GARDE-FOU CVR: ATTENTION A CES ALLIANCES CONTRE-NATURE
Burundi Information (le 20 février 2015). La mise sur pieds de la CVR à la solde du CNDD-FDD, la très controversée Commission Vérité Réconciliation burundaise, a été suivie par deux événements fort significatifs mais qui, apparemment sont passés inaperçus pour bon nombre de burundais. Il s'agit de la visite effectuée au Burundi par le Rapporteur Spécial des Nations Unies sur la promotion de la Vérité, la Justice, la Réparation et des garanties de non-répétition, Monsieur Pablo de Greiff, du 8 au 16 décembre 2014. Il s'agit aussi des tractations menées dans les rangs des victimes burundaises des atrocités du passé, tractations menées en prélude à cette visite.Deux événements non liés à la CVR, diront certains. Ouvrez plutôt vos yeux, si du moins vous voulez voir...
Dans le cadre de la préparation de cette visite de ce Rapporteur Spécial des Nations Unies il s’est passé dans les milieu des victimes des tentatives de rapprochement pour le moins étranges. On aurait dit que c’était une répétition grandeur nature de ce que le pouvoir des terroristes génocidaires du CNDD-FDD souhaiterait voir se passer devant cette CVR (dominée par des prélats dans un pays dont l’article premier de la Constitution stipule entre autres choses que c'est une République laique)…
Nous avons remarqué en effet autour du même et noble idéal de recherche de la justice, un rassemblement presque forcé, des groupes de victimes. Ainsi par exemple, des associations très respectées comme AC Genocide Cirimoso qui est la plus ancienne, la plus expérimentée et la plus respectée dans le domaine de ceux qui oeuvrent pour le jugement des auteurs du génocide, se sont liées avec les autres victimes du passé. Or, parmi ces dernières, il s’en trouve qui, il y a à peine quelques années, déclaraient sur les ondes des radio internationales, de la BBC notamment, qu’il est normal que les miliciens génocidaires du FRODEBU aient coupé les tutsi avec la machette et qu’il est compréhensible qu’ils aient choisi préférablement la tempe “ni niveau ni ugutwi.” (1)
Nous reconnaissons la nécessité de coordination des efforts quand on a un même adversaire. Mais dans le cas présent, il ne serait pas exagéré de dire que c'est une alliance contre nature et que l'on devrait procéder autrement. Ceci constitue à n'en point douter une raison sérieuse de dénoncer cette amalgamation des causes poursuivies par les différentes associations de victimes, causes qui se ressemblent en certains points certes mais dont les vecteurs sont loin de se confondre. Les rapprochements qui se dessinent sont difficilement compréhensibles, et nous serons très positivement étonnés qu'ils adjustent leurs violons tellement leurs divergences sont profondes. Il faudrait, pour s'en convaincre, s'imaginer la situation des associations des victimes du CNDD-FDD, PALIPEHUTU-FNL, FRODEBU. Etouffées depuis 1993 par un pouvoir entre les mains de ceux qui les ont endeuillées, elles se voient littéralement contraintes de se liguer avec des organisations et des individus qui supportent les bourreaux, notamment ceux là même qui, tout au long de ce processus dit de justice transitionnelle, se sont opposés à ce qu'il y ait un tribunal pénal international indépendant pour le Burundi. Voilà pourquoi nous devons crier à la face du monde ce non-sens, à savoir, que ces deux catégories de victimes ne peuvent pas plaider ensemble.
Une telle situation, un tel arrangement, ne fait que conforter les criminels au pouvoir qui, sous prétexte d'accélerer les mécanismes dits de justice transitionnelle et la marche vers la fameuse réconciliation animent, encouragent voire financent des associations qui déclarent représenter les victimes des attrocités du passé alors qu'en vérité l'objectif premier est de contrebalancer les appels incessants à la justice que lancent depuis des décennies les rescapés du génocide et des crimes contre l'humanité commis par ces "démocrates" qui nous gouvernent. Une victime qui, tout en affirmant chercher réparation pour un crime commis contre elle, demande néanmoins l'absolution d'un autre criminel poursuivi pour les mêmes faits! Qui d'autre bénéficierait d'une telle aporie, si ce n'est le régime des terroristes génocidaires du CNDD-FDD!? Hélas, comme démontré dans nos livraisons antérieures, c'est malheureusement cela qui risque d'être la raison d'être de cette CVR à la solde du CNDD-FDD et de ses alliés dans le crime: absoudre à tout prix les barons du pouvoirs qui ont nommé cette commission où siègent entre autres membres des "analystes" tenus en vedettes par les négationnistes et dont les penchants pour le régime des terroristes génocidaires du CNDD-FDD est connu du moindre auditeur des radio burundaises, et comme pour tout courronner, qui est présidée par une victime. Aux juristes de qualifier les procédures pénales qui sont violées ici. Mais le moins que l'on puisse dire, c'est que dans ces conditions, il ne faut rien attendre de la Commisson "Monseigneur Nahimana." Et d'où nous persistons et signons qu'il est illusoire, voire dangereux, de mettre dans le même sac les victimes et les supporteurs des bourreaux. CQFD. (BINFO)
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(1) Par exemple. Aloys Batungwanayo de l'AMEPCI a ffirmé un jour dans l'émission "Imvo n'Imvano" de la BBC, que lors du génocide antitutsi de 1988 dans les Communes Ntega et Marangara, il est normal que les miliciens du PALIPEHUTU aient coupé leurs victimes avec une machette au niveau de la tempe droite .
