DES GESTES INCERTAINS AU DISCOURS CONFUS: L'ALLOCUTION DE PIERRE NKURUNZIZA A LA FETE DE L'UNITE EDITION 2014
Burundi Information (le 10 fevrier 2014). Nous vous proposons une analyse du discours prononcé le 5 février 2014 par le criminel menteur qui dirige le Burundi, Pierre Nkurunziza, à l’occasion de la commémoration de l’adoption de la Charte de l’Unité Nationale. Il nous fait découvrir un président incohérent, ou tout au moins qui se contredit répétitivement, et au choix de mots qui trahit des desseins inouïs enfouis dans son subconscient.
Déjà au niveau de l’introduction, alors que tout le monde s’attendait à un discours centré sur l’unité, notre « excellent communicateur » l’ouvrit sur « la paix, l’amour ». L’unité dont on célèbre la charte attend la troisième position. Et toujours égal à lui-même, le footballeur devenu président par un véritable accident malheureux de l’histoire, aurait oublié qu’il y a des burundais vivant en dehors de notre pays ? Si oui, pourquoi? De quoi prouver que le département de la diaspora mis sur pieds tambour battant il y a quelques années n'est une section extérieure de la phalange génocidaire DD.
Alors qu’il a introduit avec le désormais traditionnel code de ralliement des communicateurs pro génocidaires qui distinguent les nationaux de notre pays en trois catégories (Burundaises, Burundais, Amis du Burundi), notre criminel de Président perd les pédales quelques instants plus tard et interpelle les seuls « Citoyens Burundais ». Et toujours inconsistants, il insistera que «c’est nous-mêmes Burundais » [pas avec les Burundaises. NDLR!] qui avons « voté librement pour la Charte de l’Unité Nationale. C’est ce que nous observons plus loin quand il dit que « le Gouvernement a le souci de sauvegarder et de consolider l’unité entre les Burundais ».
Autre signe de déboussolement, alors que nous étions habitués à des thèmes annuels, ou à des thèmes de fêtes quelquonques, le criminel menteur PierreNkurunziza a, à l’occasion, annoncé qu’il y a un thème consacré à ce mois et qui s’énonce comme suit : « Consolidons la paix, source du développement ». Nous sommes parfaitement conscients que lors du message de vœux de nouvel an prononcé le 31 déc. 2013, l’année 2014 a été placée sous le thème d'autre chose. Nous savons aussi que comme par le passé, qu'au nivau des faits, il ne sera presque pas question de ces vœux.
Nous avons été frappés d’apprendre que désormais, il y a un thème pour chaque mois. Si oui, quel est celui de janvier ? Et quelle bonne inspiration pour ne pas dire quelle mouche l’a piquée pour qu’il en décide ainsi ?
Intéressante aussi est sa façon de citer la charte de l’unité, il évite soigneusement les mots qui le compromettraient. Ainsi, alors qu’il a rappelle que la charte de l’unité nationale est irrévocable, mais nulle mention de son inviolabilité. Omission volontaire a notre avis, car il sait très bien qu’il la viole en, mode continue.
Et même si ce n’est pas la première fois qu’il le fait officiellement, lors de cette commémoration, notre Président criminel a menti. Au point 8, il affirme qu'au « cours ce cette année-même [1991], les Burundais se sont entrés dedans et se sont entretués, sur base des mobiles à caractère ethnique ». la vérité est que ce ne sont pas tous les burundais qui se sont « rentrés » dedans, c’est un groupuscule tribalo terroriste [PALIPEHUTU] qui attaqua sélectivement les tutsi à Bujumbura, Cibitoke et à Mparamirundi en novembre 1991. Il aurait dit vrai s’il n’avait pas voulu éviter de mettre le doigt sur la plaie, car il sait très bien que son CNDD-FDD et le PALIPEHUTU, qui ont massacrèrent les tutsi car ayant la même inspiration. Le même mensonge criminel se retrouve quand il évoque 1993, année de l’assassinat de Melchior, le premier du Président hutu élu. Pour le criminel qui dirige le Burundi, il y eut comme corollaire la mort des milliers de citoyens qui s’en est suivie. Ce n’est pas qu’il nous laisse deviner si cette « mort » a été naturelle ; ce qu’il a honte de dire est que la majeure partie d’entre eux ont été tués par les hommes de Peter. Certains ont été tués seulement parce qu'ils étaient nés tutsi, d’autres pour avoir refusé de se joindre à cette extermination des tutsi. C’est pour cette même raison que Pierre Nkurunziza a parlé de cette période comme étant celle d’une guerre sans nom,. On remarque aisément que, autant il a honte de la nommer pour ce qu’elle est (une guerre génocidaire), autant il lui manque les tripes de répéter les bobards de « résistance au putsch », « guerre de libération », etc, qu’il a mis des années a déclarer dans les media.
