LE POUVOIR CNDD, UN SYSTEME A ERADIQUER
Depuis son accession au pouvoir en 2005, le CNDD-FDD n’a cessé de tuer des innocents, de piller le pays et les citoyens, de détourner les fonds de l’Etat et d’entretenir la haine ethnique entre les communautés. Au lieu de suivre la voie de l’Unité Nationale tracée par tous les instruments politiques et juridiques dont s’était doté le peuple burundais, le CNDD-FDD a choisi unilatéralement le chemin de la haine et de la division. Monsieur Nkurunziza et les Généraux qui l’entourent et qui incarnent cette malédiction ont fait main basse sur le pays. Ils ont décidé cyniquement de le ruiner et de le détruire. Les indicateurs de la politique intérieur, de la diplomatie, de l’économie, de la sécurité des citoyens, de l’éducation de nos enfants, de la santé et de l’alimentation de nos populations... clignotent frénétiquement dans le rouge. Le pays est devenu l’ombre de lui-même et la risée des autres Nations !
Ces derniers temps, le régime aux abois, isolé sur la scène internationale et à la tête d’un pays au bord de l’effondrement économique et sécuritaire, multiplie les maladresses et les énervements, sur fond de vol et de spoliation éhontée de la population. Quelques exemples récents montrent bien combien le système a dérapé vers l’immoralité la plus abjecte.
La demande de contribution « volontaire » aux élections de 2020. Cette exigence est un signe manifeste de la faillite du système. Les élections ne constituent pas en effet un événement accidentel, elles font au contraire partie des activités normales de gouvernance, et rentrent par conséquent dans les prévisions budgétaires de l’Etat. Un Etat qui ne fonctionne plus sur budget ne peut donc être autre chose qu’un Etat en déconfiture !
Ce qui est encore plus cynique chez Nkurunziza, c’est qu’il ose qualifier de « volontaire » ce vol déguisé qui s’adresse jusqu’aux écoliers dont la volonté ne peut être vérifiée ni sur le plan moral ni sur le plan juridique (Le Code des Personnes situe la capacité juridique au Burundi, c.à.d. la capacité de vouloir, à 21 ans révolus !). Plus grave, les citoyens ne peuvent accéder à aucun service de l’Administration que sur présentation du récépissé de contribution. De même, des élèves du Lycée Municipal de Ngagara - pour ne citer que celui-là - ont été chassés de leur école dernièrement, le 9 janvier 2019 pour ne pas avoir versé chacun 2000 francs de contribution à ces fameuses élections qui ne les concernent en rien. C’est cela que Nkurunziza appelle le payement librement consenti !
Il est aussi important d’ajouter que ces impôts d’un autre âge sucent une population rendue misérable par quinze ans de gouvernance chaotique marquée par la corruption, la terreur et l’incompétence caractérisées. Aujourd’hui, le Burundi est à la queue des pays les plus pauvres de la planète, plus de 70% de la population vivant en dessous du minimum de subsistance.
Ce n’est pas cette paupérisation à outrance des Burundais que le régime a provoquée et qu’il entretient, qui empêche Nkurunziza de leur soutirer encore le peu qui leur reste d’argent et de vivres. Et pour endormir les consciences, tous les moyens sont déployés. La dernière invention consiste à organiser des séances de prière où sont conviés les gouverneurs de provinces et les administrateurs des communes, qui doivent s’y rendre accompagnés de leurs populations affamées, chantant et dansant comme des esclaves, avec des présents d’argent, de vaches et chèvres et moutons, de poules et de récoltes de toutes sortes. Sachant bien que leurs performances administratives seront appréciées non pas en rapport avec l’encadrement qu’ils assurent aux administrés pour leur développement, mais bien en fonction des quantités collectées, ces autorités locales exercent alors une pression énorme sur une population qui n’en peut plus, qui meurt de faim, qui n’est pas soignée et qui est mal logée ! La « croisade » du 24 au 26 janvier 2019 à Gitega aura été un modèle en ce genre !