Dans le cadre de la préparation de cette visite de ce Rapporteur Spécial des Nations Unies il s’est passé dans les milieu des victimes des tentatives de rapprochement pour le moins étranges. On aurait dit que c’était une répétition grandeur nature de ce que le pouvoir des terroristes génocidaires du CNDD-FDD souhaiterait voir se passer devant cette CVR (dominée par des prélats dans un pays dont l’article premier de la Constitution stipule entre autres choses que c'est une République laique)…
Nous avons remarqué en effet autour du même et noble idéal de recherche de la justice, un rassemblement presque forcé, des groupes de victimes. Ainsi par exemple, des associations très respectées comme AC Genocide Cirimoso qui est la plus ancienne, la plus expérimentée et la plus respectée dans le domaine de ceux qui oeuvrent pour le jugement des auteurs du génocide, se sont liées avec les autres victimes du passé. Or, parmi ces dernières, il s’en trouve qui, il y a à peine quelques années, déclaraient sur les ondes des radio internationales, de la BBC notamment, qu’il est normal que les miliciens génocidaires du FRODEBU aient coupé les tutsi avec la machette et qu’il est compréhensible qu’ils aient choisi préférablement la tempe “ni niveau ni ugutwi.” (1)
Nous reconnaissons la nécessité de coordination des efforts quand on a un même adversaire. Mais dans le cas présent, il ne serait pas exagéré de dire que c'est une alliance contre nature et que l'on devrait procéder autrement. Ceci constitue à n'en point douter une raison sérieuse de dénoncer cette amalgamation des causes poursuivies par les différentes associations de victimes, causes qui se ressemblent en certains points certes mais dont les vecteurs sont loin de se confondre. Les rapprochements qui se dessinent sont difficilement compréhensibles, et nous serons très positivement étonnés qu'ils adjustent leurs violons tellement leurs divergences sont profondes. Il faudrait, pour s'en convaincre, s'imaginer la situation des associations des victimes du CNDD-FDD, PALIPEHUTU-FNL, FRODEBU. Etouffées depuis 1993 par un pouvoir entre les mains de ceux qui les ont endeuillées, elles se voient littéralement contraintes de se liguer avec des organisations et des individus qui supportent les bourreaux, notamment ceux là même qui, tout au long de ce processus dit de justice transitionnelle, se sont opposés à ce qu'il y ait un tribunal pénal international indépendant pour le Burundi. Voilà pourquoi nous devons crier à la face du monde ce non-sens, à savoir, que ces deux catégories de victimes ne peuvent pas plaider ensemble.
Une telle situation, un tel arrangement, ne fait que conforter les criminels au pouvoir qui, sous prétexte d'accélerer les mécanismes dits de justice transitionnelle et la marche vers la fameuse réconciliation animent, encouragent voire financent des associations qui déclarent représenter les victimes des attrocités du passé alors qu'en vérité l'objectif premier est de contrebalancer les appels incessants à la justice que lancent depuis des décennies les rescapés du génocide et des crimes contre l'humanité commis par ces "démocrates" qui nous gouvernent. Une victime qui, tout en affirmant chercher réparation pour un crime commis contre elle, demande néanmoins l'absolution d'un autre criminel poursuivi pour les mêmes faits! Qui d'autre bénéficierait d'une telle aporie, si ce n'est le régime des terroristes génocidaires du CNDD-FDD!? Hélas, comme démontré dans nos livraisons antérieures, c'est malheureusement cela qui risque d'être la raison d'être de cette CVR à la solde du CNDD-FDD et de ses alliés dans le crime: absoudre à tout prix les barons du pouvoirs qui ont nommé cette commission où siègent entre autres membres des "analystes" tenus en vedettes par les négationnistes et dont les penchants pour le régime des terroristes génocidaires du CNDD-FDD est connu du moindre auditeur des radio burundaises, et comme pour tout courronner, qui est présidée par une victime. Aux juristes de qualifier les procédures pénales qui sont violées ici. Mais le moins que l'on puisse dire, c'est que dans ces conditions, il ne faut rien attendre de la Commisson "Monseigneur Nahimana." Et d'où nous persistons et signons qu'il est illusoire, voire dangereux, de mettre dans le même sac les victimes et les supporteurs des bourreaux. CQFD. (BINFO)
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(1) Par exemple. Aloys Batungwanayo de l'AMEPCI a ffirmé un jour dans l'émission "Imvo n'Imvano" de la BBC, que lors du génocide antitutsi de 1988 dans les Communes Ntega et Marangara, il est normal que les miliciens du PALIPEHUTU aient coupé leurs victimes avec une machette au niveau de la tempe droite .