Un double mensonge présidentiel a aussi transparu dans cette assertion : « Nous sommes en attente maintenant de l’avènement de la Commission Nationale Vérité et Réconciliation, qui viendra renforcer davantage l’étape à laquelle nous nous trouvons en matière de réconciliation des Burundais ». Premièrement, nous ayant habitués à des promesses de la mettre sur pied dans les « mois à venir » (chose qu’il n’a jamais faite), Pierre Nkurunziza ne peut pas se mettre du côté de ceux qui attendent cette fameuse CVR (sans justice), c’est de lui qu’on l’attend , du moins, ceux qui sont encore assez naïfs pour croire qu’un génocidaire va mettre sur pied une commission qui va investiguer ses propres crimes. Deuxièmement, le minimum d’honnêteté nous oblige de reconnaitre que nous ne sommes nulle part sur la voie de la réconciliation, ce ne sont que des propos de propagande d’un criminel non puni qui veut entrainer ses administrés, de préférences ses congénères hutu, dans un semblant de réconciliation qu’il croit avoir réussi avec les « croisades de prières ». A ce propos, un observateur attentif remarqua en fin décembre 2013 que pour la première fois, le criminel Pierre Nkurunziza loua les services d’un missionnaire anglican pour dire aux burundais ce que Peter souhaite de plein cœur mais dont il manque le courage de le déclarer: qu’il faut mettre en avant la justice mais plutôt le pardon.
Par moment, il est difficile, voire impensable de concevoir comment quelqu’un qui est lucide, puisse prononcer une phrase du type « Certains pourraient alors se demander ce que le Gouvernement est en train de faire pour consolider cette paix, source développement et de paix durables (point 9). [l’emphase est nôtre]. C’est aussi ce qu’on se demande quand on entend que « L’unité des Burundais, Nous l’avons renforcée par les mesures de gratuité des soins de santé pour les enfants ne dépassant pas cinq ans, et pour les mères qui accouchent dans les établissements publics » (point 14) Au mieux, il aurait dû se limiter à l’exemple du programme de villagisation (point 15)
Les mêmes questions concernant l’état d’esprit du discourant seraient posées par quiconque apprendrait qu’après près de 9 ans du régime des génocidaires du CNDD-FDD, que c’est maintenant qu’on est en train de « Mettre en place des Corps de défense et de sécurité qui jouissent de la confiance de toute la population ». Si ceci est vrai, à quel jeu vous livriez-vous lors de l’hiver de 2008, lorsque vous bloquiez des brillants candidats officiers pour la simple raison qu’ils venaient de Bururi et que de ce fait, ils ne répondaient pas à votre odieuse politique des quotas ethniques que vous nous soumettez au nom de L’unité???
Enfin, ce serait malhonnête de ne pas reconnaitre que certains des points que le criminel menteur Pierre Nkurunziza a soulevés invitent à une véritable réflexion, par exemple, quand il affirme qu’il n y a pas d’unité véritable entre l’auteur d’une spoliation et sa victime aussi longtemps que celui-là n’a pas encore rendu ce qu’il a volé ; ce serait du pur mensonge. Ceci vaut pour la CNTB et les exactions qu’elle effectue avec la bénédiction de Pierre Nkurunziza.
