PREPAREZ L'INVESTITURE DU RACISME ET DU GENOCIDE
BURUNDI INFORMATION (le 23 septembre 2009). Il y a des personnes qui se lèvent chaque matin, s’habillent du mieux qu’ils peuvent, quittent leur domicile qu’ils rejoindront tard en fin de journée, presque fatigués, ou plutôt exténués, mais heureux de participer à l’organisation de l’institutionnalisation du racisme terroriste et génocidaire. Ces personnes sont membres de la CENI, mais elles sont relayées dans leur entreprise par des activistes d’ONGs qui, sans doute de bonne foi comme les autres, se préparent également à proclamer que le Burundi aura fait un nouveau pas en avant dans la démocratie en couvrant de leur quitus les racistes terroristes génocidaires au pouvoir et qui organisent scrutins sur scrutins pour se légitimer…
Car ce n’est pas la CENI qui organise les élections, mais plutôt le pouvoir en place. Quant à la CENI, nous parions que ses membres ne sont que des fonctionnaires dont le mérite sera de faire comme d’autres Ngarambe et Sinunguruza prédécesseurs avant de laisser la société civile et la presse saluer la démocratie comme nous l’avons déjà vu, pour se plaindre d’avoir investi un monstre aussitôt après. Tout le monde connaît la phrase magique : les fraudes n’auraient pas pu modifier le sens du scrutin.
Mais quelle est le degré de fraude qu’il faut pour déclarer une élection nn libre et non démocratique, et donc illégale et illégitime ? A cette question personne ne répond. En 1993 la liste électorale de l’organisation raciste et génocidaire FRODEBU fut disqualifiée en province de Cankuzo, uniquement parce que le gouvernement l’accusait de monoethnique ; il s’agissait d’un crime abominable ! Comment a-t-on su que les candidats de cette liste étaient de la même ethnie en l’absence d’un recensement ethnique ; et pour un parti officiellement déclaré Hutu la faute aurait été que la liste comporte un Tutsi !
Mais telle est l’unité nationale buyoyiste FRODEBU. Mais cet acte est en lui-même coupable car il pénalise un fait de naissance que l’on ne choisit pas, en ignorant un fait d’acquisition volontariste en l’occurrence l’idéologie fasciste et génocidaire des organisations qui font la compétition. Et regardez autour de vous, personne ne parle d’idéologie, d’engagements politiques ni des enseignements, encore moins des faits voire des crimes des uns et des autres. Les hypocrites qui ont conçu et organisent ces scrutins se cachent derrière les ethnies pour ne pas parler de ce qui fait réellement mal, ils ont en même temps créé des thuriféraires pour les encenser chaque fois que de besoin, voire plus souvent que nécessaire.
Dans un véritable contexte politique, rien, mais alors absolument rien, ne saurait empêcher que des personnes d’origine différentes partagent un même projet de société, regardent donc ensemble dans la même direction au lieu d’un face à face faussement équilibriste ; que ces personnes puissent donc s’aimer pour paraphraser un écrivain français qu’il devient inutile de citer puisque les bonnes références se perdent. Sauf que, lisons ensemble ce que peut publier impunément une des rédactions parmi les plus « objectives » du Burundi :
« une embuscade tendue à un véhicule en provenance de Kayanza coûta la vie à une jeune adolescente. Son papa avait mis à la disposition de sa famille son véhicule personnel afin qu’elle aille assister aux cérémonies nuptiales d’une de ses anciennes bonnes dès sa naissance. il importe de souligner que cette bonne n’était pas de la même ethnie… ils avaient tous gardé un tel attachement à cette bonne que rien au monde ne pouvait les empêcher d’être présents aux cérémonies de ce mariage, Mais qu’elle ait été liquidée sommairement alors qu’elle venait de témoigner son amitié envers une compatriote dont la logique ethnique ne justifiait pas a priori son attachement envers elle, souligne l’absurdité de la vie terrestre... »
En clair des personnes d’ethnies différentes ne peuvent pas se lier d’amitié ; et si la victime avait été liquidée de retour d’une visite d’une personne de même ethnie la vie terrestre ne serait pas absurde. Ces propos n’ont choqué personne dans la société civile, ni dans la presse ni du côté des Eglises gardiens de la morale. Pourquoi aurait-on condamné Kangura dans un pays voisin du Burundi ? Même si cette condamnation n’a eu lieu qu’après le génocide, comme toujours ! Avant le monde bien pensant, les médiateurs, diplomates et divers décideurs trouvaient les propos de Kangura plutôt exemplaires et parfaitement démocratiques, sans dangers aucun ni nullement coupables de la part de leurs auteurs. Six mois plus tôt au Burundi la direction du Parti UPRONA adressa au Ministre de l’intérieur un mémorandum dénonçant le comportement du FRODEBU, ce que l’histoire a retenu sous le lexique des péchés de cette organisation génocidaire. Cela ne perturba la conscience d’aucun décideur, et selon une source digne de foi, en réponse à une question sur la chose par un des officiers de son armée en causerie morale, Pierre Buyoya proclama : « le FRODEBU est un parti parfaitement démocratique »...
