UNE CERTAINE "FONDATION KASSY MANLAN" TRAQUE PIERRE BUYOYA A LA BROWN UNIVERSITY
Burundi Information (le 30 juillet 2014). Nous vous invitons à lire un document d’archives. Il s’agit d’une lettre que la Fondation Kassy Manlan contre l’Impunité et la Corruption avait adressée à la Watson Institute for International Studies, le motif étant que cette institution venait d’admettre dans ses rangs un des principaux accusés dans cette affaire en la personne de Pierre Buyoya.
La Rédaction
Objet : Un Assassin à la Chaire d’un Institut Américain (Watson Institute, Providence, Rhodes Island)
De : Fondation Kassy Manlan Asbl
A : Monsieur Thomas J. Biersteker, Directeur de Watson Institut for International Studies.
TCPI à :
Nous représentons la Fondation Kassy Manlan contre la Corruption et l’Impunité. Notre fondation porte le nom de feu Dr Kassy Manlan, ancien représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Burundi qui a été sauvagement assassiné en novembre 2001, à peine trois mois après sa nomination.
Monsieur le Directeur, si nous vous adressons ce mémorandum, ce n’est pas seulement à cause des brillants services rendus par feu Dr Kassy Manlan. C’est aussi à cause de son assassinat dont les circonstances, les mobiles, les planificateurs et les exécutants et la parodie de justice qui s’en est suivie, ne manqueraient pas d’interpeller la conscience du personnel de l’institut que vous dirigez. En effet, le principal planificateur de ce crime ignominieux n’est autre que Monsieur Pierre Buyoya que vous venez de nommer Visiting Fellow.
Monsieur le Directeur, nous tenons d’abord à vous féliciter des travaux excellents menés par votre institut dans le domaine des sciences politiques et relations internationales. Nous pensons néanmoins que la présence de Monsieur Pierre Buyoya parmi les membres du corps de chercheurs et enseignant risque de ternir de façon indélébile l’image de marque de votre institut.
Monsieur le Directeur, admettre Pierre Buyoya dans la chaire de votre institut équivaut à confier la tâche des sapeurs pompiers à un pyromane. N’est-il pas logique que l’on ne peut pas donner ce que l’on n’a pas? Quel apport positif escomptez vous avoir de Pierre Buyoya, un homme qui a un passé aussi criminel, qui s’est illustré dans la destabilisation des institutions démocratiques de son pays notamment en exécutant des putschs trois fois en une décennie pour s’emparer illégalement du pouvoir? Ce qui suit est une liste non exhaustive des crimes de Pierre Buyoya :
– En 2001, Pierre Buyoya a planifié l’assassinat du Dr Kassy Manlan qui enquêtait sur le détournement d’un fonds de 40 millions de dollars que l’OMS avait déboursé pour lutter contre la malaria au Burundi. En effet, à son arrivée au Burundi, feu Dr Kassy Manlan avait appris qu’un tel montant avait mystérieusement disparu. Il entreprît alors des enquêtes pour savoir la destination de cet argent. C’est dans cette perspective qu’il fît beaucoup d’appels téléphoniques au Burundi et à l’étranger, lesquels étaient écoutés incognito par les services de renseignement de Pierre Buyoya. Voyant que la vérité allait éclater au grand jour, et que son rôle allait être découvert, Pierre Buyoya, qui était alors Président de la République du Burundi, ordonna à divers services de sécurité dont ceux émanant directement de lui, de liquider cet illustre médecin. Les assassins obligèrent d’abord leur victime à détruire un fichier de son ordinateur qui contenait les détails de l’enquête. Ensuite, ils l’assommèrent avec une clé anti-vol de voiture, puis jetèrent son corps dans les eaux du lac Tanganyika. De la sorte, ils espéraient que les crocodiles le dévoreraient, effaçant ainsi pour toujours les traces du crime. Par la suite, Dr Kassy Manlan devrait être déclaré « personne disparue. » Malheureusement pour les assassins, le corps de la victime fut découvert par le public sur la rive du lac Tanganyika. Pour camoufler encore une fois son rôle, Pierre Buyoya mit sur pieds une commission d’enquête composée uniquement des exécutants de l’assassinat. Il faudra attendre l’intervention d’une radio privée, (la Radio Publique Africaine) pour que des enquêtes plus ou moins sérieuses débutent.
– En 1996, Pierre Buyoya opéra un coup d’Etat militaire. Pour exiger le retour à la légalité constitutionnelle, les pays voisins du Burundi, de même que d’autres nations africaines et du monde entier, décrétèrent un embargo économique contre le Burundi. Il s’en suivit une paupérisation aggravée de la population, et des milliers de vies de personnes furent décimées à cause de la faim et des maladies Et pendant que le population s’appauvrissait davantage, Pierre Buyoya et sa clique amassaient des fortunes tirées de la contrebande qu’ils avaient organisée sur le sucre, le carburant, le café et bien d’autres produits.
