DIVISER POUR REGNER, MENTIR POUR TUER IMPUNEMENT
BURUNDI-INFORMATION (le 30 mars 2011). La pratique est vieille comme le
monde; elle n’est pas pour autant moins détestable. Les buyoyistes sont
divisés; ce n’est pas nouveau non plus; mais personne ne s’en plaint; ils
sont si nuisibles lorsqu’il s’agit du droit et de la morale. Seul le
régime en place en profite et serait, très probablement, derrière les
humeurs des uns et des autres; cela n’est pas nouveau non plus…
Le mensonge du ministre de l’intérieur n’est pas nouveau non plus; le
régime divise les partis politiques; lorsque cela le dérange, il prend
parti et désigne le parti officiel et celui qu’il déteste; s’il ne le fait
pas, cela signifie que c’est sans importance. Le FRODEBU a deux ailes
officiellement enregistrées; ce n’est pas nouveau non plus; avant le
FRODEBU il y a eu plusieurs CNDD, et plusieurs Palipehutu (AGAKIZA de
Mugabarabona notamment)…
Ce qui n’est pas nouveau non plus mais que la presse et les observateurs
faiseurs du consentement taisent, c’est que le pouvoir, par ministres de
l’intérieur interposés, s’est toujours opposés à reconnaître
officiellement plusieurs partis du même nom chez les partis autres que les
organisations ayant pour ancêtre les promoteurs de la République du soleil
levant…
Car contrairement à la propagande des fabricants du consentement, l’UPRONA
n’est pas le premier parti à avoir été divisé; rien donc qui permette de
signulariser l’UPRONA face à cette pratique, puisqu’aucun parti politique
n’échappa à cette peste buyoyiste. Ils ne moururent pas tous, mais tous
furent frappés, si on devait se permettre une certaine comparaison!
Le régime Nkurunziza est donc certainement derrière les FAUSSES chicanes
buyoyistes, rien que pour maintenir Niyoyankana dans sa position de ne pas
être de ceux qui combattent le CNDD; s’il lui prenait l’envie d’une
certaine indépendance, l’épée de Damoclès est suspendue au-dessus de sa
tête. Cela ne fait aucun doute. Voilà pourquoi il confesse régulièrement
som message haut et fort, pour que ses employeurs l’entendent. Tatien
Sibomana également doit régulièrement donner haut son message pour que
Niyoyankana sache qu’il y a possibilité de concurrence pour ce boulot…
Tout cela se fait en dehors du véritable parti UPRONA. Les fameux
fabricants du consentement le taisent de manière volontariste; à ce sujet
ils ont choisi d’écrire et propager n’importe quoi, leurs nombreuses idées
fausses, de celles qui finissent toujours dans le sang, parce qu’ils sont
assurés que ce sang sera toujours celui des autres, malheureusement…,
selon Albert Camus
Sans cela le ministre agréerait aussi l’UPRONA, aile Mukasi par exemple.
Car là plus qu’ailleurs, il y a différence d’identité et d’idéologie.
Premièrement parce que UPRONA ne signifie plus Union pour le Progrès
National, et ce depuis le Congrès National de 1992 ayant consacré la
résolution traduite dans l’article 2 des statuts adoptés par le même
Congrès et ainsi libellé : « L’association politique fondée par le Prince
RWAGASORE recouvre dans les présents statuts sa dénomination initiale de
Parti de « l’UNITE POUR LE PROGRES NATIONAL » en abrégé « UPRONA ».
La presse et les observateurs étaient invités. C’est sous cette
appellation que le parti fut enregistré au ministère de l’Intérieur avec
l’adoption de la nouvelle constitution institutionnalisant le retour du
Burundi au multipartisme; c’est facilement vérifiable.
