IWACU ET SON FAUX SCOOP SUR CHARLES MUKASI (suite): LE MASQUE DE NEUTRALITE DU JOURNAL TOMBE
Burundi Information (le 18 juillet 2011). Nous vous avons promis de revenir sur le faux scoop que le journal Iwacu a produit sur Charles Mukasi dans son numéro 117 paru le 29 mai 2011. Chose promise, chose due; nous allons compléter aujourd’hui notre analyse de cet article qui a laissé pantois les lecteurs. Nous en visiterons encore une fois le contenu. Nous nous pencherons ensuite sur les commentaires y afférents et sur leur gestion par le journal Iwacu.
Commençons par l'introduction de l’article en question qui, à elle seule, suscite des interrogations. On y lit notamment que la cour fédérale d’Ottawa (Ontario) a rejeté, le 28 avril 2010, une requête en révision du rejet de demande d’asile de l’ancien homme fort de l’Uprona. Comment se fait-il qu’il n’y ait la moindre introduction pour expliquer le pourquoi d’un article sur un événement vieux de plus d’une année et où il n’y avait rien de nouveau à raconter? Voilà qui explique pourquoi à la lecture de cet article, certains ont pensé qu’Iwacu commençait un tour d’horizon sur les hommes politiques burundais vivant en exil.
Les observateurs avisés se souviennent que le journal Iwacu parle rarement des partisans d’un État de droit au Burundi. C'est son choix, certes, ce qui ne nous empêche pas néanmoins de nous interroger ensemble avec les lecteurs sur le pourquoi de cet article en cette période précise. Cette question chicote toujours beaucoup de monde. Selon une certaine opinion, étant donné le démarrage imminent de la fameuse Commission Vérité et Réconciliation [sans justice, ne l’oubliez pas], il s'agirait d'un travail de défrichage destiné à préparer l’opinion à cette parodie de justice. Suivant la logique illogique du modèle d’équilibrage hérité du buyoyisme, il serait question de s’assurer que les accusés ne soient pas d’un seul côté. Par exemple, en plus de Sylvestre Ntibantunganya, Domitien Ndayizeye, Léonard Nyangoma, Christian Sendegeya, qui ont lancé le mouvement génocidaireCNDD-FDD; en plus de Peter Nkurunziza et Jean-Bosco Ndayikengurukiye qui en ont assumé le commandement à des moments différents, on ferait tout pour inculper aussi des politiciens de l’autre tendance.
Des mensonges pour masquer la vérité
L’article d’Iwacu contient un grand nombre d’affirmations que le lecteur non-avisé aurait du mal à contextualiser. Pire, bon nombre d’entre elles sont des mensonges. Par exemple, on y lit entre autres choses, que Charles Mukasi a été reconnu complice de crimes contre l’humanité lorsqu’’il était encore au Burundi. Ou encore, l’armée et l’Uprona, dirigée par Charles Mukasi dès 1994, auraient pris en otage le gouvernement issu du Frodebu, jusqu’au retour de Pierre Buyoya aux affaires. Il y a aussi le sous-titre qu’Iwacu y ajoute Si l’Uprona était complice, Mukasi l’était aussi. Est-ce que ces affirmations sont de la Commission canadienne de l’Immigration, sont-elles du journal Iwacu, ou alors, seraient-elles partagées? Étant donné que le journal Iwacu n'a pas mis assez de marques de ponctuation à même de restituer ces propos à leurs vrais auteurs, il devient difficile de distinguer la position de la Commission canadienne du Statut de Réfugié de celle du journal Iwacu. Qu'en dire?
