ILS TUENT TOUS LES JOURS AUTOUR DE NOUS
BURUNDI INFORMATION (le 15 mai 2011). Un des défis majeurs des personnes et organisations qui luttent contre le génocide c’est le face à face permanent avec le négationnisme. Il s’agit d’un crime que le droit international punit au même titre que le génocide lui-même; en effet il en est une composante essentielle.
Avant le génocide, sa préparation est dissimulée; pendant le génocide, sa réalité est démentie; après le génocide, sa nature même est niée , précise Jean-François Dupaquier dans un ouvrage collectif Génocide du XXième siècle au Rwanda (L’Harmattan 1995). Dans cet article intitulé Rwanda : le révisionnisme, poursuite du génocide par d’autres moyens ce chercheur de renom rappelle avec pertinence que le négationnisme n’est que la continuation du génocide par d’autres moyens. (page 129)
Deux petits exemples parmi des milliers d’autres. Qui n’a jamais entendu parler « des déplacés » du Burundi. Il s’agit en réalités des Tutsi et militants du parti UPRONA (Unité pour le Progrès National) rescapés du génocide, commis par le pouvoir FRODEBU (et non Hutu), contre leurs semblables ethniques et politiques en 1993 et les mois qui ont suivi. Leur présence est un témoignage sans pareil de ce crime que les négationnistes s’interdisent volontairement de nommer.
Un expert du droit international humanitaire, Françoise Bouchet-Saulnier rappelle que l’application du droit en général et du droit humanitaire en particulier découle d’une qualification rigoureuse des faits et des situations. Il suffit donc d’une pirouette sémantique pour passer d’une situation de droit à une situation de non-droit. Toute guerre se traduit d’abord par une guerre des mots qui, en faisant disparaître toute contrainte juridique, laissera le champ libre à la destruction physique. Qu’un génocide soit qualifié de crise humanitaire et l’ensemble des obligations juridiques qui pèsent sur les États s’évanouit. (Dictionnaire pratique du droit humanitaire , Editions La Découverte 2006; page 9)
Voilà pourquoi ces faiseurs d’opinion qualifient ces personnes de déplacées plutôt que de rescapées du génocide. Lequel génocide est simplement qualifié de « crise de 1993 ». Rappelez-vous de Pierre Buyoya du haut d’une conférence de chefs d’État africains décrivant les choses ainsi : « le génocide au Rwanda, la crise dans mon pays… »
Quelle est la nature de cette crise? Il s’agit d’un génocide bien qualifié; et ce génocide a été commis six mois avant celui du Rwanda, il en fut un coup d’essai. Le négationnisme justificatif ayant bien fonctionné au Burundi, l’assassinat de deux présidents dits Hutu devait permettre l’extermination totale en même temps, et cela des deux côtés de la Kanyaru, des Tutsi et de ceux qui condamnent le racisme ethnique et le génocide...
Que des chercheurs ou des militants contre le génocide fassent leur devoir et qualifient les choses par leur nom et les négationnistes se lèvent, se qualifiant d’hommes de paix pour traiter ces autres d’extrémistes ennemis de la paix et qui sèment la haine ethnique. Cette pratique a aussi un nom : propagande en miroir selon Jean-Pierre Chrétien et feu Alison Desforges; une méthode de propagande qui consiste à accuser son adversaire des crimes qu'on s'apprête à commettre ou qu’on a commis…
Déplacés, crise de 1993 etc… Lisez, regardez et écoutez autour de vous : ils tuent tous les jours une seconde fois; ils continuent le génocide par cet autre moyen! (BINFO)ent tous les jours autour de nouss
Avant le génocide, sa préparation est dissimulée; pendant le génocide, sa réalité est démentie; après le génocide, sa nature même est niée , précise Jean-François Dupaquier dans un ouvrage collectif Génocide du XXième siècle au Rwanda (L’Harmattan 1995). Dans cet article intitulé Rwanda : le révisionnisme, poursuite du génocide par d’autres moyens ce chercheur de renom rappelle avec pertinence que le négationnisme n’est que la continuation du génocide par d’autres moyens. (page 129)
Deux petits exemples parmi des milliers d’autres. Qui n’a jamais entendu parler « des déplacés » du Burundi. Il s’agit en réalités des Tutsi et militants du parti UPRONA (Unité pour le Progrès National) rescapés du génocide, commis par le pouvoir FRODEBU (et non Hutu), contre leurs semblables ethniques et politiques en 1993 et les mois qui ont suivi. Leur présence est un témoignage sans pareil de ce crime que les négationnistes s’interdisent volontairement de nommer.
Un expert du droit international humanitaire, Françoise Bouchet-Saulnier rappelle que l’application du droit en général et du droit humanitaire en particulier découle d’une qualification rigoureuse des faits et des situations. Il suffit donc d’une pirouette sémantique pour passer d’une situation de droit à une situation de non-droit. Toute guerre se traduit d’abord par une guerre des mots qui, en faisant disparaître toute contrainte juridique, laissera le champ libre à la destruction physique. Qu’un génocide soit qualifié de crise humanitaire et l’ensemble des obligations juridiques qui pèsent sur les États s’évanouit. (Dictionnaire pratique du droit humanitaire , Editions La Découverte 2006; page 9)
Voilà pourquoi ces faiseurs d’opinion qualifient ces personnes de déplacées plutôt que de rescapées du génocide. Lequel génocide est simplement qualifié de « crise de 1993 ». Rappelez-vous de Pierre Buyoya du haut d’une conférence de chefs d’État africains décrivant les choses ainsi : « le génocide au Rwanda, la crise dans mon pays… »
Quelle est la nature de cette crise? Il s’agit d’un génocide bien qualifié; et ce génocide a été commis six mois avant celui du Rwanda, il en fut un coup d’essai. Le négationnisme justificatif ayant bien fonctionné au Burundi, l’assassinat de deux présidents dits Hutu devait permettre l’extermination totale en même temps, et cela des deux côtés de la Kanyaru, des Tutsi et de ceux qui condamnent le racisme ethnique et le génocide...
Que des chercheurs ou des militants contre le génocide fassent leur devoir et qualifient les choses par leur nom et les négationnistes se lèvent, se qualifiant d’hommes de paix pour traiter ces autres d’extrémistes ennemis de la paix et qui sèment la haine ethnique. Cette pratique a aussi un nom : propagande en miroir selon Jean-Pierre Chrétien et feu Alison Desforges; une méthode de propagande qui consiste à accuser son adversaire des crimes qu'on s'apprête à commettre ou qu’on a commis…
Déplacés, crise de 1993 etc… Lisez, regardez et écoutez autour de vous : ils tuent tous les jours une seconde fois; ils continuent le génocide par cet autre moyen! (BINFO)ent tous les jours autour de nouss