le mal regne ENCORE meme si niyombare est vire et bob rugurika libere
Burundi Information (le 18 février 2015). De l'intérieur comme de l'extérieur du Burundi, les Burundais ont eu droit à quelques moments de joie ce 18 février 2015.Pour la plupart d'entre eux, on célébrait la remise en liberté de Bob Rugurika, le désormais célèbre journaliste de la RPA dont il est en même temps le Directeur. Pour d'autres, on célébrait aussi les échauffourées en cours au sein des cercles dirigeants du CNDD-FDD, l'organisation terroriste et génocidaire qui endeuille le Burundi depuis des décennies, échauffourées qui viennent de conduire au limogeage (nous préférons dire, au déplacement de son poste actuel),du général générique et génocidaire Godefroid NIyombare de l'Administration Général du Service National de Renseignement. Il y en a aussi, bien entendu, qui célèbrent les deux. Non sans raison, quoiqu'ils devraient, à notre avis, tempérer leur joie pour les raisons suivantes.
Au vu de ces deux principaux événements d'aujourd'hui, à savoir, la libération du Directeur de la RPA et la nomination d'un nouvel Administrateur Général du Service National de Renseignement, événements auxquels on risque de donner un éclat exagéré, nous ferions mieux de nous rappeler mutuellement quelque faits historiques établis. Surtout en rapport avec le dernier.
L'histoire des révolutions (et par ricochet, des régimes violents comme celui des terroristes génocidaires du CNDD-FDD), aura montré que la révolution doit se nourrir, et que souvent, elle se nourrit de ses propres enfants. Mutatis mutandis, la chute de Godefroid Niyombare, si chute il y avait (nous pourrions même parier qu'il n'en est nullement question), s'inscrit dans l'évolution normalement prévisible des régimes comme celui qui l'a produit. D'où nous invitons les Burundais à raisonner plutôt en termes de changement des règles du jeu au lieu de se contenter du simple changement d'acteurs, fussent-ils de premier rang. Nous les invitons ainsi à ne pas se leurrer qu'il y a changement.
Un changement d'acteurs sans changement des termes de référence, n'en est pas un. Ne nous laissons donc pas distraire par le triomphalisme de ceux que l'humour à la burundaise appellerait volontiers "Bendahafi" [débrouillez-vous pour vous trouver un traducteur compétent...]. Ainsi, tant que ce jeu de chaises musical où les danseurs honnêtes et malhonnêtes continuent leur danse ensemble sur fond d'une très mauvaise musique; une musique au timbre de terrorisme d'État, de génocide, de crimes de guerre et de détournement à grande échelle ; une musique où les notes sont inscrites dans un carnet d'impunité totale; tant et aussi longtemps que cette musique de mauvais goût continuera à jouer, nous ne devrions jamais parler de changement.
Le changement intervenu à la tête des services secrets burundais, est un coup d'épée dans l'eau. Or, ce dont nous avons besoin, ce n'est pas de ces permutations auxquelles on nous a habitué et dont nous ne semblons pas apprécier la portée par ailleurs plus que limitée. Ce qu'il faut au Burundi, ce n'est pas l'écartement d'un, de deux ou de trois généraux génériques et génocidaires.
Même si la totalité des généraux génériques et génocidaires du CNDD-FDD devait être mise à la retraite anticipée, il y en apparaîtrait d'autres qui rééditeraient les "exploits" macabres de leurs prédécesseurs. Tant que les actes ignobles posés par ces gradés devenus généraux alors que leur formation est inversement proportionnelle aux innombrables crimes qu'ils ont commis avant d'arriver au pouvoir, ou aux autres forfaits qu'ils ont commandités une fois installés illégitimement dans telle ou telle autre fonction officielle; tant que cette situation atypique persistera, point de changement.
Que faut-il donc à notre cher Burundi?
Ce qu'il faut au Burundi, c'est un changement des termes de références. Et pour que notre pays se relève et renoue avec la voie du droit il lui faut accomplir au moins deux grands pas.
Premièrement, il faut un bannissement total et définitif d'individus et d'organisations ayant commis les crimes inamnistiables, tels le génocide, les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité comme c'est le cas avec le CNDD-FDD. Deuxièmement, il faut un engagement irréversible, à consigner en termes clairs dans la constitution s'il le faut, à ne plus sacrifier le droit et la justice pour une soi-disante stabilité, fut-elle dictée de l'extérieur, comme ce fut le cas à Arusha en août 2000, à Pretoria en décembre 2002 et à Dar-es-Salaam en septembre 2006. Nul doute que même les plus amnésiques des Burundais se souviennent qu'à ces dates, les divers CNDD/FDD/PALIPEHUTU/FNL, qui sont en réalité des isomères de la molécule maléfique UBU, se sont vus offrir le pouvoir par une certaine communauté dite internationale. Comme si cela allait les transformer magiquement de leur état d'organisation terroriste et génocidaire à celui d'un parti politique à même d'assurer la gestion saine d'un État moderne avec un minimum de bonne gouvernance.
A quelque chose, malheur est bon.
Il suffit de voir le désenchantement de ceux des étrangers qui nous ont imposés le règne de ces criminels contre l'humanité du CNDD-FDD, ou celui des Burundais qui avaient eu tort de croire que par un quelconque miracle, l'âne sur lequel ils ont misé en 2005, allait devenir un cheval de course, démocratiquement parlant…. Tous constatent actuellement, avec amertume, que depuis l'arrivée au pouvoir des terroristes génocidaires du CNDD-FDD, les détournements colossaux des deniers publics ne rivalisent en fréquence qu’avec les crimes d'État comme les assassinats ciblés, qui sont allés en crescendo.
