs, partout où vous vous trouvez, que ce soit ici, ou à l'étranger, ou “là” comme on vous l’annonçait tantôt.
La nouvelle année est donc là, cela fait à peu près 45 jours. Nous avons laissé passer l'ouragan des vœux et des résolutions des premiers jours de l'année, pour analyser brièvement, mais non moins froidement, cette période de 365 jours qui vient de s'écouler voilà un peu plus d’un mois. Aussi, apportons-nous aujourd’hui une bonne nouvelle et une mauvaise nouvelle. Commençons comme il se doit par la bonne nouvelle pour nos lecteurs fidèles: nous sommes toujours là, actifs et déterminés. Et quelque surprenant que ceci puisse être, c’est aussi cela la mauvaise nouvelle, du moins pour ceux qui la méritent et qui se reconnaîtront. La mauvaise nouvelle est aussi, que nous sommes toujours là. Bien sûr que cela sent mauvais pour ceux-là qui ne voudraient pas nous voir présents sur le terrain médiatique, ceux-là qui, directement ou indirectement, plus souvent que jamais, nous demandent parfois directement, parfois indirectement, de ne plus écrire ces vérités que nous ne cessons de rappeler de temps à autre et qui ne font pas l’affaire des terroristes génocidaires au pouvoir et par ricochet de leurs supporteurs planqués ici et là, tantôt dans la presse dite libre, tantôt dans certaines parastatales, et parfois dans quelques organisations aux allures autrement respectables. Car ce serait mentir à notre aimable lectorat si l'on taisait le fait que ce genre de lecteurs spéciaux existent et qu'ils sont actifs.
Nous avons choisi de faire le rétro de 2013 en commençant par la fin -- le 31 décembre.
Premièrement, comme tout le monde, nous avons écouté avec beaucoup de gênes, devons-nous l'admettre, le discours insipide que le criminel menteur qui dirige le Burundi a prononcé à l'occasion du nouvel an. Sans aucune surprise, nous avons noté qu’il ne promit rien de différent de ce qu'il avait promis par le passé, allongeant ainsi la liste de ces promesses qu’il n’a jamais tenues. Comprenez nous bien, cependant, nous n’avons pas été déçus.
Les déçus, ce sont ceux-là qui, depuis 2004, si pas avant, ont misé sur le mauvais cheval en signant un chèque en blanc à une organisation terroriste et génocidaire et à son chef pour qu’il dirigent le pays. “Bakurikiye Nyante.” Nous savons qu’ils n’osent pas avouer qu’ils sont désappointés par le fait que le criminel menteur Pierre Nkurunziza qui leur a promis une CVR depuis 2011, ne l’ait toujours pas fait. Mais à quoi s’attendaient-ils d’autre? Logiquement, un génocidaire ne peut pas nommer une CVR dont la mission est d’enquêter les crimes commis par organisation. C’est aux victimes de presser pour qu’elle soit mise sur pieds. Et c’est à nous qui, jamais, n’avons souscrit ni ne souscrirons à ce genre d’agenda, de dire aux deux côtés comme on dit, de ne pas espérer qu’une fleur produise du lait. C’est aussi l’occasion de faire un clin d’oeil à cette majorite silencieuse de burundais qui ne fait que “suivre de près” ce qui se passe – quand ils ne dissent pas simplement et toute honte bue, que ça ne les regarde pas. A tous et à chacun, nous répétons à haute voix que c'est une fausse commission qui va être mise sur pieds et qui fera un travail incomplet et inexact.
Deuxiemement, notre devoir d’analyser et réveiller ceux qui se laissent berner par le pouvoir des terrorists genocidaires, nous recommandent de crier que l’année 2013 aura été l'année de la codification des abus contre les tutsi. Ceci a trait aux lois votées anti-constitutionnellement depuis la victoire par fraude en 2010 par le CNDD-FDD. Tout au long de 2013, la CNTB ou commission de règlement de compte dirigée par Sérapion Bambonanire, agissait dans l’illégalité totale. Aujourd’hui, elle pourra ordonner la saisie d’une maison de telle ou telle tutsi, la mesure sera exécutoire même dans l’attente d’un appel.
