HOMMAGE AU GRAND RÉSISTANT QU'ÉTAIT MAÎTRE ISIDORE RUFYIKIRI
Par Emmanuel Nkurunziza;
Toronto, Ontario.
le 03 août 2022
Les funérailles de Maitre Isidore Rufyikiri ont eu lieu ce lundi 1er août 2022 à Kigali au Rwanda. Cependant, c’est toujours le deuil chez les patriotes burundais. Je suis de ceux qui restent sonnés par cette disparition. Il est vrai que je n’ai pas eu la chance de le côtoyer physiquement. Mais il est tout aussi vrai que dès notre premier contact, la connexion s’est vite établie pour ne jamais s’estomper. Dire que j’ai été affligé par la mort de cette icône de la résistance, n’est donc pas assez fort.
Tout comme moi, Maître Isidore Rufyikiri avait été contraint à vivre loin de la mère patrie qu’il aimait tant et qu’il a servi jusqu’à son dernier souffle. Ironiquement, même si nous partagions la condition d'exilé, il part avant que je ne l’ai rencontré physiquement. Il y a quelques jours, le Bon Dieu avait fait que je me retrouve dans le sillage d’un de ses … petit-fils. Quelque paradoxal que cela puisse paraître, j’admets très volontiers que malgré l’importance des autres personnalités présentes, la seule idée que je me retrouvais près d’un membre de la famille d’Isidore Rufyikiri, m’avait causé un réchauffement particulier au cœur. Comme si j’avais eu une sorte de prémonition.
Ceux qui ont connu ce grand avocat et homme politique sont unanimes sur une chose : c’était un homme de conviction qui était très difficile à battre sur le plan des arguments. Quelques-uns d’entre eux lui reprochaient d’être très rigoureux et, par moment, intransigeant; hélas, pour d’autres, c’est aussi cette ténacité qui fondait leur estime pour lui.
Contributions dans la recherche
Dans le domaine de la recherche, Maître Isidore Rufyikiri nous a laissé d'abord et surtout l’ouvrage intitulé Le Virus qui Nanifie le Burundi. Rédigé conjointement avec le Professeur Ignace Bankamwabo, ce livre rappelle les principales étapes de l’histoire ayant conduit au génocide des Batutsi du Burundi et explique, tout en suggérant des solutions, ces comportements paradoxaux que l’on observe de la part des victimes réélles ou potentielles[1].
De ce grand avocat, je retiendrai aussi qu’il aurait contribué à la réalisation d’une étude historiographique d’une importance capitale pour le Burundi en général et pour la communauté tutsi en particulier. C'est une recherche pointue portant sur les origines et l’évolution de l’ancien président putschiste pro-génocidaire Pierre Buyoya[2]. Les résultats de l’étude éclairent l’opinion tant nationale qu’internationale sur la vraie identité de celui que l’on prenait à tort pour un dirigeant tutsi. Or, selon cette recherche à laquelle participa très activement l’illustre disparu, le troisième Président de la République du Burundi était de descendance hutu. Ceci démontrait donc la faussetté de certaines des accusations que l’on faisait porter injustement à la prétendue direction tutsi ayant été à la tête du pays pendant 40 ans, que contrairement à ce qu'on lit dans plusieurs ouvrages sur le Burundi, elle n’aura duré en tout et pour tout que 21 ans, c’est-à-dire, du 28 novembre 1966 au 3 septembre 1987. La deuxième implication de cette étude est que la transition aruchienne initialement prévue pour être partagée équitablement entre Hutu et Tutsi aura été conduite par les seuls Hutu. Si on y ajoute les décisions prises, et surtout celles qui n’auront pas été prises au cours de cette fameuse transition, notamment l’écartement au plus pressé de la présidence tournante alternant hutu et et tutsi, ce qui aurait été beaucoup moins assommant pour les Tutsi que l’Accord d’Arusha qui les réduisait à jamais en éternels quémandeurs de miettes du pouvoir.
