DES "MORTS" SOLLICITES DANS LES PREPARATIFS du cinquantenaire de l'independance
Burundi Information (le 25 septembre 2012). A la vue de ce titre, notre lectorat doit se demander probablement comment les morts peuvent être sollicités pour participer à la célébration du Cinquantenaire de l'Indépendance du Burundi. Il ne s’agit pas d’un rêve de votre part, ni d’une erreur de frappe de notre part. Dans le cadre des préparatifs de cette fête dont on parle encore, des morts, ou tout au moins des individus qui se déclarent décédé, ont bien figuré sur les listes des acteurs clés de la fête. Eh bien, lorsque le pouvoir du criminel Nkurunziza annonça qu’il organiserait une conférence de la diaspora à Bujumbura à l’occasion du Cinquantenaire, un des orateurs choisi pour animer un des ateliers était particulièrement intéressant.
L’homme qui se déclare mort alors qu’il est encore en vie, c’est C’était Audifax Ndabitoreye, qui fut pendant un certain temps le Directeur de la Documentation Nationale (l’ancienne Sureté Nationale devenu dans l’entretemps le Service National de Renseignements, ce département de la Présidence du Burundi où se déroule la torture).
Sieur Audifax Ndabitoreye fut donc à la tête des services secrets burundais dans les années 1994-1995. Pour mémoire, on retiendra qu’à cette époque, c’est un Ntibantunganya qui était Chef d’Etat et qui déclarait publiquement qu’il est possible d’être le Commandant en Chef de l’Armée et d’entretenir en même temps la milice génocidaire CNDD/FDD. C’est donc sous la direction d’Audifax Ndabitoreye que les miliciens génocidaires CNDD/FDD acquirent l’aide directe de l’Etat, lequel ils déclaraient, pour les besoins de la cause, de combattre. C’est c’est lui qui jouait le rôle qui revient actuellement à Adolf Nshimirimana.
Lorsque nous découvrîmes le nom de ce tueur sur cette liste préliminaire des conférenciers, notre rédaction tâcha d’abord de le localiser. Ainsi, une source généralement bien informée nous mit sur une piste susceptible de mener à des présumés activités commerciales de ce bourreau. Il s’avéra impossible d’établir immédiatement leur lien direct avec le régime du criminel Pierre Nkurunziza [mais nous y travaillons toujours]. Par contre, nous apprîmes, sans grande surprise, devons-nous l’avouer, qu’Audifax Ndabitoreye est devenu dans l’entretemps un “pasteur”, qu’à l’instar des autres sanguinaires qui peuplent les institutions de la République commencer par le sommet, il se déclare chrétien born again.
En cherchant à savoir (de) quelle secte (se)sert, nous tombâmes sur un enregistrement vidéo où Audifax Ndabitoreye avoue publiquement qu’il est le responsable du massacre de plusieurs tutsi commis au cours des années 1994-1995.
Voici ce qu’il déclare :
Abantu mpora ndabwabwira nti, abari bazi Audifax, bavuga ngo ni umu « rasta », abari bazi Audifax muri Documentation yamaze abatutsi … muri 1994 na 1995, mpora ndababwira nti « abo boba biyumvira ko uwo Audifax akiri wa wundi, yarapfuye! » Mpora ndababwira nti « Uwo Audifax yarapfuye ». Uyu mubona ntakiri wa Audifax muzi…»
[TRADUCTION] : Aux gens, je dis souvent : que ceux qui connaissaient Audifax Ndabitoreye le rasta, ceux qui connaissaient Audifax de la Documentation, celui-la même qui décima les tutsi en 1994 et en1995; à ceux-là qui croient que je suis resté le même, je dis « Audifax est mort! Il est mort! »; je leur dis, « Cet Audifax-là est mort, Audifax qui vous parle maintenant n’est plus le même Audifax que vous connaissiez ».
