UN ÎLOT DE MORALITÉ DANS UNE MER D'IMMORALITÉ
Burundi Information (le 30 juillet 2022). Dans la matinée du 20 au 21 juillet 1996, les miliciens de l'organisation terroriste et génocidaire CNDD-FDD aujourd’hui au pouvoir, dans la poursuite de leur entreprise d’élimination du peuple tutsi, entreprise qu’ils ont rebaptisée « lutte pour la démocratie » pour les besoins de la cause, attaquerent les rescapés tutsi de la localité de Bugendana. Ils en fauchèrent 648, principalement des femmes et des enfants qui avaient perdu les leurs trois ans au paravent aux mains de ces mêmes criminels contre l’humanité. La plus valeureuse des organisations de la Société Civile burundaise, l’association de lutte contre le génocide AC Génocide, a tenu à commémorer avec vigueur et détermination cette triste date. Ses membres qui se trouvent sur le sol burundais se sont retrouvés à Bugendana le dimanche 24 juillet 2022, pour se recueillir sur le site où reposent ces victimes innocentes. À l’occasion de ce rassemblement commémoratif, AC Génocide CIRIMOSO a déposé des gerbes de fleurs sur ce site mémoriel et a sorti un communiqué[1].
Peu avant cette descente à Bugendana, le 20 juillet 2022 pour être précis, la section canadienne de la même association AC Génocide CIRIMOSO, observant scrupuleusement le calendrier des commémorations, avait rendu public elle aussi un communiqué en français qui a été largement relayé par la presse. Ledit communiqué revient sur le cas atypique du Burundi, un pays qui se trouvé sous la coupe de génocidaires impunis et impénitents pourtant déjà identifiés par moult rapports de l’Organisation des Nations Unies. Il touche aussi à la résurgence d’un discours anti-tutsi en République Démocratique du Congo et prend soin d’en retracer les origines dans l’histoire de l’impunité du génocide résultant de la non-application des recommandations des rapports des missions d’enquête onusiennes[2].
En dehors de cette organisation qui a juré sur le plus jamais ça, il a été très peu question de ce crime parmi le reste des Béotiens. Pas plus que dans la classe politique et même parmi les organisations de la Société Civile où semble s’être dégagé une sorte d’accord tacite de n’évoquer que très rarement les crimes que le CNDD-FDD et les autres organisations descendantes de l’UBU ont perpétrés avant 2005.
Relativement à ces massacres génocidaires impunis de Bugendana, il y a un autre fait tout aussi important mais qui reste largement méconnu du public. Tout juste à quelques encablures de ce lieu où s’est commis le crime en date du 20-21 juillet 1996, se trouve la paroisse catholique de Mwurire. C’est là que quelques jours après le début du génocide tutsi en octobre 93, on avait appelé quelques enfants soi-disant pour une prière. Le rassemblement s’avéra être un piège pour les pauvres innocents car tous les 50 jeunes enfants tutsi y furent exterminés[3].
En tout état de cause,
Si le Burundi reste pour le moment dominé complètement par l’organisation terroriste et génocidaire CNDD-FDD et ses alliés et que le poids néfaste de cette nouvelle race de « démocrates » qui nous gouvernent est particulièrement senti par les survivants ;
Si dans ce pays, les criminels contre l’humanité se pavanent au pouvoir, alors qu’il devient de plus en plus difficile de pleurer ou de commémorer ses morts emportés par ces « démocrates » atypiques;
Si malgré tout, l’AC Génocide CIRIMOSO s’acquitte régulièrement de son devoir de mémoire,
Il faut saluer cet ilot de moralité dans cette mer d’immoralité. Probablement que cette caractérisation va déranger, mais sans exagération aucune, si cette absence de justice au Burundi qui vient d’être décrite n’est pas immorale, qu’est-ce qui le serait? Bien entendu, même si dérangement il devait y avoir, il reste préférable au silence qui conforte les criminels impunis au pouvoir et sur lequel ils comptent tant. (BINFO)
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[1] Vous pouvez trouver ce communiqué en kirundi dans la rubrique PLUS JAMAIS ÇA.