Faisant face aux falsificateurs
Je me souviendrai également d’un autre texte de Maître Isidore Rufyikiri datant de 2019. L’écrit en question portait sur un livre produit par un duo de journalistes dont un est un négationniste impénitent du génocide contre les Tutsi[3]. Il y était question de remettre à leur place ces pseudo-chercheurs auto-proclamés qui prolifèrent depuis un certain temps et se faisant passer pour des spécialistes de l’anthropologie et de la linguistique rundi. Le sire ayant attiré l’attention de Maître Isidore Rufyikiri travaillait à éclipser l’identité tutsi en faisant la promotion d’autres identités ethniques créées de toutes pièces. Maître Isidore Rufyikiri battit en brèche les thèses de ces savants de fortune. Ayant constaté comment ces derniers refusaient de jeter l’éponge malgré leur incapacité évidente à se mesurer à lui et à sa logique implacable, j’ai enfoncé le clou par un autre texte complémentaire et nous sommes finalement parvenus à réduire définitivement en silence ces falsificateurs.
Le candidat à la Présidence du Burundi
Grande aussi est ma fierté d’avoir été le premier à avoir une interview avec Maître Isidore Rufyikiri pour le compte de Burundi Information[4]. C’était en mars 2015 ; il venait d’annoncer sa candidature pour la Présidence de la République du Burundi pour sauver le pays qui venait de passer près d’une décennie entre les mains d’un terroriste génocidaire identifié mais toujours impénitent, à savoir, Pierre Nkurunziza, le Guide Suprême Éternel -- qui s’avéra néanmoins tout sauf éternel. En plus de s’imprégner de la pensée politique de Maître Isidore Rufyikiri, le public qui ignorait le parcours combien élogieux de ce digne fils du Burundi, eu droit pour la première fois aux détails de sa vie privée depuis son enfance jusqu’au Barreau du Burundi en passant par son double emprisonnement dans les prisons burundaises.
Emprisonné plusieurs fois mais jamais brisé
Les séjours en prison de Maître Isidore Rufyikiri méritent justement d’attention. La première fois qu’il se retrouva derrière les barreaux, c’était sous le régime du promoteur des terroristes génocidaires aujourd’hui au pouvoir, dans le cadre d’un de ces faux coups d’État qui étaient devenus le label du régime Buyoya. Accusé injustement d’en être un des organisateurs, Isidore Rufyikiri sera détenu illégalement pendant près de 4 ans avec quelques autres membres de la direction du parti PARENA.
Le deuxième emprisonnement illégal interviendra quelques 5 ans plus tard, en 2006 pour être précis. Comme pour prouver aux sceptiques que c’est bel et bien la graine anti-tutsi semée sous le régime Buyoya qui avait germé et qu’elle commençait à donner des fruits, le régime des terrroristes genocidaire du CNDD-FDD concocta un plan de faux coup d’État qui lui permit d’emprisonner injustement et torturer les plus hautes personalités civiles et militaires tutsi pour que, par ce terrorisme d’État, on réduise ainsi au silence ceux qui seraient animés d’un esprit de résistance à cette machine infernale antitutsi qui venait d’asseoir ses bases légales à la lumière des Accords d’Arusha. Ainsi, alors qu’il prestait comme avocat-conseil de certains des accusés, Maître Isidore Rufyikiri fut arrêté et accusé de faire partie des conjurés (probablement qu’à ses débuts, le régime CNDD-FDD avait trouvé dans son dossier à la Surêté une note très peu amicale, d’autant plus que l'avocat était déjà fiché par les prédécesseurs). Encore une fois, il fit preuve non seulement de bravoure mais aussi de sa maîtrise du droit, taillant en pièces les affabulations des terroristes génocidaires du CNDD-FDD dont l’accusation de coup d’État se termina par un non-lieu.
De la persécution mentionnée ci-dessus, l’illustre avocat qui vient de nous quitter a toujours émergé la tête haute pour continuer de plus belle la lutte. Après son triomphe de la machine répressive DD, grâce au respect que commandait Maître Isidore Rufyikiri dans son domaine tant par sa longue expérience que par sa maîtrise du droit, son aura est allée grandissant et c’est sans grande surprise qu’il finit par devenir Bâtonnier du Burundi. Ce qui estomaqua davantage le régime des terroristes génocidaires du CNDD-FDD. À cause de son incapacité à le faire taire complètement, ce dernier ne trouva d’autre voie que de créer un barreau pirate et de confier cette structure parallèle à des larrons connus du grand public pour leur obéissance et leurs connections avec les principaux des criminels au pouvoir.
