POURQUOI L'INJUSTE INTERRUPTION DE LA CONFERENCE D'AC GENOCIDE CIRIMOSO PAR LA POLICE
Burundi Information (le 25 octobre 2014). "Chassez le naturel, il reviendra au galop" dit un adage français qui ne se limite bien évidemment pas au seul Hexagone; il s'applique surtout chez les policiers du Burundi. Ce 24 octobre 2014, un détachement de ce corps composé à plus de 60% d'anciens miliciens génocidaires impunis et impénitents du CNDD-FDD, a envahi les locaux du Carrefour de la JRR à Ngagara où se tenait une conférence commémorative du génocide des tutsi d'octobre 1993 avec pour objectif de l'interrompre. Cette persécution d'AC Génocide Cirimoso par les autorités ne peut pas être une bavure de quelques éléments isolés du corps de police. Les actes ignominieux de ce vendredi s'inscrivent dans la "logique illogique" du pouvoir qui a toutes les raisons d'être dérangé par l'entretien de la mémoire vigilante.
Depuis le malencontreux avènement du régime CNDD-FDD en 2005, la presse burundaise conditionnée par le règne des terroristes génocidaires a fini par banaliser les exactions commis par les miliciens du pouvoir à l'endroit d'AC Genocide Cirimoso. La preuve est le silence presque total sur cet incident.
En revisitant le passé, on se rend compte que la persécution de cette prestigieuse association n'a jamais cessé, mais plutôt qu'elle n'a fait que changer de forme au cours des années. Par exemple, lorsque le 29 avril 2006, à l'occasion de la commémoration du génocide de 1972, alors qu'AC Génocide Cirimoso se rendait au Monument du Soldat Inconnu pour y déposer une gerbe de fleurs, ses membres furent attaqués d'assaut par la police. Les hommes en uniforme qui ont pris part à cette attaque ont bastonné les participants en disaient "kubita izo mbwa z'abatutsi zarimenyereye." Plusieurs membres de la direction de l'organisation furent détenus pendant des jours, ils furent relâchés mais aucun de leurs agresseurs ne fut inquiété. Moins d'un mois plus tard, qu'AC Génocide Cirimoso organisait à Gitega la conférence mensuelle de commémoration, trois membres du Comite Executif furent incarcérés pendant plusieurs jours dans les cachots de la police de Gitega.
A ce sombre tableau s'ajoutent le cas d'autres dirigeants de l'association qui, à plusieurs reprises, ont vu leur action entravée par les agents du pouvoir. C'est le cas du Porte-parole de l'association qui, des années durant, se trouva harcelé plussieurs fois par l'administration de son entreprise qui voulait qu'il quitte le Conseil d'Administration avant la fin de son mandat (heureusement pour lui, c'est un syndicaliste adulé de ses collègues). Il y a aussi le coup de décembre 2013 contre le Trésorier d'AC Génocide, lorsque la police, alla à son domicile pour une prétendue fouille perquisition. Comme de tradition, les policiers y ont introduit des armes afin de pouvoir accuser la victime. Seulement voilà, menée en l'absence du concerné, cette opération était complètement illégale.
Pourquoi tant d'acharnement?
AC Génocide Cirimoso organise mensuellement des sessions de commémoration en vue d'entretenir et de cultiver la mémoire vigilante. Au 21 de chaque mois, date du début du génocide des tutsi en octobre 1993, AC Génocide Cirimoso réunit les membres et sympathisants pour une séance de recueillement et de réarmement moral. Cchaque année, AC Génocide Cirimoso organise au cours de la dernière semaine d'octobre, un tournoi de Basket ball dénommé Coupe de la Mémoire Vigilante. Ce tournoi rassemble les meilleures équipes du Burundi. Pendant une semaine, ces équipes se livrent des matches pour déterminer le gagnant de la Coupe de la Mémoire Vigilante.
Si le Burundi n'était pas dirigé par une organisation terroriste et génocidaire, c'est une décoration que le gouvernement devrait décerner à AC Genocide Cirimoso car cette association mène une campagne soutenue de sensibilisation contre le fléau du génocide, celui-là même que le Président, le Vice-président, brefs, tous ceux qui, au sein de l'exécutif, jurent de combattre lorsqu'ils prêtent serment avant d'entrer en fonction. Et pourtant ...