D’où il ne faudra plus jamais troquer la justice pour une soi-disante stabilité. On devra par contre s’assurer qu’il y a jugement de ceux-là qui nous ont enfoncés dans cette galère. C'est à ce prix que la paix et la stabilité ont été restaurées dans les autres pays qui, comme le Burundi, ont connu à un moment donné de leur histoire, des crimes contre l'humanité. L'Allemagne et les républiques issues de l'ex-Yougoslavie, pour ne citer que celles-là, devraient nous servir d’exemple.(BINFO)
Au vu de ces deux principaux événements d'aujourd'hui, à savoir, la libération du Directeur de la RPA et la nomination d'un nouvel Administrateur Général du Service National de Renseignement, événements auxquels on risque de donner un éclat exagéré, nous ferions mieux de nous rappeler mutuellement quelque faits historiques établis. Surtout en rapport avec le dernier.
L'histoire des révolutions (et par ricochet, des régimes violents comme celui des terroristes génocidaires du CNDD-FDD), aura montré que la révolution doit se nourrir, et que souvent, elle se nourrit de ses propres enfants. Mutatis mutandis, la chute de Godefroid Niyombare, si chute il y avait (nous pourrions même parier qu'il n'en est nullement question), s'inscrit dans l'évolution normalement prévisible des régimes comme celui qui l'a produit. D'où nous invitons les Burundais à raisonner plutôt en termes de changement des règles du jeu au lieu de se contenter du simple changement d'acteurs, fussent-ils de premier rang. Nous les invitons ainsi à ne pas se leurrer qu'il y a changement.
Un changement d'acteurs sans changement des termes de référence, n'en est pas un. Ne nous laissons donc pas distraire par le triomphalisme de ceux que l'humour à la burundaise appellerait volontiers "Bendahafi" [débrouillez-vous pour vous trouver un traducteur compétent...]. Ainsi, tant que ce jeu de chaises musical où les danseurs honnêtes et malhonnêtes continuent leur danse ensemble sur fond d'une très mauvaise musique; une musique au timbre de terrorisme d'État, de génocide, de crimes de guerre et de détournement à grande échelle ; une musique où les notes sont inscrites dans un carnet d'impunité totale; tant et aussi longtemps que cette musique de mauvais goût continuera à jouer, nous ne devrions jamais parler de changement.
Le changement intervenu à la tête des services secrets burundais, est un coup d'épée dans l'eau. Or, ce dont nous avons besoin, ce n'est pas de ces permutations auxquelles on nous a habitué et dont nous ne semblons pas apprécier la portée par ailleurs plus que limitée. Ce qu'il faut au Burundi, ce n'est pas l'écartement d'un, de deux ou de trois généraux génériques et génocidaires.
Même si la totalité des généraux génériques et génocidaires du CNDD-FDD devait être mise à la retraite anticipée, il y en apparaîtrait d'autres qui rééditeraient les "exploits" macabres de leurs prédécesseurs. Tant que les actes ignobles posés par ces gradés devenus généraux alors que leur formation est inversement proportionnelle aux innombrables crimes qu'ils ont commis avant d'arriver au pouvoir, ou aux autres forfaits qu'ils ont commandités une fois installés illégitimement dans telle ou telle autre fonction officielle; tant que cette situation atypique persistera, point de changement.
Que faut-il donc à notre cher Burundi?
Ce qu'il faut au Burundi, c'est un changement des termes de références. Et pour que notre pays se relève et renoue avec la voie du droit il lui faut accomplir au moins deux grands pas.
Premièrement, il faut un bannissement total et définitif d'individus et d'organisations ayant commis les crimes inamnistiables, tels le génocide, les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité comme c'est le cas avec le CNDD-FDD. Deuxièmement, il faut un engagement irréversible, à consigner en termes clairs dans la constitution s'il le faut, à ne plus sacrifier le droit et la justice pour une soi-disante stabilité, fut-elle dictée de l'extérieur, comme ce fut le cas à Arusha en août 2000, à Pretoria en décembre 2002 et à Dar-es-Salaam en septembre 2006. Nul doute que même les plus amnésiques des Burundais se souviennent qu'à ces dates, les divers CNDD/FDD/PALIPEHUTU/FNL, qui sont en réalité des isomères de la molécule maléfique UBU, se sont vus offrir le pouvoir par une certaine communauté dite internationale. Comme si cela allait les transformer magiquement de leur état d'organisation terroriste et génocidaire à celui d'un parti politique à même d'assurer la gestion saine d'un État moderne avec un minimum de bonne gouvernance.
A quelque chose, malheur est bon.
Il suffit de voir le désenchantement de ceux des étrangers qui nous ont imposés le règne de ces criminels contre l'humanité du CNDD-FDD, ou celui des Burundais qui avaient eu tort de croire que par un quelconque miracle, l'âne sur lequel ils ont misé en 2005, allait devenir un cheval de course, démocratiquement parlant…. Tous constatent actuellement, avec amertume, que depuis l'arrivée au pouvoir des terroristes génocidaires du CNDD-FDD, les détournements colossaux des deniers publics ne rivalisent en fréquence qu’avec les crimes d'État comme les assassinats ciblés, qui sont allés en crescendo.
D’où il ne faudra plus jamais troquer la justice pour une soi-disante stabilité. On devra par contre s’assurer qu’il y a jugement de ceux-là qui nous ont enfoncés dans cette galère. C'est à ce prix que la paix et la stabilité ont été restaurées dans les autres pays qui, comme le Burundi, ont connu à un moment donné de leur histoire, des crimes contre l'humanité. L'Allemagne et les républiques issues de l'ex-Yougoslavie, pour ne citer que celles-là, devraient nous servir d’exemple.(BINFO)