LE PROFESSEUR CHRISTIAN P. SCHERRER ROUVRE LE DOSSIER DU GENOCIDE DES TUTSI DU BURUNDI DE 1993
Parti UPRONA
Cabinet du Président
Treize ans après la publication du Rapport S/1996/682 par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, le Professeur Christian P. Scherrer rouvre le dossier du génocide commis au Burundi.
Il s’appelle Christian P.Scherrer, il est de nationalité japonaise d’origine américaine. Il est professeur à l’Université de la Cité d’Hiroshima, au Japon. Il est responsable de l’« HIROSHIMA Peace Institute » (HPI) et de l’ « Ethnic Conflicts Research Project (ECOR), deux organisations internationales non gouvernementales qui luttent pour la paix, la prévention et la répression du crime de génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, contre les discriminations raciales, ethniques et des populations autochtones. Il a déjà publié plus d’une trentaine d’ouvrages sur ces questions.
Du 23 au 25 mars 2009, le Professeur Christian P.Scherrer vient d’organiser une Conférence internationale des pays de Grands Lacs Africains qui s’est tenue à Bujumbura à l’Hôtel Club du Lac Tanganyika sur le thème « Génocide et Justice en Afrique Centrale ». Si au départ, la Conférence avait des allures négationnistes, elle a finalement atteint ses objectifs : le génocide commis au Burundi a été reconnu par tous les participants; la prévention et le répression du génocide restent le passage obligé vers la restauration d’un Etat de droit au Burundi et dans toute la sous région.
La tâche n’aura pas été facile pour l’hôte de la justice et de l’Etat de droit, car la Conférence devait avoir lieu au début du mois de mars, mais le gouvernement négationniste a mis les bâtons dans les roues de l’organisateur jusqu’à lui refuser le renouvellement de son visa. Il a fallu des acrobaties pour, faire renouveler le visa à partir de Kigali. Toujours dans l’objectif de compromettre la réussite de la Conférence, le pouvoir en place l’ a obligé d’insérer sur son programme des exposés hors sujet et proprement négationnistes comme ceux –ci : « Le rôle de la démocratisation et des droits dans la lutte contre les violences de masse en Afrique : le cas du Burundi, de la RD Congo, du Congo Brazza et de la RCA " présenté par Pierre BUYOYA ; « Les besoins en matière de coopération dans tous les secteurs de la société burundaise en vue d’un développement et d’une prospérité harmonieux » par Léonard NYANGOMA ; « La responsabilité des dirigeants burundais dans la lutte contre les violences de masse » sujet développé par Sylvestre NTIBANTUNGANYA ; « La lutte contre le génocide culturel et le renforcement du pouvoir des organisations des Batwa » par la députée Libérate NICAYENZI.
Le point commun pour ces sujets était l’occultation du génocide, le remplacement du mot génocide par « les violences de masse », ou « le génocide culturel », un négationnisme avéré.
A côté de la diversion, il y avait bien sûr des sujets qui collaient parfaitement avec la thématique. Le Professeur Christian P.Scherrer dans son mot liminaire a présenté la Convention des Nations Unies sur la Prévention et la Répression du Crime de Génocide du 9 Décembre 1948 comme outil politique et juridique commun qui fournit un cadre pour juger le génocide. Le Professeur a également exposé sur la possibilité et la faisabilité de l’impérative nécessité de la prévention et l’élimination du génocide. Le Professeur BAMBONEYEHO Venant a présenté la situation du génocide au Burundi et l’impérative de la justice ; le travail difficile de l’AC Génocide et comment prévenir les génocides futurs. D’autres sujets intimement liés au thème de la Conférence sont les suivants : « La lutte acharnée pour les droits de l’homme : Démocratisation et la lutte contre le génocide. Est-ce que le Burundi a échoué ? » par Louis Marie NINDORERA, Président de l’ONG Global Rights au Burundi ; « Burundi : Le rôle des médias de la haine – Droits et opportunités d’une presse au service de la paix et des droits de l’homme de la personne » par Déogratias NDAYISHIMIYE, journaliste, membre de l’ONG network ADF ; « L’ Institution des BASHINGANTAHE au Burundi : « Pourrait-elle apporter justice et réconciliation comme au cas des juridictions Gacaca au Rwanda » ;par Monsieur MANIRAKIZA Zénon.
A part les sujets en rapport avec le génocide, les participants à la Conférence sur le Génocide et la justice ont pu suivre des exposés sur « Les viols et violences de masses contre les femmes Congolaises : la communauté internationale doit réagir. Un programme minimal » par Madame Jacqueline MAPATANO; « La lutte contre la discrimination, l’exclusion et l’appauvrissement des Batwa, - un programme d’action urgente » Apartheid : Le scandale des 25 % de scolarisation chez les Batwa ? » par Vital BAMBANZE et NENGO Emmanuel respectivement membres de la Commission des Terres et autres biens et de l’UNIPROBA ; « La lutte pour la non violence et la situation au Burundi » par Madame Marie Goreth KWIZERA Présidente de la LANOVA.
