TRES REVELATRICE, LA VISITE DE GASTON SINDIMWO AU CANADA
Burundi Information (le 1er octobre 2019). Le doute n’est plus permis. La présence au Canada de Gaston Sindimwo, l'homme qui fait figure de Premier Vice-président du Burundi, est confirmée par des preuves directes et indirectes. Depuis quelques jours, les vidéos d’un Gaston Sindano qui, de Montréal, baragouine une langue qui se veut française mais qui est plus proche du swahili, circulent sur les média sociaux. Avant cela, les internautes avaient eu droit à des messages les invitant à une conférence qu’animerait ce visiteur spécial. Pour plus d’un observateur, ces messages accrochaient moins par leur contenu que par leur destinateur. En effet, aux origines de ces invitations, il y avait, tenez-vous bien, le Vice-président du Collectif Hutu de 1972, le groupuscule négationniste mis en orbite par le pouvoir des terroristes génocidaires du CNDD-FDD pour qu’il conduise son entreprise de falsification de l'histoire suivie de son remplacement par une mémoire essentiellement hutisante. Ce n’est pas tout, l’auteur de l’invitation à la conférence de Gaston Sindano est un Rwandais, du moins si on en juge par son nom. Occasion de rappeler à ceux qui font tout pour faire semblant de l’oublier, qu’un réseau génocidaire international opérant dans la région des Grands Lacs est-africains existe toujours et se porte comme un songe.
Pendant que Gaston Sindano passait son temps à singer dans une église montréalaise les prêches du Pasteur auto-proclamé qui dirige indûment le Burundi depuis des décennies, les observateurs sérieux se demandaient où sont passés les opposants vivant au Canada. Comment ne pas se souvenir en effet, de ceux-là qui, voila à peine quelques semaines, manifestaient contre le jumelage de la ville québécoise de Saint-Hilaire avec la Municipalité de Bujumbura? Les artisans de cette contestation sont-ils lassés de combattre les terroristes au pouvoir au Burundi? Ou alors, sont-ils plus indulgents à l’encontre de Gaston Sindano? Si oui, pourquoi; si non, pourquoi brillent-ils par un silence assourdissant alors que le numéro deux de l’exécutif du régime qui les a exilés se pavane dans les églises canadiennes? Sont-ils sur le point de rejoindre les autres ex-opposants dans leur acolytat du régime CNDD-FDD qu’ils juraient pourtant de ne jamais supporter ?
Ces questions valent la peine d’être posées car celui qui s'essayait dans le prêche à Montréal n’est pas n’importe qui. C’est l’adjoint de Pierre Nkurunziza. Même si une certaine opinion, dérangée non sans raison par le rôle de figurant qu’il joue à la Vice-présidence, va jusqu'à le traiter de garçon de course du CNDD-FDD. Pour Burundi Information, ce fait dérange le moins.
Le plus préoccupant pour l’heure est qu’il s'agite impunément dans l’arrière-cour des pseudo-opposants jouissant de toutes les libertés d’action et d’expression que leur offre le Canada. Cette inaction ne peut pas ne pas donner du poil au régime que Sieur Sindano sert. Le concerné a lui même montré qu’il sait narguer particulièrement ceux des Burundo-Canadiens à qui le régime n’en veut pas personnellement et qui de ce fait, effectuent de temps à autre des descentes à Bujumbura via le Rwanda.
Tout en étant pas un saint, Gaston Sindano reste quand même relativement propre si on le compare aux autres personnalités de sa génération qui se trouvent aux affaires aujourd’hui. Il garde le mérite de ne pas devoir sa position au versement du sang d’innocents comme c’est le cas avec la tête de l’exécutif. Mais il reste condamnable pour association avec des malfaiteurs de haut rang, des terroristes génocidaires. En effet, il se réclame d’une formation politique appelée UPRONA qui vient de passer près de 21 ans dans l’illégalité absolue. Pour être précis, c’est depuis le 7 octobre 1998 que ce parti croupit sous une direction illégitime.(*) Pire, les dirigeants qui se sont relayés à sa tête ont rivalisé d’ardeur pour offrir leurs services aux terroristes génocidaires du CNDDFDD sans que ces derniers ne se soient jamais repentis des multiples meurtres commis sur les membres de l’UPRONA.
