IL FAUT LIBERER LA SOCIETE CIVILE B URUNDAISE
BURUNDI INFORMATION (le 29 mars 2012). Serait-ce la fin de la lune de miel, voire la fin de tout un amour entre la société et les forces dite civile ou morales comme les Eglises, chrétiennes notamment? Si ces dernières n’ont pas appelé à manifester ni à observer la grève contre les décisions du régime corrompu de Nkurunziza Peter, il reste que les autres forces dites morales manifestent une hostilité qui incite à interrogation.
Il ne fait aucun doute, en effet, que le régime qualifié aujourd’hui de corrompu ne tire sa légitimité que de la décision de ces forces morales de mépriser le droit et la morale pour un alignement faisant la promotion de l’immoralité institutionnelle, raciste et génocidaire : elles ont apporté la caution pour légitimer le holdup contre le droit et la morale.
Il est donc étonnant de les entendre aujourd’hui protester et condamner. Loin de nous l’idée de défendre le régime sanguinaire, raciste et génocidaire en place au Burundi; mais le mal doit rester le mal même si tout le monde le fait, et le bien reste le bien même si personne ne le fait. Nos questions sont ainsi justifiées.
La hausse des prix des denrées de première nécessité est justifiée par l’obligation de financer l’impunité et l’immoralité arushienne. Depuis que Buyoya est venu accomplir sa mission, les Barundi ne produisent pas. Ils errent, qui en réfugiés, qui en déplacés, qui en errance à travers le monde courant derrière un fantomatique processus de paix. De faux rebelles ont été créés pour justifier le génocide, les assassinats, les crimes contre l’humanité et asseoir l’impunité par les négociations en méprisant la primauté du droit.
Qui a été l’expert de la légitimation et de la fabrication du consentement? La Société Civile. Regardez le nombre de séminaires de formation, et les immenses financements en vue de la mise au pas de la société dite civile! Qui a donc cautionné cette forme de corruption? La Société Civile… Faut-il rappeler que le dictionnaire français nous oblige d’avoir la compréhension suivante, pour ce nom féminin singulier qui a pour antonyme moralisation, purification, antisepsie: pourrissement, dépravation, perversion, fait de soudoyer, de suborner une autorité ou des faiseurs d’opinion afin d'en tirer quelque avantage, ensemble de moyens utilisés pour soudoyer quelqu'un, malversation, subornation, prévarication, déliquescence, malhonnêteté, détournement, pestilence, viciation, dépravation, immoralité.
Car convaincre les forces morales de s’interdire d’appeler le génocide par son nom et de renoncer à leur obligation de faire prévaloir le droit et la morale, cela a eu un prix qui ne peut que s’appeler corruption. Et ce qui a été détourné au bénéfice de l’institutionnalisation du mépris du Droit aurait pu servir à la prospérité du Burundi et non à son appauvrissement…
Nous en arrivons à une autre interrogation majeure: comment peut-on reprocher au régime CNDD/FDD d’être simplement corrompu lorsque l’on est incapable de condamner leurs crimes de génocide? Comment s’imaginer que la dictature raciste et sanguinaire en place sera émue d’avoir volé et gaspillé si la Société Civile a osé qualifier de démocratique le génocide dont le parti et ses leaders sont pleinement coupables, leur seule et unique défense étant "nous ne sommes pas les seuls à avoir tué ou commis le génocide." Seraient-ils les seuls corrompus depuis l’indépendance? Rappelons que pour les souteneurs du régime en place, les péchés ne commenceraient qu’à partir de cette date; et encore!
Nous y voici. Lorsqu’il est question d’ignorer la primauté du droit en tant que seul et unique facteur de paix, la Société Civile et les forces morales brandissent le slogan du pardonnisme; INTIBAGIRA NTIBANA, il faut pardonner en l’absence de tout repentir et de toute amende.
