HARO SUR UNE DOUBLE FALSIFICATION: RETOUR SUR LES OBSEQUES DU PRESIDENT BAGAZA
Burundi Information (le 19 mai 2016). Bujumbura, Cathédrale Regina Mundi, le mardi 17 mai 2016, alors que l’on assiste à la messe de requiem en la mémoire de Jean-Baptiste Bagaza, le plus grand Président du Burundi contemporain, une cérémonie qui aurait dû se passer à Murambi en Commune Rutovu si les gens avaient encore un minimum de sens d’honneur, l’officiant principal, Evaristo Ngoyagoye, Évêque de Bujumbura, invite la veuve de Bagaza à prononcer une oraison en la mémoire de celui qui fut son époux. Et Dame Fausta de se mettre littéralement à genou et dire : je m’agenouille devant le Président pour demander pardon…
Tout le monde comprend qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Est-ce une improvisation, un geste spontané posé sous le coup de l’émotion, ou s’agit-il d’une scène minutieusement préparée à l’avance ? On ne le sait pas encore….Ce qu'on sait par contre, c'est que la tragi-comédie ou plutôt, la tragédie tout court, ne s’arrêtera pas avec la génuflexion de l’ex-première dame !
L’assistance se lança dans un tonnerre d’applaudissements, guidée par les terroristes génocidaires qui avaient répondu massivement à la messe et qui savouraient un faux pas inattendu de la part de gens qu’ils ont toujours traités de tous les noms, mais que, depuis le décès du Président Bagaza, ils faisaient semblant d’aider de tout coeur dans la préparation et dans l’organisation des obsèques. Bien entendu, la soudaine bienveillance des terroristes génocidaires du CNDD-FDD au pouvoir, ne convainc que les naïfs et les ignorants.
Tout le monde sait que le vœu du Président décédé était d’avoir sa dernière demeure sur son terroir natal à Rutovu, et que le régime chancelant a bondi sur l’événement pour donner l’impression de préparer comme une administration normale ces obsèques qui lui fournissaient un répit inattendu de quelques jours au cours desquels l’étau diplomatique sans précédent se trouvait automatiquement desserré. Évidemment, la supercherie aura été facilitée par quelques complicités dans la famille de l’illustre disparu…Et elle non plus ne s'arrêtera pas là.
En plus du couac (car c'en est vraiment un) du geste inexpliqué et difficilement explicable de l’ex-première dame, les média divers ont repris en choeur, à l’instar des moutons orwelliens, l’interprétation tendancieuse de sa demande de pardon faite durant la messe de requiem. Premièrement, même si Dame Fausta a dit qu’elle se mettait à genou devant le président tyran qui reste sur terre pour le malheur de la terre burundaise et de ses habitants, surtout les tutsi qu’il fait assassiner massivement afin de rallier les hutus (dont la majorité désapprouve le fait d’être représenté par des terroristes génocidaires impénitents), c’est devant le grand Président qu’on allait mettre sous terre, qu'elle s'est agenouillée. Vérifiez vous même sur la photo en bas de page. Deuxièmement, même s'il aurait fallu demander pardon (pour quelqu'un qui est déjà décède -- une pratique qu'on ne rencontre que dans l'église romano-catholique), devrait-on s'agenouiller devant Pierre Nkurunziza, le tyran sanguinaire qui dirige le Burundi?
Voilà pourquoi la plupart des reportages sur ce grand événement, dérangent. Et l'on est en droit de se demander si ce n'est pas sciemment qu'on fausse le jeu. En effet, comment ces journaux dont la plupart ont un personnel capable de déceler une ambiguïté structurelle quand il y en a, se mettent-ils tous à marteler que l’ex-première dame a “demandé pardon au Président Pierre Nkurunziza” comme s'il n' y avait rien d'autre d’intéressant dans son discours où elle notamment glorifié ce terroriste honni ? Ou encore, pourquoi ce silence sur la précision apportée par le grand-frère de l'illustre disparu, étant donné qu'en plus des éloges d'usage en pareilles occasions, il a tenu à dire que la volonté de feu le Président Bagaza était d'être inhumé sur sa propriété située à Rutovu? A l'instar de ce vieux sage qui a pris le courage de contredire les tyrans au pouvoir alors qu'ils allaient se tirer sans égratinure de cette cérémonie qu'ils ont prise en ôtage pour se faire un visage d'homme que seule Dame Fausta leur reconnaît, nous attirons l'attention sur ces gens qui se plaisent à relayer en choeur des formules tordues qu’ils repandent sans prendre le temps de les disséquer ni de se demander le pourquoi d’une telle falsification. En d'autres mots, pourquoi a-t-on tant insisté sur cette prétendue demande de pardon?
D'abord, l’opinion publique est loin d’oublier la surexploitation d’une phrase tirée d'une interview de l’ex-Ministre de l’Education Nationale sous la IIème République, au sujet d’un prétendu recensement ethnique en milieu scolaire. Quoique conduit le temps d'un trimestre et dans deux communes sur les 114 que comptait le pays à l’époque, ce soi-disant recensement n'a pas empêché certains journaux à lancer des titres sans équivoque, donnant de l'eau au moulin à la propagande panhutiste qui cherche toujours à faire croire que cette identification a été menée systématiquement sur tout le territoire tout au long des 11 ans qu'a duré le régime Bagaza (1).
Ensuite, il y a ces malins qui ont tout à gagner du sabotage des obsèques nationales de ce grand president, qui pour un reglèment de compte (légitime?) pour une humiliation subie sous le régime Bagaza, qui pour distraire l’opinion et porter loin l’attention publique autrement rivée sur les exactions continues d'un régime génocidaire qui viole la Constitution en mode tout aussi continu et ce depuis son avènement malencontreux en août 2005 – et non depuis le 26 avril 2015 comme nous l’entendons dans un autre refrain en vogue. Mais sur cette nième marque du suivisme en milieu journalistique ou autre, nous reviendrons prochainement ... (BINFO)
Crédit photo: Bujumbura News
(1) Voir Iwacu. Le Magazine. 5. Avril 2012, page 24.
