DE LA SOI-DISANTE COMMISSION NATIONALE INDEPENDANTE DES DROITS DE L'HOMME
BURUNDI INFORMATION ( le 15 juin 2011). La Commission Nationale Indépendante des Droits de l'Homme au Burundi (CNIDH) a été mise sur pied à la suite de la désignation par un vote d’un parlement dominé par une organisaion corrompue, raciste, sanguinaire, terroriste et génocidaire, le CNDD. Ceci est une importante source de bémols quant à l’indépendance des membres de cette commission.
Malgré le profil très respectable de certains, il faut reconnaître qu’il y a parmi les élus de véritables thuriféraires du pouvoir génocidaire en place. Vous nous jugerez à nos actes avait proclamé Le Premier Ministre Rwagasore Louis; mais il avait ajouté : Votre satisfaction sera notre fierté . Cette célèbre citation n’est plus proposée aux élèves ni étudiants pour leurs devoirs de dissertations; il n’en est pas moins vrai que tout mandat public n’a de sens que si les citoyens sont satisfaits; après tout ce sont eux qui payent…
Nombreux observateurs indépendants doutent donc déjà de la possibilité d’indépendance d'une commission mise sur pied par le régime qui se complaît dans la honte et le déshonneur, particulièrement en matière de droits humains. Cela est d’autant plus préoccupant que c’est devant le numéro un des violeurs des droits de la personne humaine que les membres de cette commission ont prêté serment.
Radjabu est toujours en prison, Kavumbagu Jean-Claude a été libéré après près d’une année pour avoir simplement posé une question à laquelle il suffisait de répondre par "oui" ou "non," voire un "peut-être" ou "pourquoi pas"! La majorité de la classe politique est en exil, dont des représentants du Peuple. Les journalistes sont en permanence persécutés; les membres de la société civile également. Il n’y a pas de quoi être fier!
Bref, que vaut un pareil serment fait devant les patrons du racisme ethnique, devant les coupables et complices du génocide, devant des assassins, des tortionnaires, des trafiquants d’armes, des voleurs de grands chemins? Ce n’est pas un très remarquable signe d’indépendance.
Ceci n’est pas une critique; c’est un encouragement. Le terrain est miné, il faut le savoir. Après les félicitations et ce premier faux pas d’être nommés et prêter serment devant les criminels contre l’Humanité, il va falloir mériter son prestige. Et les pièges sont nombreux.
Entre autres : le génocide. Personne n’est crédible s’il est incapable d’avoir une position claire sur le racisme ethnique et le génocide au Burundi. On ne peut pas défendre les droits humains si l’on accepte la justification d’éventrer des femmes enceintes et jeter les fœtus aux chiens pour se débarrasser d’une ethnie et justifier ainsi son pouvoir. Les propagandistes du pouvoir occultent la question, les défenseurs des droits humains l’ont chacun comme une épine dans ses deux pieds; il sera difficile de marcher la tête haute sans l’enlever.
Attention surtout : si vous acceptez la justification du génocide et des crimes du CNDD toutes tendances confondues, cela signifie que vous justifiez UBU et Micombero en 1972. Ce n’est pas un match nul; c’est un autre crime, celui de l’impunité et l’institutionnalisation du racisme ethnique. Seul AC Génocide Cirimoso et l’UPRONA aile Mukasi comme on aime vous le dire (parions que la commission ne condamnera pas la division des partis) sont proches des exigences du droit et de la morale universelle.
Le rapport S/1996/682 des enquêteurs des Nations Unies est sans équivoque, il faut juger et remonter à 1972; mais il faut ajouter qu’on ne peut pas juger Micombero sans juger UBU et son appel à l’extermination des Tutsi en ce temps-là. De même, on ne peut pas parler du racisme et du génocide au Burundi sans remonter aux pratiques coloniales, car ces enseignements et pratiques ont une origine et des patrons qui ne sont pas burundais…
Autre piège parmi des milliers : le pouvoir en place, celui qui vous a nommés ou élus. Il torture et assassine. Si vous êtes capable de dire : Excellence Monsieur le Président en vous adressant à un égorgeur d’enfants, éventreurs de femmes enceintes, tortionnaire, poseurs de mines anti chars et anti personnels sur la voie publique etc… etc… vous serez en équilibre vraiment instable sur la question des droits humains.
Vous aurez donc à satisfaire plus qu’à décevoir; car déçus, nous le sommes déjà, pour ceux qui avaient espéré! Aux membres de satisfaire et être source de leur fierté. Car il est de moins en moins possible de pavoiser des suites de l’insatisfaction populaire.
Enfin cette communauté internationale qui a exige la mise sur pied de la commission: êtes-vous capables de lui exiger l'application des compétences internationales pour le Burundi, et donc de renier l’impunité d'Arusha?