La femme de Nkurunziza, Bucumi Denise, en fait des cauchemars la nuit et dénonce le jour, dans d’autres sessions de prière, ceux des « cadres de l’Etat qui extorquent les pauvres gens et qui s’enrichissent par le vol et le pillage des richesses du pays ». Elle prend ainsi le contrepied de la Ministre de la Justice, Laurentine Kanyana, qui a encouragé dans son discours du 13 décembre 2018 notamment, les militants du CNDD-FDD à vandaliser les biens mobiliers et immobiliers des prisonniers politiques et des opposants en exil ! Evidemment, Denise Bucumi ne mentionne ni son mari ni elle-même parmi les coupables, sauf lorsqu’elle implore le pardon de « son dieu » pour elle et pour nous tous dans la formule générale et impersonnelle que nous sommes naturellement des pécheurs... Son message halluciné pourrait se résumer en ceci : « Mon dieu, qu’est-ce que nous avons fait, moi, mon mari et les courtisans, à ce pays, à ce peuple !!! »
La question que d’aucuns se posent est celle de savoir où vont tous ces apports forcés en espèces et en nature qui sont embarqués dans des camions entiers pour une destination tenue toujours secrète ? Qu’il s’agisse des montants récoltés dans la rubrique des élections de 2020 ou des offrandes monétaires et en nature collectées à l’occasion des trop fréquentes retraites gouvernementales de prière, aucune de ces recettes de type colonial ne va ni aux élections ni au dieu tout puissant invoqué par le célébrant Nkurunziza qui s’est rebaptisé - soit dit en passant - « Le Nouveau Moïse » et qui entend faire respecter cette ronflante nouvelle auto-proclamation.
Ces contributions obligatoires relèvent plutôt d’un « effort de guerre » imposé à la société, même aux plus pauvres, même aux écoliers sous de fallacieuses justifications, pour nourrir les Interahamwe et les FDRL stationnés dans la Kibira et pour soutenir l’action sur terrain des imbonerakure. Ceux-ci doivent être payés (2000fbu/jour ou environ 0,7$ USA pour aller mourir au Congo !) et pris en charge lors des différentes expéditions criminelles, alors que les caisses de l’Etat ont été vidées et que Nkurunziza n’entend pas toucher dans les sommes colossales qu’il a amassées au cours des quinze années de règne et de pillage du pays. C’est alors la population qui paye, une fois de plus, le ticket de sa propre descente aux enfers !
Pendant ce temps, le pouvoir de Bujumbura rate toutes les occasions de se taire. La dernière en date est l’irruption de la délégation burundaise, tract à la main, au milieu de la réunion au sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernements des pays membres de l’Union Africaine qui s’est tenue à Addis-Abeba du 10 au 11 février 2019, pour dénoncer comme de vulgaires manifestants, la non extradition de Monsieur Buyoya en vue d’être rejugé dans l’affaire de l’assassinat de Melchior Ndadaye il y a plus de 25 ans. A Bujumbura, ils ne savent pas que de telles rencontres au Sommet ont toujours un calendrier chargé et un ordre du jour précis, le tout préparé longtemps à l’avance par les services techniques du Secrétariat de l’Union. Or, l’arrestation de Buyoya ne figurait pas – cela n’est même pas imaginable – sur l’ordre du jour du Sommet. Le cadre était inapproprié, la procédure était cavalière, mais les hommes de Nkurunziza ne le savent pas !
Comme quand Nkurunziza a écrit une lettre pleine d’indécence et vide de protocole au Président Museveni, au point que celui-ci s’est demandé, considérant en plus le refus répété et sans motif du dialogue avec ses opposants, si réellement il a affaire à un chef d’Etat, au regard des convenances et de la diplomatie !
Et puis les incidents de frontières, où les imbonerakure n’hésitent plus à rançonner même les visiteurs de passage. Le cas encore frais dans les mémoires est celui des scouts ougandais qui se sont vus dépouillés de leurs biens par ces miliciens sans foi ni loi, à leur entrée au Burundi. Les autorités ougandaises, n’en pouvant plus de cette barbarie inqualifiable, ont décidé très justement mais au grand malheur des Burundais qui sont nombreux à se rendre en Ouganda, de faire jouer le principe de la réciprocité en refoulant sans façon tous les passagers en provenance du Burundi.
Le pouvoir en place à Bujumbura, et le parti CNDD-FDD qui le porte, ont causé un tort incommensurable à notre patrie, à ses citoyens Hutus et Tutsi confondus, aux enfants du pays et aux parents, à son économie... Ils ont tué, volé et violé allégrement... Ils ont bravé tous les interdits...
