TUTSI, ETERNEL BOUC-EMISSAIRE?
Burundi Information (le 24 mars 2015). La Radio Bonesha annonce que les familles tutsi du sud-est du Burundi, dans la Commune de Bukemba pour être précis, doivent désormais monayer leur survie. Elles sont menacées d'avoir payé avant le 1er avril, 100.000 BIF à “Mutama” [Pierre Nkurunziza, le criminel menteur qui dirige illégitimement le Burundi depuis août 2005]. Pacifique Nininihazwe du FOCODE fait vite de sonner l’alerte sur sa page Facebook. Mais curieusement, les internautes burundais qui sont toujours prompts à déverser des torrents de commentaires sur la couleur blanche du cheval blanc de Napoleon, n’ont presque rien mentionné. Et nous n’osons pas croire que c’est parce que ce charismatique leader de la Société Civile Burundaise a mentionné la menace sur les tutsi en bonne troisième place d’une communication en trois points. Car d’habitude, ses messages même sur le plus anodin des événements, suscitent beaucoup de commentaires.
Pourquoi alors ce silence assourdissant sur une menace aussi grave? Faut-il alors penser à une communauté internaute burundaise qui a déjà été conditionnée à la banalisation de la menace sur les tutsi? Chacun peut répondre à cette question à sa façon, mais en ce qui nous concerne, nous la prenons très au sérieux. Nous avons déjà vu dans le passé que ça commence comme cela mais que par la suite, il y a des casses et des morts par centaines de milliers.
Nous devons donc dénoncer et corriger cet état. Surtout quand les grands de ce monde semblent s’entendre, sans notre consentement bien sûr, de ne jamais reconnaître les victimes tutsi du génocide et qu'ils leur font endosser plutôt des actes commis par des individus qui n’avaient pas de mandat “communautaire” pour s’adonner à leurs crimes. Qui aurait pensé par exemple que même la très sérieuse Encyclopedia of genocide and crimes against humanity, a versé dans cette globalisation?(1) Qui pourrait s’imaginer que même ce grand livre qui devrait être la reference, parle de “crimes committed by Tutsi”? Et comme le génocide n’a pas été commis dans le seul Burundi, nous avons vérifié si cette encyclopédie aurait commis la “même erreur” pour ce qui est des Juifs génocidés par les Nazi allemands. Bien sûr qu’il n’en est rien, sous la rubrique “Germany,” il n’y a pas de “crimes committed by …,” c’est donc seulement au Burundi que toute une communauté, celle des tutsi, doit endosser des crimes dont on accuse certains de ses membres, meme quand il s’agit des accusations n’ayant pas encore fait l’objet d’une enquête sérieuse.
Il nous est difficile de dire ce qui est plus dangereux entre cette accusation globale et le silence des accuses. Feu le Président Sankara a rappelé un jour, du haut de la tribune des Nations Unies, qu’un esclave qui ne crie pas face à l’injustice qu’il subit, ne mérite pas que l’on s’appitoie sur son sort. Ainsi, nous ne sommes pas de ceux qui choisissent de se taire alors qu’on est en train de menacer globalement la communauté tutsi. Elle ne mérite pas cela, na’yant commis aucun crime si ce n’est que celui d’habiter dans une zone géographique où le colonialisme décadent a inculqué à certaines élites l ’idée de s’acharner sur le tutsi chaque fois qu’il y a un sérieux problème au niveau national.
Nous attirons l’attention de tout le monde sur ce retour aux mauvaises pratiques de tout remettre aur le dos du groupe social tutsi. Et ce sont les responsables actuels, les terroristes génocidaires du CNDD-FDD au pouvoir, qui en répondront devant l’histoire.(BINFO)
Shelton, D.L. et alii, (dir.). Encyclopedia of genocide and crimes against humanity. Tome 2. Detroit: Macmillan Reference. 2005.
Pourquoi alors ce silence assourdissant sur une menace aussi grave? Faut-il alors penser à une communauté internaute burundaise qui a déjà été conditionnée à la banalisation de la menace sur les tutsi? Chacun peut répondre à cette question à sa façon, mais en ce qui nous concerne, nous la prenons très au sérieux. Nous avons déjà vu dans le passé que ça commence comme cela mais que par la suite, il y a des casses et des morts par centaines de milliers.
Nous devons donc dénoncer et corriger cet état. Surtout quand les grands de ce monde semblent s’entendre, sans notre consentement bien sûr, de ne jamais reconnaître les victimes tutsi du génocide et qu'ils leur font endosser plutôt des actes commis par des individus qui n’avaient pas de mandat “communautaire” pour s’adonner à leurs crimes. Qui aurait pensé par exemple que même la très sérieuse Encyclopedia of genocide and crimes against humanity, a versé dans cette globalisation?(1) Qui pourrait s’imaginer que même ce grand livre qui devrait être la reference, parle de “crimes committed by Tutsi”? Et comme le génocide n’a pas été commis dans le seul Burundi, nous avons vérifié si cette encyclopédie aurait commis la “même erreur” pour ce qui est des Juifs génocidés par les Nazi allemands. Bien sûr qu’il n’en est rien, sous la rubrique “Germany,” il n’y a pas de “crimes committed by …,” c’est donc seulement au Burundi que toute une communauté, celle des tutsi, doit endosser des crimes dont on accuse certains de ses membres, meme quand il s’agit des accusations n’ayant pas encore fait l’objet d’une enquête sérieuse.
Il nous est difficile de dire ce qui est plus dangereux entre cette accusation globale et le silence des accuses. Feu le Président Sankara a rappelé un jour, du haut de la tribune des Nations Unies, qu’un esclave qui ne crie pas face à l’injustice qu’il subit, ne mérite pas que l’on s’appitoie sur son sort. Ainsi, nous ne sommes pas de ceux qui choisissent de se taire alors qu’on est en train de menacer globalement la communauté tutsi. Elle ne mérite pas cela, na’yant commis aucun crime si ce n’est que celui d’habiter dans une zone géographique où le colonialisme décadent a inculqué à certaines élites l ’idée de s’acharner sur le tutsi chaque fois qu’il y a un sérieux problème au niveau national.
Nous attirons l’attention de tout le monde sur ce retour aux mauvaises pratiques de tout remettre aur le dos du groupe social tutsi. Et ce sont les responsables actuels, les terroristes génocidaires du CNDD-FDD au pouvoir, qui en répondront devant l’histoire.(BINFO)
Shelton, D.L. et alii, (dir.). Encyclopedia of genocide and crimes against humanity. Tome 2. Detroit: Macmillan Reference. 2005.