LIBERTE D'EXPRESSION
Burundi Information (le 16 janvier 2013). Le président du Conseil National
de la Communication, M. Pierre Bambasi, a appelé en faveur de plus de
solidarité entre journalistes dans l’exercice de leur profession.
Craindrait-on une guerre médiatique préjudiciable au monopole de la pensée
unique?
Au Burundi comme ailleurs, les bailleurs de fonds décident de ce que
disent, écrivent et filment les journalistes. Sinon comment comprendre
autrement qu’avec autant de radios, de TV et de journaux, il n’est jamais
question de la véritable opposition politique, celle qui incarne l’avenir
du Burundi, celle qui fait la promotion de la restauration d’un Etat de
Droit; car aujourd’hui « ce pays a des habitants, mais il lui manque des
citoyens », affirme un observateur plutôt indépendant.
Là, plus qu’ailleurs les malades qui nous gouvernent, pour reprendre
l’expression des auteurs du livre du même titre, se battent pour
promulguer une loi qui oblige les journalistes à dévoiler leurs sources
d’information; ce qui reviendra à tuer, pour ce qui en reste, le fondement
même de la liberté de la presse. Malheureusement, le régime ne devrait pas
énormément choquer, car certains ont pris les devants et sont déjà des
informateurs d’initiative, à peine déguisés, des tortionnaires du régime
en place.
Par ailleurs les violeurs de la liberté de presse devraient se sentir
réconfortés par les persécutions en cours par exemple contre le fondateur
de Wikileaks, Julian Assange, dans des pays où les scrupules démocratiques
étaient de tradition...
Ceci dit, et nous vous le rappelions dernièrement : le pluralisme des
médias et des associations dites civiles n’empêche pas le monopole de la
pensée unique négative. Goebbels ne disait-il pas « ce qu’on demande aux
médias c’est de présenter une diversité apparente qui cache l’uniformité
réelle »?
Au Burundi il y a au moins 3 stations de télévision, 10 radios et autant
de publications écrites, sans parler de ce qui se trouve sur le web. Toute
une multitude pour nous dire que le racisme, le terrorisme, le génocide,
l’impunité, le mépris du droit et l’immoralité sont des fondements de la
légitimité démocratique. Et certains renchérissent pour affirmer que le
Burundi de Peter Nkurunziza serait plus démocratique et plus ouvert que le
Rwanda de Paul Kagame à la liberté d’expression.
Si au Rwanda il est interdit de remettre en cause le génocide et que
l’ancien chef d’Etat Bizimungu et Madame Ingabire sont sous surveillance
ainsi que les opposants en exil, le tableau burundais est plutôt semblable
: interdiction de dire qu’il y a eu génocide, ce mot étant même banni sur
les antennes de la radio des Nations Unies; par ailleurs, Rajabu est en
prison depuis plus de la moitié d’une décennie, tous les leaders
d’opposition sont en exil et tous les partis divisés. Si les radios sont
multiples au Burundi, au Rwanda le pluralisme se manifeste plus dans la
presse écrite; les plus intéressant serait d’analyser les différents
financiers des deux côtés de la Kanyaru. Que cacherait donc cette
intoxication de medias mensonges?
En attendant, le mal reste le mal même si tout le monde le fait; le bien
reste le bien même si personne ne le fait. (BINFO)
de la Communication, M. Pierre Bambasi, a appelé en faveur de plus de
solidarité entre journalistes dans l’exercice de leur profession.
Craindrait-on une guerre médiatique préjudiciable au monopole de la pensée
unique?
Au Burundi comme ailleurs, les bailleurs de fonds décident de ce que
disent, écrivent et filment les journalistes. Sinon comment comprendre
autrement qu’avec autant de radios, de TV et de journaux, il n’est jamais
question de la véritable opposition politique, celle qui incarne l’avenir
du Burundi, celle qui fait la promotion de la restauration d’un Etat de
Droit; car aujourd’hui « ce pays a des habitants, mais il lui manque des
citoyens », affirme un observateur plutôt indépendant.
Là, plus qu’ailleurs les malades qui nous gouvernent, pour reprendre
l’expression des auteurs du livre du même titre, se battent pour
promulguer une loi qui oblige les journalistes à dévoiler leurs sources
d’information; ce qui reviendra à tuer, pour ce qui en reste, le fondement
même de la liberté de la presse. Malheureusement, le régime ne devrait pas
énormément choquer, car certains ont pris les devants et sont déjà des
informateurs d’initiative, à peine déguisés, des tortionnaires du régime
en place.
Par ailleurs les violeurs de la liberté de presse devraient se sentir
réconfortés par les persécutions en cours par exemple contre le fondateur
de Wikileaks, Julian Assange, dans des pays où les scrupules démocratiques
étaient de tradition...
Ceci dit, et nous vous le rappelions dernièrement : le pluralisme des
médias et des associations dites civiles n’empêche pas le monopole de la
pensée unique négative. Goebbels ne disait-il pas « ce qu’on demande aux
médias c’est de présenter une diversité apparente qui cache l’uniformité
réelle »?
Au Burundi il y a au moins 3 stations de télévision, 10 radios et autant
de publications écrites, sans parler de ce qui se trouve sur le web. Toute
une multitude pour nous dire que le racisme, le terrorisme, le génocide,
l’impunité, le mépris du droit et l’immoralité sont des fondements de la
légitimité démocratique. Et certains renchérissent pour affirmer que le
Burundi de Peter Nkurunziza serait plus démocratique et plus ouvert que le
Rwanda de Paul Kagame à la liberté d’expression.
Si au Rwanda il est interdit de remettre en cause le génocide et que
l’ancien chef d’Etat Bizimungu et Madame Ingabire sont sous surveillance
ainsi que les opposants en exil, le tableau burundais est plutôt semblable
: interdiction de dire qu’il y a eu génocide, ce mot étant même banni sur
les antennes de la radio des Nations Unies; par ailleurs, Rajabu est en
prison depuis plus de la moitié d’une décennie, tous les leaders
d’opposition sont en exil et tous les partis divisés. Si les radios sont
multiples au Burundi, au Rwanda le pluralisme se manifeste plus dans la
presse écrite; les plus intéressant serait d’analyser les différents
financiers des deux côtés de la Kanyaru. Que cacherait donc cette
intoxication de medias mensonges?
En attendant, le mal reste le mal même si tout le monde le fait; le bien
reste le bien même si personne ne le fait. (BINFO)