Quant à ce qui reste à faire face à cette dérive d’un pouvoir honni et criminel, tous les Burundais sans distinction doivent se réveiller, réaliser l’immensité des dégâts, et se lever comme un seul homme pour mettre rapidement hors d’état de nuire le régime sanguinaire et antidémocratique de Nkurunziza, en vue de bâtir à nouveau un pays de paix et de prospérité, et de lui rendre sa dignité et sa place dans le concert des Nations.
Nous vous remercions !
INKEREBUTSI J.de Dieu
18.02.2019
Ces derniers temps, le régime aux abois, isolé sur la scène internationale et à la tête d’un pays au bord de l’effondrement économique et sécuritaire, multiplie les maladresses et les énervements, sur fond de vol et de spoliation éhontée de la population. Quelques exemples récents montrent bien combien le système a dérapé vers l’immoralité la plus abjecte.
La demande de contribution « volontaire » aux élections de 2020. Cette exigence est un signe manifeste de la faillite du système. Les élections ne constituent pas en effet un événement accidentel, elles font au contraire partie des activités normales de gouvernance, et rentrent par conséquent dans les prévisions budgétaires de l’Etat. Un Etat qui ne fonctionne plus sur budget ne peut donc être autre chose qu’un Etat en déconfiture !
Ce qui est encore plus cynique chez Nkurunziza, c’est qu’il ose qualifier de « volontaire » ce vol déguisé qui s’adresse jusqu’aux écoliers dont la volonté ne peut être vérifiée ni sur le plan moral ni sur le plan juridique (Le Code des Personnes situe la capacité juridique au Burundi, c.à.d. la capacité de vouloir, à 21 ans révolus !). Plus grave, les citoyens ne peuvent accéder à aucun service de l’Administration que sur présentation du récépissé de contribution. De même, des élèves du Lycée Municipal de Ngagara - pour ne citer que celui-là - ont été chassés de leur école dernièrement, le 9 janvier 2019 pour ne pas avoir versé chacun 2000 francs de contribution à ces fameuses élections qui ne les concernent en rien. C’est cela que Nkurunziza appelle le payement librement consenti !
Il est aussi important d’ajouter que ces impôts d’un autre âge sucent une population rendue misérable par quinze ans de gouvernance chaotique marquée par la corruption, la terreur et l’incompétence caractérisées. Aujourd’hui, le Burundi est à la queue des pays les plus pauvres de la planète, plus de 70% de la population vivant en dessous du minimum de subsistance.
Ce n’est pas cette paupérisation à outrance des Burundais que le régime a provoquée et qu’il entretient, qui empêche Nkurunziza de leur soutirer encore le peu qui leur reste d’argent et de vivres. Et pour endormir les consciences, tous les moyens sont déployés. La dernière invention consiste à organiser des séances de prière où sont conviés les gouverneurs de provinces et les administrateurs des communes, qui doivent s’y rendre accompagnés de leurs populations affamées, chantant et dansant comme des esclaves, avec des présents d’argent, de vaches et chèvres et moutons, de poules et de récoltes de toutes sortes. Sachant bien que leurs performances administratives seront appréciées non pas en rapport avec l’encadrement qu’ils assurent aux administrés pour leur développement, mais bien en fonction des quantités collectées, ces autorités locales exercent alors une pression énorme sur une population qui n’en peut plus, qui meurt de faim, qui n’est pas soignée et qui est mal logée ! La « croisade » du 24 au 26 janvier 2019 à Gitega aura été un modèle en ce genre !
La femme de Nkurunziza, Bucumi Denise, en fait des cauchemars la nuit et dénonce le jour, dans d’autres sessions de prière, ceux des « cadres de l’Etat qui extorquent les pauvres gens et qui s’enrichissent par le vol et le pillage des richesses du pays ». Elle prend ainsi le contrepied de la Ministre de la Justice, Laurentine Kanyana, qui a encouragé dans son discours du 13 décembre 2018 notamment, les militants du CNDD-FDD à vandaliser les biens mobiliers et immobiliers des prisonniers politiques et des opposants en exil ! Evidemment, Denise Bucumi ne mentionne ni son mari ni elle-même parmi les coupables, sauf lorsqu’elle implore le pardon de « son dieu » pour elle et pour nous tous dans la formule générale et impersonnelle que nous sommes naturellement des pécheurs... Son message halluciné pourrait se résumer en ceci : « Mon dieu, qu’est-ce que nous avons fait, moi, mon mari et les courtisans, à ce pays, à ce peuple !!! »
La question que d’aucuns se posent est celle de savoir où vont tous ces apports forcés en espèces et en nature qui sont embarqués dans des camions entiers pour une destination tenue toujours secrète ? Qu’il s’agisse des montants récoltés dans la rubrique des élections de 2020 ou des offrandes monétaires et en nature collectées à l’occasion des trop fréquentes retraites gouvernementales de prière, aucune de ces recettes de type colonial ne va ni aux élections ni au dieu tout puissant invoqué par le célébrant Nkurunziza qui s’est rebaptisé - soit dit en passant - « Le Nouveau Moïse » et qui entend faire respecter cette ronflante nouvelle auto-proclamation.