Voir également http://www.isanganiro.org/spip.php?article1918
Tout le monde comprend qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Est-ce une improvisation, un geste spontané posé sous le coup de l’émotion, ou s’agit-il d’une scène minutieusement préparée à l’avance ? On ne le sait pas encore….Ce qu'on sait par contre, c'est que la tragi-comédie ou plutôt, la tragédie tout court, ne s’arrêtera pas avec la génuflexion de l’ex-première dame !
L’assistance se lança dans un tonnerre d’applaudissements, guidée par les terroristes génocidaires qui avaient répondu massivement à la messe et qui savouraient un faux pas inattendu de la part de gens qu’ils ont toujours traités de tous les noms, mais que, depuis le décès du Président Bagaza, ils faisaient semblant d’aider de tout coeur dans la préparation et dans l’organisation des obsèques. Bien entendu, la soudaine bienveillance des terroristes génocidaires du CNDD-FDD au pouvoir, ne convainc que les naïfs et les ignorants.
Tout le monde sait que le vœu du Président décédé était d’avoir sa dernière demeure sur son terroir natal à Rutovu, et que le régime chancelant a bondi sur l’événement pour donner l’impression de préparer comme une administration normale ces obsèques qui lui fournissaient un répit inattendu de quelques jours au cours desquels l’étau diplomatique sans précédent se trouvait automatiquement desserré. Évidemment, la supercherie aura été facilitée par quelques complicités dans la famille de l’illustre disparu…Et elle non plus ne s'arrêtera pas là.
En plus du couac (car c'en est vraiment un) du geste inexpliqué et difficilement explicable de l’ex-première dame, les média divers ont repris en choeur, à l’instar des moutons orwelliens, l’interprétation tendancieuse de sa demande de pardon faite durant la messe de requiem. Premièrement, même si Dame Fausta a dit qu’elle se mettait à genou devant le président tyran qui reste sur terre pour le malheur de la terre burundaise et de ses habitants, surtout les tutsi qu’il fait assassiner massivement afin de rallier les hutus (dont la majorité désapprouve le fait d’être représenté par des terroristes génocidaires impénitents), c’est devant le grand Président qu’on allait mettre sous terre, qu'elle s'est agenouillée. Vérifiez vous même sur la photo en bas de page. Deuxièmement, même s'il aurait fallu demander pardon (pour quelqu'un qui est déjà décède -- une pratique qu'on ne rencontre que dans l'église romano-catholique), devrait-on s'agenouiller devant Pierre Nkurunziza, le tyran sanguinaire qui dirige le Burundi?
Voilà pourquoi la plupart des reportages sur ce grand événement, dérangent. Et l'on est en droit de se demander si ce n'est pas sciemment qu'on fausse le jeu. En effet, comment ces journaux dont la plupart ont un personnel capable de déceler une ambiguïté structurelle quand il y en a, se mettent-ils tous à marteler que l’ex-première dame a “demandé pardon au Président Pierre Nkurunziza” comme s'il n' y avait rien d'autre d’intéressant dans son discours où elle notamment glorifié ce terroriste honni ? Ou encore, pourquoi ce silence sur la précision apportée par le grand-frère de l'illustre disparu, étant donné qu'en plus des éloges d'usage en pareilles occasions, il a tenu à dire que la volonté de feu le Président Bagaza était d'être inhumé sur sa propriété située à Rutovu? A l'instar de ce vieux sage qui a pris le courage de contredire les tyrans au pouvoir alors qu'ils allaient se tirer sans égratinure de cette cérémonie qu'ils ont prise en ôtage pour se faire un visage d'homme que seule Dame Fausta leur reconnaît, nous attirons l'attention sur ces gens qui se plaisent à relayer en choeur des formules tordues qu’ils repandent sans prendre le temps de les disséquer ni de se demander le pourquoi d’une telle falsification. En d'autres mots, pourquoi a-t-on tant insisté sur cette prétendue demande de pardon?
D'abord, l’opinion publique est loin d’oublier la surexploitation d’une phrase tirée d'une interview de l’ex-Ministre de l’Education Nationale sous la IIème République, au sujet d’un prétendu recensement ethnique en milieu scolaire. Quoique conduit le temps d'un trimestre et dans deux communes sur les 114 que comptait le pays à l’époque, ce soi-disant recensement n'a pas empêché certains journaux à lancer des titres sans équivoque, donnant de l'eau au moulin à la propagande panhutiste qui cherche toujours à faire croire que cette identification a été menée systématiquement sur tout le territoire tout au long des 11 ans qu'a duré le régime Bagaza (1).
Ensuite, il y a ces malins qui ont tout à gagner du sabotage des obsèques nationales de ce grand president, qui pour un reglèment de compte (légitime?) pour une humiliation subie sous le régime Bagaza, qui pour distraire l’opinion et porter loin l’attention publique autrement rivée sur les exactions continues d'un régime génocidaire qui viole la Constitution en mode tout aussi continu et ce depuis son avènement malencontreux en août 2005 – et non depuis le 26 avril 2015 comme nous l’entendons dans un autre refrain en vogue. Mais sur cette nième marque du suivisme en milieu journalistique ou autre, nous reviendrons prochainement ... (BINFO)
Crédit photo: Bujumbura News
(1) Voir Iwacu. Le Magazine. 5. Avril 2012, page 24.
Voir également http://www.isanganiro.org/spip.php?article1918