Les participants ont également eu l’occasion de connaître la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs, CIRGL en sigle qui a son siège à Bujumbura et pilote un certain nombre de projets en rapport avec la Prévention et la Répression du génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité et la lutte contre l’impunité. Ce sujet sera présenté par Monsieur Silas SINYIYAYA et Madame Isabelle KENP, cadres du Secrétariat Exécutif de la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs.
Le Parti UPRONA qui avait été invité sans qu’il soit animateur de la Conférence a distribué à tous les participants un document de 20 pages intitulé « Informations du Parti UPRONA sur l’idéologie et les actes de génocide commis au Burundi » depuis la colonisation allemande jusqu’à ce jour, en passant par la tutelle belge et les années qui ont suivi l’indépendance nationale. Ce document est disponible à la permanence du Parti et est destiné à toute personnes qui s’intéresse à la question du génocide commis au Burundi '(NB.Il est aussi sur le site Burundi-Information).
Mais quels sont les résultats qui ressortent de cette conférence ?
1° Treize ans après la publication du Rapport S/1996/682 par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, le Professeur Christian P.Scherrer rouvre le dossier du génocide commis au Burundi.
2° La Conférence de Bujumbura a constaté que tous les participants reconnaissent qu’il y a eu génocide et que la justice doit s ‘exercer.
3° Il subsiste encore des négationnistes qui voudraient occulter, banaliser, voire nier le génocide en remplaçant l’appellation du mal absolu par des termes comme « les violences massives », « génocide culturel », « génocide intellectuel », « génocide économique….
4° Les acteurs de la lutte contre le génocide ont fait entendre leur voix, et la leçon qu’il faudrait en tirer est que la vérité finit par triompher.
5° Le Professeur Christian P.Scherrer a démenti les propos des négationnistes et autres auto-censeurs qui croient encore que la lutte contre le génocide peut se faire sans parler ou faire de la politique. L’ idéologie, la planification, l’exécution et la négation du génocide c’est de la politique, la pire des politiques.
Fait à Bujumbura le 30.3.2009
Pour le Parti UPRONA
Le Président a.i. Maître Gabriel SINARINZI
Cabinet du Président
Treize ans après la publication du Rapport S/1996/682 par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, le Professeur Christian P. Scherrer rouvre le dossier du génocide commis au Burundi.
Il s’appelle Christian P.Scherrer, il est de nationalité japonaise d’origine américaine. Il est professeur à l’Université de la Cité d’Hiroshima, au Japon. Il est responsable de l’« HIROSHIMA Peace Institute » (HPI) et de l’ « Ethnic Conflicts Research Project (ECOR), deux organisations internationales non gouvernementales qui luttent pour la paix, la prévention et la répression du crime de génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, contre les discriminations raciales, ethniques et des populations autochtones. Il a déjà publié plus d’une trentaine d’ouvrages sur ces questions.
Du 23 au 25 mars 2009, le Professeur Christian P.Scherrer vient d’organiser une Conférence internationale des pays de Grands Lacs Africains qui s’est tenue à Bujumbura à l’Hôtel Club du Lac Tanganyika sur le thème « Génocide et Justice en Afrique Centrale ». Si au départ, la Conférence avait des allures négationnistes, elle a finalement atteint ses objectifs : le génocide commis au Burundi a été reconnu par tous les participants; la prévention et le répression du génocide restent le passage obligé vers la restauration d’un Etat de droit au Burundi et dans toute la sous région.
La tâche n’aura pas été facile pour l’hôte de la justice et de l’Etat de droit, car la Conférence devait avoir lieu au début du mois de mars, mais le gouvernement négationniste a mis les bâtons dans les roues de l’organisateur jusqu’à lui refuser le renouvellement de son visa. Il a fallu des acrobaties pour, faire renouveler le visa à partir de Kigali. Toujours dans l’objectif de compromettre la réussite de la Conférence, le pouvoir en place l’ a obligé d’insérer sur son programme des exposés hors sujet et proprement négationnistes comme ceux –ci : « Le rôle de la démocratisation et des droits dans la lutte contre les violences de masse en Afrique : le cas du Burundi, de la RD Congo, du Congo Brazza et de la RCA " présenté par Pierre BUYOYA ; « Les besoins en matière de coopération dans tous les secteurs de la société burundaise en vue d’un développement et d’une prospérité harmonieux » par Léonard NYANGOMA ; « La responsabilité des dirigeants burundais dans la lutte contre les violences de masse » sujet développé par Sylvestre NTIBANTUNGANYA ; « La lutte contre le génocide culturel et le renforcement du pouvoir des organisations des Batwa » par la députée Libérate NICAYENZI.