Ce ne sera pas tout: lorsque un Etat voyou crée une commission, c’est toujours une façon d’enterrer les problèmes et détourner l’attention du Droit, éventuellement trouver un bouc émissaire; Nkurunziza Peter aurait ainsi trouvé le sien.
Que tout cela ne vous empêche pas de nous donner tort. (BINFO)
Malgré le profil très respectable de certains, il faut reconnaître qu’il y a parmi les élus de véritables thuriféraires du pouvoir génocidaire en place. Vous nous jugerez à nos actes avait proclamé Le Premier Ministre Rwagasore Louis; mais il avait ajouté : Votre satisfaction sera notre fierté . Cette célèbre citation n’est plus proposée aux élèves ni étudiants pour leurs devoirs de dissertations; il n’en est pas moins vrai que tout mandat public n’a de sens que si les citoyens sont satisfaits; après tout ce sont eux qui payent…
Nombreux observateurs indépendants doutent donc déjà de la possibilité d’indépendance d'une commission mise sur pied par le régime qui se complaît dans la honte et le déshonneur, particulièrement en matière de droits humains. Cela est d’autant plus préoccupant que c’est devant le numéro un des violeurs des droits de la personne humaine que les membres de cette commission ont prêté serment.
Radjabu est toujours en prison, Kavumbagu Jean-Claude a été libéré après près d’une année pour avoir simplement posé une question à laquelle il suffisait de répondre par "oui" ou "non," voire un "peut-être" ou "pourquoi pas"! La majorité de la classe politique est en exil, dont des représentants du Peuple. Les journalistes sont en permanence persécutés; les membres de la société civile également. Il n’y a pas de quoi être fier!
Bref, que vaut un pareil serment fait devant les patrons du racisme ethnique, devant les coupables et complices du génocide, devant des assassins, des tortionnaires, des trafiquants d’armes, des voleurs de grands chemins? Ce n’est pas un très remarquable signe d’indépendance.
Ceci n’est pas une critique; c’est un encouragement. Le terrain est miné, il faut le savoir. Après les félicitations et ce premier faux pas d’être nommés et prêter serment devant les criminels contre l’Humanité, il va falloir mériter son prestige. Et les pièges sont nombreux.
Entre autres : le génocide. Personne n’est crédible s’il est incapable d’avoir une position claire sur le racisme ethnique et le génocide au Burundi. On ne peut pas défendre les droits humains si l’on accepte la justification d’éventrer des femmes enceintes et jeter les fœtus aux chiens pour se débarrasser d’une ethnie et justifier ainsi son pouvoir. Les propagandistes du pouvoir occultent la question, les défenseurs des droits humains l’ont chacun comme une épine dans ses deux pieds; il sera difficile de marcher la tête haute sans l’enlever.
Attention surtout : si vous acceptez la justification du génocide et des crimes du CNDD toutes tendances confondues, cela signifie que vous justifiez UBU et Micombero en 1972. Ce n’est pas un match nul; c’est un autre crime, celui de l’impunité et l’institutionnalisation du racisme ethnique. Seul AC Génocide Cirimoso et l’UPRONA aile Mukasi comme on aime vous le dire (parions que la commission ne condamnera pas la division des partis) sont proches des exigences du droit et de la morale universelle.
Le rapport S/1996/682 des enquêteurs des Nations Unies est sans équivoque, il faut juger et remonter à 1972; mais il faut ajouter qu’on ne peut pas juger Micombero sans juger UBU et son appel à l’extermination des Tutsi en ce temps-là. De même, on ne peut pas parler du racisme et du génocide au Burundi sans remonter aux pratiques coloniales, car ces enseignements et pratiques ont une origine et des patrons qui ne sont pas burundais…
Autre piège parmi des milliers : le pouvoir en place, celui qui vous a nommés ou élus. Il torture et assassine. Si vous êtes capable de dire : Excellence Monsieur le Président en vous adressant à un égorgeur d’enfants, éventreurs de femmes enceintes, tortionnaire, poseurs de mines anti chars et anti personnels sur la voie publique etc… etc… vous serez en équilibre vraiment instable sur la question des droits humains.
Vous aurez donc à satisfaire plus qu’à décevoir; car déçus, nous le sommes déjà, pour ceux qui avaient espéré! Aux membres de satisfaire et être source de leur fierté. Car il est de moins en moins possible de pavoiser des suites de l’insatisfaction populaire.
Enfin cette communauté internationale qui a exige la mise sur pied de la commission: êtes-vous capables de lui exiger l'application des compétences internationales pour le Burundi, et donc de renier l’impunité d'Arusha?
Ce ne sera pas tout: lorsque un Etat voyou crée une commission, c’est toujours une façon d’enterrer les problèmes et détourner l’attention du Droit, éventuellement trouver un bouc émissaire; Nkurunziza Peter aurait ainsi trouvé le sien.
Que tout cela ne vous empêche pas de nous donner tort. (BINFO)