TOUT CE QUI BRILLE N'EST PAS DE L'OR
Burundi Information (le 23 septembre 2021). Cela fait un peu plus d'une année qu’une nouvelle habitude est apparue dans les cercles politiques des Burundais en exil. Des conférences qui se succèdent à n’en point finir pour, dit-on, voir comment juguler le danger de génocide. Une organisation politique naissante est à un pas de se déclarer spécialiste de cette nouvelle "école d’acrobatie politique". La vérité cependant est qu’au fur et à mesure que les rassemblements de ce genre se tiennent, ils défigurent la lutte entamée il y a plus de deux décennies par les routiers du Plus Jamais Ça.
Déjà à l’occasion du premier rassemblement de la sorte, un des « experts spécialistes » conviés à cet effet a démontré autre chose que la préparation avancée d’un génocide tel que le laissaient entrevoir les organisateurs. Usant de son statut d’invité principal, le concerné n’a pas mâché ses mots, montrant que l’orientation tout comme la teneur des exposés, ne montrait pas du tout qu’il y a un génocide en préparation au Burundi -- même si tout le monde est au courant de la triste réalité. En effet, dans son mot liminaire, l’organisateur principal de la conférence avait « brillé » par un choix d’exemples aux imprécisions criantes. Croyant accuser le régime de l’organisation terroriste et génocidaire CNDD-FDD, il lui reprocha de « guhamagarira bamwe bamwe kumara abandi ». En d’autres mots, il ne nommait ni les présumés auteurs ni les victimes. Même avec son ajout de « kamwe kamwe » ou génocide au compte-goute, il était loin de montrer que ce qu'on observe est une répétition du mal absolu que le pays s'est vu imposer plus d'une fois par les descendants de l'UBU (Umugambwe w'Abakozi b'Uburundi ou parti des Travailleurs du Burundi), à savoir, le PALIPEHUTU, le FRODEBU, le CNDD/FDD) ainsi que le FNL. Et pour faire plus unitariste, plus rassembleur, ladite "école d'acrobatie politique" s’est assuré en permanence les services du principal promoteur de la mémoire sectariste panhutiste antitutsi…
Au vu de la gravité des conséquences, on est en droit de se demander si cette nouvelle « race » de politiciens se rend compte de la contradiction qui mine leur initiative aux apparences plutôt louables. Probablement pas, c’est du moins ce que suggère l’entrain avec lequel ils reproduisent les erreurs du passé, à l’instar d’un ordinateur fabriqué avec un défaut dans la programmation. De même, on peut légitimement demander si ces « erreurs » relèvent de la mauvaise foi ou de l’ignorance. Puisqu’on ne peut pas accuser de telles intentions certains ténors de ce nouveau courant, nous nous gardons de les taxer de négationnistes, pour tabler sur une erreur de stratégie ou au mieux, de tactique.
Nous maintenons haut et fort que même s'ils font mine d’éclairer une aussi grave problématique, ces manoeuvres n’apportent qu’une confusion jouxtant la falsification. Heureusement que les observateurs avisés, eux, ne manquent pas de déceler le vrai dessein de telles entreprises. Une de ces hypothèses qu’il ne faudrait pas écarter complètement veut qu’une approche aussi molle vise l’obtention de quelques miettes que les terroristes au pouvoir voudraient bien leur jeter dans un semblant d’ouverture. En effet, les animateurs de la nouvelle « école d’acrobatie politique » déclarent à ceux qui leur prêtent l’oreille, qu’ils visent la participation à la co-gestion du pouvoir. Comme si tout leur savoir ou leur expérience -- pour la plupart d’entre eux -- n’aurait servi à rien.
Ceux qui ignorent l’histoire sont susceptibles d’en répéter les erreurs. C’est de cela que nous préviendrons toujours. Uwutosora ifuku agumana akatsi mu minwe. Ayant encore à l’esprit le défunt ’Accord d’Arusha et sa promotion de génocidaires identifiés et son institutionnalisation de leur odieuse idéologie, nous ne pouvons pas manquer d’interpeller ces incorrigibles. Les victimes meurtries par deux décennies des fausses promesses de L’ACCORD D’ARUSHA qui a consacré l’institutionnalisation du génocide au Burundi, ont besoin d’autre chose.
Il revient aux concernés de tirer attention et distinguer les vrais militants anti-génocide des opportunistes qui crient au génocidaire aujourd’hui pour se retrouver le lendemain en train de quémander des miettes du pouvoir de la part des mêmes terroristes qu’ils faisaient mine de combattre l'avant-veille. Les alibis pour ce genre de manœuvres ne manquent jamais, mais quels que soient les masques attrayants dont on se pare à cet effet, ils font tous mal. Même au nom de la fameuse refondation de l’Etat, cette véritable réinvention de l’eau chaude dans un Etat-Nation multiséculaire comme le Burundi,[1] on a beau se positionner ou se repositionner comme on veut (surtout quand on en a l’habitude), une telle campagne reste une diversion dans la marche vers le Plus-Jamais-Ça. Au grand plaisir des terroristes impunis et impénitents qui sont au pouvoir. (BINFO)
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[1] Tout au plus, on pourrait proposer une refonte (de je ne sais quelles structures), sinon, la nation ne s’invente pas deux fois.