Même dans l'exil, sa valeur est restée
Maître Isidore Rufyikiri finit par s’exiler au Rwanda. Une fois de l’autre de l’Akanyaru, il sera réhabilité par le régime en place qui ne tarda pas à lui reconnaitre sa qualité d’avocat, confirmant ainsi le flair que même ses pires pourfendeurs lui reconnaissent dans le repérage et la promotion de bons cerveaux. C’est de là qu’il nous a quittés pour rejoindre feu Son Excellence Jean-Baptiste Bagaza, le bâtisseur du Burundi moderne qu’il a côtoyé et servi en plusieurs capacités. C’est donc deux grands de la politique burundaise contemporaine qui se retrouvent dans l'autre monde.
Maître, même si tu es parti, je me souviendrai toujours de ces mots que tu adressas ce jour de 2019 à quelques internautes qui se lamentaient sur la toile comme s’ils réclamaient par les larmes ce qu’ils n’ont pas pu récupérer par les armes : « uhebeye igihugu abicanyi, uzotorwa n’abahumbira ».
Repose en paix, cher Isidore ; que la terre te soit légère.
----------------
[1] Lire pour cela Le Virus qui Nanifie le Burundi, Paris, Éditions Vérone, 2020. En hommage au co-auteur qui vient de décéder, je partage quelques extraits en annexe. Voir pour cela https://burundi-information.net/lu-pour-vous.html
[2] Pour plus de détails sur cette recherche pointue, Voir https://burundi-information.net/buyoya-serait-hutu.html
[3] Voir pour cela http://www.burundi-information.net/8203lecture-de-hutsi-dantoine-kaburahe-la-supercherie-exposee.html
Voir aussi https://burundi-information.net/maitre-isidore-rufyikiri-eclaire-l-opinion-sur-les-raisons-de-la-vulgarisation-d-une-pseudo-ethnie-denommee-hutsi.html
Voir également INCACANYA MU BARUNDI http://www.burundi-information.net/incacanya-mu-barundi.html
[4] Voir Interview avec Maître Isidore Rufyikiri sur https://burundi-information.net/interview-avec-maitre-isidore-rufyikiri-candidat-a-la-presidence-du-burundi.html
Toronto, Ontario.
le 03 août 2022
Les funérailles de Maitre Isidore Rufyikiri ont eu lieu ce lundi 1er août 2022 à Kigali au Rwanda. Cependant, c’est toujours le deuil chez les patriotes burundais. Je suis de ceux qui restent sonnés par cette disparition. Il est vrai que je n’ai pas eu la chance de le côtoyer physiquement. Mais il est tout aussi vrai que dès notre premier contact, la connexion s’est vite établie pour ne jamais s’estomper. Dire que j’ai été affligé par la mort de cette icône de la résistance, n’est donc pas assez fort.
Tout comme moi, Maître Isidore Rufyikiri avait été contraint à vivre loin de la mère patrie qu’il aimait tant et qu’il a servi jusqu’à son dernier souffle. Ironiquement, même si nous partagions la condition d'exilé, il part avant que je ne l’ai rencontré physiquement. Il y a quelques jours, le Bon Dieu avait fait que je me retrouve dans le sillage d’un de ses … petit-fils. Quelque paradoxal que cela puisse paraître, j’admets très volontiers que malgré l’importance des autres personnalités présentes, la seule idée que je me retrouvais près d’un membre de la famille d’Isidore Rufyikiri, m’avait causé un réchauffement particulier au cœur. Comme si j’avais eu une sorte de prémonition.
Ceux qui ont connu ce grand avocat et homme politique sont unanimes sur une chose : c’était un homme de conviction qui était très difficile à battre sur le plan des arguments. Quelques-uns d’entre eux lui reprochaient d’être très rigoureux et, par moment, intransigeant; hélas, pour d’autres, c’est aussi cette ténacité qui fondait leur estime pour lui.
Contributions dans la recherche
Dans le domaine de la recherche, Maître Isidore Rufyikiri nous a laissé d'abord et surtout l’ouvrage intitulé Le Virus qui Nanifie le Burundi. Rédigé conjointement avec le Professeur Ignace Bankamwabo, ce livre rappelle les principales étapes de l’histoire ayant conduit au génocide des Batutsi du Burundi et explique, tout en suggérant des solutions, ces comportements paradoxaux que l’on observe de la part des victimes réélles ou potentielles[1].
