N'ENTERRONS-PAS LA DEMOCRATIE
BURUNDI INFORMATION (le 09 septembre 2009). Il y a des hommes et des femmes qui tous les matins se lèvent, s’habillent de leur meilleur habit pour essayer de faire le moine, se rendent dans leurs lieux habituels pour mériter leur solde mensuel dû à chaque mercenaire. Ils sont membres de la CENI version Nkurunziza, de la société dite civile, personnels de la presse gouvernementale ou l’autre indépendante du droit et de la morale, ce sont des chefs religieux etc…
Chacun à sa manière cherche à se faire remarquer, au mieux à nous intéresser à ce qu’ils font, ou plutôt à ce que leurs maîtres à penser demandent de nous faire croire : le régime raciste, terroriste et génocidaire en place préparerait des élections, certains les voudraient libres et transparentes, d’autres les déclarent démocratiques, d’autres en critiquent l’organisation, les imperfections, les non dits, les manipulations etc…
Une chose est certaine, ces élections ont un seul et unique objectif : légitimer électoralement la présence d’individus, la permanence des idéologies et des organisations racistes, terroristes et génocidaires au sommet de l’Etat burundais. Ce n’est donc pas la qualité de la CENI dans sa composition ni dans son fonctionnement qui compte. La CENI version Nkurunziza, est en tous points semblable à la CENI Ndayizeye et à la CENI Buyoya ; avant il y eut la commission électorale Bagaza.
Parce que les élections c’est ce qu’il y a de plus simple à organiser ; et nous n’avions vraiment pas besoin des sud africains par exemple, ces véritables néophytes en matières électorales et démocratiques, si on sait que les Barundi votaient déjà, au suffrage universel direct, en 1959, pour nous débarrasser du racisme colonial, au nom de l’unité nationale et dans un climat des plus pacifiques. En 2005 ces gens qui votaient il y avait moins de dix ans nous apportèrent même des urnes en nous recommandant d’élire des racistes et des génocidaires, de même que pour le retour sous domination coloniale.
Les déclarations des uns et des autres devraient inviter à davantage de modestie. Saviez-vous que Bagaza a reçu le prix de la démocratie, tout comme Léonce Ngendakumana ainsi que Peter Nkurunziza, pendant que Buyoya est présenté comme l’homme qui a introduit la démocratie au Burundi, et que le génocidaire Ndadaye est proclamé par un autre génocidaire, Nkurunziza, héros de la démocratie ?
Bref le Burundi étoufferait sous le poids de la démocratie et des démocrates. De quoi se plaignent alors les partis dits politiques, la société civile, les catholiques évêques, la presse, l’Union Européenne et tous ces inquiets sur les résultats de l’endormissement de 2010 ? Après la légitimité par naissance princière, après la légitimité par domination coloniale blanche appelée évangélisation et civilisation, après la légitimité putschiste militaro-clanique, après la légitimité putschiste milicienne génocidaire, après la légitimité par domination coloniale des pays dits de la région puis de l’Afrique du Sud, après la légitimité par l’impunité, on prend les même et on recommence.
Demain les anciens qui sont les nouveaux devraient annoncer que les fraudes électorales n’auraient pas pu modifier le scrutin comme en 2005 et en 1993. Mais quel est le degré de fraudes électorales admises dans une élection ? Encore qu’il ne s’agit là que d’un détail organisationnel mineur ; l’essentiel n’est pas là, et toutes les querelles en cours, d’où qu’elles viennent, ont un seul et unique objectif : nous distraire de la démocratie, la vraie, l’universelle, celle de la victoire du 18 septembre 1961 par exemple, contre le racisme, contre le génocide, contre la domination et l’exploitation coloniale, en faveur de l’unité nationale, du droit et de la morale ; devant ce succès démocratique un colon (Mauss) s’est suicidé et un autre Harroy est mort de chagrin…
Le rappel à l’ordre ne viendra donc ni des évêques, ni de la société civile, ni de la presse, ni de la classe dite politique, tous à l’abreuvoir de la promotion des idées qui tuent, du génocide et du négationnisme. Nous avons choisi aujourd’hui d’apporter notre contribution en vous présentant une vraie plaidoirie de la démocratie.
Ainsi vous pourrez continuer d’enterrer la démocratie sans circonstances atténuantes, et vous n’aurez aucune excuse devant l’Histoire dont les roues tournent inexorablement ; en d’autres termes, les fausses idées et les régimes promues par les adeptes de la démocratie qui tue, à l’arushienne, prendront inévitablement fin, la graine de la restauration de l’Etat de droit est déjà là, elle sauvera le Burundi et les Barundi, vous y compris malgré vous. Car voici ce que vous avez choisi d’ignorer et qui vous condamne devant l’Histoire, dans les termes de l’écrivain français François-Xavier Verschave dans son livre « Complicité de génocide ? La politique de la France au Rwanda » (La découverte, 1994, page 5 – 7) :
« l’idée s’est progressivement imposée que le génocide et les crimes contre l’humanité sont de telles infractions au pacte social le plus minimal qu’ils doivent relever de dispositions exorbitantes : l’imprescriptibilité, et l’abolition des limites territoriales de compétences.