Premièrement, c’est par erreur que l’auteur de l’article-là n’a pas mis les ponctuations nécessaires. Si tel était le cas, ce serait une chose humainement compréhensible car cela arrive à tout le monde. Hélas, la suite de l’article suggère autre chose. La partisannerie du journal Iwacu y est de plus en plus évidente, et malheureusement cela ne se limite pas à ce seul numéro. Pour s'en convaincre, il suffit de voir la liste des terroristes génocidaires dont nous lisons les menus détails de leur vie dans les colonnes d'Iwacu. Pensez aussi aux acrobaties du journal Iwacu essayant d’étirer en longueur le CV du terroriste génocidaire Agathon Rwasa, ou souvenez-vous tout simplement de l’article sur le parcours du non moins génocidaire Manassé Nzobonimpa. Tout cela se passe au moment où les vrais défenseurs des droits humains, les acteurs de la lute contre le génocide ainsi que ceux qui militent pour la restauration d’un État de droit au Burundi, n’attirent presque jamais l'attention du journal Iwacu.
Deuxièmement, indépendamment de qui on y parle, on ne peut pas s’empêcher de se questionner sur l’auteur de cette médiocrité. Un lecteur bien informé nous a signalé qu’il serait le fils d’un ancien dirigeant très respecte du parti UPRONA. Il est vrai que le père n’est pas se fils, mais même dans un pays dirige par une organisation terroriste et génocidaire comme le CNDD-FDD, chacun se doit de respecter la mémoire de ses parents. Quelle personne moralement saine peut soutenir qu’on vilipende une organisation de son père, sur base d’accusations mensongères empires sur des décennies.
Troisièmement, les affirmations seraient de la Commission Canadienne de l'Immigration et du Statut de Réfugié et Iwacu serait d’accord avec elle. Mais est-ce que cela suffit pour que cela explique que le journal revienne sur une décision rendue voilà une année? Pourquoi Iwacu ne s’est-il pas dérangé pour en savoir plus auprès de l’avocat du concerné qui était pouratant sur place à Bujumbura? Si le journal avait été vraiment soucieux de donner une information complète, il aurait dû lui demander en plus de la photo du concerné, plus d’informations sur cette affaire. Iwacu serait d'accord avec le CNDD-FDD sur le refoulement des burundais qui ont demande asile à l’étranger, raison pour laquelle il reprendrait volontiers les propos de la Commission canadienne de l’Immigration et du Statut du Réfugié dans l'affaire Charles Mukasi.
Un éventail de règles pour une neutralité de facade
L’article a été publié dans un journal que certains considèrent comme modéré – de cette modération justement, on s’en était interrogé il y a quelques mois. Et voilà que dans son numéro 117, Iwacu est venu confirmer qu’il est tout sauf un journal neutre. Il faudrait rappeler ici que l’article en question a été suivi par une avalanche de commentaires dont la plupart revêtaient un caractère violent et surtout génocidaire. Les brûlots qui ont été affichés n'avaient rien à envier à ceux que diffusaient le sinistre Kangura. Tenez, un commentaire disait à Mukasi qu’il lui en cuira de remettre les pieds au Burundi; un autre lui promettait qu’il sera coupé avec une machette au niveau de la tempe "niveau ni ugutwi." Bref, on aurait cru qu'Iwacu était devenu une tribune des apotres de la haine ethnique et qu'il s'accommodait bien du négationnisme. Inutile de rappeler qu’ils contreviennent aux lois ainsi qu'au règlement intérieur du forum. Et que faisait le webmaster?
Les lecteurs de la version électronique du journal Iwacu auront tous luc les règles de leur forum. Y sont proscrits, lit-on, les “propos contrevenant aux lois et réglementations en vigueur, propos racistes, propos antisémites, propos diffamatoires, propos injurieux, propos appelant à des divisions ethniques ou régionalistes, propos divulguant des informations relatives à la vie privée, propos utilisant des œuvres protégées, commentaire hors-sujet, commentaire répété plusieurs fois, commentaire promotionnel ou grossier.” Bonnes paroles, en effet; mais qui ne sont traduits dans les faits que très très partiellement.