Parallèlement à la violence physique, aux emprisonnements arbitraires et autres formes de persécution dont AC Génocide Cirimoso a fait l'objet, on se souviendra de la conférence académique internationale rassemblant des chercheurs du Burundi, du Rwanda et de la République Démocratique du Congo, conférence qui devait avoir lieu à l'Université du Burundi en 2013 et qui a été annulée simplement parce qu'elle portait sur le génocide commis par l'organisation au pouvoir CNDD-FDD.
Il ne faut donc pas s'étonner que le pouvoir CNDD-FDD soit particulièrement allergique au rappel incessant que fait AC Génocides à l'opinion tant nationale qu'internationale. Malheureusement, cet état se perpétuera tant que les auteurs du génocide resteront impunis, et cela risque de durer puisqu'en ce moment, ce sont les auteurs de ces crimes qui se trouvent être les principaux animateurs des institutions républicaines chargées entre autre choses de juger ces mêmes atrocités ... Ca donne le tournis, hein? Eh bien, oui, mais il faut dire que ça incite aussi à plus de détermination pour mettre fin à cette situation atypique, n'en déplaise aux défaitistes et autres inactifs qui chantent qu'on y peut rien, qu'il en a été ainsi depuis 1993, date du début du pouvoir FRODEBU. Mais comme il y en a qui ne savent pas, rappelons en passant que c'est le Bureau Politique du FRODEBU qui créa le CNDDD devenu plus tard CNDD-FDD) en novembre 1993 à l'Hôtel Club du Lac Tanganyika. C'est par ces actes que furent crées les premiers détachements des Intagoheka ou FDD qui s'emueront plus tard en imbonerakure de sinistrée mémoire.
Et alors?
Se pose enfin la question qui mijote dan la tête de tout le monde même si très peu osent la verbaliser : "Que faire" ? La réponse est évidente : il faut mettre fin au régime des terroristes génocidaires.
On a plus besoin de démontrer que bien que dirigé et dominé par des hutu, le CNDD-FDD ne dirige pas pour les Hutus, et moins encore pour les Tutsi. L’important n’est pas que le Burundi sois dirigé par un hutu ou par un tutsi, il peut être gouverné par un citoyen naturalisé; l'important c’est qu'il ait les mains propres et qu'il soit réellement engagé contre le génocide et soucieux d’asseoir un État de droit dans notre beau pays. Ici, un clin d'oeil s'impose. Que ceux qui sont contents que c'est un hutu, Peter Nkurunziza en l’occurrence, qui est Chef d'État, réalisent que les hutu n'ont rien fait pour être représentés par un criminel avéré. Et puisque certains de nos compatriotes raisonnent désormais en termes de comparaison ethniste, ajoutons à l’endroit de l'autre camp que les tutsi n'avaient jamais mandaté les deux militaires tutsi qui ont dirige le Burundi de 1966 à 1987.
Depuis le malencontreux avènement du régime CNDD-FDD en 2005, la presse burundaise conditionnée par le règne des terroristes génocidaires a fini par banaliser les exactions commis par les miliciens du pouvoir à l'endroit d'AC Genocide Cirimoso. La preuve est le silence presque total sur cet incident.
En revisitant le passé, on se rend compte que la persécution de cette prestigieuse association n'a jamais cessé, mais plutôt qu'elle n'a fait que changer de forme au cours des années. Par exemple, lorsque le 29 avril 2006, à l'occasion de la commémoration du génocide de 1972, alors qu'AC Génocide Cirimoso se rendait au Monument du Soldat Inconnu pour y déposer une gerbe de fleurs, ses membres furent attaqués d'assaut par la police. Les hommes en uniforme qui ont pris part à cette attaque ont bastonné les participants en disaient "kubita izo mbwa z'abatutsi zarimenyereye." Plusieurs membres de la direction de l'organisation furent détenus pendant des jours, ils furent relâchés mais aucun de leurs agresseurs ne fut inquiété. Moins d'un mois plus tard, qu'AC Génocide Cirimoso organisait à Gitega la conférence mensuelle de commémoration, trois membres du Comite Executif furent incarcérés pendant plusieurs jours dans les cachots de la police de Gitega.
A ce sombre tableau s'ajoutent le cas d'autres dirigeants de l'association qui, à plusieurs reprises, ont vu leur action entravée par les agents du pouvoir. C'est le cas du Porte-parole de l'association qui, des années durant, se trouva harcelé plussieurs fois par l'administration de son entreprise qui voulait qu'il quitte le Conseil d'Administration avant la fin de son mandat (heureusement pour lui, c'est un syndicaliste adulé de ses collègues). Il y a aussi le coup de décembre 2013 contre le Trésorier d'AC Génocide, lorsque la police, alla à son domicile pour une prétendue fouille perquisition. Comme de tradition, les policiers y ont introduit des armes afin de pouvoir accuser la victime. Seulement voilà, menée en l'absence du concerné, cette opération était complètement illégale.