Le point commun pour ces sujets était l’occultation du génocide, le remplacement du mot génocide par « les violences de masse », ou « le génocide culturel », un négationnisme avéré.
A côté de la diversion, il y avait bien sûr des sujets qui collaient parfaitement avec la thématique. Le Professeur Christian P.Scherrer dans son mot liminaire a présenté la Convention des Nations Unies sur la Prévention et la Répression du Crime de Génocide du 9 Décembre 1948 comme outil politique et juridique commun qui fournit un cadre pour juger le génocide. Le Professeur a également exposé sur la possibilité et la faisabilité de l’impérative nécessité de la prévention et l’élimination du génocide. Le Professeur BAMBONEYEHO Venant a présenté la situation du génocide au Burundi et l’impérative de la justice ; le travail difficile de l’AC Génocide et comment prévenir les génocides futurs. D’autres sujets intimement liés au thème de la Conférence sont les suivants : « La lutte acharnée pour les droits de l’homme : Démocratisation et la lutte contre le génocide. Est-ce que le Burundi a échoué ? » par Louis Marie NINDORERA, Président de l’ONG Global Rights au Burundi ; « Burundi : Le rôle des médias de la haine – Droits et opportunités d’une presse au service de la paix et des droits de l’homme de la personne » par Déogratias NDAYISHIMIYE, journaliste, membre de l’ONG network ADF ; « L’ Institution des BASHINGANTAHE au Burundi : « Pourrait-elle apporter justice et réconciliation comme au cas des juridictions Gacaca au Rwanda » ;par Monsieur MANIRAKIZA Zénon.
A part les sujets en rapport avec le génocide, les participants à la Conférence sur le Génocide et la justice ont pu suivre des exposés sur « Les viols et violences de masses contre les femmes Congolaises : la communauté internationale doit réagir. Un programme minimal » par Madame Jacqueline MAPATANO; « La lutte contre la discrimination, l’exclusion et l’appauvrissement des Batwa, - un programme d’action urgente » Apartheid : Le scandale des 25 % de scolarisation chez les Batwa ? » par Vital BAMBANZE et NENGO Emmanuel respectivement membres de la Commission des Terres et autres biens et de l’UNIPROBA ; « La lutte pour la non violence et la situation au Burundi » par Madame Marie Goreth KWIZERA Présidente de la LANOVA.
Les participants ont également eu l’occasion de connaître la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs, CIRGL en sigle qui a son siège à Bujumbura et pilote un certain nombre de projets en rapport avec la Prévention et la Répression du génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité et la lutte contre l’impunité. Ce sujet sera présenté par Monsieur Silas SINYIYAYA et Madame Isabelle KENP, cadres du Secrétariat Exécutif de la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs.
Le Parti UPRONA qui avait été invité sans qu’il soit animateur de la Conférence a distribué à tous les participants un document de 20 pages intitulé « Informations du Parti UPRONA sur l’idéologie et les actes de génocide commis au Burundi » depuis la colonisation allemande jusqu’à ce jour, en passant par la tutelle belge et les années qui ont suivi l’indépendance nationale. Ce document est disponible à la permanence du Parti et est destiné à toute personnes qui s’intéresse à la question du génocide commis au Burundi '(NB.Il est aussi sur le site Burundi-Information).
Mais quels sont les résultats qui ressortent de cette conférence ?
1° Treize ans après la publication du Rapport S/1996/682 par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, le Professeur Christian P.Scherrer rouvre le dossier du génocide commis au Burundi.
2° La Conférence de Bujumbura a constaté que tous les participants reconnaissent qu’il y a eu génocide et que la justice doit s ‘exercer.
3° Il subsiste encore des négationnistes qui voudraient occulter, banaliser, voire nier le génocide en remplaçant l’appellation du mal absolu par des termes comme « les violences massives », « génocide culturel », « génocide intellectuel », « génocide économique….
4° Les acteurs de la lutte contre le génocide ont fait entendre leur voix, et la leçon qu’il faudrait en tirer est que la vérité finit par triompher.
5° Le Professeur Christian P.Scherrer a démenti les propos des négationnistes et autres auto-censeurs qui croient encore que la lutte contre le génocide peut se faire sans parler ou faire de la politique. L’ idéologie, la planification, l’exécution et la négation du génocide c’est de la politique, la pire des politiques.
Fait à Bujumbura le 30.3.2009
Pour le Parti UPRONA
Le Président a.i. Maître Gabriel SINARINZI