– Pierre Buyoya est l’auteur du coup d’Etat militaire d’octobre 1993 qui a coûté la vie au premier Président démocratiquement élu du Burundi, SE melchior Ndadaye, et ses principaux collaborateurs, ainsi qu’à des centaines des milliers de civils innocents.
Monsieur le Directeur, accepter Pierre Buyoya comme membre de votre prestigieuse institution va non seulement discréditer votre institut mais aussi risque de créer un très mauvais précédent dans l’histoire des nations. Est-ce un honneur, en effet, pour votre institut d’avoir un jour comme collègues en recherche sur la paix et la sécurité judiciaire et institutionnelle, des criminels comme Saddam Hussein, Slobodan Milosevic, Augusto Pinochet, Robert Mugabe et autres? Si vous répondez par l’affirmative, vous avez raison de travailler avec Pierre Buyoya. Mais si votre réponse est négative, alors, renvoyez-le et aidez-nous à le traduire en justice. En effet, nous n’avons aucun doute que vous pérennisez le rôle de premier plan que les USA ont toujours joué dans la protection des droits de l’homme et dans la lutte contre l’impunité.
Monsieur le Directeur, nous savons que vous pouvez décider de garder Pierre Buyoya puisque les enquêtes sur ses crimes sont en cours, ce qui s’accorde bien avec le droit à la présomption d’innocence. Mais compte tenu des crimes graves à charge de Pierre Buyoya, le nommer Visiting Fellow ne diffère en rien de nommer Saddam Hussein au même poste, afin de le faire échapper à la rigueur de la justice. Bien évidemment, ce serait immoral, ne serait-ce que pour les centaines de milliards de dollars dépensés et les milliers de vies des citoyens américains qui ont été sacrifiés pour libérer le peuple irakien de ce tyran.
Monsieur le Directeur, Pierre Buyoya et Saddam Hussein sont tous accusés de graves violations des droits de l’homme. Cependant, même si Saddam Hussein n’a pas hésité à gazer les kurdes ou à éliminer physiquement ses opposants politiques, lui au moins reconnaissait l’immunité des fonctionnaires des Nations Unies et leur préservait la vie. Par contre le régime Buyoya a non seulement été marqué par une corruption sans égal ayant culminé avec le détournement de 40 millions de dollars, mais également, ses atteintes aux droits humains ont fait plusieurs victimes burundaises et étrangères. Les premiers visés ont été les complices de Pierre Buyoya dans le coup d’Etat d’octobre 1993, de même que les témoins gênants de cette tragédie. Ainsi, le 1er Sergent Dominique Domero, le Caporal Ndayiragije, le Capitaine Ntarataze, le Colonel Dieudonné Nzeyimana, pour ne citer que ceux-là, ont tous été tués par les services secrets de Pierre Buyoya.
Il y a aussi des preuves tangibles qui montrent qu’en plus du Dr Kassy Malan, Pierre Buyoya est aussi le planificateur de l’assassinat de Luis Zuniga (Représentant de (l’UNICEF au Burundi) et de deux autres fonctionnaires onusiens. Enfin, et c’est de loin le plus important, il faut ajouter à cette série noire les milliers de burundais morts de la malaria après que le couple Buyoya eut détourné l’argent destiné à l’achat de médicaments.
Monsieur le Directeur, la personnalité du Dr Kassy Manlan dont notre association voudrait perpétuer les bonnes oeuvres, était un prototype d’un homme de coeur qui a été assassiné par les forces du mal. C’est à cause de son attachement aux plus démunis qu’il avait offert de donner des cours gratuitement à la faculté de médicine de l’Université du Burundi. Par ce geste magnanime, il voulait pallier au manqué criant d’enseignants qualifiés dont souffrait la faculté. C’est pour ce même idéal de servir qu’il avait entrepris de retrouver les fonds de lutte contre la malaria qui avaient été détournés. Il en est mort en héros car il luttait pour cause noble. S’il était en vie, c’est lui, et non ses assassins, qui devait être nommé Visiting Fellow.
En conclusion, nous vous invitons à juger à leur juste titre les crimes graves à charge de votre nouveau Visiting Fellow, Pierre Buyoya. Compte tenu de son implication dans des meurtres de personnes innocentes ainsi que son insatiabilité du pouvoir et de biens mal acquis, nous espérons que vous réaliserez que la place de Pierre Buyoya n’est pas à la chaire graduée au sein de votre institut, mais plutôt en prison.
Pour la Fondation Kassy Manlan
La Président,
Francine Fofana,
Le Vice-président,
Juste Kabura,
La Rédaction
Objet : Un Assassin à la Chaire d’un Institut Américain (Watson Institute, Providence, Rhodes Island)
De : Fondation Kassy Manlan Asbl
A : Monsieur Thomas J. Biersteker, Directeur de Watson Institut for International Studies.