Ceci a beau paraître comme un bon prêche, ce n’en est pas moins un aveu public d’un tueur qui, sans pression aucune, reconnaît ses forfaits. Il faut surtout noter que non seulement Sieur Ndabitoreye avoue qu’il fut un tueur, mais aussi il affirme qu’il a tué ou fait tuer un grand nombre de tutsi [voir passages soulignés]. Une telle déclaration est très importante, même dans un pays comme le Burundi qui est dirigé par un sanguinaire.
Tout le monde savait que les fameuses croisades de prière organisées régulièrement par les criminels au pouvoir et leurs acolytes sont destinées à endormir la population face aux manquements actuels du régime. Cependant, très peu de gens réalisent que quand tel ou tel autre génocidaire se mue en pasteur, c’est souvent pour essayer d’échapper à la justice. Ainsi, que sieur Audifax Ndabitoreye répète mille fois qu’il a changé, qu’il est un être nouveau, patati patata, … cette ritournelle n’a de signification que dans ces sectes burundaises où se côtoient pêle-mêle génocidaires, putschistes, détourneurs de deniers publics et tous ceux qui tirent profit de cette franc maçonnerie. Pour reprendre les propos de l’inégalable Canjo Hamisi dans sa chanson « Paradoxe », « Ce sont des mots qui nous aveuglent ».
Le bourreau Audifax Ndabitoreye n’est pas mort. Et même s’il devait l’être spirituellement, si on reste dans la « logique bakizwa », seul Dieu pourrait l’attester. Il faut donc quitter ce monde imaginaire pour se pencher sur ces crimes qui restent impunis. L’accusé étant vivant, il DOIT répondre des crimes de sang qu’il a avoués publiquement par ailleurs. C’est à la justice de trancher. Bien évidemment nous parlons de justice internationale, car nos ancêtres les Barundi l’ont bien dit : « un diarrhéique ne peut pas porter secours à un vomitique ». On ne pouvons pas confier ce cas à la justice burundaise dont le Magistrat Suprême est condamné à la plus lourde peine prévue dans les codes et lois de notre pays. Même au nom du cinquantenaire.
Au lieu donc de se laisser berner par cette prétendue transformation spirituelle du tueur professionnel de Ndabitoreye, on se doit d’exiger que ce commanditaire d’assassinats ciblés, soit simplement arrêté. N’en déplaise à ceux là qui avaient proposé Audifax Ndabitoreye comme conférencier à l’occasion du cinquantenaire. (BINFO)
Vous pouvez cliquer ici POUR VISIONNER LES AVEUX D'AUDIFAX NDABITOREYE
L’homme qui se déclare mort alors qu’il est encore en vie, c’est C’était Audifax Ndabitoreye, qui fut pendant un certain temps le Directeur de la Documentation Nationale (l’ancienne Sureté Nationale devenu dans l’entretemps le Service National de Renseignements, ce département de la Présidence du Burundi où se déroule la torture).
Sieur Audifax Ndabitoreye fut donc à la tête des services secrets burundais dans les années 1994-1995. Pour mémoire, on retiendra qu’à cette époque, c’est un Ntibantunganya qui était Chef d’Etat et qui déclarait publiquement qu’il est possible d’être le Commandant en Chef de l’Armée et d’entretenir en même temps la milice génocidaire CNDD/FDD. C’est donc sous la direction d’Audifax Ndabitoreye que les miliciens génocidaires CNDD/FDD acquirent l’aide directe de l’Etat, lequel ils déclaraient, pour les besoins de la cause, de combattre. C’est c’est lui qui jouait le rôle qui revient actuellement à Adolf Nshimirimana.
Lorsque nous découvrîmes le nom de ce tueur sur cette liste préliminaire des conférenciers, notre rédaction tâcha d’abord de le localiser. Ainsi, une source généralement bien informée nous mit sur une piste susceptible de mener à des présumés activités commerciales de ce bourreau. Il s’avéra impossible d’établir immédiatement leur lien direct avec le régime du criminel Pierre Nkurunziza [mais nous y travaillons toujours]. Par contre, nous apprîmes, sans grande surprise, devons-nous l’avouer, qu’Audifax Ndabitoreye est devenu dans l’entretemps un “pasteur”, qu’à l’instar des autres sanguinaires qui peuplent les institutions de la République commencer par le sommet, il se déclare chrétien born again.