On connaît la suite. L’argument de la défense de la démocratie n’a convaincu personne, mais elle sert encore aujourd’hui de refuge aux irresponsables. Et le CNDD a été créé milice génocidaire du FRODEBU avant d’être transformé en rébellion parfaitement démocratique par le même Pierre Buyoya qui déclarait : « le danger du génocide est désormais écarté » pour nous distraire des massacres du séminaire de Buta par cette milice avec laquelle ses thuriféraires venaient de conclure des accords d’impunité à San Egidion en Italie.
Hier le FRODEBU n’avait pas encore commis l’irréparable, mais il avait annoncé la couleur. Aujourd’hui le FRODEBU est une organisation génocidaire avérée, le CNDD mêmement, condamnée au démantèlement par les accords de Lusaka, son gouvernement a créé une milice qui terrorise les administrés et futurs électeurs, le gouvernement menace, tue, assassine, torture ; des partis dénoncent les complots d’assassinats etc… bref pire que ce que faisait le Frodebu en 1993 et le même cndd déjà en 2005.
Mais le monde bien pensant trouve la chose normale et parfaitement démocratique, tout au moins indigne de toute sonnette d’alarme. Le même endormissement avait eu lieu au Rwanda en 1994 ; une année plus tôt elle avait eu lieu au Burundi au Burundi, les gens parlaient de paix et de démocratie, on connaît la suite. Et comme si tout cela n’avait servi à rien, préparez-vous à investir une nouvelle fois le racisme et le génocide ; ce n’est qu’une tradition.
Car ce n’est pas la CENI qui organise les élections, mais plutôt le pouvoir en place. Quant à la CENI, nous parions que ses membres ne sont que des fonctionnaires dont le mérite sera de faire comme d’autres Ngarambe et Sinunguruza prédécesseurs avant de laisser la société civile et la presse saluer la démocratie comme nous l’avons déjà vu, pour se plaindre d’avoir investi un monstre aussitôt après. Tout le monde connaît la phrase magique : les fraudes n’auraient pas pu modifier le sens du scrutin.
Mais quelle est le degré de fraude qu’il faut pour déclarer une élection nn libre et non démocratique, et donc illégale et illégitime ? A cette question personne ne répond. En 1993 la liste électorale de l’organisation raciste et génocidaire FRODEBU fut disqualifiée en province de Cankuzo, uniquement parce que le gouvernement l’accusait de monoethnique ; il s’agissait d’un crime abominable ! Comment a-t-on su que les candidats de cette liste étaient de la même ethnie en l’absence d’un recensement ethnique ; et pour un parti officiellement déclaré Hutu la faute aurait été que la liste comporte un Tutsi !
Mais telle est l’unité nationale buyoyiste FRODEBU. Mais cet acte est en lui-même coupable car il pénalise un fait de naissance que l’on ne choisit pas, en ignorant un fait d’acquisition volontariste en l’occurrence l’idéologie fasciste et génocidaire des organisations qui font la compétition. Et regardez autour de vous, personne ne parle d’idéologie, d’engagements politiques ni des enseignements, encore moins des faits voire des crimes des uns et des autres. Les hypocrites qui ont conçu et organisent ces scrutins se cachent derrière les ethnies pour ne pas parler de ce qui fait réellement mal, ils ont en même temps créé des thuriféraires pour les encenser chaque fois que de besoin, voire plus souvent que nécessaire.