TCPI à :
- Kay Warren
Director; Charles B. Tillinghast, Jr. ’32 Professor in International Studies and Professor of Anthropology and International Studies - JamesDervian
Director; Professor of International Studies (Research) - Steven P. Hamburg,
Ittleson Associate Professor of Environmental Studies - Geoffrey Kirkman’91
Associate Director, Fellow - Susan Graseck,
Director, Choices for the 21st Century Education Program; Senior Fellow - Nina Tannenwald,
Director, International Relations Program; Joukowsky Family Assistant Professor (Research) - Barbara Stallings, Director; Professor (Research)
- Patrick Heller,
Director, Development Studies Program; Associate Professor of Sociology - Pierre Buyoya,
Visiting Fellow, Watson Institut for International Studies
Nous représentons la Fondation Kassy Manlan contre la Corruption et l’Impunité. Notre fondation porte le nom de feu Dr Kassy Manlan, ancien représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Burundi qui a été sauvagement assassiné en novembre 2001, à peine trois mois après sa nomination.
Monsieur le Directeur, si nous vous adressons ce mémorandum, ce n’est pas seulement à cause des brillants services rendus par feu Dr Kassy Manlan. C’est aussi à cause de son assassinat dont les circonstances, les mobiles, les planificateurs et les exécutants et la parodie de justice qui s’en est suivie, ne manqueraient pas d’interpeller la conscience du personnel de l’institut que vous dirigez. En effet, le principal planificateur de ce crime ignominieux n’est autre que Monsieur Pierre Buyoya que vous venez de nommer Visiting Fellow.
Monsieur le Directeur, nous tenons d’abord à vous féliciter des travaux excellents menés par votre institut dans le domaine des sciences politiques et relations internationales. Nous pensons néanmoins que la présence de Monsieur Pierre Buyoya parmi les membres du corps de chercheurs et enseignant risque de ternir de façon indélébile l’image de marque de votre institut.
Monsieur le Directeur, admettre Pierre Buyoya dans la chaire de votre institut équivaut à confier la tâche des sapeurs pompiers à un pyromane. N’est-il pas logique que l’on ne peut pas donner ce que l’on n’a pas? Quel apport positif escomptez vous avoir de Pierre Buyoya, un homme qui a un passé aussi criminel, qui s’est illustré dans la destabilisation des institutions démocratiques de son pays notamment en exécutant des putschs trois fois en une décennie pour s’emparer illégalement du pouvoir? Ce qui suit est une liste non exhaustive des crimes de Pierre Buyoya :
– En 2001, Pierre Buyoya a planifié l’assassinat du Dr Kassy Manlan qui enquêtait sur le détournement d’un fonds de 40 millions de dollars que l’OMS avait déboursé pour lutter contre la malaria au Burundi. En effet, à son arrivée au Burundi, feu Dr Kassy Manlan avait appris qu’un tel montant avait mystérieusement disparu. Il entreprît alors des enquêtes pour savoir la destination de cet argent. C’est dans cette perspective qu’il fît beaucoup d’appels téléphoniques au Burundi et à l’étranger, lesquels étaient écoutés incognito par les services de renseignement de Pierre Buyoya. Voyant que la vérité allait éclater au grand jour, et que son rôle allait être découvert, Pierre Buyoya, qui était alors Président de la République du Burundi, ordonna à divers services de sécurité dont ceux émanant directement de lui, de liquider cet illustre médecin. Les assassins obligèrent d’abord leur victime à détruire un fichier de son ordinateur qui contenait les détails de l’enquête. Ensuite, ils l’assommèrent avec une clé anti-vol de voiture, puis jetèrent son corps dans les eaux du lac Tanganyika. De la sorte, ils espéraient que les crocodiles le dévoreraient, effaçant ainsi pour toujours les traces du crime. Par la suite, Dr Kassy Manlan devrait être déclaré « personne disparue. » Malheureusement pour les assassins, le corps de la victime fut découvert par le public sur la rive du lac Tanganyika. Pour camoufler encore une fois son rôle, Pierre Buyoya mit sur pieds une commission d’enquête composée uniquement des exécutants de l’assassinat. Il faudra attendre l’intervention d’une radio privée, (la Radio Publique Africaine) pour que des enquêtes plus ou moins sérieuses débutent.
– En 1996, Pierre Buyoya opéra un coup d’Etat militaire. Pour exiger le retour à la légalité constitutionnelle, les pays voisins du Burundi, de même que d’autres nations africaines et du monde entier, décrétèrent un embargo économique contre le Burundi. Il s’en suivit une paupérisation aggravée de la population, et des milliers de vies de personnes furent décimées à cause de la faim et des maladies Et pendant que le population s’appauvrissait davantage, Pierre Buyoya et sa clique amassaient des fortunes tirées de la contrebande qu’ils avaient organisée sur le sucre, le carburant, le café et bien d’autres produits.