Autre élément à décharge de Gaston Sindano, on peut citer ces autres ouvriers se prévalant de l’UPRONA qui l’avaient précéde Sindano au service des terroristes du CNDD-FDD. Yagize nk'abandi. En effet, le 2 août 2009, des membres de l’UPRONA qui venaient de passer des années à résister à l’enracinement du règne des terroriste se sont convenus de mettre fin à la lutte. Depuis lors, ce sont les bousculades et les empoignades qui rythment la vie de cette formation politique. Voila qui explique également pourquoi à partir de Montréal, Sieur Sindano se targuait d’avoir toujours été l’artisan principal des coups bas qu’on observe au sein de l’UPRONA depuis l’avènement du régime des terroristes génocidaires du CNDD-FDD.
Un observateur résidant à Bujumbura que notre rédaction a contacté au sujet de ce passage de Sindano Gaston au Canada, nous a affirmé qu’il a honte d'appartenir à l’UPRONA car, dit-il, l’aile de ce parti que conduisent Abel Gashatsi et Gaston Sindano, prend ses ordres auprès d’Alain Guillaume Bunyoni. Et d’ajouter que ceux qui disent que ce parti est devenu UPRODD, n’ont nullement tort. Ce qui, in fine, explique pourquoi la visite de Sieur Sindano au Canada a été annoncée et organisée par des militants du CNDD-FDD.
Dépendamment peut-être de l’inaction de l’opposition diasporique de Montréal, d'Ottawa et d'ailleurs, c’est en tout cas un Sieur Sindano Gaston visiblement débridé, d’autres diraient particulièrement arrogant, qui vient de passer une semaine à animer des croisades prières à l’instar de son patron, le terroriste génocidaire impuni et impénitent Pierre Nkurunziza. Même si cette opposition venait à se réveiller pour entreprendre quelque action que ce soit en rapport avec cette visite, c’est déjà un but de marqué en faveur de Sindano Gaston yabakubitiye imbwa mu maguru ou comme dirait certains blagueurs, yabagize akantu. Qu’elle ne feigne surtout pas la surprise, cette opposition. Pour l’avoir accueilli au Canada en 2014, la plupart d’entre eux étaient sans ignorer qu'il avait probablement un visa-visiteur d’une validité de 10 ans.
Dans l’entre-temps, il y a eu un autre geste beaucoup moins significatif politiquement tout en restant le plus amusant. Nkurunziza, qui reçoit le plus officiellement du monde, dans son bureau de travail qu’il occupe illégitimement, son épouse. Mais ceci restant du ressort de la comédie, nous nous en passons volontiers et vous laissons digérer le plat principal du jour: le Vice-président qui officie officiellement au nom de l’UPRONA, mais qui est reçu au Canada par les militants du CNDD-FDD. Dans un pays où, dit-on, se trouvent des dizaines de milliers d’opposants ayant fui le terrorisme génocidaire de ces descendants de l’UBU. Le moins que l’on puisse dire, c’est que “l’âge d’or de l’opposition n’est pas pour demain.” (BINFO)
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(*) Dans notre livraison originale, nous avions mis "22 ans" alors que le coup de force date du 7 octobre 1998. Remerciements au lecteur qui nous a fait le clin d'oeil pour qu'on corrige cette erreur.
Pendant que Gaston Sindano passait son temps à singer dans une église montréalaise les prêches du Pasteur auto-proclamé qui dirige indûment le Burundi depuis des décennies, les observateurs sérieux se demandaient où sont passés les opposants vivant au Canada. Comment ne pas se souvenir en effet, de ceux-là qui, voila à peine quelques semaines, manifestaient contre le jumelage de la ville québécoise de Saint-Hilaire avec la Municipalité de Bujumbura? Les artisans de cette contestation sont-ils lassés de combattre les terroristes au pouvoir au Burundi? Ou alors, sont-ils plus indulgents à l’encontre de Gaston Sindano? Si oui, pourquoi; si non, pourquoi brillent-ils par un silence assourdissant alors que le numéro deux de l’exécutif du régime qui les a exilés se pavane dans les églises canadiennes? Sont-ils sur le point de rejoindre les autres ex-opposants dans leur acolytat du régime CNDD-FDD qu’ils juraient pourtant de ne jamais supporter ?
Ces questions valent la peine d’être posées car celui qui s'essayait dans le prêche à Montréal n’est pas n’importe qui. C’est l’adjoint de Pierre Nkurunziza. Même si une certaine opinion, dérangée non sans raison par le rôle de figurant qu’il joue à la Vice-présidence, va jusqu'à le traiter de garçon de course du CNDD-FDD. Pour Burundi Information, ce fait dérange le moins.