Bien évidemment, on aura pêche si on ne mentionnait pas la campagne de spoliation des biens par la CNTB fait également des victimes parmi la population hutu. Mais dans l’ensemble, c’est un fait connu que les victimes désignées sont les tutsi, de préférence, des familles qui étaient aux affaires dans les régimes précédents.
En gros, 2013 a été l’année au cours de laquelle le pouvoir des terroristes génocidaires du CNDD-FDD a légalisé ses exactions contre les tutsi en général. Mais là aussi, il n’y a rien de nouveau. Le CNDD-FDD suit le même schéma mimétique des autres régimes qui lui sont semblables. Avant lui, les nazis ont fait voter les lois légitimant la persécution des Juifs. Après juste quelques années de pouvoir des nazi, frapper un juif, bruler son magasin, etc, etc, n’était plus un crime. Tout juif était automatiquement déclaré ennemi du Reich. C’est ce cadre légal qui manquait à la CNTB.
L'on ne peut quand même pas nier que parmi les victimes de la CNTB, il y a des hutus, mais en meme temps, il serait aveugle et malhonnête d'appeler autrement cette campagne qui vise clairement à casser une fois pour toute les tutsi.
Et alors? C’est le moment de rappeler à nos compatriotes d'abord, et ceux des étrangers qui ont un intérêt pour le Burundi, que tant qu'on s'empêchera de regarder la réalité en face, on évoluera de déception en déception. Au bout de 9 ans de souffrances légalisées mais nullement légitimées, nous devrions avoir appris et compris notre leçon. Il ne reste qu'une chose. “Twikore mu kwaha twikure icaha ciganje mu Burundi”: sortez un carton rouge aux organisations criminelles comme le CNDD-FDD. C'est la voie unique de renouer avec le progrès.
La nouvelle année est donc là, cela fait à peu près 45 jours. Nous avons laissé passer l'ouragan des vœux et des résolutions des premiers jours de l'année, pour analyser brièvement, mais non moins froidement, cette période de 365 jours qui vient de s'écouler voilà un peu plus d’un mois. Aussi, apportons-nous aujourd’hui une bonne nouvelle et une mauvaise nouvelle. Commençons comme il se doit par la bonne nouvelle pour nos lecteurs fidèles: nous sommes toujours là, actifs et déterminés. Et quelque surprenant que ceci puisse être, c’est aussi cela la mauvaise nouvelle, du moins pour ceux qui la méritent et qui se reconnaîtront. La mauvaise nouvelle est aussi, que nous sommes toujours là. Bien sûr que cela sent mauvais pour ceux-là qui ne voudraient pas nous voir présents sur le terrain médiatique, ceux-là qui, directement ou indirectement, plus souvent que jamais, nous demandent parfois directement, parfois indirectement, de ne plus écrire ces vérités que nous ne cessons de rappeler de temps à autre et qui ne font pas l’affaire des terroristes génocidaires au pouvoir et par ricochet de leurs supporteurs planqués ici et là, tantôt dans la presse dite libre, tantôt dans certaines parastatales, et parfois dans quelques organisations aux allures autrement respectables. Car ce serait mentir à notre aimable lectorat si l'on taisait le fait que ce genre de lecteurs spéciaux existent et qu'ils sont actifs.
Nous avons choisi de faire le rétro de 2013 en commençant par la fin -- le 31 décembre.
Premièrement, comme tout le monde, nous avons écouté avec beaucoup de gênes, devons-nous l'admettre, le discours insipide que le criminel menteur qui dirige le Burundi a prononcé à l'occasion du nouvel an. Sans aucune surprise, nous avons noté qu’il ne promit rien de différent de ce qu'il avait promis par le passé, allongeant ainsi la liste de ces promesses qu’il n’a jamais tenues. Comprenez nous bien, cependant, nous n’avons pas été déçus.