Il se trouve même des non-sens dans le discours de notre criminel de Président. Parlant de la CVR, Pierre Nkurunziza annonce qu’elle va panser définitivement les plaies dont on a fait fi en 1991. Sérieusement, s’en veut-il à l’adoption de la Charte de l’Unité Nationale ? En tout cas, c’est une bien curieuse référence qu’il fait. Les archivistes, les historiens et tout autre chercheur peuvent remuer ciel et terre, ils ne dénicheront aucun autre texte d’envergure nationale adopté à cette date! Ce n'est pas tout. En écoutant certaines de ses recommandations, on dirait que sans lui, les Burundais n’aimeraient pas du tout leur patrie, que pour qu’ils s’y mettent, il a fallu que Pierre Nkurunziza lance « récemment …le Programme d’Éducation et de Formation Patriotique pour amener les Burundais à aimer leur mère patrie » (point 19). Ditto quand Pierre Nkurunziza déclare qu’ « Il faut que nous apprenions à ouvrir les yeux pour voir, et les oreilles pour entendre (point 20): est-ce le début?
Et quand il cite les valeurs d’humanité (ubuntu), on ne peut pas ne pas noter qu’il ne fait aucune référence à Ubushingantahe, cette institution aux valeurs inégalables mais que l’organisation terroriste et génocidaire de Pierre Nkurunziza a juré de casser.
Nous sommes également pleins d’interrogations en entendant Pierre Nkurunziza évoquer la solidarité lors de la défense du pays en cas d’agression par des ennemis [notre emphase]. C'est comme si, selon lui, il y aurait un autre type d’agression qui serait mené par des amis, celle-là.
En outre, son discours relatif à la crise politique se présente comme un répertoire d’ambiguïtés. Ainsi, pour lui, tout va pour le meilleur du monde, il n’est question que de « telle ou telle problème qui a surgi au sein d’un parti politique ou de ses militants ». Et les seuls problèmes, si problème il y a, ne viendraient que de « ceux qui font de la surenchère … qui prétextent la nomination ou la destitution d’un tel ou tel partisan pour crier haut que l’unité nationale est menacée ». C’est donc par un jeu d’adjectifs et de pronoms indéfinis, que le criminel menteur esquive les questions de l’heure. Mais cela est une véritable politique de l’autruche, du moment qu’il se voit que ce sont ces mêmes problèmes qui lui causent incohérence et contradictions dans son discours.
Le même discours de Pierre Nkurunziza en ce 5 février 2014 ne révèle pas moins que la bellicosité de notre criminel n’a jamais disparu. Cependant, on doit reconnaitre une légère amélioration par comparaison à ses images d’un combat qui commence et qui se termine chez l’auteur. Ainsi, quiconque causera des « actes qui soient de nature à nous faire perdre les acquis de notre démocratie [C’est nous qui soulignons] … ne fera pas un pas sans avoir été attrapé ». Il faut souligner que le message de cette phrase va bien au-delà de l’intolérance affichée de notre criminel de Président envers les « malfaiteurs ». On remarque en effet l’apparition d’un thème apparemment parachuté de nulle part mais qui est loin d’être anodin pour les connaisseurs du jeu langagier des terroristes génocidaires au pouvoir au Burundi! C’est cette « démocratie » qui se place tout allègrement aux côtés de l’unité. Dans la nomenclature ude l'UBU, l’ancêtre idéologique du CNDD-FDD, « demokarasi » est un code désignant l’élimination physique des tutsi. C’est dans ce sens qu’il faudrait interpréter l’apostrophe de Pierre Nkurunziza envers les « Burundaises et Burundais » [sans les amis du Burundi] quand il fait mine de leur rappeler : « vous savez combien nous venons de très loin ». Visiblement ceci n’est pas une simple référence temporelle.
PS : Au-delà de la version orale de ce discours, une petite recommandation s’impose aux services de la présidence : il leur faut revoir sérieusement leur grammaire car, en tant que pays francophone, le Burundi ne peut pas afficher sur son site web le plus officiel, qu’il n’est pas à mesure de distinguer entre « en train » et « entrain ». Si ce sont les conseillers de Peter qui ont commis répétitivement cette faute, ils auraient dû au moins demander l’avis de leur chef ; il doit se souvenir au moins de l’entrain qui l’habitait lorsqu’il était en train de pourchasser les tutsi pour les tuer!