De ce grand avocat, je retiendrai aussi qu’il aurait contribué à la réalisation d’une étude historiographique d’une importance capitale pour le Burundi en général et pour la communauté tutsi en particulier. C'est une recherche pointue portant sur les origines et l’évolution de l’ancien président putschiste pro-génocidaire Pierre Buyoya[2]. Les résultats de l’étude éclairent l’opinion tant nationale qu’internationale sur la vraie identité de celui que l’on prenait à tort pour un dirigeant tutsi. Or, selon cette recherche à laquelle participa très activement l’illustre disparu, le troisième Président de la République du Burundi était de descendance hutu. Ceci démontrait donc la faussetté de certaines des accusations que l’on faisait porter injustement à la prétendue direction tutsi ayant été à la tête du pays pendant 40 ans, que contrairement à ce qu'on lit dans plusieurs ouvrages sur le Burundi, elle n’aura duré en tout et pour tout que 21 ans, c’est-à-dire, du 28 novembre 1966 au 3 septembre 1987. La deuxième implication de cette étude est que la transition aruchienne initialement prévue pour être partagée équitablement entre Hutu et Tutsi aura été conduite par les seuls Hutu. Si on y ajoute les décisions prises, et surtout celles qui n’auront pas été prises au cours de cette fameuse transition, notamment l’écartement au plus pressé de la présidence tournante alternant hutu et et tutsi, ce qui aurait été beaucoup moins assommant pour les Tutsi que l’Accord d’Arusha qui les réduisait à jamais en éternels quémandeurs de miettes du pouvoir.
Faisant face aux falsificateurs
Je me souviendrai également d’un autre texte de Maître Isidore Rufyikiri datant de 2019. L’écrit en question portait sur un livre produit par un duo de journalistes dont un est un négationniste impénitent du génocide contre les Tutsi[3]. Il y était question de remettre à leur place ces pseudo-chercheurs auto-proclamés qui prolifèrent depuis un certain temps et se faisant passer pour des spécialistes de l’anthropologie et de la linguistique rundi. Le sire ayant attiré l’attention de Maître Isidore Rufyikiri travaillait à éclipser l’identité tutsi en faisant la promotion d’autres identités ethniques créées de toutes pièces. Maître Isidore Rufyikiri battit en brèche les thèses de ces savants de fortune. Ayant constaté comment ces derniers refusaient de jeter l’éponge malgré leur incapacité évidente à se mesurer à lui et à sa logique implacable, j’ai enfoncé le clou par un autre texte complémentaire et nous sommes finalement parvenus à réduire définitivement en silence ces falsificateurs.
Le candidat à la Présidence du Burundi
Grande aussi est ma fierté d’avoir été le premier à avoir une interview avec Maître Isidore Rufyikiri pour le compte de Burundi Information[4]. C’était en mars 2015 ; il venait d’annoncer sa candidature pour la Présidence de la République du Burundi pour sauver le pays qui venait de passer près d’une décennie entre les mains d’un terroriste génocidaire identifié mais toujours impénitent, à savoir, Pierre Nkurunziza, le Guide Suprême Éternel -- qui s’avéra néanmoins tout sauf éternel. En plus de s’imprégner de la pensée politique de Maître Isidore Rufyikiri, le public qui ignorait le parcours combien élogieux de ce digne fils du Burundi, eu droit pour la première fois aux détails de sa vie privée depuis son enfance jusqu’au Barreau du Burundi en passant par son double emprisonnement dans les prisons burundaises.
Emprisonné plusieurs fois mais jamais brisé
Les séjours en prison de Maître Isidore Rufyikiri méritent justement d’attention. La première fois qu’il se retrouva derrière les barreaux, c’était sous le régime du promoteur des terroristes génocidaires aujourd’hui au pouvoir, dans le cadre d’un de ces faux coups d’État qui étaient devenus le label du régime Buyoya. Accusé injustement d’en être un des organisateurs, Isidore Rufyikiri sera détenu illégalement pendant près de 4 ans avec quelques autres membres de la direction du parti PARENA.
