1972 . LA HANTISE DES HUTU*
J. P. HUZA,
le 14 avril 2018
Les Hutus de Bujumbura, du Canada et d’ailleurs sont dans l’effervescence. Ils préparent activement la commémoration du « génocide des Hutus » de 1972. Les fonds de l’Etat sont à leur disposition à flot, pour convaincre, mais aussi corrompre. Ils enchainent conférence sur conférence et multiplient les communiqués. Sauf que les Tutsi n’ont pas encore parlé ! Sauf que les Hutus sont dans un monologue sans fin et ... sans issue !
En tentant de noyer la Vérité historique dans le bruit et le slogan, les Hutus cherchent à exorciser le crime qui les poursuit, avant même qu’ils ne soient poursuivis par la Justice et par l’Histoire. Ils ont commis trop de crimes gratuits, ils ont versé trop de sang des enfants, jusqu’au fœtus dans le ventre de la mère, jusque dans les crèches, dans les classes des écoliers, dans les églises et partout ! Ils ont franchi tous les interdits, tous les tabous, ils ont dépassé tout entendement, et cela de manière récidiviste, j’allais dire chronique !
Pour tenter de se libérer, de libérer leur conscience tourmentée, ils essayent toutes les antidotes. Maintenant ils en sont à l’accusation des victimes, en recourant à la théorie fallacieuse de l’inversion. Ils croient qu’en faisant du Tutsi le bourreau et du Hutu la victime, tout rentrera dans l’ordre dans leur univers mental trop dérangé. Et c’est par ce tour de passe-passe que Nkurunziza devient leur sauveur, et même leur Dieu vengeur !
Vengeance contre qui et pourquoi ? Contre Komezamahoro, cet enfant de 15 ans en 2015 qui reçoit des policiers hutus une salve de balles criminelles en pleine poitrine au moment où il cherchait en toute innocence leur protection ? Contre la fillette de 4 ans de Musigati violée à mort par les imbonerakure puis égorgée au couteau de cuisine par ces mêmes monstres ? Contre l’élève de 14 ans en 2017 enlevée sur le chemin de l’école en pleine ville de Bujumbura et violée en otage pendant 5 jours à tour de rôle par cinq policiers en uniforme, puis jetée pour morte dans la rue ? Elle sera ramassée par un taximan matinal et enfantera plus tard dans une maternité de Kigali un imbonerakure de plus ! C’est donc ce genre d’accusation et ce genre de vengeance que Nkurunziza promet aux Hutus et qu’il met assidûment en œuvre.
Les Hutus qui organisent les exhibitions sur 1972 doivent au moins reconnaître une chose. Ce n’est pas les Tutsi qui leur ont dit d’aller tuer quinze mille Tutsi sans distinction, femmes et enfants compris, à Muramvya en 1965 ! Ce n’est pas les Tutsi qui ont planifié, tracts à l’appui, le massacre de soixante mille Tutsi du Sud et de l’Ouest, de Gitega et de Rutana en 1972 ! Ce n’est pas non plus les Tutsi qui ont organisé le nettoyage ethnique en 1988, faisant dix-huit mille morts tous Tutsi, dans les deux Communes du Nord, Ntega et Marangara ! Le FNL-PALIPEHUTU le sait très bien. Demandez à Rwasa toutes les lumières sur le sujet, en même temps qu’il voudra bien vous expliquer où sont passés les 248 réfugiés Congolais Banyamurenge à Gatumba en 2004, et pourquoi !