Sur la même lancée, il n’est pas du tout acceptable que le protocole d’État d’un pays francophone publie sur son site que Président s’engage à « penser définitivement dans les âmes des burundais » ; tout criminel qu’il est, il devrait, ne serait-ce que figurativement, panser les âmes qu’il a blessées.(BINFO)
Déjà au niveau de l’introduction, alors que tout le monde s’attendait à un discours centré sur l’unité, notre « excellent communicateur » l’ouvrit sur « la paix, l’amour ». L’unité dont on célèbre la charte attend la troisième position. Et toujours égal à lui-même, le footballeur devenu président par un véritable accident malheureux de l’histoire, aurait oublié qu’il y a des burundais vivant en dehors de notre pays ? Si oui, pourquoi? De quoi prouver que le département de la diaspora mis sur pieds tambour battant il y a quelques années n'est une section extérieure de la phalange génocidaire DD.
Alors qu’il a introduit avec le désormais traditionnel code de ralliement des communicateurs pro génocidaires qui distinguent les nationaux de notre pays en trois catégories (Burundaises, Burundais, Amis du Burundi), notre criminel de Président perd les pédales quelques instants plus tard et interpelle les seuls « Citoyens Burundais ». Et toujours inconsistants, il insistera que «c’est nous-mêmes Burundais » [pas avec les Burundaises. NDLR!] qui avons « voté librement pour la Charte de l’Unité Nationale. C’est ce que nous observons plus loin quand il dit que « le Gouvernement a le souci de sauvegarder et de consolider l’unité entre les Burundais ».
Autre signe de déboussolement, alors que nous étions habitués à des thèmes annuels, ou à des thèmes de fêtes quelquonques, le criminel menteur PierreNkurunziza a, à l’occasion, annoncé qu’il y a un thème consacré à ce mois et qui s’énonce comme suit : « Consolidons la paix, source du développement ». Nous sommes parfaitement conscients que lors du message de vœux de nouvel an prononcé le 31 déc. 2013, l’année 2014 a été placée sous le thème d'autre chose. Nous savons aussi que comme par le passé, qu'au nivau des faits, il ne sera presque pas question de ces vœux.
Nous avons été frappés d’apprendre que désormais, il y a un thème pour chaque mois. Si oui, quel est celui de janvier ? Et quelle bonne inspiration pour ne pas dire quelle mouche l’a piquée pour qu’il en décide ainsi ?
Intéressante aussi est sa façon de citer la charte de l’unité, il évite soigneusement les mots qui le compromettraient. Ainsi, alors qu’il a rappelle que la charte de l’unité nationale est irrévocable, mais nulle mention de son inviolabilité. Omission volontaire a notre avis, car il sait très bien qu’il la viole en, mode continue.
Et même si ce n’est pas la première fois qu’il le fait officiellement, lors de cette commémoration, notre Président criminel a menti. Au point 8, il affirme qu'au « cours ce cette année-même [1991], les Burundais se sont entrés dedans et se sont entretués, sur base des mobiles à caractère ethnique ». la vérité est que ce ne sont pas tous les burundais qui se sont « rentrés » dedans, c’est un groupuscule tribalo terroriste [PALIPEHUTU] qui attaqua sélectivement les tutsi à Bujumbura, Cibitoke et à Mparamirundi en novembre 1991. Il aurait dit vrai s’il n’avait pas voulu éviter de mettre le doigt sur la plaie, car il sait très bien que son CNDD-FDD et le PALIPEHUTU, qui ont massacrèrent les tutsi car ayant la même inspiration. Le même mensonge criminel se retrouve quand il évoque 1993, année de l’assassinat de Melchior, le premier du Président hutu élu. Pour le criminel qui dirige le Burundi, il y eut comme corollaire la mort des milliers de citoyens qui s’en est suivie. Ce n’est pas qu’il nous laisse deviner si cette « mort » a été naturelle ; ce qu’il a honte de dire est que la majeure partie d’entre eux ont été tués par les hommes de Peter. Certains ont été tués seulement parce qu'ils étaient nés tutsi, d’autres pour avoir refusé de se joindre à cette extermination des tutsi. C’est pour cette même raison que Pierre Nkurunziza a parlé de cette période comme étant celle d’une guerre sans nom,. On remarque aisément que, autant il a honte de la nommer pour ce qu’elle est (une guerre génocidaire), autant il lui manque les tripes de répéter les bobards de « résistance au putsch », « guerre de libération », etc, qu’il a mis des années a déclarer dans les media.