Si Iwacu n'est pas partisan de ce discours de la haine, a-t-il rappelé à l'ordre le modérateur de ce journal qui se veut modéré mais qui laisse passer des appels au meurtre de Charles Mukasi? Le webmaster aura beau clamer que telle n’était pas son intention, qu’il était trop occupé pour voir tous les dérapages; hélas, sa crédibilité et celle du journal en aura été entamée irrémédiablement. Si Iwacu n'est pas partisan de ce discours de la haine, a-t-il rappelé à l'ordre le modérateur de ce journal qui se veut modéré mais qui laisse passer des appels au meurtre des politiciens? Il semble que non... En effet, des lecteurs d’Iwacu nous ont indiqué que plus d’une fois, le modérateur du forum du journal Iwacu a refusé d’enlever du forum des commentaires qui affirmaient que les tutsi sont responsables de tous les malheurs qu’a connus le Burundi. Les mêmes sources indiquent que le journal Iwacu bloque parfois des commentaires pour la simple raison qu’ils évoquent les crimes de sang commis par l’organisation au pouvoir, le CNDD-FDD.
Le journal Iwacu: propagandiste du CNDD-FDD?
Après la parution de cet article du journal Iwacu sur Mukasi, un de nos lecteurs, qui est toujours attentif aux dates, nous rappelé que les récentes prises de positions d'Iwacu sont intervenues après que le criminel qui dirige le burundi, Pierre Nkurunziza, ait nommé le Rédacteur en Chef du journal au Conseil d'Administration du CEBULAC [le Centre Burundais pour la Lecture et l'Animation Culturelle]. Serait-ce donc la raison pourquoi le journal Iwacu est dérangé quand on parle des crimes que le CNDD-FDD a commis pour arriver au pouvoir? Ou alors, le journal Iwacu serait-il comme ce berger qui se montre le plus attaché au bétail, au point de surpasser le propriétaire? La balance penche vers la deuxième option, puisque Nkurunziza admet lui-même qu'il a dirigé des attaques contre des rescapés du génocide perpétré par le frodebu contre les tutsi. En tout état de cause, on aura beau arguer que le poste offert par le criminel Pierre Nkurunziza à Antoine Kaburahe du journal Iwacu est symbolique, qu’il ne sera peut-être pas payé; nul n’ignore la place de la propagande dans les régimes totalitaires comme celui du CNDD-FDD. Le meilleur exemple est le Ministre de la propagande de l'Allemagne nazie, Josef Goebbels, qui sera désigné par Hitler pour lui succéder au poste de Chancellier.
Quelques interrogations pour conclure
a- Si iwacu n'admet pas un commentaire dénonçant l'impunité du génocide au Burundi ou qui parle du rôle particulier joué par le CNDD-FDD dans ce genre de crimes, alors qu'en même temps, il laisse passer des insultes aux allures ethnistes évidentes,
Si les portraits qu'Iwacu propose au lectorat sont ceux des terroristes génocidaires comme Rwasa Agathon et Manassé Nzobonimpa..., alors qu’il est très très rare de trouver dans ses colonnes autant de détails sur les leaders de la lute contre l’impunité du crime de génocide, peut-il continuer à prétendre à l'équité et à l'impartialité?
b- Pourquoi est-ce que, même après avoir été interpelé par ses propres lecteurs, le journal Iwacu continue –t-il à passer outre le règlement de son propre forum et laisse passer des commentaires qui appellent au meurtre et à la haine ethnique?
c- Comment-est-ce les égarements répétitifs du journal Iwacu passent "inaperçus" au Conseil National de la Communication?
d- Quel journal neutre et responsable laisse afficher un commentaire qui invite au meurtre et ce avec des techniques qui étaient usitées par le génocidaires des deux côtés de la Kanyaru?
L’article d’Iwacu sur Charles Mukasi aura révélé deux choses encores: (1)on n’a pas besoin d’être un spécialiste des média ou des textes tout court pour constater la partisannerie du journal Iwacu; (2)tous ceux qui se disent neutres ne le sont toujours pas. Il n’y a pas que le seul Iwacu qui fait l'inverse de ce qu'il proclame. La Société Civile a été cité par le journal en ligne proche du CNDD-FDD, AG News, comme ayant salué le refus d'asile à Charles Mukasi. Cependant, elle n’a pas osé démentir publiquement. Pourquoi? Veut-elle rester “neutre” même entre le mensonge et la vérité? Qu’attend-elle? Ignore-t-elle que "qui ne dit mot consent"?
