LETTRe A UN AMI DE LA SOCIETE CIVILE
Burundi Information (le 16 aout 2009). Je viens d’apprendre que la « Société civile burundaise a décidé de commémorer mensuellement l’assassinat du Vice-Président de l’OLUCOME. Bravo Mesdames et Messieurs. Mon message de félicitations est comme tous les télégrammes d’usage en pareilles circonstances, il sera bref.
Pour ne pas avoir l’impression que la société civile établit une hiérarchie dans les victimes, nous souhaitons que vous osiez dénoncer tous les crimes commis au Burundi dont les plus criminels et les plus crapuleux l’ont été par le régime raciste et génocidaire en place dont vous disiez qu’il était démocratiquement élu il y a quelques années et que vous avez donc assis là où il est et pour la seule mission dont il est capable : tuer et massacrer les innocents et ses administrés.
Pour ne pas confirmer l’impression malheureuse que la société civile serait manipulée par des puissances étrangères, impression déjà popularisée par le régime sanguinaire et génocidaire en place, dénoncez tous les crimes, rappelez-vous que le génocide a eu lieu au Burundi et qu’il fut un temps où vous condamniez ses auteurs que vous avez par magie transformés en rebelles défenseurs de la démocratie, lorsque vous avez brusquement soutenu la négociation que les plus prestigieux d’entre vous condamnaient en faisant la promotion de l’impunité et en méprisant la primauté du droit.
Avec la presse et les Eglises, vous avez béni l’immoralité arushienne, condamné le Burundi à devenir le sanctuaire des terroristes génocidaires de la région des Grands Lacs africains. Avec les puissances coloniales et néocoloniales vous avez décidé que l’Histoire criminelle au Burundi débutait le premier juillet 1962, comme s’il était possible d’avoir la malaria à cette date sans avoir été piqué par le moindre moustique la veille ou la semaine d’avant. Pire vous avez souvent entonné le refrain négationniste qui chante qu’au Burundi les crimes furent commis par les deux côtés, alors que pour des défenseurs des droits humains les coupables sont toujours du même côté, quel que soient leur côté, d’autant plus que le recours à une vraie justice pourrait révéler que des non Hutu et des non Tutsi ont commis des crimes mêmement crapuleux et inhumains, avant comme après le 1ier juillet 1962.
Nous nous étonnons qu’à ce jour personne d’entre vous ne soit plus visible dans les rencontres de souvenir commémorant le génocide commis par les organisations et individus au pouvoir. Nous avons constaté que vous n’associez jamais la prestigieuse association de lutte contre le génocide dans vos initiatives, et que, depuis le retour de Buyoya en 1996 ainsi que l’invasion de l’impunité arushienne vous ne participez plus aux activités de lutte contre le génocide, et que vous ne dénoncez pas les fonctionnaires qui ont interdit la simple utilisation du mot génocide sur les ondes de la radio des nations unies au Burundi.
Ne vous sentez pas injustement traités, ce sont les meilleurs dont nous exigeons le plus ; si vous n’étiez pas ce que vous êtes supposés être, personne ne vous en demanderait tant, personne ne serait déçu du silence coupable et donc complice de nos dirigeants ecclésiastiques, personne ne serait offensé du discours gouvernementalisants de notre presse privée et indépendante, car comment peut-on se qualifier ainsi et être le meilleur véhicule des enseignements racistes, génocidaires et négationnistes du régime en place. Certes vos financiers vous tiennent le couteau sur la gorge, tout comme pour ces mêmes financiers ce qui prime c’est la raison d’Etat et non les droits humains. Voilà pourquoi vos bailleurs de fonds ne financent pas AC Génocide…
Simplement ne nous donnez pas l’impression qu’il y a des victimes plus importantes que d’autres, nous aimons continuer de croire que les hommes sont égaux, en droits et en devoirs, particulièrement lorsqu’il s’agit du droit à la vie. Alors que signifient Buta, Bugendana, Teza, Ndadaye, Ruhuna, De Courtney, Zuniga, Kassy Manlan, la république du soleil, les exécutions extrajudiciaires par Micombero et Ndadaye par madame Kinigi interposée ?