Dans un véritable contexte politique, rien, mais alors absolument rien, ne saurait empêcher que des personnes d’origine différentes partagent un même projet de société, regardent donc ensemble dans la même direction au lieu d’un face à face faussement équilibriste ; que ces personnes puissent donc s’aimer pour paraphraser un écrivain français qu’il devient inutile de citer puisque les bonnes références se perdent. Sauf que, lisons ensemble ce que peut publier impunément une des rédactions parmi les plus « objectives » du Burundi :
« une embuscade tendue à un véhicule en provenance de Kayanza coûta la vie à une jeune adolescente. Son papa avait mis à la disposition de sa famille son véhicule personnel afin qu’elle aille assister aux cérémonies nuptiales d’une de ses anciennes bonnes dès sa naissance. il importe de souligner que cette bonne n’était pas de la même ethnie… ils avaient tous gardé un tel attachement à cette bonne que rien au monde ne pouvait les empêcher d’être présents aux cérémonies de ce mariage, Mais qu’elle ait été liquidée sommairement alors qu’elle venait de témoigner son amitié envers une compatriote dont la logique ethnique ne justifiait pas a priori son attachement envers elle, souligne l’absurdité de la vie terrestre... »
En clair des personnes d’ethnies différentes ne peuvent pas se lier d’amitié ; et si la victime avait été liquidée de retour d’une visite d’une personne de même ethnie la vie terrestre ne serait pas absurde. Ces propos n’ont choqué personne dans la société civile, ni dans la presse ni du côté des Eglises gardiens de la morale. Pourquoi aurait-on condamné Kangura dans un pays voisin du Burundi ? Même si cette condamnation n’a eu lieu qu’après le génocide, comme toujours ! Avant le monde bien pensant, les médiateurs, diplomates et divers décideurs trouvaient les propos de Kangura plutôt exemplaires et parfaitement démocratiques, sans dangers aucun ni nullement coupables de la part de leurs auteurs. Six mois plus tôt au Burundi la direction du Parti UPRONA adressa au Ministre de l’intérieur un mémorandum dénonçant le comportement du FRODEBU, ce que l’histoire a retenu sous le lexique des péchés de cette organisation génocidaire. Cela ne perturba la conscience d’aucun décideur, et selon une source digne de foi, en réponse à une question sur la chose par un des officiers de son armée en causerie morale, Pierre Buyoya proclama : « le FRODEBU est un parti parfaitement démocratique »...
On connaît la suite. L’argument de la défense de la démocratie n’a convaincu personne, mais elle sert encore aujourd’hui de refuge aux irresponsables. Et le CNDD a été créé milice génocidaire du FRODEBU avant d’être transformé en rébellion parfaitement démocratique par le même Pierre Buyoya qui déclarait : « le danger du génocide est désormais écarté » pour nous distraire des massacres du séminaire de Buta par cette milice avec laquelle ses thuriféraires venaient de conclure des accords d’impunité à San Egidion en Italie.
Hier le FRODEBU n’avait pas encore commis l’irréparable, mais il avait annoncé la couleur. Aujourd’hui le FRODEBU est une organisation génocidaire avérée, le CNDD mêmement, condamnée au démantèlement par les accords de Lusaka, son gouvernement a créé une milice qui terrorise les administrés et futurs électeurs, le gouvernement menace, tue, assassine, torture ; des partis dénoncent les complots d’assassinats etc… bref pire que ce que faisait le Frodebu en 1993 et le même cndd déjà en 2005.
Mais le monde bien pensant trouve la chose normale et parfaitement démocratique, tout au moins indigne de toute sonnette d’alarme. Le même endormissement avait eu lieu au Rwanda en 1994 ; une année plus tôt elle avait eu lieu au Burundi au Burundi, les gens parlaient de paix et de démocratie, on connaît la suite. Et comme si tout cela n’avait servi à rien, préparez-vous à investir une nouvelle fois le racisme et le génocide ; ce n’est qu’une tradition.