Continuons. Ce n’est pas les Tutsi qui ont intimé l’ordre aux Hutus d’exterminer, machette, tronçonneuses et bidons d’essence à la main, les trois cent mille Tutsi dans tout le pays en1993, puis les déplacés de Bugendana, puis les élèves de Buta, puis les ouvriers Tutsi de Teza et leurs familles, et de tendre des embuscades sélectives et meurtrières sur les grands axes routiers de tout le pays ! Approchez les enquêteurs des Nations Unies de 1996 pour la qualification, si vous avez encore quelque doute ! Enfin, les Tutsi n’y étaient pour rien lorsque les policiers du régime et les agents du service de renseignement du Président ont tiré à bout portant sur les manifestants pacifiques faisant sur le champ des dizaines de morts, et lorsque cette sale besogne s’est poursuivie dans les quartiers et les villages à dominante Tutsi. Les exécutions sommaires, les disparitions forcées, les tortures, les viols... se poursuivent encore contre les Tutsi, dans l’impunité totale des auteurs et dans l’indifférence généralisée des autres.
Devant tous ces forfaits accablants, les Hutus feraient mieux d’assumer et de faire amende honorable, au lieu de chercher désespérément à noyer le poisson, en superposant les mensonges et en multipliant des fuites en avant inutiles.
Revenons un instant sur soixante-douze. Les Hutus célèbrent cette année-là, à leur façon, depuis deux ans. J’ai dit plus haut que les Tutsi n’ont pas encore pris la parole, aussi bien sur 1972 que sur les autres années noires que les Hutus ont fait connaître à notre pays. Mais la vérité vérifiée reste intacte, elle sera exposée le moment venu, qui ne doit plus être éloigné. Ce que les jeunes Tutsi qui s’interrogent doivent déjà savoir, loin du martelage culpabilisant des médias d’Etat mono-ethniques, c’est que le double génocide n’existe pas, et qu’il se prépare ! C’est encore que Micombero n’a pas commis de génocide car, au regard des concepts et de leurs définitions universelles, au regard en plus de sa conception décryptée de la gouvernance d’Etat, cela lui était matériellement et moralement impossible, aussi bien dans le droit que dans les faits. C’est tout cela qui sera démontré bientôt.
En attendant, pour ne pas oublier les nôtres emportés par la barbarie de l’époque dans les conditions que l’on sait, gardons la mémoire vigilante et, pour ceux qui le peuvent, mobilisons-nous pour un recueillement prolongé pendant ces jours de souvenir du 29 avril et suivants.
MURAKUZE !
le 14 avril 2018
Les Hutus de Bujumbura, du Canada et d’ailleurs sont dans l’effervescence. Ils préparent activement la commémoration du « génocide des Hutus » de 1972. Les fonds de l’Etat sont à leur disposition à flot, pour convaincre, mais aussi corrompre. Ils enchainent conférence sur conférence et multiplient les communiqués. Sauf que les Tutsi n’ont pas encore parlé ! Sauf que les Hutus sont dans un monologue sans fin et ... sans issue !
En tentant de noyer la Vérité historique dans le bruit et le slogan, les Hutus cherchent à exorciser le crime qui les poursuit, avant même qu’ils ne soient poursuivis par la Justice et par l’Histoire. Ils ont commis trop de crimes gratuits, ils ont versé trop de sang des enfants, jusqu’au fœtus dans le ventre de la mère, jusque dans les crèches, dans les classes des écoliers, dans les églises et partout ! Ils ont franchi tous les interdits, tous les tabous, ils ont dépassé tout entendement, et cela de manière récidiviste, j’allais dire chronique !
Pour tenter de se libérer, de libérer leur conscience tourmentée, ils essayent toutes les antidotes. Maintenant ils en sont à l’accusation des victimes, en recourant à la théorie fallacieuse de l’inversion. Ils croient qu’en faisant du Tutsi le bourreau et du Hutu la victime, tout rentrera dans l’ordre dans leur univers mental trop dérangé. Et c’est par ce tour de passe-passe que Nkurunziza devient leur sauveur, et même leur Dieu vengeur !