Déjà à l’occasion du premier rassemblement de la sorte, un des « experts spécialistes » conviés à cet effet a démontré autre chose que la préparation avancée d’un génocide tel que le laissaient entrevoir les organisateurs. Usant de son statut d’invité principal, le concerné n’a pas mâché ses mots, montrant que l’orientation tout comme la teneur des exposés, ne montrait pas du tout qu’il y a un génocide en préparation au Burundi -- même si tout le monde est au courant de la triste réalité. En effet, dans son mot liminaire, l’organisateur principal de la conférence avait « brillé » par un choix d’exemples aux imprécisions criantes. Croyant accuser le régime de l’organisation terroriste et génocidaire CNDD-FDD, il lui reprocha de « guhamagarira bamwe bamwe kumara abandi ». En d’autres mots, il ne nommait ni les présumés auteurs ni les victimes. Même avec son ajout de « kamwe kamwe » ou génocide au compte-goute, il était loin de montrer que ce qu'on observe est une répétition du mal absolu que le pays s'est vu imposer plus d'une fois par les descendants de l'UBU (Umugambwe w'Abakozi b'Uburundi ou parti des Travailleurs du Burundi), à savoir, le PALIPEHUTU, le FRODEBU, le CNDD/FDD) ainsi que le FNL. Et pour faire plus unitariste, plus rassembleur, ladite "école d'acrobatie politique" s’est assuré en permanence les services du principal promoteur de la mémoire sectariste panhutiste antitutsi…
Au vu de la gravité des conséquences, on est en droit de se demander si cette nouvelle « race » de politiciens se rend compte de la contradiction qui mine leur initiative aux apparences plutôt louables. Probablement pas, c’est du moins ce que suggère l’entrain avec lequel ils reproduisent les erreurs du passé, à l’instar d’un ordinateur fabriqué avec un défaut dans la programmation. De même, on peut légitimement demander si ces « erreurs » relèvent de la mauvaise foi ou de l’ignorance. Puisqu’on ne peut pas accuser de telles intentions certains ténors de ce nouveau courant, nous nous gardons de les taxer de négationnistes, pour tabler sur une erreur de stratégie ou au mieux, de tactique.
Nous maintenons haut et fort que même s'ils font mine d’éclairer une aussi grave problématique, ces manoeuvres n’apportent qu’une confusion jouxtant la falsification. Heureusement que les observateurs avisés, eux, ne manquent pas de déceler le vrai dessein de telles entreprises. Une de ces hypothèses qu’il ne faudrait pas écarter complètement veut qu’une approche aussi molle vise l’obtention de quelques miettes que les terroristes au pouvoir voudraient bien leur jeter dans un semblant d’ouverture. En effet, les animateurs de la nouvelle « école d’acrobatie politique » déclarent à ceux qui leur prêtent l’oreille, qu’ils visent la participation à la co-gestion du pouvoir. Comme si tout leur savoir ou leur expérience -- pour la plupart d’entre eux -- n’aurait servi à rien.
Ceux qui ignorent l’histoire sont susceptibles d’en répéter les erreurs. C’est de cela que nous préviendrons toujours. Uwutosora ifuku agumana akatsi mu minwe. Ayant encore à l’esprit le défunt ’Accord d’Arusha et sa promotion de génocidaires identifiés et son institutionnalisation de leur odieuse idéologie, nous ne pouvons pas manquer d’interpeller ces incorrigibles. Les victimes meurtries par deux décennies des fausses promesses de L’ACCORD D’ARUSHA qui a consacré l’institutionnalisation du génocide au Burundi, ont besoin d’autre chose.
Il revient aux concernés de tirer attention et distinguer les vrais militants anti-génocide des opportunistes qui crient au génocidaire aujourd’hui pour se retrouver le lendemain en train de quémander des miettes du pouvoir de la part des mêmes terroristes qu’ils faisaient mine de combattre l'avant-veille. Les alibis pour ce genre de manœuvres ne manquent jamais, mais quels que soient les masques attrayants dont on se pare à cet effet, ils font tous mal. Même au nom de la fameuse refondation de l’Etat, cette véritable réinvention de l’eau chaude dans un Etat-Nation multiséculaire comme le Burundi,[1] on a beau se positionner ou se repositionner comme on veut (surtout quand on en a l’habitude), une telle campagne reste une diversion dans la marche vers le Plus-Jamais-Ça. Au grand plaisir des terroristes impunis et impénitents qui sont au pouvoir. (BINFO)
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[1] Tout au plus, on pourrait proposer une refonte (de je ne sais quelles structures), sinon, la nation ne s’invente pas deux fois.