Ces contributions obligatoires relèvent plutôt d’un « effort de guerre » imposé à la société, même aux plus pauvres, même aux écoliers sous de fallacieuses justifications, pour nourrir les Interahamwe et les FDRL stationnés dans la Kibira et pour soutenir l’action sur terrain des imbonerakure. Ceux-ci doivent être payés (2000fbu/jour ou environ 0,7$ USA pour aller mourir au Congo !) et pris en charge lors des différentes expéditions criminelles, alors que les caisses de l’Etat ont été vidées et que Nkurunziza n’entend pas toucher dans les sommes colossales qu’il a amassées au cours des quinze années de règne et de pillage du pays. C’est alors la population qui paye, une fois de plus, le ticket de sa propre descente aux enfers !
Pendant ce temps, le pouvoir de Bujumbura rate toutes les occasions de se taire. La dernière en date est l’irruption de la délégation burundaise, tract à la main, au milieu de la réunion au sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernements des pays membres de l’Union Africaine qui s’est tenue à Addis-Abeba du 10 au 11 février 2019, pour dénoncer comme de vulgaires manifestants, la non extradition de Monsieur Buyoya en vue d’être rejugé dans l’affaire de l’assassinat de Melchior Ndadaye il y a plus de 25 ans. A Bujumbura, ils ne savent pas que de telles rencontres au Sommet ont toujours un calendrier chargé et un ordre du jour précis, le tout préparé longtemps à l’avance par les services techniques du Secrétariat de l’Union. Or, l’arrestation de Buyoya ne figurait pas – cela n’est même pas imaginable – sur l’ordre du jour du Sommet. Le cadre était inapproprié, la procédure était cavalière, mais les hommes de Nkurunziza ne le savent pas !
Comme quand Nkurunziza a écrit une lettre pleine d’indécence et vide de protocole au Président Museveni, au point que celui-ci s’est demandé, considérant en plus le refus répété et sans motif du dialogue avec ses opposants, si réellement il a affaire à un chef d’Etat, au regard des convenances et de la diplomatie !
Et puis les incidents de frontières, où les imbonerakure n’hésitent plus à rançonner même les visiteurs de passage. Le cas encore frais dans les mémoires est celui des scouts ougandais qui se sont vus dépouillés de leurs biens par ces miliciens sans foi ni loi, à leur entrée au Burundi. Les autorités ougandaises, n’en pouvant plus de cette barbarie inqualifiable, ont décidé très justement mais au grand malheur des Burundais qui sont nombreux à se rendre en Ouganda, de faire jouer le principe de la réciprocité en refoulant sans façon tous les passagers en provenance du Burundi.
Le pouvoir en place à Bujumbura, et le parti CNDD-FDD qui le porte, ont causé un tort incommensurable à notre patrie, à ses citoyens Hutus et Tutsi confondus, aux enfants du pays et aux parents, à son économie... Ils ont tué, volé et violé allégrement... Ils ont bravé tous les interdits...
Quant à ce qui reste à faire face à cette dérive d’un pouvoir honni et criminel, tous les Burundais sans distinction doivent se réveiller, réaliser l’immensité des dégâts, et se lever comme un seul homme pour mettre rapidement hors d’état de nuire le régime sanguinaire et antidémocratique de Nkurunziza, en vue de bâtir à nouveau un pays de paix et de prospérité, et de lui rendre sa dignité et sa place dans le concert des Nations.
Nous vous remercions !
INKEREBUTSI J.de Dieu
18.02.2019