Un double mensonge présidentiel a aussi transparu dans cette assertion : « Nous sommes en attente maintenant de l’avènement de la Commission Nationale Vérité et Réconciliation, qui viendra renforcer davantage l’étape à laquelle nous nous trouvons en matière de réconciliation des Burundais ». Premièrement, nous ayant habitués à des promesses de la mettre sur pied dans les « mois à venir » (chose qu’il n’a jamais faite), Pierre Nkurunziza ne peut pas se mettre du côté de ceux qui attendent cette fameuse CVR (sans justice), c’est de lui qu’on l’attend , du moins, ceux qui sont encore assez naïfs pour croire qu’un génocidaire va mettre sur pied une commission qui va investiguer ses propres crimes. Deuxièmement, le minimum d’honnêteté nous oblige de reconnaitre que nous ne sommes nulle part sur la voie de la réconciliation, ce ne sont que des propos de propagande d’un criminel non puni qui veut entrainer ses administrés, de préférences ses congénères hutu, dans un semblant de réconciliation qu’il croit avoir réussi avec les « croisades de prières ». A ce propos, un observateur attentif remarqua en fin décembre 2013 que pour la première fois, le criminel Pierre Nkurunziza loua les services d’un missionnaire anglican pour dire aux burundais ce que Peter souhaite de plein cœur mais dont il manque le courage de le déclarer: qu’il faut mettre en avant la justice mais plutôt le pardon.
Par moment, il est difficile, voire impensable de concevoir comment quelqu’un qui est lucide, puisse prononcer une phrase du type « Certains pourraient alors se demander ce que le Gouvernement est en train de faire pour consolider cette paix, source développement et de paix durables (point 9). [l’emphase est nôtre]. C’est aussi ce qu’on se demande quand on entend que « L’unité des Burundais, Nous l’avons renforcée par les mesures de gratuité des soins de santé pour les enfants ne dépassant pas cinq ans, et pour les mères qui accouchent dans les établissements publics » (point 14) Au mieux, il aurait dû se limiter à l’exemple du programme de villagisation (point 15)
Les mêmes questions concernant l’état d’esprit du discourant seraient posées par quiconque apprendrait qu’après près de 9 ans du régime des génocidaires du CNDD-FDD, que c’est maintenant qu’on est en train de « Mettre en place des Corps de défense et de sécurité qui jouissent de la confiance de toute la population ». Si ceci est vrai, à quel jeu vous livriez-vous lors de l’hiver de 2008, lorsque vous bloquiez des brillants candidats officiers pour la simple raison qu’ils venaient de Bururi et que de ce fait, ils ne répondaient pas à votre odieuse politique des quotas ethniques que vous nous soumettez au nom de L’unité???
Enfin, ce serait malhonnête de ne pas reconnaitre que certains des points que le criminel menteur Pierre Nkurunziza a soulevés invitent à une véritable réflexion, par exemple, quand il affirme qu’il n y a pas d’unité véritable entre l’auteur d’une spoliation et sa victime aussi longtemps que celui-là n’a pas encore rendu ce qu’il a volé ; ce serait du pur mensonge. Ceci vaut pour la CNTB et les exactions qu’elle effectue avec la bénédiction de Pierre Nkurunziza.