Mais pardonnez donc toujours et aussi vigoureusement ceux qui vous volent et détournent votre patrimoine! Pourquoi la hausse des tarifs de la REGIDESO serait-elle donc plus coupable que le massacre des administrés et contribuables de Muyinga, celui des séminaristes de Buta, les tortures de Kadege et consorts sous les cris de MUJEKO MUJEKO dans les bureaux des services de renseignement qui sont un département directement dépendant du sanguinaire Nkurunziza Peter?
Aujourd’hui le Peuple burundais souffre des terreurs issues des dernières élections. Mais qui a apporté sa caution morale quant au caractère démocratique et transparent de ces élections; qui a par conséquent falsifié l’issue du scrutin en validant une fraude?
Mais ce régime finira certainement, à l’image de tous les autres qui lui furent semblables, comme il a vécu, c’est-à-dire dans la honte et le déshonneur. En ce moment où se dessinent « ceux qui détermineront l’ordre du jour de demain » et ce à travers toute la planète terre, la Société Civile aurait probablement pris l’option de changer le fusil d’épaule ainsi qu’elle l’avait déjà fait pour promouvoir Arusha. Car rappelez-vous, la dernière fois que les forces civiles avaient signé ensemble depuis le retour au pluralisme idéologique, c’était pour condamner l’immoralité arushienne.
La prestigieuse Ligue Iteka, référence en matière de Société Civile burundaise, proclamait alors ce qui suit. En première page de son bulletin d’information nº22 du mois de juillet 1996 : La Ligue soutient haut et fort qu’on n’entre pas en démocratie pour s’accommoder du crime. Plus qu’avant c’est l’heure du choix : soit on juge les criminels conformément à la loi, soit on renonce à la relance de l’Etat de droit
Au même moment la Ligue publiait une "Déclaration sur les violences actuelles des bandes armées" dans laquelle nous lisions, nous lisons encore : Tous ces actes criminels sont le fait de milices génocidaires (sic) burundaises dont les plus connues sont les F.D.D. (Forces de Défense de la Démocratie) avec le soutien des milices et anciennes forces armées rwandaises. Les victimes sont des populations civiles sans défense principalement des femmes, des enfants et des vieilles personnes. La même déclaration poursuit en son point 7 :
La Ligue s’inquiète que des sirènes d’appel à la négociation viennent couvrir cette barbarie et ainsi favoriser la perpétration des actes de génocide .
Point 8 : La Ligue demande à la communauté internationale de rester cohérente dans ses prises de position et de réserver une condamnation ferme à tous ceux qui passent par des violations graves et massives des droits de l’homme pour accéder au pouvoir. La Ligue demande de privilégier d’abord la voie de la justice pour qu’un éventuel processus de paix ne soit pris en otage par des criminels et ne consacre l’impunité avec les germes de cataclysmes conséquents observés dans l’Histoire.
Point 9: En effet les négociations avec des planificateurs de génocide n’ont abouti nulle part à la paix. Les Alliés ne sont pas parvenus à négocier la paix avec Adolf Hitler à la veille de la seconde guerre mondiale. L’expérience des accords de Munich en septembre 1938 et du Pacte Germano-Soviétique en août 1939 n’ont pas empêché Hitler à plonger le vieux continent dans le cauchemar du siècle et á accomplir le génocide des juifs. Les négociations de paix d``Arusha n’ont pas empêché les planificateurs du génocide á accomplir leur plan diabolique de massacrer prés d’un million de tutsi et hutu de l’opposition ».…
O Tempora! O Mores! Depuis la corruption ou quelque chose de semblable qui empêche de penser juste, d’appeler les choses par leur nom et d’appliquer le droit, cette chose est passée par là. Un processus décrit et dénoncé par Françoise Saulnier dans son Dictionnaire du Droit Humanitaire... Mais rassurez-vous, qui aime bien châtie bien; on vous aime, malgré tout! Car il n’y a que les fous qui ne changent pas d’avis. Imaginez que la société civile et les forces morales prennent enfin le parti du droit et de la morale , « BIKUBITE AGASHI » diraient nos ancêtres les plus sages, rien qu’en investissant un centième des énergies aujourd’hui gaspillées à promouvoir l’institutionnalisation de ce qu’il faudra en fin de compte brûler : quelle chance ce serait pour le Burundi et la région, quelle économie du temps et de moyens malgré ce qui a déjà été perdu! Le mal reste le mal même si tout le monde le fait; le bien reste le bien même si personne ne le fait. (BINFO)
Il ne fait aucun doute, en effet, que le régime qualifié aujourd’hui de corrompu ne tire sa légitimité que de la décision de ces forces morales de mépriser le droit et la morale pour un alignement faisant la promotion de l’immoralité institutionnelle, raciste et génocidaire : elles ont apporté la caution pour légitimer le holdup contre le droit et la morale.
