MANIFESTATION DES BURUNDAIS A OTTAWA: UN PÉCHEUR EN EAUX TROUBLES DÉMASQUÉ
Burundi Information (le 29 mai 2015). Ottawa 23 mai 2015, sur la Colline du Parlement. Alors que la diaspora burundaise du Canada venait de terminer sa nième manifestation pour réclamer le départ du criminel Pierre Nkurunziza qui dirige illégitimement le Burundi depuis 2005, la dernière personne à prendre la parole pour s’adresser à la foule centre son intervention sur un sujet pour le moins non-lié à l’ordre du jour : les tueries de 1972. Le compère a affirmé avoir bouclé les enquêtes et être à mesure de qualifier le crime. C’est à peine qu’il n’a pas annoncé la liste des coupables de ces tueries qui restent impunies jusqu’à nos jours, n’ayant jamais fait l’objet d’une enquête internationale impartiale.
Ce fut l’abasourdissement général dans les rangs des manifestants. Non sans raison. Premièrement, l’ordre du jour était bien connu de tous. En effet, il était question de joindre les forces et les voix de la diaspora burundaise à celles des Burundais de l’intérieur qui, depuis des semaines, affrontent mains nues la machine à tuer du sanguinaire Pierre Nkurunziza dont ils exigent l’abandon de sa course illégale pour un 3e mandat illégitime. Deuxièmement, les participants à la manifestation découvraient tout d’un coup que parmi eux, un individu profitait de ce grand rassemblement pour une cause nationale et tentait d’avancer un agenda sectaire et qui plus est, sur une base denuée de la moindre crédibilité.
L’étonnement des manifestants était d’autant plus grand que l’auteur est un avocat, donc, supposé connaître et respecter les procédures. Les plus avisés des observateurs présents sur place ont été unanimes à souligner que cette apparente digression reprenait mot à mot le refrain d’une campagne négationniste qui dure depuis l’hiver 2014 (i).
Qu’en dire ?
D’une part, on peut être tenté de minimiser la portée de l’incident en se disant que ce jour-là, il ne s’est produit qu’une grave erreur de communication. Mais un problème resterait ; l’auteur est un avocat, même si on sait que l’avocat ne détient pas le monopole de la vérité, que ces propos ont été tenus en dehors des cours et tribunaux, et surtout qu’il ne parvient pas toujours à tromper la vigilance de ses vis-à-vis et moins encore des juges; … le principal problème est que cette “erreur” aura été commise par un homme de loi qui reste auréolé de prestige. Et dans ce cas précis, c’est quelqu’un qui, jusque-là, était hors de tout soupçon par rapport au négationnisme. Il garde donc un énorme potentiel d’intoxiquer les jeunes présents à ces grands rassemblements et dont la plupart n’ont pas suffisamment d’informations sur cette tragédie ou sur l’histoire contemporaine de leur pays d’origine.
D’autre part, on peut se questionner sur le motif de la contre-performance de cet avocat burundais. Voulait-il se tailler l’image d’un homme audacieux, prêt à prendre en main une affaire aussi difficile? Aurait-on assisté en cet après-midi du 23 mai 2015 au début d’une campagne d’intimidation destinée à décourager une partie des victimes de 1972 en quête de justice ?
Dans tous les cas, on recommande la plus grande vigilance contre ce genre de discours et leurs auteurs. En outre, tout en reconnaissant la liberté d’expression de tout un chacun, on ne peut pas manquer de condamner et prévenir cette fourberie qui consiste à profiter des périodes sombres que traverse le peuple burundais pour avancer des agendas non moins sombres de désinformation. Enfin, il faut bien entendu rester focalisé sur le combat de l’heure, à savoir, la disqualification du sanguinaire Pierre Nkurunziza et son jugement par la Cour Pénale Internationale. (BINFO)
(i) Le Collectif des Survivants et Victimes de 1972 qui, sous le paravent respectable de recherche de la justice pour les victimes de 1972, nie des faits historiquement établis sur base de preuves documentaires et testimoniales vérifiables. Comme si cela ne suffisait pas, la campagne en question s’accompagne d’accusations portées indistinctement contre tous les membres d’un groupe social.
Ce fut l’abasourdissement général dans les rangs des manifestants. Non sans raison. Premièrement, l’ordre du jour était bien connu de tous. En effet, il était question de joindre les forces et les voix de la diaspora burundaise à celles des Burundais de l’intérieur qui, depuis des semaines, affrontent mains nues la machine à tuer du sanguinaire Pierre Nkurunziza dont ils exigent l’abandon de sa course illégale pour un 3e mandat illégitime. Deuxièmement, les participants à la manifestation découvraient tout d’un coup que parmi eux, un individu profitait de ce grand rassemblement pour une cause nationale et tentait d’avancer un agenda sectaire et qui plus est, sur une base denuée de la moindre crédibilité.
L’étonnement des manifestants était d’autant plus grand que l’auteur est un avocat, donc, supposé connaître et respecter les procédures. Les plus avisés des observateurs présents sur place ont été unanimes à souligner que cette apparente digression reprenait mot à mot le refrain d’une campagne négationniste qui dure depuis l’hiver 2014 (i).
Qu’en dire ?
D’une part, on peut être tenté de minimiser la portée de l’incident en se disant que ce jour-là, il ne s’est produit qu’une grave erreur de communication. Mais un problème resterait ; l’auteur est un avocat, même si on sait que l’avocat ne détient pas le monopole de la vérité, que ces propos ont été tenus en dehors des cours et tribunaux, et surtout qu’il ne parvient pas toujours à tromper la vigilance de ses vis-à-vis et moins encore des juges; … le principal problème est que cette “erreur” aura été commise par un homme de loi qui reste auréolé de prestige. Et dans ce cas précis, c’est quelqu’un qui, jusque-là, était hors de tout soupçon par rapport au négationnisme. Il garde donc un énorme potentiel d’intoxiquer les jeunes présents à ces grands rassemblements et dont la plupart n’ont pas suffisamment d’informations sur cette tragédie ou sur l’histoire contemporaine de leur pays d’origine.
D’autre part, on peut se questionner sur le motif de la contre-performance de cet avocat burundais. Voulait-il se tailler l’image d’un homme audacieux, prêt à prendre en main une affaire aussi difficile? Aurait-on assisté en cet après-midi du 23 mai 2015 au début d’une campagne d’intimidation destinée à décourager une partie des victimes de 1972 en quête de justice ?
Dans tous les cas, on recommande la plus grande vigilance contre ce genre de discours et leurs auteurs. En outre, tout en reconnaissant la liberté d’expression de tout un chacun, on ne peut pas manquer de condamner et prévenir cette fourberie qui consiste à profiter des périodes sombres que traverse le peuple burundais pour avancer des agendas non moins sombres de désinformation. Enfin, il faut bien entendu rester focalisé sur le combat de l’heure, à savoir, la disqualification du sanguinaire Pierre Nkurunziza et son jugement par la Cour Pénale Internationale. (BINFO)
(i) Le Collectif des Survivants et Victimes de 1972 qui, sous le paravent respectable de recherche de la justice pour les victimes de 1972, nie des faits historiquement établis sur base de preuves documentaires et testimoniales vérifiables. Comme si cela ne suffisait pas, la campagne en question s’accompagne d’accusations portées indistinctement contre tous les membres d’un groupe social.