Le deuxième emprisonnement illégal interviendra quelques 5 ans plus tard, en 2006 pour être précis. Comme pour prouver aux sceptiques que c’est bel et bien la graine anti-tutsi semée sous le régime Buyoya qui avait germé et qu’elle commençait à donner des fruits, le régime des terrroristes genocidaire du CNDD-FDD concocta un plan de faux coup d’État qui lui permit d’emprisonner injustement et torturer les plus hautes personalités civiles et militaires tutsi pour que, par ce terrorisme d’État, on réduise ainsi au silence ceux qui seraient animés d’un esprit de résistance à cette machine infernale antitutsi qui venait d’asseoir ses bases légales à la lumière des Accords d’Arusha. Ainsi, alors qu’il prestait comme avocat-conseil de certains des accusés, Maître Isidore Rufyikiri fut arrêté et accusé de faire partie des conjurés (probablement qu’à ses débuts, le régime CNDD-FDD avait trouvé dans son dossier à la Surêté une note très peu amicale, d’autant plus que l'avocat était déjà fiché par les prédécesseurs). Encore une fois, il fit preuve non seulement de bravoure mais aussi de sa maîtrise du droit, taillant en pièces les affabulations des terroristes génocidaires du CNDD-FDD dont l’accusation de coup d’État se termina par un non-lieu.
De la persécution mentionnée ci-dessus, l’illustre avocat qui vient de nous quitter a toujours émergé la tête haute pour continuer de plus belle la lutte. Après son triomphe de la machine répressive DD, grâce au respect que commandait Maître Isidore Rufyikiri dans son domaine tant par sa longue expérience que par sa maîtrise du droit, son aura est allée grandissant et c’est sans grande surprise qu’il finit par devenir Bâtonnier du Burundi. Ce qui estomaqua davantage le régime des terroristes génocidaires du CNDD-FDD. À cause de son incapacité à le faire taire complètement, ce dernier ne trouva d’autre voie que de créer un barreau pirate et de confier cette structure parallèle à des larrons connus du grand public pour leur obéissance et leurs connections avec les principaux des criminels au pouvoir.
Même dans l'exil, sa valeur est restée
Maître Isidore Rufyikiri finit par s’exiler au Rwanda. Une fois de l’autre de l’Akanyaru, il sera réhabilité par le régime en place qui ne tarda pas à lui reconnaitre sa qualité d’avocat, confirmant ainsi le flair que même ses pires pourfendeurs lui reconnaissent dans le repérage et la promotion de bons cerveaux. C’est de là qu’il nous a quittés pour rejoindre feu Son Excellence Jean-Baptiste Bagaza, le bâtisseur du Burundi moderne qu’il a côtoyé et servi en plusieurs capacités. C’est donc deux grands de la politique burundaise contemporaine qui se retrouvent dans l'autre monde.
Maître, même si tu es parti, je me souviendrai toujours de ces mots que tu adressas ce jour de 2019 à quelques internautes qui se lamentaient sur la toile comme s’ils réclamaient par les larmes ce qu’ils n’ont pas pu récupérer par les armes : « uhebeye igihugu abicanyi, uzotorwa n’abahumbira ».
Repose en paix, cher Isidore ; que la terre te soit légère.
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[1] Lire pour cela Le Virus qui Nanifie le Burundi, Paris, Éditions Vérone, 2020. En hommage au co-auteur qui vient de décéder, je partage quelques extraits en annexe. Voir pour cela https://burundi-information.net/lu-pour-vous.html
[2] Pour plus de détails sur cette recherche pointue, Voir https://burundi-information.net/buyoya-serait-hutu.html
[3] Voir pour cela http://www.burundi-information.net/8203lecture-de-hutsi-dantoine-kaburahe-la-supercherie-exposee.html
Voir aussi https://burundi-information.net/maitre-isidore-rufyikiri-eclaire-l-opinion-sur-les-raisons-de-la-vulgarisation-d-une-pseudo-ethnie-denommee-hutsi.html
Voir également INCACANYA MU BARUNDI http://www.burundi-information.net/incacanya-mu-barundi.html
[4] Voir Interview avec Maître Isidore Rufyikiri sur https://burundi-information.net/interview-avec-maitre-isidore-rufyikiri-candidat-a-la-presidence-du-burundi.html