Il est donc étonnant de les entendre aujourd’hui protester et condamner. Loin de nous l’idée de défendre le régime sanguinaire, raciste et génocidaire en place au Burundi; mais le mal doit rester le mal même si tout le monde le fait, et le bien reste le bien même si personne ne le fait. Nos questions sont ainsi justifiées.
La hausse des prix des denrées de première nécessité est justifiée par l’obligation de financer l’impunité et l’immoralité arushienne. Depuis que Buyoya est venu accomplir sa mission, les Barundi ne produisent pas. Ils errent, qui en réfugiés, qui en déplacés, qui en errance à travers le monde courant derrière un fantomatique processus de paix. De faux rebelles ont été créés pour justifier le génocide, les assassinats, les crimes contre l’humanité et asseoir l’impunité par les négociations en méprisant la primauté du droit.
Qui a été l’expert de la légitimation et de la fabrication du consentement? La Société Civile. Regardez le nombre de séminaires de formation, et les immenses financements en vue de la mise au pas de la société dite civile! Qui a donc cautionné cette forme de corruption? La Société Civile… Faut-il rappeler que le dictionnaire français nous oblige d’avoir la compréhension suivante, pour ce nom féminin singulier qui a pour antonyme moralisation, purification, antisepsie: pourrissement, dépravation, perversion, fait de soudoyer, de suborner une autorité ou des faiseurs d’opinion afin d'en tirer quelque avantage, ensemble de moyens utilisés pour soudoyer quelqu'un, malversation, subornation, prévarication, déliquescence, malhonnêteté, détournement, pestilence, viciation, dépravation, immoralité.
Car convaincre les forces morales de s’interdire d’appeler le génocide par son nom et de renoncer à leur obligation de faire prévaloir le droit et la morale, cela a eu un prix qui ne peut que s’appeler corruption. Et ce qui a été détourné au bénéfice de l’institutionnalisation du mépris du Droit aurait pu servir à la prospérité du Burundi et non à son appauvrissement…
Nous en arrivons à une autre interrogation majeure: comment peut-on reprocher au régime CNDD/FDD d’être simplement corrompu lorsque l’on est incapable de condamner leurs crimes de génocide? Comment s’imaginer que la dictature raciste et sanguinaire en place sera émue d’avoir volé et gaspillé si la Société Civile a osé qualifier de démocratique le génocide dont le parti et ses leaders sont pleinement coupables, leur seule et unique défense étant "nous ne sommes pas les seuls à avoir tué ou commis le génocide." Seraient-ils les seuls corrompus depuis l’indépendance? Rappelons que pour les souteneurs du régime en place, les péchés ne commenceraient qu’à partir de cette date; et encore!
Nous y voici. Lorsqu’il est question d’ignorer la primauté du droit en tant que seul et unique facteur de paix, la Société Civile et les forces morales brandissent le slogan du pardonnisme; INTIBAGIRA NTIBANA, il faut pardonner en l’absence de tout repentir et de toute amende.
Mais pardonnez donc toujours et aussi vigoureusement ceux qui vous volent et détournent votre patrimoine! Pourquoi la hausse des tarifs de la REGIDESO serait-elle donc plus coupable que le massacre des administrés et contribuables de Muyinga, celui des séminaristes de Buta, les tortures de Kadege et consorts sous les cris de MUJEKO MUJEKO dans les bureaux des services de renseignement qui sont un département directement dépendant du sanguinaire Nkurunziza Peter?