En cherchant à savoir (de) quelle secte (se)sert, nous tombâmes sur un enregistrement vidéo où Audifax Ndabitoreye avoue publiquement qu’il est le responsable du massacre de plusieurs tutsi commis au cours des années 1994-1995.
Voici ce qu’il déclare :
Abantu mpora ndabwabwira nti, abari bazi Audifax, bavuga ngo ni umu « rasta », abari bazi Audifax muri Documentation yamaze abatutsi … muri 1994 na 1995, mpora ndababwira nti « abo boba biyumvira ko uwo Audifax akiri wa wundi, yarapfuye! » Mpora ndababwira nti « Uwo Audifax yarapfuye ». Uyu mubona ntakiri wa Audifax muzi…»
[TRADUCTION] : Aux gens, je dis souvent : que ceux qui connaissaient Audifax Ndabitoreye le rasta, ceux qui connaissaient Audifax de la Documentation, celui-la même qui décima les tutsi en 1994 et en1995; à ceux-là qui croient que je suis resté le même, je dis « Audifax est mort! Il est mort! »; je leur dis, « Cet Audifax-là est mort, Audifax qui vous parle maintenant n’est plus le même Audifax que vous connaissiez ».
Ceci a beau paraître comme un bon prêche, ce n’en est pas moins un aveu public d’un tueur qui, sans pression aucune, reconnaît ses forfaits. Il faut surtout noter que non seulement Sieur Ndabitoreye avoue qu’il fut un tueur, mais aussi il affirme qu’il a tué ou fait tuer un grand nombre de tutsi [voir passages soulignés]. Une telle déclaration est très importante, même dans un pays comme le Burundi qui est dirigé par un sanguinaire.
Tout le monde savait que les fameuses croisades de prière organisées régulièrement par les criminels au pouvoir et leurs acolytes sont destinées à endormir la population face aux manquements actuels du régime. Cependant, très peu de gens réalisent que quand tel ou tel autre génocidaire se mue en pasteur, c’est souvent pour essayer d’échapper à la justice. Ainsi, que sieur Audifax Ndabitoreye répète mille fois qu’il a changé, qu’il est un être nouveau, patati patata, … cette ritournelle n’a de signification que dans ces sectes burundaises où se côtoient pêle-mêle génocidaires, putschistes, détourneurs de deniers publics et tous ceux qui tirent profit de cette franc maçonnerie. Pour reprendre les propos de l’inégalable Canjo Hamisi dans sa chanson « Paradoxe », « Ce sont des mots qui nous aveuglent ».
Le bourreau Audifax Ndabitoreye n’est pas mort. Et même s’il devait l’être spirituellement, si on reste dans la « logique bakizwa », seul Dieu pourrait l’attester. Il faut donc quitter ce monde imaginaire pour se pencher sur ces crimes qui restent impunis. L’accusé étant vivant, il DOIT répondre des crimes de sang qu’il a avoués publiquement par ailleurs. C’est à la justice de trancher. Bien évidemment nous parlons de justice internationale, car nos ancêtres les Barundi l’ont bien dit : « un diarrhéique ne peut pas porter secours à un vomitique ». On ne pouvons pas confier ce cas à la justice burundaise dont le Magistrat Suprême est condamné à la plus lourde peine prévue dans les codes et lois de notre pays. Même au nom du cinquantenaire.
Au lieu donc de se laisser berner par cette prétendue transformation spirituelle du tueur professionnel de Ndabitoreye, on se doit d’exiger que ce commanditaire d’assassinats ciblés, soit simplement arrêté. N’en déplaise à ceux là qui avaient proposé Audifax Ndabitoreye comme conférencier à l’occasion du cinquantenaire. (BINFO)
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