Nous y reviendrons…(BINFO)
Commençons par l'introduction de l’article en question qui, à elle seule, suscite des interrogations. On y lit notamment que la cour fédérale d’Ottawa (Ontario) a rejeté, le 28 avril 2010, une requête en révision du rejet de demande d’asile de l’ancien homme fort de l’Uprona. Comment se fait-il qu’il n’y ait la moindre introduction pour expliquer le pourquoi d’un article sur un événement vieux de plus d’une année et où il n’y avait rien de nouveau à raconter? Voilà qui explique pourquoi à la lecture de cet article, certains ont pensé qu’Iwacu commençait un tour d’horizon sur les hommes politiques burundais vivant en exil.
Les observateurs avisés se souviennent que le journal Iwacu parle rarement des partisans d’un État de droit au Burundi. C'est son choix, certes, ce qui ne nous empêche pas néanmoins de nous interroger ensemble avec les lecteurs sur le pourquoi de cet article en cette période précise. Cette question chicote toujours beaucoup de monde. Selon une certaine opinion, étant donné le démarrage imminent de la fameuse Commission Vérité et Réconciliation [sans justice, ne l’oubliez pas], il s'agirait d'un travail de défrichage destiné à préparer l’opinion à cette parodie de justice. Suivant la logique illogique du modèle d’équilibrage hérité du buyoyisme, il serait question de s’assurer que les accusés ne soient pas d’un seul côté. Par exemple, en plus de Sylvestre Ntibantunganya, Domitien Ndayizeye, Léonard Nyangoma, Christian Sendegeya, qui ont lancé le mouvement génocidaireCNDD-FDD; en plus de Peter Nkurunziza et Jean-Bosco Ndayikengurukiye qui en ont assumé le commandement à des moments différents, on ferait tout pour inculper aussi des politiciens de l’autre tendance.
Des mensonges pour masquer la vérité
L’article d’Iwacu contient un grand nombre d’affirmations que le lecteur non-avisé aurait du mal à contextualiser. Pire, bon nombre d’entre elles sont des mensonges. Par exemple, on y lit entre autres choses, que Charles Mukasi a été reconnu complice de crimes contre l’humanité lorsqu’’il était encore au Burundi. Ou encore, l’armée et l’Uprona, dirigée par Charles Mukasi dès 1994, auraient pris en otage le gouvernement issu du Frodebu, jusqu’au retour de Pierre Buyoya aux affaires. Il y a aussi le sous-titre qu’Iwacu y ajoute Si l’Uprona était complice, Mukasi l’était aussi. Est-ce que ces affirmations sont de la Commission canadienne de l’Immigration, sont-elles du journal Iwacu, ou alors, seraient-elles partagées? Étant donné que le journal Iwacu n'a pas mis assez de marques de ponctuation à même de restituer ces propos à leurs vrais auteurs, il devient difficile de distinguer la position de la Commission canadienne du Statut de Réfugié de celle du journal Iwacu. Qu'en dire?
Premièrement, c’est par erreur que l’auteur de l’article-là n’a pas mis les ponctuations nécessaires. Si tel était le cas, ce serait une chose humainement compréhensible car cela arrive à tout le monde. Hélas, la suite de l’article suggère autre chose. La partisannerie du journal Iwacu y est de plus en plus évidente, et malheureusement cela ne se limite pas à ce seul numéro. Pour s'en convaincre, il suffit de voir la liste des terroristes génocidaires dont nous lisons les menus détails de leur vie dans les colonnes d'Iwacu. Pensez aussi aux acrobaties du journal Iwacu essayant d’étirer en longueur le CV du terroriste génocidaire Agathon Rwasa, ou souvenez-vous tout simplement de l’article sur le parcours du non moins génocidaire Manassé Nzobonimpa. Tout cela se passe au moment où les vrais défenseurs des droits humains, les acteurs de la lute contre le génocide ainsi que ceux qui militent pour la restauration d’un État de droit au Burundi, n’attirent presque jamais l'attention du journal Iwacu.