Le plus préoccupant pour l’heure est qu’il s'agite impunément dans l’arrière-cour des pseudo-opposants jouissant de toutes les libertés d’action et d’expression que leur offre le Canada. Cette inaction ne peut pas ne pas donner du poil au régime que Sieur Sindano sert. Le concerné a lui même montré qu’il sait narguer particulièrement ceux des Burundo-Canadiens à qui le régime n’en veut pas personnellement et qui de ce fait, effectuent de temps à autre des descentes à Bujumbura via le Rwanda.
Tout en étant pas un saint, Gaston Sindano reste quand même relativement propre si on le compare aux autres personnalités de sa génération qui se trouvent aux affaires aujourd’hui. Il garde le mérite de ne pas devoir sa position au versement du sang d’innocents comme c’est le cas avec la tête de l’exécutif. Mais il reste condamnable pour association avec des malfaiteurs de haut rang, des terroristes génocidaires. En effet, il se réclame d’une formation politique appelée UPRONA qui vient de passer près de 21 ans dans l’illégalité absolue. Pour être précis, c’est depuis le 7 octobre 1998 que ce parti croupit sous une direction illégitime.(*) Pire, les dirigeants qui se sont relayés à sa tête ont rivalisé d’ardeur pour offrir leurs services aux terroristes génocidaires du CNDDFDD sans que ces derniers ne se soient jamais repentis des multiples meurtres commis sur les membres de l’UPRONA.
Autre élément à décharge de Gaston Sindano, on peut citer ces autres ouvriers se prévalant de l’UPRONA qui l’avaient précéde Sindano au service des terroristes du CNDD-FDD. Yagize nk'abandi. En effet, le 2 août 2009, des membres de l’UPRONA qui venaient de passer des années à résister à l’enracinement du règne des terroriste se sont convenus de mettre fin à la lutte. Depuis lors, ce sont les bousculades et les empoignades qui rythment la vie de cette formation politique. Voila qui explique également pourquoi à partir de Montréal, Sieur Sindano se targuait d’avoir toujours été l’artisan principal des coups bas qu’on observe au sein de l’UPRONA depuis l’avènement du régime des terroristes génocidaires du CNDD-FDD.
Un observateur résidant à Bujumbura que notre rédaction a contacté au sujet de ce passage de Sindano Gaston au Canada, nous a affirmé qu’il a honte d'appartenir à l’UPRONA car, dit-il, l’aile de ce parti que conduisent Abel Gashatsi et Gaston Sindano, prend ses ordres auprès d’Alain Guillaume Bunyoni. Et d’ajouter que ceux qui disent que ce parti est devenu UPRODD, n’ont nullement tort. Ce qui, in fine, explique pourquoi la visite de Sieur Sindano au Canada a été annoncée et organisée par des militants du CNDD-FDD.
Dépendamment peut-être de l’inaction de l’opposition diasporique de Montréal, d'Ottawa et d'ailleurs, c’est en tout cas un Sieur Sindano Gaston visiblement débridé, d’autres diraient particulièrement arrogant, qui vient de passer une semaine à animer des croisades prières à l’instar de son patron, le terroriste génocidaire impuni et impénitent Pierre Nkurunziza. Même si cette opposition venait à se réveiller pour entreprendre quelque action que ce soit en rapport avec cette visite, c’est déjà un but de marqué en faveur de Sindano Gaston yabakubitiye imbwa mu maguru ou comme dirait certains blagueurs, yabagize akantu. Qu’elle ne feigne surtout pas la surprise, cette opposition. Pour l’avoir accueilli au Canada en 2014, la plupart d’entre eux étaient sans ignorer qu'il avait probablement un visa-visiteur d’une validité de 10 ans.
Dans l’entre-temps, il y a eu un autre geste beaucoup moins significatif politiquement tout en restant le plus amusant. Nkurunziza, qui reçoit le plus officiellement du monde, dans son bureau de travail qu’il occupe illégitimement, son épouse. Mais ceci restant du ressort de la comédie, nous nous en passons volontiers et vous laissons digérer le plat principal du jour: le Vice-président qui officie officiellement au nom de l’UPRONA, mais qui est reçu au Canada par les militants du CNDD-FDD. Dans un pays où, dit-on, se trouvent des dizaines de milliers d’opposants ayant fui le terrorisme génocidaire de ces descendants de l’UBU. Le moins que l’on puisse dire, c’est que “l’âge d’or de l’opposition n’est pas pour demain.” (BINFO)
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(*) Dans notre livraison originale, nous avions mis "22 ans" alors que le coup de force date du 7 octobre 1998. Remerciements au lecteur qui nous a fait le clin d'oeil pour qu'on corrige cette erreur.