Puissiez-vous soutenir Maître Gabriel Sinarinzi dans sa quête du Tribunal Pénal International. Ce jour là vous aurez fait évoluer en bien la société burundaise, et le peuple burundais vous le rendra au centuple.
En toute amitiés,
Kabonesho
Pour ne pas avoir l’impression que la société civile établit une hiérarchie dans les victimes, nous souhaitons que vous osiez dénoncer tous les crimes commis au Burundi dont les plus criminels et les plus crapuleux l’ont été par le régime raciste et génocidaire en place dont vous disiez qu’il était démocratiquement élu il y a quelques années et que vous avez donc assis là où il est et pour la seule mission dont il est capable : tuer et massacrer les innocents et ses administrés.
Pour ne pas confirmer l’impression malheureuse que la société civile serait manipulée par des puissances étrangères, impression déjà popularisée par le régime sanguinaire et génocidaire en place, dénoncez tous les crimes, rappelez-vous que le génocide a eu lieu au Burundi et qu’il fut un temps où vous condamniez ses auteurs que vous avez par magie transformés en rebelles défenseurs de la démocratie, lorsque vous avez brusquement soutenu la négociation que les plus prestigieux d’entre vous condamnaient en faisant la promotion de l’impunité et en méprisant la primauté du droit.
Avec la presse et les Eglises, vous avez béni l’immoralité arushienne, condamné le Burundi à devenir le sanctuaire des terroristes génocidaires de la région des Grands Lacs africains. Avec les puissances coloniales et néocoloniales vous avez décidé que l’Histoire criminelle au Burundi débutait le premier juillet 1962, comme s’il était possible d’avoir la malaria à cette date sans avoir été piqué par le moindre moustique la veille ou la semaine d’avant. Pire vous avez souvent entonné le refrain négationniste qui chante qu’au Burundi les crimes furent commis par les deux côtés, alors que pour des défenseurs des droits humains les coupables sont toujours du même côté, quel que soient leur côté, d’autant plus que le recours à une vraie justice pourrait révéler que des non Hutu et des non Tutsi ont commis des crimes mêmement crapuleux et inhumains, avant comme après le 1ier juillet 1962.
Nous nous étonnons qu’à ce jour personne d’entre vous ne soit plus visible dans les rencontres de souvenir commémorant le génocide commis par les organisations et individus au pouvoir. Nous avons constaté que vous n’associez jamais la prestigieuse association de lutte contre le génocide dans vos initiatives, et que, depuis le retour de Buyoya en 1996 ainsi que l’invasion de l’impunité arushienne vous ne participez plus aux activités de lutte contre le génocide, et que vous ne dénoncez pas les fonctionnaires qui ont interdit la simple utilisation du mot génocide sur les ondes de la radio des nations unies au Burundi.
Ne vous sentez pas injustement traités, ce sont les meilleurs dont nous exigeons le plus ; si vous n’étiez pas ce que vous êtes supposés être, personne ne vous en demanderait tant, personne ne serait déçu du silence coupable et donc complice de nos dirigeants ecclésiastiques, personne ne serait offensé du discours gouvernementalisants de notre presse privée et indépendante, car comment peut-on se qualifier ainsi et être le meilleur véhicule des enseignements racistes, génocidaires et négationnistes du régime en place. Certes vos financiers vous tiennent le couteau sur la gorge, tout comme pour ces mêmes financiers ce qui prime c’est la raison d’Etat et non les droits humains. Voilà pourquoi vos bailleurs de fonds ne financent pas AC Génocide…
Simplement ne nous donnez pas l’impression qu’il y a des victimes plus importantes que d’autres, nous aimons continuer de croire que les hommes sont égaux, en droits et en devoirs, particulièrement lorsqu’il s’agit du droit à la vie. Alors que signifient Buta, Bugendana, Teza, Ndadaye, Ruhuna, De Courtney, Zuniga, Kassy Manlan, la république du soleil, les exécutions extrajudiciaires par Micombero et Ndadaye par madame Kinigi interposée ?
Puissiez-vous soutenir Maître Gabriel Sinarinzi dans sa quête du Tribunal Pénal International. Ce jour là vous aurez fait évoluer en bien la société burundaise, et le peuple burundais vous le rendra au centuple.
En toute amitiés,
Kabonesho