Il se trouve même des non-sens dans le discours de notre criminel de Président. Parlant de la CVR, Pierre Nkurunziza annonce qu’elle va panser définitivement les plaies dont on a fait fi en 1991. Sérieusement, s’en veut-il à l’adoption de la Charte de l’Unité Nationale ? En tout cas, c’est une bien curieuse référence qu’il fait. Les archivistes, les historiens et tout autre chercheur peuvent remuer ciel et terre, ils ne dénicheront aucun autre texte d’envergure nationale adopté à cette date! Ce n'est pas tout. En écoutant certaines de ses recommandations, on dirait que sans lui, les Burundais n’aimeraient pas du tout leur patrie, que pour qu’ils s’y mettent, il a fallu que Pierre Nkurunziza lance « récemment …le Programme d’Éducation et de Formation Patriotique pour amener les Burundais à aimer leur mère patrie » (point 19). Ditto quand Pierre Nkurunziza déclare qu’ « Il faut que nous apprenions à ouvrir les yeux pour voir, et les oreilles pour entendre (point 20): est-ce le début?
Et quand il cite les valeurs d’humanité (ubuntu), on ne peut pas ne pas noter qu’il ne fait aucune référence à Ubushingantahe, cette institution aux valeurs inégalables mais que l’organisation terroriste et génocidaire de Pierre Nkurunziza a juré de casser.
Nous sommes également pleins d’interrogations en entendant Pierre Nkurunziza évoquer la solidarité lors de la défense du pays en cas d’agression par des ennemis [notre emphase]. C'est comme si, selon lui, il y aurait un autre type d’agression qui serait mené par des amis, celle-là.
En outre, son discours relatif à la crise politique se présente comme un répertoire d’ambiguïtés. Ainsi, pour lui, tout va pour le meilleur du monde, il n’est question que de « telle ou telle problème qui a surgi au sein d’un parti politique ou de ses militants ». Et les seuls problèmes, si problème il y a, ne viendraient que de « ceux qui font de la surenchère … qui prétextent la nomination ou la destitution d’un tel ou tel partisan pour crier haut que l’unité nationale est menacée ». C’est donc par un jeu d’adjectifs et de pronoms indéfinis, que le criminel menteur esquive les questions de l’heure. Mais cela est une véritable politique de l’autruche, du moment qu’il se voit que ce sont ces mêmes problèmes qui lui causent incohérence et contradictions dans son discours.
Le même discours de Pierre Nkurunziza en ce 5 février 2014 ne révèle pas moins que la bellicosité de notre criminel n’a jamais disparu. Cependant, on doit reconnaitre une légère amélioration par comparaison à ses images d’un combat qui commence et qui se termine chez l’auteur. Ainsi, quiconque causera des « actes qui soient de nature à nous faire perdre les acquis de notre démocratie [C’est nous qui soulignons] … ne fera pas un pas sans avoir été attrapé ». Il faut souligner que le message de cette phrase va bien au-delà de l’intolérance affichée de notre criminel de Président envers les « malfaiteurs ». On remarque en effet l’apparition d’un thème apparemment parachuté de nulle part mais qui est loin d’être anodin pour les connaisseurs du jeu langagier des terroristes génocidaires au pouvoir au Burundi! C’est cette « démocratie » qui se place tout allègrement aux côtés de l’unité. Dans la nomenclature ude l'UBU, l’ancêtre idéologique du CNDD-FDD, « demokarasi » est un code désignant l’élimination physique des tutsi. C’est dans ce sens qu’il faudrait interpréter l’apostrophe de Pierre Nkurunziza envers les « Burundaises et Burundais » [sans les amis du Burundi] quand il fait mine de leur rappeler : « vous savez combien nous venons de très loin ». Visiblement ceci n’est pas une simple référence temporelle.
PS : Au-delà de la version orale de ce discours, une petite recommandation s’impose aux services de la présidence : il leur faut revoir sérieusement leur grammaire car, en tant que pays francophone, le Burundi ne peut pas afficher sur son site web le plus officiel, qu’il n’est pas à mesure de distinguer entre « en train » et « entrain ». Si ce sont les conseillers de Peter qui ont commis répétitivement cette faute, ils auraient dû au moins demander l’avis de leur chef ; il doit se souvenir au moins de l’entrain qui l’habitait lorsqu’il était en train de pourchasser les tutsi pour les tuer!
Sur la même lancée, il n’est pas du tout acceptable que le protocole d’État d’un pays francophone publie sur son site que Président s’engage à « penser définitivement dans les âmes des burundais » ; tout criminel qu’il est, il devrait, ne serait-ce que figurativement, panser les âmes qu’il a blessées.(BINFO)