Politiquement, au lendemain de la seconde Guerre mondiale, l’ordre du monde et l’ONU se sont construits sur le fameux « plus jamais ça !»
André Glucksman va plus loin : « Depuis 1945, la seule légitimité d’un État démocratique est d’empêcher le retour des génocides. Il s’agit d’un contrat moral entre le citoyen et l’État. »
Penser juste n’est pas possible si la pensée consent en même temps à l’élimination physique massive de l’autre du dialogue philosophique ou du débat scientifique.
Face au génocide, ce qui est ébranlé, c’est la protection contre l’innommable, cette violence totale contre laquelle chaque société, par ce qu’elle a de plus sacré, s’efforce de protéger les siens. C’est ce qui explique que l’on ait si vivement critiqué les faiblesses d’un Pie XII envers le IIIe Reich. Hors le génocide, elles eurent paru bien ordinaires : quel est le haut responsable qui n’a pas frayé avec un tyran ? »
Pour vous soustraire à cette obligation démocratique, vous avez choisi d’ignorer le génocide comme l’avoue un des complices, Aldo Ajello, en déclarant : il ne faut pas parler de génocide au Burundi, sinon les négociations sont terminées avant d’avoir commencé. Arusha a été construit sur ce mensonge et cette négation des faits et du droit, toute la suite mêmement.
L’alibi électoral que vous recherchez est donc d’avance condamné par le droit, l’Histoire et la morale universelle, tout comme le régime qui vous mandate et dont vous n’êtes nullement indépendants. Car même si, à force de vous mentir à vous-mêmes votre mensonge finit par vous sembler vrai, on dit que la mémoire reste plus forte que l’oubli, et le grec Aristophane écrivait déjà en 421 avant Jésus Christ : « Jamais tu ne feras qu’un crabe marche droit » ; plus tôt, un autre grec, Theognis avait déjà énoncé : « D’un homme de bien il est aisé de faire un méchant ; mais qui pourra, d’un méchant, faire un homme vertueux ? » ; et l’américain Colin Powel de rappeler : « Si tu joues avec un cochon, c’est le cochon qui s’amuse, tu ne fais que te salir , à moins que tu ne sois plus cochon que lui » ! (binf)
Chacun à sa manière cherche à se faire remarquer, au mieux à nous intéresser à ce qu’ils font, ou plutôt à ce que leurs maîtres à penser demandent de nous faire croire : le régime raciste, terroriste et génocidaire en place préparerait des élections, certains les voudraient libres et transparentes, d’autres les déclarent démocratiques, d’autres en critiquent l’organisation, les imperfections, les non dits, les manipulations etc…
Une chose est certaine, ces élections ont un seul et unique objectif : légitimer électoralement la présence d’individus, la permanence des idéologies et des organisations racistes, terroristes et génocidaires au sommet de l’Etat burundais. Ce n’est donc pas la qualité de la CENI dans sa composition ni dans son fonctionnement qui compte. La CENI version Nkurunziza, est en tous points semblable à la CENI Ndayizeye et à la CENI Buyoya ; avant il y eut la commission électorale Bagaza.
Parce que les élections c’est ce qu’il y a de plus simple à organiser ; et nous n’avions vraiment pas besoin des sud africains par exemple, ces véritables néophytes en matières électorales et démocratiques, si on sait que les Barundi votaient déjà, au suffrage universel direct, en 1959, pour nous débarrasser du racisme colonial, au nom de l’unité nationale et dans un climat des plus pacifiques. En 2005 ces gens qui votaient il y avait moins de dix ans nous apportèrent même des urnes en nous recommandant d’élire des racistes et des génocidaires, de même que pour le retour sous domination coloniale.
Les déclarations des uns et des autres devraient inviter à davantage de modestie. Saviez-vous que Bagaza a reçu le prix de la démocratie, tout comme Léonce Ngendakumana ainsi que Peter Nkurunziza, pendant que Buyoya est présenté comme l’homme qui a introduit la démocratie au Burundi, et que le génocidaire Ndadaye est proclamé par un autre génocidaire, Nkurunziza, héros de la démocratie ?