UPRONA, Union pour le Progrès National, est donc le parti des soldats; ce
n’est pas un hasard que c’est sous cette appellation que les accords
d’Arusha furent signés alors que cette appellation n’existe plus comme
parti enregistré au Burundi. A partir de cela je vous laisse libre de
savoir qui des partisans de l’Etat de droit ou des « arushiens » furent
les thuriféraires de l’armée, par exemple. Car c’est l’armée de Buyoya qui
a orchestré et supervisé le coup d’Etat du CPF pour installer une
direction fantoche de l’UPRONA; il devient alors difficile de penser et
dire, en toute raison, que cette armée a fait un coup d’Etat contre les
admirateurs de son propre régime. Peu importe, les penseurs des idées
fausses vous diront que UPRONA signifie toujours Union etc… et que ce
parti pense comme les soldats putschistes. Combien ce mensonge a-t-il déjà
fait de victimes? Aucun parmi ceux qui le propagent…
Deuxièmement parce que l’enjeu des négociations d’Arusha était le
renoncement à l’essentiel de l’Accord de la convention de gouvernement.
Celui-ci privilégiait la lutte contre l’impunité, alors qu’Arusha
l’institutionnalise. Cet aspect représente une des différences
essentielles entre les deux accords. Les fabricants du consentement
refusent d’en parler; mais ils diffusent autre chose, mensonger
évidemment…
Troisièmement parce que l’ONU et l’Union Africaine garantissaient ces
accords et les enquêteurs de l’ONU ont recommandé le recours aux
compétences internationales (la Justice) comme moyen de résolution
pacifique du conflit. L’UPRONA s’en tient toujours à cette disposition du
droit international en matière de génocide et de crimes contre l’Humanité.
Ceci n’a rien de Tutsi ni de Hutu, sauf si on veut sous-entendre que les
Hutu sont contre le droit et la morale. Ceci ne signifiait pas non plus un
souhait d’une victoire militaire qui était là depuis bien longtemps…
Quatrièmement, le processus d’Arusha consacre l’institutionnalisation du
racisme ethnique en politique alors que la convention l’interdisait au nom
de la Charte de l’Unité Nationale et de la Constitution de 1992.
Cinquièmement, c’est pareil, le parti UPRONA n’est pas une organisation
Tutsi. Si des Congrès Nationaux ont sanctionné ces engagements; nous
ignorons quels Congrès ont modifié ces options fondamentales pour que ce
parti devienne Tutsi par exemple. L’on n’est pas Tutsi non plus parce
qu’on est minoritaire au parlement (avec une majorité Hutu sur les bancs
de l’UPRONA suite aux élections de 1993, ou dans les institutions :
regardez le FRODEBU d’hier… Mais en 1993 l’UPRONA dénonça le génocide
pratiqué par l’organisation FRODEBU contre les Tutsi et les militants de
l’UPRONA. Rien d’anormal à cela, et être contre le génocide des Tutsi ne
fait pas de vous un Tutsi; sauf si on renie aux non-Tutsi le droit de tout
humain d’être contre le racisme et le génocide!
Jusque là seul le parti UPRONA, Unité pour le Progrès National,
recommande, comme le rapport de l’ONU S/1996/682, d’appliquer les
compétences internationales contre le génocide de 1972. Mais on ne peut
pas rendre justice aux victimes de 1972, Hutu en particulier, si on fait
la promotion de la théorie de l’AGASHAVU, car dans ce cas les exécutions
extrajudiciaires pratiquées par le régime Micombero n’ont rien de
différent de celles planifiées et exécutées par Ndadaye et son FRODEBU!
Combien de victimes furent emportées par ce mensonge? Certainement pas ses
auteurs! Et qui d’autre serait pour juger les bourreaux de 1972, à
commencer par les bourreaux de Vyanda NyanzaLac etc...
Sixièmement, parce que, afin de briser cette référence au droit, Pierre
Buyoya Président a divisé tous les partis politiques sans exception, dans
la plus classique tradition du vieux principe de diviser pour régner.
Nkurunziza, on aime vous le dire, ne fait donc rien de différent. A chaque
parti de vous le dire : en quoi son unité dérangeait-il le pouvoir
d’alors? Mais tels furent les faits à la base des divisions de l’UPRONA et
du divorce avec le pouvoir Buyoya. De nombreux mémorandums ad hoc ont été
portés à l’attention de l’opinion publique et des fabricants du
consentement qui aujourd’hui continuent de mentir, parce qu’assurés de
continuer de tuer ainsi impunément.