Deuxièmement, indépendamment de qui on y parle, on ne peut pas s’empêcher de se questionner sur l’auteur de cette médiocrité. Un lecteur bien informé nous a signalé qu’il serait le fils d’un ancien dirigeant très respecte du parti UPRONA. Il est vrai que le père n’est pas se fils, mais même dans un pays dirige par une organisation terroriste et génocidaire comme le CNDD-FDD, chacun se doit de respecter la mémoire de ses parents. Quelle personne moralement saine peut soutenir qu’on vilipende une organisation de son père, sur base d’accusations mensongères empires sur des décennies.
Troisièmement, les affirmations seraient de la Commission Canadienne de l'Immigration et du Statut de Réfugié et Iwacu serait d’accord avec elle. Mais est-ce que cela suffit pour que cela explique que le journal revienne sur une décision rendue voilà une année? Pourquoi Iwacu ne s’est-il pas dérangé pour en savoir plus auprès de l’avocat du concerné qui était pouratant sur place à Bujumbura? Si le journal avait été vraiment soucieux de donner une information complète, il aurait dû lui demander en plus de la photo du concerné, plus d’informations sur cette affaire. Iwacu serait d'accord avec le CNDD-FDD sur le refoulement des burundais qui ont demande asile à l’étranger, raison pour laquelle il reprendrait volontiers les propos de la Commission canadienne de l’Immigration et du Statut du Réfugié dans l'affaire Charles Mukasi.
Un éventail de règles pour une neutralité de facade
L’article a été publié dans un journal que certains considèrent comme modéré – de cette modération justement, on s’en était interrogé il y a quelques mois. Et voilà que dans son numéro 117, Iwacu est venu confirmer qu’il est tout sauf un journal neutre. Il faudrait rappeler ici que l’article en question a été suivi par une avalanche de commentaires dont la plupart revêtaient un caractère violent et surtout génocidaire. Les brûlots qui ont été affichés n'avaient rien à envier à ceux que diffusaient le sinistre Kangura. Tenez, un commentaire disait à Mukasi qu’il lui en cuira de remettre les pieds au Burundi; un autre lui promettait qu’il sera coupé avec une machette au niveau de la tempe "niveau ni ugutwi." Bref, on aurait cru qu'Iwacu était devenu une tribune des apotres de la haine ethnique et qu'il s'accommodait bien du négationnisme. Inutile de rappeler qu’ils contreviennent aux lois ainsi qu'au règlement intérieur du forum. Et que faisait le webmaster?
Les lecteurs de la version électronique du journal Iwacu auront tous luc les règles de leur forum. Y sont proscrits, lit-on, les “propos contrevenant aux lois et réglementations en vigueur, propos racistes, propos antisémites, propos diffamatoires, propos injurieux, propos appelant à des divisions ethniques ou régionalistes, propos divulguant des informations relatives à la vie privée, propos utilisant des œuvres protégées, commentaire hors-sujet, commentaire répété plusieurs fois, commentaire promotionnel ou grossier.” Bonnes paroles, en effet; mais qui ne sont traduits dans les faits que très très partiellement.
Si Iwacu n'est pas partisan de ce discours de la haine, a-t-il rappelé à l'ordre le modérateur de ce journal qui se veut modéré mais qui laisse passer des appels au meurtre de Charles Mukasi? Le webmaster aura beau clamer que telle n’était pas son intention, qu’il était trop occupé pour voir tous les dérapages; hélas, sa crédibilité et celle du journal en aura été entamée irrémédiablement. Si Iwacu n'est pas partisan de ce discours de la haine, a-t-il rappelé à l'ordre le modérateur de ce journal qui se veut modéré mais qui laisse passer des appels au meurtre des politiciens? Il semble que non... En effet, des lecteurs d’Iwacu nous ont indiqué que plus d’une fois, le modérateur du forum du journal Iwacu a refusé d’enlever du forum des commentaires qui affirmaient que les tutsi sont responsables de tous les malheurs qu’a connus le Burundi. Les mêmes sources indiquent que le journal Iwacu bloque parfois des commentaires pour la simple raison qu’ils évoquent les crimes de sang commis par l’organisation au pouvoir, le CNDD-FDD.