[2] Pour plus de détails, voir le communiqué en question dans la rubrique PLUS JAMAIS ÇA; voir aussi les rapports S/1996/682 et S/1998/777 et S/1999/815 dans la rubrique DOCUMENTS.
[3] Ce fait plus qu’embarrassant pour les terroristes génocidaires au pouvoir est documenté: dans le journal télévisé de la RTNB du 21 juillet 1996.
Peu avant cette descente à Bugendana, le 20 juillet 2022 pour être précis, la section canadienne de la même association AC Génocide CIRIMOSO, observant scrupuleusement le calendrier des commémorations, avait rendu public elle aussi un communiqué en français qui a été largement relayé par la presse. Ledit communiqué revient sur le cas atypique du Burundi, un pays qui se trouvé sous la coupe de génocidaires impunis et impénitents pourtant déjà identifiés par moult rapports de l’Organisation des Nations Unies. Il touche aussi à la résurgence d’un discours anti-tutsi en République Démocratique du Congo et prend soin d’en retracer les origines dans l’histoire de l’impunité du génocide résultant de la non-application des recommandations des rapports des missions d’enquête onusiennes[2].
En dehors de cette organisation qui a juré sur le plus jamais ça, il a été très peu question de ce crime parmi le reste des Béotiens. Pas plus que dans la classe politique et même parmi les organisations de la Société Civile où semble s’être dégagé une sorte d’accord tacite de n’évoquer que très rarement les crimes que le CNDD-FDD et les autres organisations descendantes de l’UBU ont perpétrés avant 2005.
Relativement à ces massacres génocidaires impunis de Bugendana, il y a un autre fait tout aussi important mais qui reste largement méconnu du public. Tout juste à quelques encablures de ce lieu où s’est commis le crime en date du 20-21 juillet 1996, se trouve la paroisse catholique de Mwurire. C’est là que quelques jours après le début du génocide tutsi en octobre 93, on avait appelé quelques enfants soi-disant pour une prière. Le rassemblement s’avéra être un piège pour les pauvres innocents car tous les 50 jeunes enfants tutsi y furent exterminés[3].
En tout état de cause,
Si le Burundi reste pour le moment dominé complètement par l’organisation terroriste et génocidaire CNDD-FDD et ses alliés et que le poids néfaste de cette nouvelle race de « démocrates » qui nous gouvernent est particulièrement senti par les survivants ;
Si dans ce pays, les criminels contre l’humanité se pavanent au pouvoir, alors qu’il devient de plus en plus difficile de pleurer ou de commémorer ses morts emportés par ces « démocrates » atypiques;
Si malgré tout, l’AC Génocide CIRIMOSO s’acquitte régulièrement de son devoir de mémoire,
Il faut saluer cet ilot de moralité dans cette mer d’immoralité. Probablement que cette caractérisation va déranger, mais sans exagération aucune, si cette absence de justice au Burundi qui vient d’être décrite n’est pas immorale, qu’est-ce qui le serait? Bien entendu, même si dérangement il devait y avoir, il reste préférable au silence qui conforte les criminels impunis au pouvoir et sur lequel ils comptent tant. (BINFO)
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[1] Vous pouvez trouver ce communiqué en kirundi dans la rubrique PLUS JAMAIS ÇA.
[2] Pour plus de détails, voir le communiqué en question dans la rubrique PLUS JAMAIS ÇA; voir aussi les rapports S/1996/682 et S/1998/777 et S/1999/815 dans la rubrique DOCUMENTS.
[3] Ce fait plus qu’embarrassant pour les terroristes génocidaires au pouvoir est documenté: dans le journal télévisé de la RTNB du 21 juillet 1996.