Bref le Burundi étoufferait sous le poids de la démocratie et des démocrates. De quoi se plaignent alors les partis dits politiques, la société civile, les catholiques évêques, la presse, l’Union Européenne et tous ces inquiets sur les résultats de l’endormissement de 2010 ? Après la légitimité par naissance princière, après la légitimité par domination coloniale blanche appelée évangélisation et civilisation, après la légitimité putschiste militaro-clanique, après la légitimité putschiste milicienne génocidaire, après la légitimité par domination coloniale des pays dits de la région puis de l’Afrique du Sud, après la légitimité par l’impunité, on prend les même et on recommence.
Demain les anciens qui sont les nouveaux devraient annoncer que les fraudes électorales n’auraient pas pu modifier le scrutin comme en 2005 et en 1993. Mais quel est le degré de fraudes électorales admises dans une élection ? Encore qu’il ne s’agit là que d’un détail organisationnel mineur ; l’essentiel n’est pas là, et toutes les querelles en cours, d’où qu’elles viennent, ont un seul et unique objectif : nous distraire de la démocratie, la vraie, l’universelle, celle de la victoire du 18 septembre 1961 par exemple, contre le racisme, contre le génocide, contre la domination et l’exploitation coloniale, en faveur de l’unité nationale, du droit et de la morale ; devant ce succès démocratique un colon (Mauss) s’est suicidé et un autre Harroy est mort de chagrin…
Le rappel à l’ordre ne viendra donc ni des évêques, ni de la société civile, ni de la presse, ni de la classe dite politique, tous à l’abreuvoir de la promotion des idées qui tuent, du génocide et du négationnisme. Nous avons choisi aujourd’hui d’apporter notre contribution en vous présentant une vraie plaidoirie de la démocratie.
Ainsi vous pourrez continuer d’enterrer la démocratie sans circonstances atténuantes, et vous n’aurez aucune excuse devant l’Histoire dont les roues tournent inexorablement ; en d’autres termes, les fausses idées et les régimes promues par les adeptes de la démocratie qui tue, à l’arushienne, prendront inévitablement fin, la graine de la restauration de l’Etat de droit est déjà là, elle sauvera le Burundi et les Barundi, vous y compris malgré vous. Car voici ce que vous avez choisi d’ignorer et qui vous condamne devant l’Histoire, dans les termes de l’écrivain français François-Xavier Verschave dans son livre « Complicité de génocide ? La politique de la France au Rwanda » (La découverte, 1994, page 5 – 7) :
« l’idée s’est progressivement imposée que le génocide et les crimes contre l’humanité sont de telles infractions au pacte social le plus minimal qu’ils doivent relever de dispositions exorbitantes : l’imprescriptibilité, et l’abolition des limites territoriales de compétences.
Politiquement, au lendemain de la seconde Guerre mondiale, l’ordre du monde et l’ONU se sont construits sur le fameux « plus jamais ça !»
André Glucksman va plus loin : « Depuis 1945, la seule légitimité d’un État démocratique est d’empêcher le retour des génocides. Il s’agit d’un contrat moral entre le citoyen et l’État. »
Penser juste n’est pas possible si la pensée consent en même temps à l’élimination physique massive de l’autre du dialogue philosophique ou du débat scientifique.
Face au génocide, ce qui est ébranlé, c’est la protection contre l’innommable, cette violence totale contre laquelle chaque société, par ce qu’elle a de plus sacré, s’efforce de protéger les siens. C’est ce qui explique que l’on ait si vivement critiqué les faiblesses d’un Pie XII envers le IIIe Reich. Hors le génocide, elles eurent paru bien ordinaires : quel est le haut responsable qui n’a pas frayé avec un tyran ? »
Pour vous soustraire à cette obligation démocratique, vous avez choisi d’ignorer le génocide comme l’avoue un des complices, Aldo Ajello, en déclarant : il ne faut pas parler de génocide au Burundi, sinon les négociations sont terminées avant d’avoir commencé. Arusha a été construit sur ce mensonge et cette négation des faits et du droit, toute la suite mêmement.
L’alibi électoral que vous recherchez est donc d’avance condamné par le droit, l’Histoire et la morale universelle, tout comme le régime qui vous mandate et dont vous n’êtes nullement indépendants. Car même si, à force de vous mentir à vous-mêmes votre mensonge finit par vous sembler vrai, on dit que la mémoire reste plus forte que l’oubli, et le grec Aristophane écrivait déjà en 421 avant Jésus Christ : « Jamais tu ne feras qu’un crabe marche droit » ; plus tôt, un autre grec, Theognis avait déjà énoncé : « D’un homme de bien il est aisé de faire un méchant ; mais qui pourra, d’un méchant, faire un homme vertueux ? » ; et l’américain Colin Powel de rappeler : « Si tu joues avec un cochon, c’est le cochon qui s’amuse, tu ne fais que te salir , à moins que tu ne sois plus cochon que lui » ! (binf)