Le journal Iwacu: propagandiste du CNDD-FDD?
Après la parution de cet article du journal Iwacu sur Mukasi, un de nos lecteurs, qui est toujours attentif aux dates, nous rappelé que les récentes prises de positions d'Iwacu sont intervenues après que le criminel qui dirige le burundi, Pierre Nkurunziza, ait nommé le Rédacteur en Chef du journal au Conseil d'Administration du CEBULAC [le Centre Burundais pour la Lecture et l'Animation Culturelle]. Serait-ce donc la raison pourquoi le journal Iwacu est dérangé quand on parle des crimes que le CNDD-FDD a commis pour arriver au pouvoir? Ou alors, le journal Iwacu serait-il comme ce berger qui se montre le plus attaché au bétail, au point de surpasser le propriétaire? La balance penche vers la deuxième option, puisque Nkurunziza admet lui-même qu'il a dirigé des attaques contre des rescapés du génocide perpétré par le frodebu contre les tutsi. En tout état de cause, on aura beau arguer que le poste offert par le criminel Pierre Nkurunziza à Antoine Kaburahe du journal Iwacu est symbolique, qu’il ne sera peut-être pas payé; nul n’ignore la place de la propagande dans les régimes totalitaires comme celui du CNDD-FDD. Le meilleur exemple est le Ministre de la propagande de l'Allemagne nazie, Josef Goebbels, qui sera désigné par Hitler pour lui succéder au poste de Chancellier.
Quelques interrogations pour conclure
a- Si iwacu n'admet pas un commentaire dénonçant l'impunité du génocide au Burundi ou qui parle du rôle particulier joué par le CNDD-FDD dans ce genre de crimes, alors qu'en même temps, il laisse passer des insultes aux allures ethnistes évidentes,
Si les portraits qu'Iwacu propose au lectorat sont ceux des terroristes génocidaires comme Rwasa Agathon et Manassé Nzobonimpa..., alors qu’il est très très rare de trouver dans ses colonnes autant de détails sur les leaders de la lute contre l’impunité du crime de génocide, peut-il continuer à prétendre à l'équité et à l'impartialité?
b- Pourquoi est-ce que, même après avoir été interpelé par ses propres lecteurs, le journal Iwacu continue –t-il à passer outre le règlement de son propre forum et laisse passer des commentaires qui appellent au meurtre et à la haine ethnique?
c- Comment-est-ce les égarements répétitifs du journal Iwacu passent "inaperçus" au Conseil National de la Communication?
d- Quel journal neutre et responsable laisse afficher un commentaire qui invite au meurtre et ce avec des techniques qui étaient usitées par le génocidaires des deux côtés de la Kanyaru?
L’article d’Iwacu sur Charles Mukasi aura révélé deux choses encores: (1)on n’a pas besoin d’être un spécialiste des média ou des textes tout court pour constater la partisannerie du journal Iwacu; (2)tous ceux qui se disent neutres ne le sont toujours pas. Il n’y a pas que le seul Iwacu qui fait l'inverse de ce qu'il proclame. La Société Civile a été cité par le journal en ligne proche du CNDD-FDD, AG News, comme ayant salué le refus d'asile à Charles Mukasi. Cependant, elle n’a pas osé démentir publiquement. Pourquoi? Veut-elle rester “neutre” même entre le mensonge et la vérité? Qu’attend-elle? Ignore-t-elle que "qui ne dit mot consent"?
Nous y reviendrons…(BINFO)