Niyoyankana et Sibomana n’ont donc rien de différent; voilà pourquoi le
ministre de l’intérieur et son patron n’ont pas de quoi s’inquiéter …
(BINFO)
monde; elle n’est pas pour autant moins détestable. Les buyoyistes sont
divisés; ce n’est pas nouveau non plus; mais personne ne s’en plaint; ils
sont si nuisibles lorsqu’il s’agit du droit et de la morale. Seul le
régime en place en profite et serait, très probablement, derrière les
humeurs des uns et des autres; cela n’est pas nouveau non plus…
Le mensonge du ministre de l’intérieur n’est pas nouveau non plus; le
régime divise les partis politiques; lorsque cela le dérange, il prend
parti et désigne le parti officiel et celui qu’il déteste; s’il ne le fait
pas, cela signifie que c’est sans importance. Le FRODEBU a deux ailes
officiellement enregistrées; ce n’est pas nouveau non plus; avant le
FRODEBU il y a eu plusieurs CNDD, et plusieurs Palipehutu (AGAKIZA de
Mugabarabona notamment)…
Ce qui n’est pas nouveau non plus mais que la presse et les observateurs
faiseurs du consentement taisent, c’est que le pouvoir, par ministres de
l’intérieur interposés, s’est toujours opposés à reconnaître
officiellement plusieurs partis du même nom chez les partis autres que les
organisations ayant pour ancêtre les promoteurs de la République du soleil
levant…
Car contrairement à la propagande des fabricants du consentement, l’UPRONA
n’est pas le premier parti à avoir été divisé; rien donc qui permette de
signulariser l’UPRONA face à cette pratique, puisqu’aucun parti politique
n’échappa à cette peste buyoyiste. Ils ne moururent pas tous, mais tous
furent frappés, si on devait se permettre une certaine comparaison!
Le régime Nkurunziza est donc certainement derrière les FAUSSES chicanes
buyoyistes, rien que pour maintenir Niyoyankana dans sa position de ne pas
être de ceux qui combattent le CNDD; s’il lui prenait l’envie d’une
certaine indépendance, l’épée de Damoclès est suspendue au-dessus de sa
tête. Cela ne fait aucun doute. Voilà pourquoi il confesse régulièrement
som message haut et fort, pour que ses employeurs l’entendent. Tatien
Sibomana également doit régulièrement donner haut son message pour que
Niyoyankana sache qu’il y a possibilité de concurrence pour ce boulot…
Tout cela se fait en dehors du véritable parti UPRONA. Les fameux
fabricants du consentement le taisent de manière volontariste; à ce sujet
ils ont choisi d’écrire et propager n’importe quoi, leurs nombreuses idées
fausses, de celles qui finissent toujours dans le sang, parce qu’ils sont
assurés que ce sang sera toujours celui des autres, malheureusement…,
selon Albert Camus
Sans cela le ministre agréerait aussi l’UPRONA, aile Mukasi par exemple.
Car là plus qu’ailleurs, il y a différence d’identité et d’idéologie.
Premièrement parce que UPRONA ne signifie plus Union pour le Progrès
National, et ce depuis le Congrès National de 1992 ayant consacré la
résolution traduite dans l’article 2 des statuts adoptés par le même
Congrès et ainsi libellé : « L’association politique fondée par le Prince
RWAGASORE recouvre dans les présents statuts sa dénomination initiale de
Parti de « l’UNITE POUR LE PROGRES NATIONAL » en abrégé « UPRONA ».
La presse et les observateurs étaient invités. C’est sous cette
appellation que le parti fut enregistré au ministère de l’Intérieur avec
l’adoption de la nouvelle constitution institutionnalisant le retour du
Burundi au multipartisme; c’est facilement vérifiable.