Pourquoi tant d'acharnement?
AC Génocide Cirimoso organise mensuellement des sessions de commémoration en vue d'entretenir et de cultiver la mémoire vigilante. Au 21 de chaque mois, date du début du génocide des tutsi en octobre 1993, AC Génocide Cirimoso réunit les membres et sympathisants pour une séance de recueillement et de réarmement moral. Cchaque année, AC Génocide Cirimoso organise au cours de la dernière semaine d'octobre, un tournoi de Basket ball dénommé Coupe de la Mémoire Vigilante. Ce tournoi rassemble les meilleures équipes du Burundi. Pendant une semaine, ces équipes se livrent des matches pour déterminer le gagnant de la Coupe de la Mémoire Vigilante.
Si le Burundi n'était pas dirigé par une organisation terroriste et génocidaire, c'est une décoration que le gouvernement devrait décerner à AC Genocide Cirimoso car cette association mène une campagne soutenue de sensibilisation contre le fléau du génocide, celui-là même que le Président, le Vice-président, brefs, tous ceux qui, au sein de l'exécutif, jurent de combattre lorsqu'ils prêtent serment avant d'entrer en fonction. Et pourtant ...
Parallèlement à la violence physique, aux emprisonnements arbitraires et autres formes de persécution dont AC Génocide Cirimoso a fait l'objet, on se souviendra de la conférence académique internationale rassemblant des chercheurs du Burundi, du Rwanda et de la République Démocratique du Congo, conférence qui devait avoir lieu à l'Université du Burundi en 2013 et qui a été annulée simplement parce qu'elle portait sur le génocide commis par l'organisation au pouvoir CNDD-FDD.
Il ne faut donc pas s'étonner que le pouvoir CNDD-FDD soit particulièrement allergique au rappel incessant que fait AC Génocides à l'opinion tant nationale qu'internationale. Malheureusement, cet état se perpétuera tant que les auteurs du génocide resteront impunis, et cela risque de durer puisqu'en ce moment, ce sont les auteurs de ces crimes qui se trouvent être les principaux animateurs des institutions républicaines chargées entre autre choses de juger ces mêmes atrocités ... Ca donne le tournis, hein? Eh bien, oui, mais il faut dire que ça incite aussi à plus de détermination pour mettre fin à cette situation atypique, n'en déplaise aux défaitistes et autres inactifs qui chantent qu'on y peut rien, qu'il en a été ainsi depuis 1993, date du début du pouvoir FRODEBU. Mais comme il y en a qui ne savent pas, rappelons en passant que c'est le Bureau Politique du FRODEBU qui créa le CNDDD devenu plus tard CNDD-FDD) en novembre 1993 à l'Hôtel Club du Lac Tanganyika. C'est par ces actes que furent crées les premiers détachements des Intagoheka ou FDD qui s'emueront plus tard en imbonerakure de sinistrée mémoire.
Et alors?
Se pose enfin la question qui mijote dan la tête de tout le monde même si très peu osent la verbaliser : "Que faire" ? La réponse est évidente : il faut mettre fin au régime des terroristes génocidaires.
On a plus besoin de démontrer que bien que dirigé et dominé par des hutu, le CNDD-FDD ne dirige pas pour les Hutus, et moins encore pour les Tutsi. L’important n’est pas que le Burundi sois dirigé par un hutu ou par un tutsi, il peut être gouverné par un citoyen naturalisé; l'important c’est qu'il ait les mains propres et qu'il soit réellement engagé contre le génocide et soucieux d’asseoir un État de droit dans notre beau pays. Ici, un clin d'oeil s'impose. Que ceux qui sont contents que c'est un hutu, Peter Nkurunziza en l’occurrence, qui est Chef d'État, réalisent que les hutu n'ont rien fait pour être représentés par un criminel avéré. Et puisque certains de nos compatriotes raisonnent désormais en termes de comparaison ethniste, ajoutons à l’endroit de l'autre camp que les tutsi n'avaient jamais mandaté les deux militaires tutsi qui ont dirige le Burundi de 1966 à 1987.