gervais rufyikiri PUBLIE UN ARTICLE QUI NIE LE genocide DES TUTSI DU BURUNDI
Burundi Information (le 5 septembre 2016). En date du 1er septembre 2016, l’ancien Vice-président du Burundi, Gervais Rufyikiri, a publié dans les Cahiers d’Etudes de l’ Institute of Development Policy and Management de l’Université d’Anvers, un article qui rappelle entre autres choses que depuis son accession indue au pouvoir en 2005, l’organisation terroriste et génocidaire CNDD-FDD n’a jamais changé, qu’elle est restée un groupe violent qui alterne atrocités et intimidation pour asseoir son pouvoir (1).
Le plus préoccupant dans cet article est que, là où même l’Organisation des Nations Unies, toujours très réservée dans ses écrits, a conclu que
le massacre systématique d'hommes, de femmes et d'enfants tutsis sur les collines dans l'ensemble du pays ne saurait être mis sur le compte de réactions spontanées, simultanées, de la masse des agriculteurs hutus dirigées contre leurs voisins (S/1996/682, paragraphe 473),
et que
« Les massacres de Tutsis, loin de constituer uniquement une manifestation d'hostilité de la part d'un groupe politique ou ethnique contre un autre groupe étaient une tentative d'extermination totale de l'ethnie tutsie. Les Tutsis n'ont pas été massacrés dans un accès de violence, mais systématiquement traqués » (S/1996/682, paragraphe 481),
le très démocrate Gervais Rufyikiri affirme qu’il s’agit des « premiers signes d’une résistance populaire spontanée contre le coup d’Etat ». Voilà comment il continue à justifier les actes de génocides : « A l’annonce de ces terribles nouvelles, la population Hutu, se rappelant des événements sanglants du passé particulièrement des massacres de 1972, était effrayée et agitée sur tout le territoire. Elle a érigé des barrières sur les routes ou détruit des ponts pour bloquer le mouvement des militaires dans les zones rurales »
De quoi convaincre ceux qui doutaient encore des « qualités extraordinaires » de celui qu’une certaine opinion présente depuis quelques temps comme le prototype des rares intellectuels modérés du CNDD-FDD.
L’autre source de préoccupation est que quelques organisations plus ou moins respectables, ainsi que certaines personnalités, applaudissent des deux mains cet article de Gervais Rufyikiri occultant malicieusement le génocide des tutsi en habillant les auteurs d’un costume d’organisation politique normale. Pire, il se trouve des burundais, parmi lesquels des victimes de ces atrocités, qui relaient sans nuance aucune, les louanges diffusées sur twitter et facebook, whatsapp, et que sais-je encore, par les collaborateurs d’hier (et d’aujourd’hui) de Gervais Rufyikiri. Si l’exercice ne portait pas sur l’amnistie de crimes inamnistiables, il serait amusant de lire cet accès instantané du syndrome de Stockholm qui semble s’emparer des rescapés. Ne serait-ce que pour cela, une déconstruction de l’étude de Gervais Rufyikiri s’impose. Pas pour appuyer le régime CNDD-FDD que Gervais Rufyikiri a bâti pendant dix ans et qu’il s’emploie à combattre aujourd’hui, mais pour conjurer le blanchissement et la glorification des terroristes génocidaires d’hier qui sont occupés aujourd’hui à combattre leurs compères d’hier.