UPRONA, Union pour le Progrès National, est donc le parti des soldats; ce
n’est pas un hasard que c’est sous cette appellation que les accords
d’Arusha furent signés alors que cette appellation n’existe plus comme
parti enregistré au Burundi. A partir de cela je vous laisse libre de
savoir qui des partisans de l’Etat de droit ou des « arushiens » furent
les thuriféraires de l’armée, par exemple. Car c’est l’armée de Buyoya qui
a orchestré et supervisé le coup d’Etat du CPF pour installer une
direction fantoche de l’UPRONA; il devient alors difficile de penser et
dire, en toute raison, que cette armée a fait un coup d’Etat contre les
admirateurs de son propre régime. Peu importe, les penseurs des idées
fausses vous diront que UPRONA signifie toujours Union etc… et que ce
parti pense comme les soldats putschistes. Combien ce mensonge a-t-il déjà
fait de victimes? Aucun parmi ceux qui le propagent…
Deuxièmement parce que l’enjeu des négociations d’Arusha était le
renoncement à l’essentiel de l’Accord de la convention de gouvernement.
Celui-ci privilégiait la lutte contre l’impunité, alors qu’Arusha
l’institutionnalise. Cet aspect représente une des différences
essentielles entre les deux accords. Les fabricants du consentement
refusent d’en parler; mais ils diffusent autre chose, mensonger
évidemment…
Troisièmement parce que l’ONU et l’Union Africaine garantissaient ces
accords et les enquêteurs de l’ONU ont recommandé le recours aux
compétences internationales (la Justice) comme moyen de résolution
pacifique du conflit. L’UPRONA s’en tient toujours à cette disposition du
droit international en matière de génocide et de crimes contre l’Humanité.
Ceci n’a rien de Tutsi ni de Hutu, sauf si on veut sous-entendre que les
Hutu sont contre le droit et la morale. Ceci ne signifiait pas non plus un
souhait d’une victoire militaire qui était là depuis bien longtemps…
Quatrièmement, le processus d’Arusha consacre l’institutionnalisation du
racisme ethnique en politique alors que la convention l’interdisait au nom
de la Charte de l’Unité Nationale et de la Constitution de 1992.
Cinquièmement, c’est pareil, le parti UPRONA n’est pas une organisation
Tutsi. Si des Congrès Nationaux ont sanctionné ces engagements; nous
ignorons quels Congrès ont modifié ces options fondamentales pour que ce
parti devienne Tutsi par exemple. L’on n’est pas Tutsi non plus parce
qu’on est minoritaire au parlement (avec une majorité Hutu sur les bancs
de l’UPRONA suite aux élections de 1993, ou dans les institutions :
regardez le FRODEBU d’hier… Mais en 1993 l’UPRONA dénonça le génocide
pratiqué par l’organisation FRODEBU contre les Tutsi et les militants de
l’UPRONA. Rien d’anormal à cela, et être contre le génocide des Tutsi ne
fait pas de vous un Tutsi; sauf si on renie aux non-Tutsi le droit de tout
humain d’être contre le racisme et le génocide!
Jusque là seul le parti UPRONA, Unité pour le Progrès National,
recommande, comme le rapport de l’ONU S/1996/682, d’appliquer les
compétences internationales contre le génocide de 1972. Mais on ne peut
pas rendre justice aux victimes de 1972, Hutu en particulier, si on fait
la promotion de la théorie de l’AGASHAVU, car dans ce cas les exécutions
extrajudiciaires pratiquées par le régime Micombero n’ont rien de
différent de celles planifiées et exécutées par Ndadaye et son FRODEBU!
Combien de victimes furent emportées par ce mensonge? Certainement pas ses
auteurs! Et qui d’autre serait pour juger les bourreaux de 1972, à
commencer par les bourreaux de Vyanda NyanzaLac etc...
Sixièmement, parce que, afin de briser cette référence au droit, Pierre
Buyoya Président a divisé tous les partis politiques sans exception, dans
la plus classique tradition du vieux principe de diviser pour régner.
Nkurunziza, on aime vous le dire, ne fait donc rien de différent. A chaque
parti de vous le dire : en quoi son unité dérangeait-il le pouvoir
d’alors? Mais tels furent les faits à la base des divisions de l’UPRONA et
du divorce avec le pouvoir Buyoya. De nombreux mémorandums ad hoc ont été
portés à l’attention de l’opinion publique et des fabricants du
consentement qui aujourd’hui continuent de mentir, parce qu’assurés de
continuer de tuer ainsi impunément.
Niyoyankana et Sibomana n’ont donc rien de différent; voilà pourquoi le
ministre de l’intérieur et son patron n’ont pas de quoi s’inquiéter …
(BINFO)