Vengeance contre qui et pourquoi ? Contre Komezamahoro, cet enfant de 15 ans en 2015 qui reçoit des policiers hutus une salve de balles criminelles en pleine poitrine au moment où il cherchait en toute innocence leur protection ? Contre la fillette de 4 ans de Musigati violée à mort par les imbonerakure puis égorgée au couteau de cuisine par ces mêmes monstres ? Contre l’élève de 14 ans en 2017 enlevée sur le chemin de l’école en pleine ville de Bujumbura et violée en otage pendant 5 jours à tour de rôle par cinq policiers en uniforme, puis jetée pour morte dans la rue ? Elle sera ramassée par un taximan matinal et enfantera plus tard dans une maternité de Kigali un imbonerakure de plus ! C’est donc ce genre d’accusation et ce genre de vengeance que Nkurunziza promet aux Hutus et qu’il met assidûment en œuvre.
Les Hutus qui organisent les exhibitions sur 1972 doivent au moins reconnaître une chose. Ce n’est pas les Tutsi qui leur ont dit d’aller tuer quinze mille Tutsi sans distinction, femmes et enfants compris, à Muramvya en 1965 ! Ce n’est pas les Tutsi qui ont planifié, tracts à l’appui, le massacre de soixante mille Tutsi du Sud et de l’Ouest, de Gitega et de Rutana en 1972 ! Ce n’est pas non plus les Tutsi qui ont organisé le nettoyage ethnique en 1988, faisant dix-huit mille morts tous Tutsi, dans les deux Communes du Nord, Ntega et Marangara ! Le FNL-PALIPEHUTU le sait très bien. Demandez à Rwasa toutes les lumières sur le sujet, en même temps qu’il voudra bien vous expliquer où sont passés les 248 réfugiés Congolais Banyamurenge à Gatumba en 2004, et pourquoi !
Continuons. Ce n’est pas les Tutsi qui ont intimé l’ordre aux Hutus d’exterminer, machette, tronçonneuses et bidons d’essence à la main, les trois cent mille Tutsi dans tout le pays en1993, puis les déplacés de Bugendana, puis les élèves de Buta, puis les ouvriers Tutsi de Teza et leurs familles, et de tendre des embuscades sélectives et meurtrières sur les grands axes routiers de tout le pays ! Approchez les enquêteurs des Nations Unies de 1996 pour la qualification, si vous avez encore quelque doute ! Enfin, les Tutsi n’y étaient pour rien lorsque les policiers du régime et les agents du service de renseignement du Président ont tiré à bout portant sur les manifestants pacifiques faisant sur le champ des dizaines de morts, et lorsque cette sale besogne s’est poursuivie dans les quartiers et les villages à dominante Tutsi. Les exécutions sommaires, les disparitions forcées, les tortures, les viols... se poursuivent encore contre les Tutsi, dans l’impunité totale des auteurs et dans l’indifférence généralisée des autres.
Devant tous ces forfaits accablants, les Hutus feraient mieux d’assumer et de faire amende honorable, au lieu de chercher désespérément à noyer le poisson, en superposant les mensonges et en multipliant des fuites en avant inutiles.
Revenons un instant sur soixante-douze. Les Hutus célèbrent cette année-là, à leur façon, depuis deux ans. J’ai dit plus haut que les Tutsi n’ont pas encore pris la parole, aussi bien sur 1972 que sur les autres années noires que les Hutus ont fait connaître à notre pays. Mais la vérité vérifiée reste intacte, elle sera exposée le moment venu, qui ne doit plus être éloigné. Ce que les jeunes Tutsi qui s’interrogent doivent déjà savoir, loin du martelage culpabilisant des médias d’Etat mono-ethniques, c’est que le double génocide n’existe pas, et qu’il se prépare ! C’est encore que Micombero n’a pas commis de génocide car, au regard des concepts et de leurs définitions universelles, au regard en plus de sa conception décryptée de la gouvernance d’Etat, cela lui était matériellement et moralement impossible, aussi bien dans le droit que dans les faits. C’est tout cela qui sera démontré bientôt.
En attendant, pour ne pas oublier les nôtres emportés par la barbarie de l’époque dans les conditions que l’on sait, gardons la mémoire vigilante et, pour ceux qui le peuvent, mobilisons-nous pour un recueillement prolongé pendant ces jours de souvenir du 29 avril et suivants.
MURAKUZE !