Le risque d’exonération des génocidaires et de leurs apologues est bien réel dans le contexte actuel où la vigilance des rescapés et des autres Burundais qui combattent le mal absolu, est au centre du discours de l'opposition où l’on invoque la mémoire vigilante incessamment mais malicieusement -- pour appuyer les génocidaires impunis qui se font passer désormais pour les grands défenseurs des rescapés et des victimes désignées. Puisse Imana Rugiravyose faire que ce ne soit pas ce type d’intellectuel démocrate modéré » que l’on intronise pour succéder à Pierre Nkuru le moment venu ; ce n’est pas de ce genre de sauveur que le Burundi a besoin, surtout les tutsi victimes du génocide commis sous la supervision de Nkurunziza Pierre qui, pendant dix ans, avait pour collaborateur direct Gervais Rufyikiri Gervais ! Nous y reviendrons. À suivre de très près ! (BINFO)
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(1) Pour lire l'article de Gervais Rufyikiri:
https://www.uantwerpen.be/images/uantwerpen/container2673/files/Publications/WP/2016/12-Rufyikiri.pdf
Le plus préoccupant dans cet article est que, là où même l’Organisation des Nations Unies, toujours très réservée dans ses écrits, a conclu que
le massacre systématique d'hommes, de femmes et d'enfants tutsis sur les collines dans l'ensemble du pays ne saurait être mis sur le compte de réactions spontanées, simultanées, de la masse des agriculteurs hutus dirigées contre leurs voisins (S/1996/682, paragraphe 473),
et que
« Les massacres de Tutsis, loin de constituer uniquement une manifestation d'hostilité de la part d'un groupe politique ou ethnique contre un autre groupe étaient une tentative d'extermination totale de l'ethnie tutsie. Les Tutsis n'ont pas été massacrés dans un accès de violence, mais systématiquement traqués » (S/1996/682, paragraphe 481),
le très démocrate Gervais Rufyikiri affirme qu’il s’agit des « premiers signes d’une résistance populaire spontanée contre le coup d’Etat ». Voilà comment il continue à justifier les actes de génocides : « A l’annonce de ces terribles nouvelles, la population Hutu, se rappelant des événements sanglants du passé particulièrement des massacres de 1972, était effrayée et agitée sur tout le territoire. Elle a érigé des barrières sur les routes ou détruit des ponts pour bloquer le mouvement des militaires dans les zones rurales »
De quoi convaincre ceux qui doutaient encore des « qualités extraordinaires » de celui qu’une certaine opinion présente depuis quelques temps comme le prototype des rares intellectuels modérés du CNDD-FDD.
L’autre source de préoccupation est que quelques organisations plus ou moins respectables, ainsi que certaines personnalités, applaudissent des deux mains cet article de Gervais Rufyikiri occultant malicieusement le génocide des tutsi en habillant les auteurs d’un costume d’organisation politique normale. Pire, il se trouve des burundais, parmi lesquels des victimes de ces atrocités, qui relaient sans nuance aucune, les louanges diffusées sur twitter et facebook, whatsapp, et que sais-je encore, par les collaborateurs d’hier (et d’aujourd’hui) de Gervais Rufyikiri. Si l’exercice ne portait pas sur l’amnistie de crimes inamnistiables, il serait amusant de lire cet accès instantané du syndrome de Stockholm qui semble s’emparer des rescapés. Ne serait-ce que pour cela, une déconstruction de l’étude de Gervais Rufyikiri s’impose. Pas pour appuyer le régime CNDD-FDD que Gervais Rufyikiri a bâti pendant dix ans et qu’il s’emploie à combattre aujourd’hui, mais pour conjurer le blanchissement et la glorification des terroristes génocidaires d’hier qui sont occupés aujourd’hui à combattre leurs compères d’hier.
Le risque d’exonération des génocidaires et de leurs apologues est bien réel dans le contexte actuel où la vigilance des rescapés et des autres Burundais qui combattent le mal absolu, est au centre du discours de l'opposition où l’on invoque la mémoire vigilante incessamment mais malicieusement -- pour appuyer les génocidaires impunis qui se font passer désormais pour les grands défenseurs des rescapés et des victimes désignées. Puisse Imana Rugiravyose faire que ce ne soit pas ce type d’intellectuel démocrate modéré » que l’on intronise pour succéder à Pierre Nkuru le moment venu ; ce n’est pas de ce genre de sauveur que le Burundi a besoin, surtout les tutsi victimes du génocide commis sous la supervision de Nkurunziza Pierre qui, pendant dix ans, avait pour collaborateur direct Gervais Rufyikiri Gervais ! Nous y reviendrons. À suivre de très près ! (BINFO)
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(1) Pour lire l'article de Gervais Rufyikiri:
https://www.uantwerpen.be/images/uantwerpen/container2673/files/Publications/WP/2016/12-Rufyikiri.pdf