– Pierre Buyoya est l’auteur du coup d’Etat militaire d’octobre 1993 qui a coûté la vie au premier Président démocratiquement élu du Burundi, SE melchior Ndadaye, et ses principaux collaborateurs, ainsi qu’à des centaines des milliers de civils innocents.
Monsieur le Directeur, accepter Pierre Buyoya comme membre de votre prestigieuse institution va non seulement discréditer votre institut mais aussi risque de créer un très mauvais précédent dans l’histoire des nations. Est-ce un honneur, en effet, pour votre institut d’avoir un jour comme collègues en recherche sur la paix et la sécurité judiciaire et institutionnelle, des criminels comme Saddam Hussein, Slobodan Milosevic, Augusto Pinochet, Robert Mugabe et autres? Si vous répondez par l’affirmative, vous avez raison de travailler avec Pierre Buyoya. Mais si votre réponse est négative, alors, renvoyez-le et aidez-nous à le traduire en justice. En effet, nous n’avons aucun doute que vous pérennisez le rôle de premier plan que les USA ont toujours joué dans la protection des droits de l’homme et dans la lutte contre l’impunité.
Monsieur le Directeur, nous savons que vous pouvez décider de garder Pierre Buyoya puisque les enquêtes sur ses crimes sont en cours, ce qui s’accorde bien avec le droit à la présomption d’innocence. Mais compte tenu des crimes graves à charge de Pierre Buyoya, le nommer Visiting Fellow ne diffère en rien de nommer Saddam Hussein au même poste, afin de le faire échapper à la rigueur de la justice. Bien évidemment, ce serait immoral, ne serait-ce que pour les centaines de milliards de dollars dépensés et les milliers de vies des citoyens américains qui ont été sacrifiés pour libérer le peuple irakien de ce tyran.
Monsieur le Directeur, Pierre Buyoya et Saddam Hussein sont tous accusés de graves violations des droits de l’homme. Cependant, même si Saddam Hussein n’a pas hésité à gazer les kurdes ou à éliminer physiquement ses opposants politiques, lui au moins reconnaissait l’immunité des fonctionnaires des Nations Unies et leur préservait la vie. Par contre le régime Buyoya a non seulement été marqué par une corruption sans égal ayant culminé avec le détournement de 40 millions de dollars, mais également, ses atteintes aux droits humains ont fait plusieurs victimes burundaises et étrangères. Les premiers visés ont été les complices de Pierre Buyoya dans le coup d’Etat d’octobre 1993, de même que les témoins gênants de cette tragédie. Ainsi, le 1er Sergent Dominique Domero, le Caporal Ndayiragije, le Capitaine Ntarataze, le Colonel Dieudonné Nzeyimana, pour ne citer que ceux-là, ont tous été tués par les services secrets de Pierre Buyoya.
Il y a aussi des preuves tangibles qui montrent qu’en plus du Dr Kassy Malan, Pierre Buyoya est aussi le planificateur de l’assassinat de Luis Zuniga (Représentant de (l’UNICEF au Burundi) et de deux autres fonctionnaires onusiens. Enfin, et c’est de loin le plus important, il faut ajouter à cette série noire les milliers de burundais morts de la malaria après que le couple Buyoya eut détourné l’argent destiné à l’achat de médicaments.
Monsieur le Directeur, la personnalité du Dr Kassy Manlan dont notre association voudrait perpétuer les bonnes oeuvres, était un prototype d’un homme de coeur qui a été assassiné par les forces du mal. C’est à cause de son attachement aux plus démunis qu’il avait offert de donner des cours gratuitement à la faculté de médicine de l’Université du Burundi. Par ce geste magnanime, il voulait pallier au manqué criant d’enseignants qualifiés dont souffrait la faculté. C’est pour ce même idéal de servir qu’il avait entrepris de retrouver les fonds de lutte contre la malaria qui avaient été détournés. Il en est mort en héros car il luttait pour cause noble. S’il était en vie, c’est lui, et non ses assassins, qui devait être nommé Visiting Fellow.
En conclusion, nous vous invitons à juger à leur juste titre les crimes graves à charge de votre nouveau Visiting Fellow, Pierre Buyoya. Compte tenu de son implication dans des meurtres de personnes innocentes ainsi que son insatiabilité du pouvoir et de biens mal acquis, nous espérons que vous réaliserez que la place de Pierre Buyoya n’est pas à la chaire graduée au sein de votre institut, mais plutôt en prison.
Pour la Fondation Kassy Manlan
La Président,
Francine Fofana,
Le Vice-président,
Juste Kabura,