LA RENTREE AVEC LE PROFESSEUR MUTABESHA
Burundi Information (le 7 septembre 2008). Quel est ce pyromane qui essaie de comparer sa torche à la flamme olympique? Qui est ce footballeur que les ratés de son passé poussent au théâtralisme? Ceci est une partie du questionnaire de l’interrogation surprise que l’imprévisible Mutabesha, professeur au Lycée Communal de Cendajuru, donne à ses élèves le jour de la rentrée scolaire. Quand il remet les copies corrigées à la classe deux jours plus tard, il demande à Kabonesho de lire aux autres élèves la grille de correction. Le petit s’exécute et voici ce qu’il dit : Considérant que ces dernières semaines, le Chef de l’État …
Le jour de la rentrée scolaire, le professeur Mutabesha qui enseigne au Lycée Communal de Cendajuru a débuté l’année scolaire par une interrogation surprise à ses élèves. En voici le questionnaire :
« Que se passe-t-il, » demande le professeur, « vous ne voulez pas travailler? ».
« Monsieur, nous ne comprenons pas les questions. Pouvez-vous au moins nous situer dans le temps et dans l’espace? » Demande Karundi.
« Mais la compréhension de la question fait partie de la réponse. Évidemment, ceci est un test de vos connaissances générales. Je veux juste voir si vous êtes capables d’observer et de comprendre ce qui se passe autour de vous ou dans le monde.
Comme la séance s’étend sur cinquante minutes, Mutabesha accorde volontiers 30 minutes de plus pour que les élèves complètent l’interrogation. A la fin, les élèves rendent enfin leurs copies. Deux jour plus tard, Mutabesha revient avec les copies corrigées et les remet aux élèves. Puis, en guise de grille de correction, il demande au petit Kabonesho de lire au reste de la classe les éléments de réponse qu’il y a sur sa copie. Le petit s’exécute et voici ce qu’il dit :
Considérant que ces dernières semaines, le Chef de l’État du Burundi a organisé à travers tout le pays une course-relais où le témoin consistait en une flamme qu’il désirerait de paix;
Considérant que quand ils voient un génocidaire impuni se balader avec une flamme, les rescapés du génocide ne peuvent pas ne pas penser aux torches avec lesquelles les tueurs du CNDD-FDD-PALIPEHUTU-FNL-FRODEBU ont incendié les maisons des tutsi et des hutu opposés au génocide;
Considérant qu’il se raconte que l’actuel Chef de l’État du Burundi est un bon joueur de football et que parfois il interrompt ses activités pour aller se livrer à son sport préféré;
Considérant que certains voient dans les apparitions incessantes du Chef de l’État burundais en tenue de footballeur, une extériorisation de la frustration née des coupes qu’il n’a pas pu gagner en tant que joueur puis entraineur du club Union Sporting; qu’une autre opinion trouve tout simplement qu’il se plaît à apparaitre comme un bon joueur mais à des échelles moindres, à l’instar d’un gros crapaud dans un petit étang (voir l’adage américain «a big frog in a small pond »);
Pour toutes ces raisons, je pense que la réponse est la même pour toutes les questions et c’est Pierre Nkurunziza du Burundi.
Applaudissements prolongés dans la salle de classe …
Le jour de la rentrée scolaire, le professeur Mutabesha qui enseigne au Lycée Communal de Cendajuru a débuté l’année scolaire par une interrogation surprise à ses élèves. En voici le questionnaire :
- Quel est ce pyromane qui essaie de comparer sa torche à la flamme olympique?
- Qui est ce footballeur que les ratés de son passé poussent au théâtralisme?
- Quel est ce Président qui interrompt une session du Conseil des Ministres pour aller jouer au foot?
« Que se passe-t-il, » demande le professeur, « vous ne voulez pas travailler? ».
« Monsieur, nous ne comprenons pas les questions. Pouvez-vous au moins nous situer dans le temps et dans l’espace? » Demande Karundi.
« Mais la compréhension de la question fait partie de la réponse. Évidemment, ceci est un test de vos connaissances générales. Je veux juste voir si vous êtes capables d’observer et de comprendre ce qui se passe autour de vous ou dans le monde.
Comme la séance s’étend sur cinquante minutes, Mutabesha accorde volontiers 30 minutes de plus pour que les élèves complètent l’interrogation. A la fin, les élèves rendent enfin leurs copies. Deux jour plus tard, Mutabesha revient avec les copies corrigées et les remet aux élèves. Puis, en guise de grille de correction, il demande au petit Kabonesho de lire au reste de la classe les éléments de réponse qu’il y a sur sa copie. Le petit s’exécute et voici ce qu’il dit :
Considérant que ces dernières semaines, le Chef de l’État du Burundi a organisé à travers tout le pays une course-relais où le témoin consistait en une flamme qu’il désirerait de paix;
Considérant que quand ils voient un génocidaire impuni se balader avec une flamme, les rescapés du génocide ne peuvent pas ne pas penser aux torches avec lesquelles les tueurs du CNDD-FDD-PALIPEHUTU-FNL-FRODEBU ont incendié les maisons des tutsi et des hutu opposés au génocide;
Considérant qu’il se raconte que l’actuel Chef de l’État du Burundi est un bon joueur de football et que parfois il interrompt ses activités pour aller se livrer à son sport préféré;
Considérant que certains voient dans les apparitions incessantes du Chef de l’État burundais en tenue de footballeur, une extériorisation de la frustration née des coupes qu’il n’a pas pu gagner en tant que joueur puis entraineur du club Union Sporting; qu’une autre opinion trouve tout simplement qu’il se plaît à apparaitre comme un bon joueur mais à des échelles moindres, à l’instar d’un gros crapaud dans un petit étang (voir l’adage américain «a big frog in a small pond »);
Pour toutes ces raisons, je pense que la réponse est la même pour toutes les questions et c’est Pierre Nkurunziza du Burundi.
Applaudissements prolongés dans la salle de classe …