Aujourd’hui le Peuple burundais souffre des terreurs issues des dernières élections. Mais qui a apporté sa caution morale quant au caractère démocratique et transparent de ces élections; qui a par conséquent falsifié l’issue du scrutin en validant une fraude?
Mais ce régime finira certainement, à l’image de tous les autres qui lui furent semblables, comme il a vécu, c’est-à-dire dans la honte et le déshonneur. En ce moment où se dessinent « ceux qui détermineront l’ordre du jour de demain » et ce à travers toute la planète terre, la Société Civile aurait probablement pris l’option de changer le fusil d’épaule ainsi qu’elle l’avait déjà fait pour promouvoir Arusha. Car rappelez-vous, la dernière fois que les forces civiles avaient signé ensemble depuis le retour au pluralisme idéologique, c’était pour condamner l’immoralité arushienne.
La prestigieuse Ligue Iteka, référence en matière de Société Civile burundaise, proclamait alors ce qui suit. En première page de son bulletin d’information nº22 du mois de juillet 1996 : La Ligue soutient haut et fort qu’on n’entre pas en démocratie pour s’accommoder du crime. Plus qu’avant c’est l’heure du choix : soit on juge les criminels conformément à la loi, soit on renonce à la relance de l’Etat de droit
Au même moment la Ligue publiait une "Déclaration sur les violences actuelles des bandes armées" dans laquelle nous lisions, nous lisons encore : Tous ces actes criminels sont le fait de milices génocidaires (sic) burundaises dont les plus connues sont les F.D.D. (Forces de Défense de la Démocratie) avec le soutien des milices et anciennes forces armées rwandaises. Les victimes sont des populations civiles sans défense principalement des femmes, des enfants et des vieilles personnes. La même déclaration poursuit en son point 7 :
La Ligue s’inquiète que des sirènes d’appel à la négociation viennent couvrir cette barbarie et ainsi favoriser la perpétration des actes de génocide .
Point 8 : La Ligue demande à la communauté internationale de rester cohérente dans ses prises de position et de réserver une condamnation ferme à tous ceux qui passent par des violations graves et massives des droits de l’homme pour accéder au pouvoir. La Ligue demande de privilégier d’abord la voie de la justice pour qu’un éventuel processus de paix ne soit pris en otage par des criminels et ne consacre l’impunité avec les germes de cataclysmes conséquents observés dans l’Histoire.
Point 9: En effet les négociations avec des planificateurs de génocide n’ont abouti nulle part à la paix. Les Alliés ne sont pas parvenus à négocier la paix avec Adolf Hitler à la veille de la seconde guerre mondiale. L’expérience des accords de Munich en septembre 1938 et du Pacte Germano-Soviétique en août 1939 n’ont pas empêché Hitler à plonger le vieux continent dans le cauchemar du siècle et á accomplir le génocide des juifs. Les négociations de paix d``Arusha n’ont pas empêché les planificateurs du génocide á accomplir leur plan diabolique de massacrer prés d’un million de tutsi et hutu de l’opposition ».…
O Tempora! O Mores! Depuis la corruption ou quelque chose de semblable qui empêche de penser juste, d’appeler les choses par leur nom et d’appliquer le droit, cette chose est passée par là. Un processus décrit et dénoncé par Françoise Saulnier dans son Dictionnaire du Droit Humanitaire... Mais rassurez-vous, qui aime bien châtie bien; on vous aime, malgré tout! Car il n’y a que les fous qui ne changent pas d’avis. Imaginez que la société civile et les forces morales prennent enfin le parti du droit et de la morale , « BIKUBITE AGASHI » diraient nos ancêtres les plus sages, rien qu’en investissant un centième des énergies aujourd’hui gaspillées à promouvoir l’institutionnalisation de ce qu’il faudra en fin de compte brûler : quelle chance ce serait pour le Burundi et la région, quelle économie du temps et de moyens malgré ce qui a déjà été perdu! Le mal reste le mal même si tout le monde le fait; le bien reste le bien même si personne ne le fait. (BINFO)