Les déçus, ce sont ceux-là qui, depuis 2004, si pas avant, ont misé sur le mauvais cheval en signant un chèque en blanc à une organisation terroriste et génocidaire et à son chef pour qu’il dirigent le pays. “Bakurikiye Nyante.” Nous savons qu’ils n’osent pas avouer qu’ils sont désappointés par le fait que le criminel menteur Pierre Nkurunziza qui leur a promis une CVR depuis 2011, ne l’ait toujours pas fait. Mais à quoi s’attendaient-ils d’autre? Logiquement, un génocidaire ne peut pas nommer une CVR dont la mission est d’enquêter les crimes commis par organisation. C’est aux victimes de presser pour qu’elle soit mise sur pieds. Et c’est à nous qui, jamais, n’avons souscrit ni ne souscrirons à ce genre d’agenda, de dire aux deux côtés comme on dit, de ne pas espérer qu’une fleur produise du lait. C’est aussi l’occasion de faire un clin d’oeil à cette majorite silencieuse de burundais qui ne fait que “suivre de près” ce qui se passe – quand ils ne dissent pas simplement et toute honte bue, que ça ne les regarde pas. A tous et à chacun, nous répétons à haute voix que c'est une fausse commission qui va être mise sur pieds et qui fera un travail incomplet et inexact.
Deuxiemement, notre devoir d’analyser et réveiller ceux qui se laissent berner par le pouvoir des terrorists genocidaires, nous recommandent de crier que l’année 2013 aura été l'année de la codification des abus contre les tutsi. Ceci a trait aux lois votées anti-constitutionnellement depuis la victoire par fraude en 2010 par le CNDD-FDD. Tout au long de 2013, la CNTB ou commission de règlement de compte dirigée par Sérapion Bambonanire, agissait dans l’illégalité totale. Aujourd’hui, elle pourra ordonner la saisie d’une maison de telle ou telle tutsi, la mesure sera exécutoire même dans l’attente d’un appel.
Bien évidemment, on aura pêche si on ne mentionnait pas la campagne de spoliation des biens par la CNTB fait également des victimes parmi la population hutu. Mais dans l’ensemble, c’est un fait connu que les victimes désignées sont les tutsi, de préférence, des familles qui étaient aux affaires dans les régimes précédents.
En gros, 2013 a été l’année au cours de laquelle le pouvoir des terroristes génocidaires du CNDD-FDD a légalisé ses exactions contre les tutsi en général. Mais là aussi, il n’y a rien de nouveau. Le CNDD-FDD suit le même schéma mimétique des autres régimes qui lui sont semblables. Avant lui, les nazis ont fait voter les lois légitimant la persécution des Juifs. Après juste quelques années de pouvoir des nazi, frapper un juif, bruler son magasin, etc, etc, n’était plus un crime. Tout juif était automatiquement déclaré ennemi du Reich. C’est ce cadre légal qui manquait à la CNTB.
L'on ne peut quand même pas nier que parmi les victimes de la CNTB, il y a des hutus, mais en meme temps, il serait aveugle et malhonnête d'appeler autrement cette campagne qui vise clairement à casser une fois pour toute les tutsi.
Et alors? C’est le moment de rappeler à nos compatriotes d'abord, et ceux des étrangers qui ont un intérêt pour le Burundi, que tant qu'on s'empêchera de regarder la réalité en face, on évoluera de déception en déception. Au bout de 9 ans de souffrances légalisées mais nullement légitimées, nous devrions avoir appris et compris notre leçon. Il ne reste qu'une chose. “Twikore mu kwaha twikure icaha ciganje mu Burundi”: sortez un carton rouge aux organisations criminelles comme le CNDD-FDD. C'est la voie unique de renouer avec le progrès.